7 bis - Mercredi 1er Janvier - 11h35
Carla, toujours dans la salle à manger avec John Gomora, avait pris le temps d'expliquer, ce qui s'était passé dans cette maison et la valeur qu'elle représentait pour sa famille. Contrairement à son frère, Carla avait été trop jeune à l'époque pour avoir les souvenirs de cette horrible soirée du 2 Mars 1992. Mais c'était une chose avec laquelle elle avait grandi et connaissait chaque détail de cette soirée.
- On va se retrouver avec deux bêtes sauvage bordel... Souffla John Gomora.
- Elle va se contenir pour John. Il faut juste veiller à ce qu'elle gère... Soupira Luc.
Stana venait d'ouvrir sans s'en rendre compte, une brèche qu'elle allait durement regretter. Elle avait échappé à la colère de John en Sicile grâce à son lien avec Angélina, mais aujourd'hui ça ne suffirait pas à le freiner. Son nom était revenu trop souvent à son oreille et il avait épuisé son stock de patience. Carla le savait mais les phrases de Luc et John Gomora, souleva une nouvelle question.
- Que se passe-t-il avec Naëlle ? Pourquoi tu parles de deux bêtes sauvages ? Demanda Carla à Jo.
- Ton frère ne va pas du tout apprécier que cette femme ait voulu se planquer dans un tel lieu. Et Naëlle gère assez difficilement ce genre de manque de respect.
- T'es supposé rassurer ta copine mec. Pas la stresser. Ricana Nino. Naëlle va gérer. Elle gère toujours.
- Putain de connasse de Stana. Elle vient de nous pourrir la journée. Grogna Carla. J'espère vraiment que ça va aller, parce qu'à part elle, je vois pas qui pourra gérer John quand ils vont le réveiller. Il allait vraiment buter Vincenzo tout à l'heure. C'est la deuxième fois que je le vois comme ça et le premier n'a pas eu la chance des seringues. Fais chier putain !
Après plusieurs minutes dans la salle de piano, Vincent retrouva son visage habituel, il pouvait maintenant en ressortir. Il se dirigea vers la cuisine et vit Santana, la tête tournée vers la fenêtre.
- Excusez-moi. Savez-vous où se trouve Naëlle ?
- Là-bas. Répondit-il sans quitter des yeux les arbres. Avec de quoi fumer pour assommer une armée et fermée à tout.
Vincent sortit de la cuisine après avoir remercié Santana puis se dirigea à l'extérieur dans la direction que venait de lui indiquer Santana. Après plusieurs mètres à travers les arbres, il aperçut Naëlle, assise au pied de l'un d'eux et comme il l'avait deviné, il n'était pas le seul à être touché par leur échange. Il se rapprocha doucement et se plaça devant elle, les mains croisées derrière le dos puis s'agenouilla.
- Je ne sais pas quel est l'homme qui vous fait attendre, mais je trouve cela inconvenant. Puis-je m'asseoir à vos côtés belle demoiselle ? Sourit Vincent.
Elle ouvrit les yeux aussi tôt et posa son regard sur Vincent, le voyant agenouillé devant elle en souriant.
- Bien sûr. Répondit finalement Naëlle.
- C'est incroyable que cette technique fonctionne encore à mon âge. Une chance pour moi que vous avait dit oui tout de suite, ma deuxième technique aurait été plus délicate pour moi. Ria Vincent en s'asseyant à côtés de Naëlle.
- Quelle est la seconde technique ?
- De qui croyez-vous que John ai pris la manie de retirer sa chemise ? Éclata de rire Vincent en lui donnant un petit coup d'épaule.
- Et ça fonctionnait à l'époque ? S'étonna Naëlle. Ça ne devait pas être pratique en hiver cette technique quand même.
- On ne peut pas l'imaginer aujourd'hui, mais fut une époque, mon corps d'Apollon faisait rougir quelques belles demoiselles. Ria Vincent. Le problème avec l'hiver, c'est que d'autres attributs étaient beaucoup moins mis en valeur.
- Ah bah clairement vanter son paquet quand on a plusieurs couches sur le corps c'est moyen.
- Plus compliqué je l'avoue. Éclata de rire Vincent. Les Siciliens sont vraiment une espèce à part. Vous avez pu vous en rendre compte depuis ces derniers mois. Ria-t-il.
- Clairement oui. Sourit Naëlle.
