29 - Vendredi 20 Août - 6h05


Deux mois s'étaient écoulés depuis leur semaine en Sicile, tout le monde était rentré chez eux, les BlacksWings avaient continué leur tournée et la vie à la Demeure avait repris son cours. Les travaux en Sicile étaient terminés et les préparatifs continuaient d'occuper nos futurs mariés. Hakan allait déjà sur ses dix mois et commençait à trottiner avec l'aide des adultes, ce que ne l'empêchait pas de se déplacer à quatre pattes dès que l'occasion se présentait.


Nous étions maintenant à une semaine du mariage et nos quatre futurs allaient devoir passer par l'étape « Enterrement » ce qui, ne nous le cachons pas, n'enchantait pas beaucoup notre samurai. Ce matin il se réveillait doucement, étirant un doux sourire en ouvrant les yeux alors qu'elle dormait encore. Il caressa tendrement son visage, replaçant quelques mèches de ses cheveux puis se pencha vers l'épaule de Naëlle et y déposa un baiser. Elle ouvrit les yeux doucement, glissant son bras pour attraper John alors que son corps suivait le mouvement, venant se coller contre lui en laissant ses lèvres se promener doucement sur sa peau.

- Bonjour mon amour. Souffla John en l'enlaçant.

- Bonjour mon amour. Souffla Naëlle avant de s'emparer de ses lèvres.

- Plus que quelques jours... Sourit John.

- C'est dingue non ? murmura-t-elle en l'observant. Je t'ai retrouvé voilà deux ans de ça... Et à présent je vais t'épouser...

- À l'époque tu ne voulais pas que je parte et je chercher un moyen de rester. Ricana John. Je voulais plus, sans savoir ce que c'était. C'est deux années sont passées si vite et un acrobate s'est ajouté à l'histoire.

- Mon samurai... Cher petit démon. Murmura-t-elle.


Elle encadra son visage de ses mains, l'embrassant en basculant sur lui. Profitant d'un moment de tendresse avant qu'ils ne doivent descendre pour le petit-déjeuner. Ils rejoignirent ensuite tout le monde dans la salle à manger, les saluant avant de prendre tous deux, place à la table. Salomon servit alors les cafés et tous commencèrent à déjeuner.

- C'est moi où il y a une ambiance... Étrange ce matin ? murmura John en se penchant à l'oreille de Naëlle.

- Ne te laisse approcher par personne et ça devrait aller. Répondit-elle en portant la tasse à ses lèvres.


John acquiesça de la tête et prit sa tasse de café, buvant tranquillement tout en gardant un œil averti sur la table. Au bout de quelques minutes, son regard fut attiré par Carla qui secouait la tête et s'étirait la nuque comme si elle ressentait une gêne, tournant finalement son regard vers Jo.

- Je sais pas ce que j'ai... Je me sens... Souffla Carla avant de tomber endormie sur Jo.

- Oh le fils de pute... S'exclama Naëlle en se redressant.


Elle bondit aussi vite hors de la salle à manger, courant pour rejoindre l'extérieur afin de grimper sur un arbre, l'adrénaline lui permettant pour l'instant de combattre les effets alors que son instinct lui hurlait de s'enfuir. John se leva aussi vite, regardant Jo en levant un sourcil.

- Elle a quoi Carla ? Et pourquoi Naëlle vient de détaler comme ça ?


Il prit alors une position plus menaçante, reculant lentement vers la porte de la salle tout en gardant à l'œil ceux qui s'y trouvaient et sortit ensuite, se dirigeant rapidement vers les chevaux, sifflant pour appeler Susanoo qui arriva à grand galop vers lui. John sauta aussi vite dessus et chercha Naëlle autour de la propriété, galopant sans s'arrêter. Naëlle traversa le parc, sifflant alors qu'elle entendait un bruit de sabots, se laissant tomber pour atterrir derrière John.

- Ouvrez la grille ou je répands vos tripes. Hurla-t-elle.


