4 - Mercredi 30 Octobre - 16h10
Cela faisait deux heures que John travaillait sur la construction d'une carrière à chevaux, lieu clos en plein-air qui en plus de la pratique de l'équitation, servait également au dressage. Pour pouvoir être à l'aise, il avait enfilé un pantalon et une chemise en jean, vêtements plus adéquats pour ce genre d'activité.
Il le construisait à l'intérieur de l'enclos non loin des écuries et en était déjà à la moitié. Il creusait tout d'abord des trous à la pioche puis y plaçait les poteaux ajoutant ensuite des lisses rondes pour les lier, jouant du marteau et de cordages pour les consolider. L'effort que cela demandait été tout aussi intense qu'un bon entraînement et il y prenait autant de plaisir.
Au bout de quelques minutes, il sentit la présence d'un cheval qui s'approchait doucement de lui. Il n'eut pas le temps de se retourner qu'il se fit pousser par le dos. Lorsqu'il se tourna, il vit son mustang partir au trot l'air de rien. John l'observa un instant et sourit devant l'attitude de son cheval. Il se remit ensuite au travail et encore une fois, le cheval le poussa de la tête et repartit aussi vite.
- Tu as l'air d'humeur joueuse toi. Ria John en le regardant.
John reprit ses travaux, gardant un œil sur les déplacements du cheval qui se rapprochait par étapes. Peu de temps après, il se baissa pour ramasser un poteau et se retrouva tiré vers l'arrière par la chemise, son cheval venait d'un attraper un bout avec ses dents et avait donné un coup de tête vers le sol. John éclata de rire en voyant le cheval repartir au galop un peu plus loin, hennissant comme s'il riait de sa blague.
- Toi ! Tu me cherches ! Ria John avant se mettre à poursuivre son cheval.
Le cheval fit un rapide tour de l'enclos démontrant toute sa fugue et sa vitesse et attira John vers la clôture, se dirigeant directement vers un point bien précis. Il ne fallut pas longtemps à John pour s'apercevoir que son cheval l'avait emmené vers un visiteur. Il s'était placé de côté, cachant volontairement le visiteur à John, ne laissant apparaître que ses jambes sous le poitrail du cheval.
- Susanoo ? Nous avons un visiteur ? Lança John en marchant vers son cheval.
John vit alors son cheval se décaler, suivant les pas de son visiteur. Il leva un sourcil, le sourire aux lèvres et se décala sur le côté tout en continuant d'avancer vers lui.
- Tu viens de te trouver un nouveau jeu mon ami. Sourit John en tentant d'apercevoir son visiteur.
Le cheval se mit ensuite à frotter ses sabots sur la terre tout en hennissant, créant aussi vite un fort nuage de poussière autour de lui.
- Susanoo !! Non !! Lança John en accourant vers son cheval. Je suis vraiment désolé, il est très joueur. Tenta de s'excuser John lorsqu'il arriva à hauteur de son cheval.
- Au pire, ton visiteur n'avait pas à entrer dans l'enclos alors tu n'as pas à t'excuser. C'est leurs terrains ici. Ricana le visiteur qui s'était glissé derrière notre samurai.
Cette voix lui fit faire aussi tôt demi-tour, un sourire large sur le visage. C'était la voix de son Izanami.
- Tu es rentrée ! S'exclama John avec une joie non dissimulée.
- Nous avons atterri il y a peu oui. Je suis venu directement.
Elle s'avança vers John, glissant ses bras autour de son cou tout en l'embrassant longuement avant de pencher la tête tout en restant dans ses bras, observant le cheval en attente de rejouer.
- Magnifique ami que tu as là.
- Mon regard n'a pas pu se défaire de lui lorsque je suis allé au ranch. Il est... Oui, magnifique. Répondit John en tournant la tête vers son cheval. Mais aussi très joueur comme tu as pu le constater. Ria John.
Naëlle se détacha des bras de John et s'approcha du cheval, laissant sa main le caresser sans le forcer sous les yeux charmés de notre samurai.
- Ils ont dû essayer de te faire plier hein Ashkii... Croire qu'on pouvait te forcer à faire les choses. Ils n'y connaissent rien ces abrutis. Murmurais-je pour son cheval. Il n'y a que toi qui décides n'est-ce pas ? Les chevaux de ma terre sont comme toi, sauvage et fougueux, c'est ainsi qu'on les aime nous. Ça doit être magnifique de partager une course avec toi. Il faudra que tu me montres ça quand tu seras prêt.
Elle se recula un peu, gardant son regard sur le cheval en souriant.
- Avec de la patience il finira par te laisser le monter.
- C'est lui qui décidera. Pour le moment il me fait des scènes lorsque j'en monte un autre et se fait plaisir à me suivre pendant la ballade... Enfin, suivre est un grand mot, il se fait plutôt plaisir à me montrer qu'il va plus vite qu'eux. Ria John.
Naëlle se contenta de rire doucement sans lâcher le cheval du regard.