Elle prit une bouffée, soufflant la fumée en regardant les feuilles des arbres.
- L'avion ne devrait pas tarder. Des hommes doivent déjà attendre sur la piste connaissant ceux qui sont réveillés. Peter et Vincenzo doivent être en train de tout écumer pour être certains que cela n'arrives plus. Carla doit hésiter entre avoir peur de la réaction de son frère et l'envie de meurtre. Mes frères doivent eux se demander si moi je vais rester calme. Et les autres doivent être en position, prêt au cas où ça dérape. J'ai un sacré Q.I, je peux comprendre énormément de choses. Mais vouloir profaner un lieu qui marque le malheur d'une personne à laquelle on est supposée tenir... Je n'arrive pas à le saisir. Même à mes ennemis je ne le fais pas. Je tue, je torture, j'humilie, je détruis... Mais je respecte leurs croyances. Ça me rendrait folle... Tellement folle de rage, qu'on ose faire cela pour la maison de mon enfance, que je sais comment il va réagir. Je sais que je vais devoir le gérer lui, le canaliser. Et pour ça, oublier ce que moi je peux penser.
Elle tira une grande bouffée, soufflant doucement la fumée.
- Le démon blanc... Je dois bien être tout aussi dingue que lui pour l'aimer autant quand il est ainsi. Depuis le temps que je ne l'avais pas vu, je ne pensais pas démarrer mon année avec lui.
- Il a toujours était à part. Déjà enfant il avait ce regard... Et le caractère qui va avec ! Ria Vincent.
Vincent prit une grande inspiration, levant la tête vers le ciel.
- Le temps n'agit pas sur John. Toutes les rencontres ou émotions forte qu'il peut avoir, reste gravée dans sa tête comme si cela venait d'arriver. Votre rencontre au Japon en fait partie. Pour le citer lorsqu'il en est revenu, il n'avait jamais vu une femme aussi belle, forte... et je vous passe tous les adjectifs qui ont suivie. Ria Vincent. Ne lui dites pas que je vous l'ai dit, mais il a toujours comparé ses conquêtes avec cette mystérieuse femme du Japon et c'est ce qu'il lui valait de s'en lasser très vite.
Il rebaissa la tête et la tourna vers elle.
- Vous avez été très honnête avec moi tout à l'heure et j'aimerai l'être tout autant avec vous. Vous n'imaginez pas le bien que cela me fait de pouvoir enfin en parler avec quelqu'un. Faites-moi plaisir et demandez-moi ce que vous voulez, quelque soit la question qui puisse vous travailler, j'y répondrais avec la plus grande honnêteté. Et pas de « je ne me permettrai pas » pas maintenant que vous en savez autant sur moi.
Elle prit quelques bouffées, finissant par soupirer.
- Comment avez-vous fait pour ne pas verser le sang vous-même ? Pour tenir ce rôle tant de temps en devant supporter ce côté passif du frère de la femme que vous aimiez ? Perdre l'amour de sa vie est déjà un supplice alors son enfant en prime... Je ravagerais le monde si cela devait m'arriver...
- C'était notre grand secret et m'effondrer devant leur corps sans vie, nous aurez démasqué et aurait surtout entaché la mémoire de Sofia. Je n'avais pas le droit de lui faire ça. A l'époque nous ne savions pas qui avait pu faire une chose pareille et il me fallait le temps de trouver les responsables pour les faire payer. Le soir où nous avons été prévenus qu'il était arrivé quelque chose chez eux, John s'était imposé, voulant savoir comment allait son cousin et il se retrouva vite à genoux prés du corps de son cousin, couvert de sang alors qu'il essayait de le réveiller. Sa bête a pris naissance ce jour-là et lorsqu'il demanda à son père de partir au Japon, nous avons passé un accord, il reviendrait plus fort et je me chargerai de trouver les responsables. Luciano n'a jamais été un homme d'action, moi oui et c'est en conseillant au mieux John que j'ai travaillé ma vengeance et la sienne. Nous n'étions que deux et sans vous notre vengeance aurait certainement pris plus de temps.
Elle se ralluma un mélange, portant son regard sur la demeure plus loin.
- Je lui avais promis que je l'aiderais quand il serait prêt.
- Et vous avez tenu votre promesse. C'est une chose que peu de gens font encore. Merci pour lui et maintenant je peux aussi vous remercier pour moi.