Les gardes ouvrirent la grille aussi vite et Susanoo fonça sans se faire prier, les faisant sortir de la demeure aussi vite. John talonna immédiatement son cheval, partant à grand galop.

- Le temple ? S'écria-t-il.

- Oui.


John se contenta alors de s'agripper à la crinière de son cheval, le laissant prendre sa pleine allure et ils arrivèrent plusieurs minutes plus tard devant leur temple, sautant rapidement à terre et foncèrent vers la porte d'entrée.

- Vous êtes vraiment les pires gosses de tous. Ria Angelo.


Naëlle se retourna vers lui en un bond, plissant les yeux en le fixant avec méfiance.

- Tout doux Nani. C'est juste pour vous amener à votre jeu pour la journée. C'est le seul coup traître qu'ils ont préparé. Ils avaient sous-estimé votre instinct.

- On aurait pu s'y rendre de nous-même. Gronda Naëlle.

- Oh, tu leur a fait pire hein. Ricana Angelo. C'était de bonne guerre de le tenter.


Elle s'alluma une cigarette, observant les alentours avec méfiance.

- Non, je suis qu'avec Vincent. Salomon se doutait que vous viendriez ici, mais ne voulait pas divulguer ce lieu. Sourit Angelo.

- Ils nous ont mis quelque chose dans nos cafés c'est ça ? Demanda John en fronçant les sourcils.

- Un somnifère, juste le temps de vous transporter. Confirma Angelo.

- Nous transporter ? C'est pas juste une soirée leur truc ?


John commença à secouer sa tête, craquant sa nuque avant de frotter frénétiquement son visage.

- Non. C'est une connerie qui peut prendre une journée ou plus en fonction de ce qui est prévu. Marmonna Naëlle en se frottant le crâne. Tout dépend du défi donné.


Elle observa John se frotter le visage et s'approcha de lui, posant ses mains sur les siennes pour les écarter de son visage. Elle se pencha ensuite, l'embrassant longuement.

- Tu es en sécurité mon démon. Souffla Naëlle. Laissons-les nous amener comme prévu et voyons ce qu'ils ont pris tant de soin à préparer. C'est une tradition à laquelle je ne peux déroger.

- D'accord, si c'est ce que tu veux. Sourit John. Il faut ramener Susanoo par contre, je ne peux pas le laisser là.

- Je rentre avec lui. Monte avec eux. Tu vas sombrer avec moi. Souffla Naëlle avant de l'embrasser. Fais attention à toi.

- Fais attention aussi. Souffla John avant de poser sa main doucement sur sa joue tout en l'embrassant tendrement.


Naëlle lui sourit, puis remonta sur Susanoo, tapotant son cou.

- À la maison Ashkii. Souffla-t-elle.


Susanoo se mit en route et John suivit Angelo jusqu'à la voiture, rejoignant Vincent puis s'assit à l'arrière et les laissa le ramener à la Demeure. Il resta éveillé une grande partie du trajet puis s'endormit quelques minutes avant d'arriver à la grille. Ce fut Carla qui se réveilla la première, levant la tête lentement tout en ouvrant les yeux, laissant son regard parcourir la pièce dans laquelle elle se trouvait.

- C'est quoi ce bordel ? Souffla Carla en se grattant la nuque.


Elle tourna ensuite la tête derrière elle et vit Naëlle, allongée au sol et endormit, lançant aussi vite des insultes en Sicilien tout en se jetant près de Naëlle, vérifiant immédiatement qu'elle n'avait rien. Naëlle fit alors un bond en arrière, son regard parcourant nerveusement autour d'elle avant de tomber sur Carla.

- Putain, tu m'as fait peur. Souffla Naëlle en se frottant le visage.


Elle tâta ses poches, sortant ses cigarettes pour s'en allumer une en se redressant, inspectant la pièce en fronçant les sourcils.

- Qu'est-ce qu'ils ont préparé cette sale bande de gosses.