- J'aime beaucoup son regard. Il sera un ami très fidèle.
- Et si je te faisais visiter la maison maintenant. Lança John en souriant tendrement.
Elle hocha la tête, saluant le cheval avant de se diriger vers la clôture pour récupérer sa veste puis s'alluma une cigarette tout en suivant notre samurai aux pas enjoués. Ils arrivèrent vers l'entrée où bien évidemment Vincent les attendait la porte déjà ouverte. John se décala légèrement, laissant son Izanami entrer la première, glissant un petit mot à Vincent.
- Plus de majordome, on a dit.
- C'est juste de la galanterie. Sourit Vincent.
- Ouais. Beau zig zag Vincent. Ria John avant d'entrer.
John laissa Naëlle observer le grand salon puis commença à lui faire visiter le rez-de-chaussée. Arrivée dans la salle de musique, Naëlle ne put s'empêcher de ricaner.
- Vraiment sympa ! Tu as racheté un piano ? S'étonna Naëlle.
- Celui-ci sert surtout à Vincent. Le mien est à l'étage. Sourit John, avant de l'entraîner au premier.
Arrivé à l'étage, il la laissa découvrir la pièce vitrée où se trouvait son piano. Se frottant la tête d'une main, lorsqu'il se rappela qu'il y avait laissé les partitions que Naëlle lui avait écrite lors de leur week-end. Un regard vers John lui fit froncer les sourcils et se rapprocha de la vitre puis se détourna du piano sans une réflexion.
- Et ta chambre ?
Il se tourna et fit signe de la main en direction de sa chambre qui se trouvait juste en face de la salle vitrée.
- Elle est juste là. Répondit John en allant ouvrir la porte.
Elle entra dans la chambre, observant un peu la pièce avant de se tourner vers lui.
- Très jolie maison. J'aime beaucoup. Tu tiens à cette chemise ou... ?
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre, ouvrant sa chemise d'un coup sec avant de s'emparer de ses lèvres.
- Pardon, mais je suis au max de ma capacité d'être sage là. S'excusa-t-elle.
- Ne sois pas sage alors. Répondit John, avant de lui retirer son haut rapidement.
Ils profitèrent pour baptiser sa salle de bain, avant de revenir dans sa chambre, redescendant vers 19h à la cuisine afin de boire quelque chose. John se dirigea vers un placard et sortit une bouteille de vodka grand luxe avant de lui en proposer un verre. Elle accepta avec plaisir avant de lancer un hurlement.
- Vinvin ! Hurla-t-elle. Viens boire un verre !
Vincent arriva aussi vite dans la cuisine tout en tentant de cacher le chiffon qu'il avait dans une de ses poches arrière.
- Me voilà madame. Sourit Vincent avant de s'installer au comptoir de la cuisine.
- Alors un verre de vodka en échange de ce chiffon qui s'est glissé comme un traître dans votre poche arrière Vinvin. Ricana Naëlle. Mais Monsieur peut pas trop se moquer vu que lui ce qu'il cache est juste dans une pièce entièrement vitrée.
- Euh... Je... Je travaille dessus pour l'apprendre au mieux. Lança John après avoir toussé.
- Ogniiii notteeee.... Chanta Vincent. Touuuss les Soiiiirs...
Naëlle ne put retenir son fou rire face à la dénonciation de Vincent et l'air qu'avait pris John face à cette trahison. John lui lança alors un torchon que Vincent s'empressa d'esquiver, éclatant pour la première fois depuis longtemps un rire aux larmes. Naëlle finit par se calmer, se levant afin de sortir sur la terrasse pour fumer une cigarette. Elle revint ensuite vers Vincent puis se pencha à son oreille.
- John m'a dit que le piano en bas vous servez à jouer, puis-je vous l'emprunter ? Murmura-t-elle.
- Ce serait avec grand plaisir. Répondit Vincent en lui souriant.
Elle l'embrassa sur la joue avant de se diriger vers la salle de musique, s'étirant tout d'abord tout en laissant la porte ouverte. Elle s'installa au piano sous le regard de John et ferma les yeux avant de se mettre à jouer « The Lark » de Glinka/Balakirev, apprivoisant doucement le piano, laissant ses doigts danser sur le clavier. Elle enchaîna ensuite sur la mélodie de l'Ode qu'essayait d'apprendre John, souriant de plus en plus alors que les accords se jouaient avec une grande facilité. Vincent vint alors se rapprocher de la salle, le sourire aux lèvres et rejoignit John vers l'entrée de la pièce.
John avait les yeux fermés et le sourire large et profitait de chaque accord comme d'une bouffée d'air pur. Vincent découvrait enfin la mélodie que John jouait tous les soirs. Elle était magnifique et indescriptible. C'était un moment doux et emplit de joie. Elle termina doucement le morceau, laissant ses doigts en suspends tout en rouvrant les yeux puis tourna le visage en souriant vers Vincent.