Elle posa son regard sur lui, lui souriant doucement.
- Je suis heureuse d'avoir pu aider à venger cela.
Un sifflement lui fit tourner le regard vers la demeure et elle se releva, observant ses doigts pianoter alors qu'un rire nerveux s'échappait de ses lèvres.
- Merde je suis vraiment folle de rage en vérité. Pour tellement de chose que ça va être un beau bordel quand ça va retomber. Ils ont pas torts de s'inquiéter tiens... Pardon Vincent, je dois reprendre mon rôle à présent.
Elle se dirigea vers la demeure, rejoignant Santana qui l'amena à l'entrée où ses hommes attendaient devant la voiture.
- Prenez le paquet, on l'amène dans ma salle.
Ils sortirent Stana du coffre, suivant Naëlle alors qu'elle allait dans le sous-sol, les amenant directement à sa salle. Elle la fit attacher avant de les remercier et de les laisser partir. Il lui fallut une profonde inspiration pour tourner les talons et ressortir du sous-sol après avoir refermée la porte. Elle attrapa sa tablette en passant, pianotant dessus afin d'y mettre la caméra de sa salle en pleine écran puis se dirigea à l'étage, entrant dans l'infirmerie pour congédier Ashkara et Micky en les remerciant. Elle referma ensuite la porte à clé, soupirant avant d'inspecter son samurai, attrapant de quoi le réveiller et dosant avant de lui injecter. Elle grimpa sur lui dès que la dose fut donnée, se tenant à l'affut alors qu'il s'éveillait doucement. Croisant son regard dès qu'il ouvrit les yeux.
- Pardon pour la sieste forcée mais nous devions gérer au plus urgent. Oui elle s'était échappée. Oui je l'ai attrapée et elle t'attend dans mon sous-sol. Les hommes de Peter ne l'ont pas lâché d'une semelle.
- Putain, pourquoi on m'a endormi ? Et ils l'ont choppé où ? Lança John en se tenant la tête.
Elle se redressa, s'allumant son mélange aussi vite.
- Le dodo parce que tu allais tuer Vincenzo à cause de Stana. Et nous l'avons attrapé à New-York. Avant qu'elle entre dans le lieu qu'elle visait. Descendons au sous-sol.
Elle ouvra la porte en attrapant la tablette, lui montrant sa cible.
- Elle est dans ma salle.
John fixa l'écran aussi vite, fronçant les sourcils en regardant Stana, les yeux plein de rage.
- Je te suis.
Ils sortirent de l'infirmerie, puis descendirent au rez-de-chaussée. Elle l'emmena directement au sous-sol, s'arrêtant dans le couloir en se rallumant son mélange.
- Je sais, je n'ai pas répondu à ta question. Le devança Naëlle. Parce que si je te l'avais dit là-haut, tu n'aurais pas pu te contrôler suffisamment et je ne tenais pas à ce qu'ils voient ça. Ta sœur voulait savoir où Miller se dirigeait, donc nous avons attendu. En vérité, elle avait décidé de se planquer apparemment. Nous l'avons arrêté devant la maison des Salvatore.
- Quoi ? Hurla John le regard noir et serrant les poings, tapant aussi vite contre le mur.
- Numéro 110 de la 64e. La photo est sur la tablette.
Elle se remit en route tout en lui répondant, ouvrant ensuite la porte afin de le laisser entrer, le suivant à l'intérieur, refermant la porte derrière eux. Elle alla s'asseoir sur une des tables, s'appuyant sur son genou tout en se rallumant son mélange.
John alla directement vers Stana et lui chopa violemment la gorge alors qu'elle était encore sous l'effet du tranquillisant. Il serra tellement sa prise, que l'asphyxie la réveilla. Il plongea alors son regard noir dans les siens.
- Qu'est ce que voulait faire dans cette maison ? Hurla John.
- Je... Essaya de répondre Stana.
- Oh ! Pardon ! Je t'empêche de répondre peut-être ! Lança John avant de relâcher sa prise.
Elle se mit à tousser, essayant de reprendre sa respiration alors que John était reparti de quelques pas, lui tournant le dos tout en commençant à retirer sa chemise lentement.
- J'attends toujours ta réponse Stana Miller. ! Grogna John avant de resserrer sa mâchoire.
- Je pensais que personne ne me trouverait là-bas... Putain merde John ! Il t'arrive quoi ?