- Ok, ok... Y a en au moins une qui comprend ce qu'on fout là parce que putain de merde moi j'étais en train de déjeuner et je me réveille je ne sais où et toi t'es endormi... Non, non... Tout va bien. Je vais sortir de... de je sais pas où, mais je vais sortir... Putain.


Naëlle tourna le regard vers Carla, soupirant doucement.

- Même si la situation était catastrophique tu devrais garder ton calme. Mais ici, tu as affaire au défi des futurs mariés. Somnifère dans le café.

- Putain d'enfoiré ! Ok... Bon... Répondit Carla avant de prendre une grande inspiration. Maintenant procédons par étape. C'est quoi le défi ? J'imagine qu'on doit sortir de là.

- A priori. Vu que c'est noté sur le mot. Rétorqua Naëlle en lui désignant une pancarte.

- D'accord... Faisons l'inventaire de la pièce. Répondit Carla en promenant son regard. J'ai jamais fait ce genre de truc avant.

- Fouille et cherche. Déplace, met ton cerveau en route. Connaissant ces p'tits cons, c'est les deux John qu'on affronte et je refuse de perdre. Marmonna Naëlle en inspectant la pièce.

- Ok. C'est parti. Répondit Carla en commençant à fouiller.


Pendant ce temps, dans une autre salle, nos deux John s'activaient pour trouver les indices, trouvant rapidement une boîte fermée par un cadenas à code numérique et une enveloppe collée en dessous. Jo ouvrit alors l'enveloppe et sortit le mot s'y trouvant.


« C'est aux quatre coins de la pièce que vous trouverez le premier code »


- Aux quatre coins de la pièce... Ok. Allons voir. Dit John en se dirigeant vers le premier coin.

Il regarda alors chaque détail et souleva chaque objet, fouillant attentivement pendant que Jo en faisait de même sur un autre coin. Le jeu été lancé et chaque équipe s'activait pour résoudre leurs énigmes respectives. Au bout de trois heures, ils terminaient la troisième énigme et sortaient de la troisième salle, se retrouvant alors dans une salle de défis, mêlant obstacles, épreuves physiques et coordination de groupe. Les défis furent tous aussi loufoques, occasionnant plusieurs fous rires et situations ne pouvant être autres qu'imaginés par les enfants de la demeure. Tous les quatre jouèrent le jeu et finirent par entrer dans la quatrième salle dans des états tous plus ridicules les uns que les autres. C'était une grande salle blanche où se trouvaient des bouteilles et de la nourriture, un petit message de Salomon s'y trouvant.


« Non drogué et préparé avec Amour promis. Salomon ».


Naëlle observa les bouteilles avec attention, haussant finalement les épaules avant d'en ouvrir une, prenant de longues gorgées alors que les lumières se baissaient progressivement. Des projecteurs descendirent du plafond et vinrent diffuser une photo différente sur chaque mur, un sourire tendre s'étirant sur ses lèvres.

- Ohh... Illya.... Murmura Naëlle.


Carla s'installa alors et regarda les photos défiler tout en buvant tranquillement sa bouteille d'eau, le sourire aux lèvres en découvrant les diaporamas projetés de la vie de Jo. Du côté des deux John, le même processus était en cours, dévoilant des photos de Carla qu'avait fournies Vincent.

- Et un attrapage de lasso. Ricana John en voyant Carla petite attraper au lasso par Vincent.

- On aurait dû essayer ça avec les diablotins. Ricana Jo.


Les périodes défilaient au fur et à mesure, passant par les remises de diplômes et autres grands évènements marquants la vie de Carla se terminant par des photos plus récentes en compagnie de Jo, de leur début ensemble dans un reportage signé Peter et Vincent. Ce fut le même déroulé du côté des filles et Carla découvrait son beau brun de l'enfance à l'adolescence, souriant toujours plus en les regardant.

- Il a toujours le même regard. Sourit-elle.

- Il a les yeux de sa mère. Confirma Naëlle. Il est aussi têtu qu'elle pouvait l'être. Ça a été une perte terrible quand elle nous a laissés.

- C'est un sujet que je n'ai jamais abordé avec Jo, ni tonton Diego d'ailleurs. J'aurais aimé la connaître.

- C'était une femme d'une douceur extraordinaire. Souffla Naëlle avant de s'allumer une cigarette. Un sacré caractère hein, mais d'une douceur irrésistible. Une mère poule qui avait couvé Luc dès qu'elle l'avait rencontré. J'étais très sauvage en arrivant dans leur maison, je n'aimais pas le contact humain, je ne parlais pas. Mais j'adorais l'entendre jouer du piano pendant des heures. C'était doux et réconfortant. Quand la maladie l'a emporté, ça a été terrible pour nous. Diego a mis longtemps à se remettre de la perte de son âme sœur.

- Jo avait quel âge quand c'est arrivé ?

- 18 ans. C'est pour ça que je me suis retrouvé à la tête de la famille et du clan. Ricana Naëlle tristement. Pour leur laisser le temps de se relever. C'était temporaire à la base.

- On ne se relève jamais totalement de ce genre de perte. Souffla Carla en continuant de regarder les dernières photos de Jo. Elle serait fière de voir ce qu'il devenu aujourd'hui tout comme l'ait Diego. Je suis tellement heureuse de le connaître.


Les photos de Carla se terminèrent et Jo sursauta, clignant des yeux en regardant autour de lui. Des photos de deux jeunes hommes défilaient, Jo s'allumant aussi vite une cigarette.

- C'est Papa et Kitchi... Murmura Jo. J'avais pas vu ces photos depuis tellement longtemps...

- Tu l'as connu ?

- Non. C'était avant ma naissance, je crois... Maman a connu Kitchi oui, si je me souviens bien... Elle disait que Kitchi n'aimait que deux personnes dans la vie. Mon père et une femme musicienne. Alors quand il a réussi à la conquérir... Il a voulu une bulle de sécurité pour elle... Loin du monde dans lequel il vivait et était connu...


Les photos continuèrent et le regard de Jo se perdit dessus.

- Ce sont les photos de papa... Il a toujours gardé précieusement ces photos. C'est comme ça qu'on se rend compte à quel point ses filles lui ressemblent... C'est terrible hein. Ricana Jo

- Naëlle ressemble déjà tellement à sa mère et c'est une chose qui m'a sauté aux yeux la première fois que j'ai vu Mila à la demeure. C'est assez incroyable. Sourit John.

- Papa dit toujours qu'elle a le caractère de son père par contre. Ria Jo. Encore heureux qu'elle a appris à être sociable avec le temps. C'était pas gagné au début.


Les photographies continuèrent, passant finalement à une Naëlle en fin d'adolescence avec un regard bien plus sauvage. Du côté des filles, Naëlle observait les photographies et son sourire s'agrandit alors que les photographies d'un John Napoli défilaient à leurs tours, la faisant rire doucement alors qu'elle fumait en les observant. Carla en expliqua certaines, lui racontant les anecdotes de l'époque et elles passèrent rapidement à la période où il devait être revenu du Japon. Le regard de Naëlle se perdant sur les photos.

- Mon cher petit démon... Murmura-t-elle. L'attente a dû te paraître tellement longue.

- À l'époque, il avait mis un long moment avant de reparler à notre père. Il passait des heures dans sa salle et en entraînement. Il n'est resté que deux mois et puis... Il est reparti. Commenta Carla pensivement.

- Tu m'étonnes. Ricana Naëlle. Passer de Soke à ça... Clairement c'est une chute libre désagréable. Luciano ne voyait en lui que le futur dirigeant de ses affaires qui avait un caprice qui lui faisait perdre son précieux temps. Pauvre Marco...

- Tu as plus de compassion que moi le concernant...