- Au niveau comportemental on appelle ça la colère. Stade très élevé le concernant. Ne put s'empêcher de dire Naëlle.
John posa sa chemise sur une des tables puis revint vers Stana, faisant craquer sa nuque de chaque côté.
- As-tu seulement une idée de ce qu'est cette maison ?
- C'était celle des parents d'Angie.
John lui retourna une violente gifle du revers de sa main, retournant aussi vite vers une table, récupérer une lame.
- Putain mais t'es un grand malade ! Hurla Stana avant de cracher le sang qu'elle avait dans la bouche.
- C'est juste une caresse ça. Pourquoi elle se plaint ? Marmonna Naëlle. Tu vas voir qu'elle va crever trop vite putain.
- Mon amour ? J'suis un grand malade ? Demanda John en se tournant vers Naëlle.
- T'es parfait mon amour, elle est juste douillette. Moi j'aime bien quand t'y vas fort.
Il se tourna vers Stana, un sourire sadique aux lèvres puis s'approcha au plus près d'elle.
- Tu n'as aucune idée de qui je suis, ni même de quoi je suis capable. Lui souffla John en lacérant une des joues de Stana. Tu vois cette magnifique femme sur la table, celle que tu jalousais en Sicile ? En t'attrapant avant que tu ne profane cette maison, elle a sauvé tes parents et très certainement ce Kyle Taylor que tu allais surement contacter.
Il commença à déchirer son haut, lacérant chaque partie tranquillement, les laissant tomber au sol.
- Oh putain ! Ragea John. C'est une vraie torture même en temps qu'hétéro de devoir te déshabiller... Bon, tu m'excuseras mais je vais devoir finir les yeux fermés.
- Sérieux, si tu voulais me faire flipper c'est bon, t'as réussi... Arrête tes conneries putain ! Et toi pétasse ça te fais rire ! Hurla Stana totalement terrorisée.
En attendant Stana insulter Naëlle, John ouvrit les yeux aussi vite et lui attrapa la langue avant de lui couper net d'un coup de lame. Enchainant des mouvements rapides pour finaliser le retrait de ses vêtements.
- Si c'était une tentative pour en finir plus vite, c'est que tu me connais vraiment très mal.
- Tu pourras me déshabiller comme ça moi aussi ? Lui demanda Naëlle.
John tourna la tête vers Naëlle, le sourcil levé et le sourire en coin. Il s'avança vers elle et l'embrassa.
- Avec un grand plaisir mon amour.
- Ohh trop bien ! J'ai hâte. Souffla Naëlle avant de l'embrasser.
- Hm... C'est dingue comme je t'aime. Sourit John tout en reculant, avant de retourner vers Stana. Bon, reprenons !
Il commença à tourner autour d'elle, jouant avec la lame, repérant chaque zone qu'il allait pouvoir lacérer sans risquer qu'elle ne perde trop de sang, voulant faire durer la séance.
- Puisque tu voulais me connaitre un peu plus, voir intimement. Hein ? Je vais m'amuser un peu tout en te racontant une histoire. Tu vas peut-être comprendre où tu comptais aller aujourd'hui.
Il s'arrêta de tourner et alla chercher une lame plus fine, revenant aussi vite vers elle et commença à lui retirer des lambeaux de peau.
- C'est l'histoire d'un petit garçon de 8 ans... Commença John tout en lui retirant la peau lentement.
Il continua l'histoire, la racontant à travers les yeux d'un enfant. L'histoire de John et de tout ce qu'il avait vécu à travers cette tragédie.
- Évidemment, je n'attends pas de toi que tu comprennes. Tu n'as jamais perdu personne et ta vie à toujours été parfaite, même si au final, cette vie tu la dois à ma famille. C'est ma famille qui payait tes parents pour que vous viviez tranquille, pour que tu puisses faire des études... Cette même famille sur laquelle tu as craché en voulant pénétrer dans cette maison. Sans compter le manque total de respect envers Angélina.... Tu sais celle que tu disais être ta meilleure amie, ta sœur.
Stana toujours plus terrorisée et souffrant des douleurs que lui infligeait les découpes de John, pleurait comme une enfant et lançait des cries étouffés de sa bouche en sang. John ramassa la langue de Stana par terre et lui mis dans la bouche, la forçant à l'avaler.
- Ferme là ! Grogna John. Izanami ! On peut avoir un peu de musique ? Elle fait trop de bruit !