- Parce que je sais que ton père ne l'a pris avec lui que pour en faire son pantin. Il l'a façonné depuis toujours pour en faire ce qu'il est à présent. C'est un travail simple qui te permet de faire de quelqu'un un parfait petit soldat. Il n'est que ça. Sans même être capable de se rendre compte que rien de ce qu'il a connu n'est normal. Je ne nie pas ses défauts, mais ce que Marco est... C'est entièrement de la faute de Luciano. C'est un petit garçon qui n'avait rien demandé de tout ça.

- En tant qu'adulte, il avait le choix d'être honnête et c'est lui seul qui a joué pour avoir Angie. Cette idée ne venait pas de mon père. Qu'il ait était loyale avec lui, je peux le comprendre, mais depuis il avait eu largement le temps aussi de dire la vérité et de ne pas abuser de la confiance et des sentiments d'Angélina. Elle en avait assez bavé comme ça. C'est John qui lui a donné notre nom. Je suis trop déçu et en colère pour penser autrement pour l'instant.

- Un adulte qui n'a eu que comme repère toute sa vie le même homme. Bref, le temps de cette discussion n'est pas encore venu.


Naëlle se ralluma une cigarette, son regard se perdant sur les photographies de la vie de John à New York.

- Je ne les connaissais pas celle-là. Sourit Carla.

- Merci Peter. Ricana Naëlle. Eh, mais c'est cette sale pute de Colombienne ! hurla-t-elle en se redressant. Mais elle lui mate le cul cette pute.

- J'hésite... Ricana Carla en penchant sa tête. Ah oui... C'est son cul qu'elle regarde.

- Vas-y, tu m'amènes ça en cadeau de mariage. En échange je t'amène une pétasse qui a fait du gringue à Jo. Décida Naëlle en se tournant vers Carla.

- Bordel, j'adore faire du troc avec toi. Ricana Carla. Allez Deal !


Les photos continuèrent et se fut celles de John et Naëlle et différents moments, fêtes, sorties et autres occasions.

- Oh, j'adore celle-là. S'exclama Carla en souriant. C'était sur le circuit. C'est dingue de voir la façon dont vous vous regardez. Vous aviez quel âge quand vous vous êtes connu ?

- J'avais... 21 ans je crois. C'était clairement pas ça au départ. Je me suis foutu de sa gueule pendant des mois. Je trouvais que c'était juste un ptit toutou à Soke. Inintéressant au possible à part pour le combat. Pour les combats par contre il était d'une férocité qui me ravissait. J'évitais de dormir beaucoup, j'étais toujours sur mes gardes, et une nuit j'ai dû m'endormir trop profondément... Ce petit imbécile avait essayé de me réveiller en posant sa main dans mon dos et avait compris ce qui s'y trouvait. Je l'avais compris à son regard et on avait finis par parler. De nos passés respectifs. C'est ce soir-là que j'ai rencontré John véritablement. Mon samurai plein d'honneurs et de principes. Ricana Naëlle. Je le trouvais idéaliste et naïf. Tellement touchant dans son innocence.

- J'avoue qu'à cette période sa vie ne devait tourner qu'autour d'une seule chose. Qui t'a plu en premier ? Demanda Carla très curieuse. John ou le Démon blanc ?

- Le démon blanc évidemment. Ricana Naëlle. Sauvage et colérique. Outchh tellement craquant. John... Comment dire ça... J'ai mis un peu de temps à griller que je lui plaisais. Et encore j'ai pu le comprendre qu'à cause des sources chaudes. Ce sale gosse avait grimpé la barrière séparant les hommes des femmes et il s'est pris une lame. Il est tombé dans mon bain et... Bref. Ricana Naëlle en haussant les épaules.

- John a grimpé la... Oh merde. Ria Carla. Je l'aurais jamais imaginé faire ça.

- Moi non plus. D'où ma lame. Abruti de sale gosse je te jure. Il était content de sa connerie en plus...

- Bah en même, si le but était de te voir... Nue. Ria Carla. J'imagine qu'il devait être très content.