Elle descendit de la table puis s'approcha de sa chaine afin de chercher de la musique, enclenchant finalement l'opéra entier de « Carmina Burana », fermant les yeux en laissant la musique emplir la salle. John ferma aussi vite les yeux et prit une profonde inspiration, la tête levée vers le plafond de la salle. Il expira ensuite lentement tout en baissant la tête puis alla chercher une deuxième lame, venant la tendre à Naëlle dans la foulée.
- Veux-tu te joindre à moi ? Demanda John en lui souriant tendrement.
- Ça me touche que tu me le propose mais son manque de respect est trop grand à mes yeux. Je préfère te laisser gérer cela. C'est plus prudent pour moi.
- Je comprends, ne t'en fais pas. Lui sourit John avant de déposer un baiser dans son cou.
Il retourna alors vers la table des lames et en prit plusieurs dans les mains, lança les deux premières dans les épaules de Stana puis continua ses lancées sur d'autres parties de son corps, ciblant seulement ceux qui ne la tuerais pas. Il alla ensuite chercher des lames plus longues et lui transperça les bras et les jambes. Plus il descendait, plus la lame qu'il prenait était longue. Il ne fallut pas longtemps pour s'apercevoir qu'il en avait fait un sapin de Noël.
- Ça te plait ? Lança John à Naëlle en souriant.
- Ça corresponds avec les fêtes de fin d'années. Ricana Naëlle.
- Oui, je crois que j'ai été bien inspiré cette fois. Bon, pour compléter... Il me faut... L'étoile, bien sûr !
Il alla chercher sur la table, l'outil qui pouvait faire l'affaire, observant chaque forme une par une. Ne trouvant pas l'objet qu'il cherchait, il retourna vers elle et la fixa tout en fronçant les sourcils.
- Même ça, tu arrives à me le gâcher ! S'énerva John en quelques secondes. Tu ne m'amuses plus.
Il retira alors rapidement chacune des lames qu'il lui avait enfoncées, s'énervant de plus en plus, comme si la bête demandait à sortir. Il retira ensuite les dernières et s'arrêta, la regardant les poings fermés, les bras le long du corps. John prit ensuite une forte inspiration et lança ses poings sur le corps de Stana sans retenir sa force, alternant le corps et le visage, vidant toute sa rage et sa colère sans même se rendre compte qu'elle avait succombé dès son premier coup. Il tira ensuite violemment sur les bras de ce corps maintenant sans vie, arrachant ses mains encore maintenu par ses liens alors qu'il continuait à la frapper au sol, laissant des cris de rage s'échapper. Naëlle se leva et alla entourer son corps de ses bras en posant sa tête dans son dos.
- Je suis là mon samurai... C'est fini. Souffla Naëlle en Japonais.
Il s'arrêta immédiatement, forçant sa bête de rentrer et reprit lentement une respiration plus lente, laissant l'étreinte de Naëlle l'aider à reprendre le contrôle. Quelques secondes plus tard, il plaça une main doucement sur les bras de Naëlle.
- C'est fini. Elle est rentrée. Lui répondit John d'une voix basse et douce.
Elle l'embrassa dans le dos, resserrant son étreinte.
- Je ne laisserais plus personne trouver cet endroit. Peter et Vincenzo travaille sur cela. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu le Démon Blanc... Toujours aussi séduisant même des années plus tard.
- Tu es bien la seule à aimer le Démon Blanc. Ricana doucement John. Merci pour la maison... Angélina doit être la seule à y pénétrer, je me le suis promis.
Elle desserra sa prise, faisant le tour afin de se poser devant lui, venant caresser doucement son visage en souriant.
- Non je ne suis pas la seule à aimer le Démon blanc. Il faut que tu aille rassurer ta sœur à présent, elle s'inquiète.
Elle l'embrassa longuement, se reculant finalement alors qu'il se redressait lentement.
- Elle n'a vu qu'une fois le Démon et apparemment sa mémoire à sauvé la vie de Vincenzo. Je vais la rassurer et voir pour m'excuser auprès de Vincenzo. Je n'ai jamais voulu le tuer... Tu crois que je peux remonter comme ça ? Demanda John en regardant le sang sur son corps.
- Ils ont vus pire. Ricana Naëlle.
- Toi, ça va ? S'inquiéta John.
- Oui ne t'en fait. Le rassura Naëlle.