- Je sais même pas pourquoi il a grimpé cette fois-là. Réfléchit Naëlle. Mais je l'ai trouvé tellement craquant à rougir comme ça que j'ai pas réfléchi... Et je l'ai embrassé.


Les projections se terminèrent et après avoir terminé leurs collations, elles se dirigèrent vers la prochaine salle. Du côté des deux John, les photos de Naëlle continuaient de se dérouler sous leurs yeux, passant sur plusieurs périodes. Naëlle et Carla découvrir une immense salle composée d'un parcours et après avoir soupiré, Naëlle prit le temps d'observer puis s'élança, Carla la suivant aussi vite. Elles mirent du temps à traverser, plus à cause de la longueur et de la complexité de certains passages qu'autre chose, arrivant finalement à la porte. Naëlle fut ensuite étonnée de se retrouver à la sortie, observant avec méfiance autour d'elle finissant par voir où elle se trouvait et visiblement, c'était en plein désert. Elle repéra aisément les Faucons disposés partout alors que deux véhicules se trouvaient devant elles. Naëlle se dirigea vers celui comportant leurs noms sur une enveloppe, ouvrant celle-ci afin d'en sortir un mot.


« Votre dernier défi consistera à vous rendre à l'adresse indiquée au dos de cette carte, et de vous laisser masser afin d'obtenir du masseur qui vous sera attitré, un code »


- Nan, mais c'est mort. Hurla Naëlle.

- On déclare forfait ? Demanda Carla avant de réagir. Mais attends... Ça veut dire qu'eux aussi vont se faire masser ?

- Les deux John. Se faire masser ? Ouais on y croit ouais. Marmonna Naëlle. Je brûle la ville plutôt que ça arrive tien. Clairement connaissant les deux ils se laisseront même pas approcher. Bon, écoute, on va se rendre à l'adresse et on verra.


Elles montèrent en voiture et suivirent le trajet indiqué sur la carte, jusqu'à l'adresse de l'institut. Nos deux John venaient, eux, de terminer les épreuves de la dernière salle, s'étirant en sortant puis se dirigèrent vers le véhicule qui leur été attribué. Jo récupéra l'enveloppe et après avoir lu le mot, regarda John et lui tendant.


"Deux moitiés vont se faire masser. Serez-vous les masseurs ou les spectateurs ?"


- Tu vas voir si j'vais être spectateur... Grogna John en montant rapidement dans la voiture.

Ils suivirent l'itinéraire aussi vite, Jo ne lâchant pas l'accélérateur alors que John ne tenait pas en place. L'ambiance pendant le trajet fut tout particulièrement tendue, craquage de nuque compris. Ils arrivèrent plutôt rapidement à l'adresse pointée sur la carte et entrèrent tout aussi vite, les visages très peu chaleureux.

- Lulu. Lâcha Jo en écarquillant les yeux. Mais que... Putain, mais c'est quoi ce bordel !

- Tiens elle a dit pareil en arrivant. Bonjour messieurs. Madame est à droite, Mademoiselle votre fiancée Monsieur Gomora à gauche.

- À droite. Ok. J'vais buter le masseur. Grogna John en se dirigeant aussi vite vers la salle.


Il ouvrit la porte près à bondir sur le masseur et se trouva face à Naëlle qui tourna aussi vite la tête vers lui, s'appuyant sur sa main.

- Monsieur le masseur, je présume ? ricana-t-elle.

- Monsieur le... ? Qu'est-ce que c'est que... Y a pas de... s'étonna John en tournant la tête partout dans la pièce.


Il alla ouvrit la porte d'un vestiaire, vérifiant qu'il n'y avait personne dedans puis revint vers Naëlle.

- Y a que nous ? Pas de masseur hein ? Putain... Ils font chier avec leur message... Souffla John en se grattant la nuque.