Ils remontèrent pour rejoindre le hall, retrouvant tout le monde semblant les attendre. Naëlle ralluma un mélange, laissant son samurai aller voir sa sœur qui se jeta aussi vite dans ses bras, rassurée de voir son visage à nouveau souriant.
- Tu m'as fait peur abrutie.
- Désolé Carla. T'as eu le bon réflexe.
- Je ne voyais pas d'autre solution à ce moment-là.
- Je sais. Par contre je te dois deux seringues. Ricana John.
- Heyyy.. Tu oserais pas ?
John leva la tête et vit passer Naëlle, placé sur l'épaule d'Oliver, qui se dirigeait vers la salle d'entrainement. Il embrassa sa sœur et alla directement voir ce qu'il se passait. En entrant, il vit Oliver ôter son pull et étirer ses muscles tout en fixant Naëlle qui se redressait en soupirant.
- Petit chaat. Je sais pas le pourquoi mais plus tu attends pire ça va être alors mets y du tiens.
- Je gère.
- Si tu gères y a aucun problème pour se faire un ptit combat alors. Argua-t-il dans un grand sourire.
John se cala alors contre le mur de la salle, les bras croisés et les sourcils fronçaient, attendant de voir ce qui allait se passer.
- Aucun problème. Répondit Naëlle à la provocation d'Oliver.
Elle ôta son pull et ses chaussures, s'étirant tout en le fixant alors qu'il se mettait en position, lui signalant qu'il était prêt au combat. Elle fit glisser son pied en arrière et se mit aussi en position, analysant clairement son adversaire. Elle lança son attaque sans prendre la peine d'esquiver le geste de la main d'Oliver qui la balaya avec force. Elle vola à travers la pièce sous les yeux d'un samurai qui venait aussi vite de décroiser ses bras. Elle se redressa lentement, laissant doigts pianoter, signe pour notre samurai que les choses prenaient une autre tournure. Elle se mit à marcher tout en le guettant, analysant plus intensément son adversaire.
Il lui lança finalement une attaque venant de front alors qu'elle jouait très clairement à faire durer le jeu. Un sourire s'étira sur ses lèvres alors qu'elle laissait partir ses coups puis voyant le sang sur ses poings, elle recula de plusieurs bonds et laissa sa langue venir les lécher sans lâcher du regard son adversaire. Elle ouvrit alors la bouche, laissant s'échapper son hurlement de rage alors qu'elle se remettait en position et repartait aussi vite à l'attaque. Sa bête venait réclamer douleur et sang. John ne pu se contenir et s'élança pour se placer rapidement face à elle, les bras ouverts.
- IZANAMI ! ARRETE TOI ! Hurla John en fronçant les sourcils.
Elle esquiva John, sans même le reconnaitre, repartant à l'attaque sur Oliver. John se propulsa aussi vite, poussant Oliver vers la porte pour lui faire comprendre qu'il devait sortir au plus vite, tout en enchainant les contres sur les attaques rapides de Naëlle, s'en arrêter de lui parler.
- Tu veux tuer quelqu'un ? Vas-y ! Continua de hurler John. Tu veux du sang ? Prends le mien !
Il continua de contrer ses attaques, quelques coups perçaient sans défense et ils les encaissaient, parlant toujours plus fort pour tenter de la faire revenir.
- C'est de ma faute ! Alors, vas-y ! Je préfère mourir de ta main que de te laisser te perdre ainsi ! Finit John en Sicilien.
Voyant que ses paroles ne l'atteignaient pas, John se décida à devenir plus offensif et saisit la première occasion pour la projeter d'un coup violent, sa main ouverte frappant contre son ventre, s'élançant aussi vite pour la maitriser au sol en agrippant ses mains, laissant tout son poids tomber sur elle.
- Izanami ! Reviens, je t'en prie ! Lança John en approchant ses lèvres de l'oreille de Naëlle.
Elle laissa échapper un cri de rage de ses lèvres et John maintenait toujours serrer sa prise, la voyant ensuite coller son nez dans son cou, inspirant à plein poumon son odeur, la bête se servant de ses instincts primaires pour savoir comment réagir. Elle n'avait pas tenté de lui mordre l'oreille et c'était déjà une avancée pour John qui jonglait entre technique de maintien et réflexion. Il tenta le tout pour le tout et laissa tomber sa tête dans sa nuque, la laissant encore le sentir tout en posant ses lèvres sur sa peau.
- Je t'aime. Lui souffla John avant d'avoir reculé doucement ses lèvres.
Le risque était simple, la jugulaire de John était maintenant a portée de la bouche de Naëlle, soit cette tentative fonctionnait, soit il allait mourir permettant à la bête enfin rassasié de la laisser revenir.
Elle commença à réagir, ses muscles se détendaient doucement. Elle se mit alors à goûter sa peau en laissant sa langue parcourir son cou, alors que son corps se tendait à nouveau, mais différemment. Un grondement d'envie s'échappa alors qu'elle laissait ses lèvres se poser sur sa peau.
- Mon amour, tu reviens... Lui murmura John en laissant retomber ses lèvres dans son cou.
- Mon samurai... Souffla Naëlle..
Son Izanami venait de revenir, sa voix prononçant ce nom qu'elle seule lui donnait, faisait alors remonter une douce chaleur dans tout son corps. Il relâcha sa prise, redressant doucement la tête alors qu'elle inspirait son odeur.
- Je suis désolé.... Je t'aime.
John recula sa tête plongeant un regard tendre dans le sien alors qu'une larme rouler sur sa joue. Il posa alors la main tendrement sur sa joue et balaya doucement la larme avec son pouce, lui caressant le visage, un sourire doux sur le visage.
- Ce n'est pas ta faute. Ne pleure pas mon amour. Répondit John d'une voix douce avant de l'embrasser tendrement, gardant sa main sur sa joue.
Elle lui rendit son baiser.
- Je suis désolé. Je n'aurais pas dû attendre autant. J'ai préféré gérer au plus urgent, gardant ma colère derrière.
- Niveau gestion de colère, on fait la paire tu sais. Sourit John. Et puis regarde, je vais bien. Je suis même en meilleur état que je n'étais à Halloween. Ria John. Tu as dû gérer un problème que j'aurais dû régler dès le départ. Alors, on peut se renvoyer chacun nos responsabilités pendant encore des heures. La seule chose qui m'importe est que tu ailles bien.
Il glissa sa main derrière la nuque de Naëlle, la relevant doucement alors qu'il déplaçait son corps sur le côté, commençant à s'asseoir auprès d'elle avant d'amener sa tête contre son torse. Elle l'enlaça doucement, le serrant contre elle.
- Oliver va bien ? S'inquiéta Naëlle.
- Il a prit pas mal de coup avant que j'intervienne. Mais va savoir pourquoi, il avait l'air content. Tu veux aller le voir pour te rassurer ?
- Tant qu'il marchait c'est que ça allait. Putain d'abruti celui-là je te jure. Marmonna Naëlle. J'irais le voir plus tard.
- Alors, je profite encore de toi. Répondit John en posant sa tête contre la sienne, un soupir de bien être s'échappant en la serrant contre lui.
John se mit à ricaner doucement.
- Même si je ne riais pas de masse tout à l'heure quand j'y repense, t'étais quand même super sexy.
- Je voulais te tuer. Et toi... Tu trouves ça sexy ?
- C'est pas moi que tu voulais tuer, c'était juste ton adversaire. C'est moi qui me suis mis face à toi. Tu crois qu'il faut que je consulte ?
Elle releva la tête avant de grimper sur lui, fronçant les sourcils.
- Mais clairement faut consulter...
- Hm... Et maintenant tu fais la dominante. Sourit John. Tu veux que je t'avoue un secret ? Il m'arrive même d'avoir des pensées impures quand je te regarde fumer. Je crois que je suis un cas désespéré. Ria John.
Elle se rapprocha de son visage, arquant un sourcil.
- Quand je fume ?
- Oui, j'ai tendance à me perdre sur tes lèvres, dieu que j'aime tes lèvres. Et y a aussi quand tu joue avec ta lame, quand tu... Oh mon dieu !! Je suis perduuu... Malade et complétement dingue de cette femme et je ne veux pas guérir. Finit-il en prenant une voix théâtrale.
Il reprit ensuite un air plus sérieux et approcha sa tête encore plus près de son visage.
- Et si tu m'embrassais maintenant... C'est une vraie torture d'observer tes lèvres sans y goûter.
Elle glissa sa main sur la nuque de son samurai, attrapant finalement ses lèvres, lui faisant échapper un grognement de plaisir.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top