- Comme si j'aurais laissé un masseur me toucher. Grogna Naëlle. J'étais venue en me disant que j'allais me faire les masseuses ouais si t'avais le même. Mais c'est Lulu qui nous a accueillis et qui a fini par dire à Carla que les seuls masseurs qu'on attendait, c'était deux John.

- Oh je... Je suis le masseur ? Sourit John en levant un sourcil. Je... Attends, faut que je me passe un coup. J'peux pas te... Oh mama... Te masser, sale comme je suis... Je... Tu m'attends... Souffla John en jetant ses vêtements au sol avant de se précipita vers le coin douche.


Ce fut la douche la plus rapide qu'il n'avait jamais prise et il revint tout aussi vite dans la salle où se trouvait Naëlle, toujours allongée sur la table, une simple serviette sur le corps. Il regarda le produit se trouvant sur la desserte et prit un flacon d'huile, versant une petite quantité dans ses mains puis vint les poser sur elle.

- Ok. Je suis pas un expert, mais je devrais pouvoir y arriver... Souffla John tentant de jouer le jeu alors que son corps l'avait déjà trahi.


Il commença par le dos, remontant lentement jusqu'aux épaules de Naëlle, puis reparti vers ses jambes, massant tout d'abord ses chevilles puis remonta ses mains le long de ses jambes, soufflant discrètement devant les effets que l'exercice lui provoquait. Il plaça ensuite ses mains de chaque côté d'une de ses jambes et les remonta simultanément, jusqu'en haut de ses cuisses.

- Bordel... Souffla John.

- Tendu mon samurai ? Souffla Naëlle.

- Difficile de ne pas l'être. Souffla-t-il en remontant les intérieurs cuisses.


Naëlle ferma les yeux en se mordant la lèvre, prenant de profondes respirations.

- Je me suis posé une question dans une des salles, où il y avait des photos de toi qui ont défilé. Pourquoi d'un coup au japon, tu as décidé de venir m'espionner aux bains ?

- T'espionner aux bains ? Pourquoi... ? Euh... Je voulais... Te voir. Tu étais tellement différente des femmes que j'avais croisé jusque là et j'étais... attiré, curieux de te voir. Curiosité masculine a priori. Je n'ai pas vraiment réfléchi à l'époque. Je ne te voyais plus de la même façon et je crois que je voulais savoir pourquoi. À part la marchande et sa fille et les cours de danse, je ne voyais pas beaucoup de femmes. Et j'avoue avoir aimé ce que j'ai vu. Ricana doucement John.


Naëlle se tourna vers lui, haussant un sourcil avant de se redresser.

- Vilain petit curieux. Souffla-t-elle contre ses lèvres.

- Même avec l'attaque des lames, je n'ai jamais regretté d'avoir passé cette grille. Sourit John avant de l'embrasser tendrement.


Elle enroula ses bras autour de son cou, lui rendant son baiser avant de poser ses lèvres dans son cou.

- Je t'aime.

- Je t'aime tellement moi aussi. Sourit John en enroulant ses bras autour d'elle, la serrant contre lui.


Ils profitèrent, tout comme Carla et Jo de ce programme massage qui fut bien plus agréable que ce début de journée et y restèrent un bon moment. Ils trouvèrent finalement des tenues de rechanges bien plus chic, et se changèrent, rejoignant l'avant du salon où une limousine les attendait. Jo et Carla les rejoignirent peu de temps après et Naëlle s'alluma une cigarette, ricanant en voyant que c'était Jarod le conducteur. Ils arrivèrent après un peu de route à la demeure, rejoignant le Hall qui avait été aménagé avec l'extérieur pour recevoir la fête.

- Ouah... C'est vraiment super. Sourit Carla en regardant ce qui avait été fait.

- C'est du très bon boulot en effet. Sourit Naëlle.


Elle enlaça Luc alors qu'il les rejoignait, et il l'embrassa sur le front.

- Bien puisque nos futurs mariés sont enfin présents, que la fête commence. Hurla Luc.

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