- Merci pour le prêt Vincent. Le remercia Naëlle.
- Puis-je poser une question Madame ? Demandant tendrement Vincent.
- Si tu arrêtes de m'appeler Madame ouais. Ça me rappelle le boulot.
- Désolé mada... Naëlle. Se reprit Vincent. Je crois avoir reconnu l'air mais je ne l'avais jamais entendu ainsi. Était- ce L'ode impossible de Julia Tchirkoya ?
- Bah pas impossible, mais c'est sa version complète surtout. Ria Naëlle. Si ma mère savait qu'on appelait son morceau ainsi, elle gueulerait je vous le garantis.
- Toutes mes excuses. Répondit Vincent Gêné. Julia Tchirkoya était votre mère ? Beaucoup de choses s'expliquent alors. Sourit tendrement Vincent avant de repartir vers la cuisine.
- Vincent a beaucoup trainé dans les salles de concert à une époque. Je pense qu'il a eut le privilège d'entendre ta mère jouer vu sa réaction. Lança doucement John en regardant Vincent partir.
- Ooh... Souffla Naëlle. J'aurais dû y aller avec plus de tact alors désolé. S'excusa-t-elle.
- Comment pouvais-tu le savoir. Moi-même je l'ignorais avant de voir sa réaction. Je pense que tu viens de lui faire plaisir au contraire, tout comme à moi d'ailleurs. Lui sourit John.
Elle lui sourit en retour, se levant afin de l'embrasser, lorsque la sonnerie de son téléphone lui signala un message. Elle s'empara de son portable puis regarda le message en faisant la moue.
- Ohh. Bon... Heu tu fais quoi demain soir ?
- Demain soir ? Rien de particulier. Pourquoi ?
- Parce que mes hommes ont décidé de faire Halloween, que ta sœur t'a dénoncé apparemment et donc que toi et Vinvin devaient venir demain pour... 18h ? Tenta Naëlle.
- Halloween ? Je ne l'ai jamais fêté. Et si Carla est dans le coup, ça ne me dit rien qui vaille.
- John ! Susanoo !! Cria Vincent de la cuisine.
John regarda sa montre et pencha la tête en dehors de la salle de musique.
- Oui ! Merci Vincent.
- Bah quoi Susanoo ? Il a quoi ? Demanda Naëlle.
- Disons qu'aucun des hommes n'arrive à l'approcher pour le nourrir. Beaucoup de ressemblance avec quelqu'un que je connais. Sourit John.
- C'te bande de peureuse ! S'offusqua Naëlle. Pauvre chéri !
Elle se précipita dehors, se glissant dans l'enclos en appelant le cheval.
- Ashkii ! Viens garçon on va casser la croûte !
Elle lui fit signe de la suivre, enfonçant ses mains dans ses poches arrières tout en cherchant le lieu de stockage. Susanoo la suivi naturellement, comme habitué à elle. John observait la scène de loin n'y comprenant rien. Elle attrapa le fourrage avant de lui amener.
- Ils ont peur de toi. Mais c'est quoi cette bande de peureuses ridicule hein mon garçon ? Tu m'étonnes que tu te laisses pas monter par des fillettes pareilles. Ridicule. Jamais entendu ça de ma vie. Comme si t'étais méchant hein garçon.
Elle le massa tout en lui parlant, le laissant ensuite manger tranquillement son fourrage alors que John se rapprochait de l'enclos. Susanoo s'arrêta de manger entendant John arriver et alla caler sa tête contre Naëlle se laissant encore caresser. Naëlle ne retint pas son rire en voyant John arriver.
- Il aime beaucoup t'embêter dis donc ! Ria Naëlle.
- C'est une de ses activités préférées. Ria John en voyant son cheval agir.
- Parce que tu ne l'obliges pas, tu le laisses être comme il veut alors il est heureux. Hein Ashkii. Sourit Naëlle en continuant de caresser le cheval. J'ai grandi selon les méthodes que tu as vues chez Maikan, selon les règles que mon père m'a appris. Je ne te raconte pas le carnage que j'ai fait le jour où j'ai été dans un ranch à mes vingt ans et que j'ai vu un homme dresser un cheval par la force. J'ai tué le mec tellement ça m'a foutu en rage... Ils devaient faire la même méthode avec lui, alors il découvre le goût de la liberté, comme un gosse.
- Un gosse... Oui, ça lui va comme un gant. Hein Susanoo ! Ria John.
Le cheval leva la tête vers John et se mit à hennir avant de retourner manger son fourrage.
- Il serait capable de te laisser le monter juste pour me faire chier. Mais je l'adore, c'est plus fort que moi.
- Je pourrais le monter oui. Confirma Naëlle en continuant de le grattouiller. Mais ma relation avec lui n'est pas la même que la tienne. Toi tu l'as pris là-bas, alors il te teste plus. Moi je suis déjà sur son territoire. Il te teste, tout en s'amusant à tes dépends.
- Ma joie sera immense quand il m'autorisera à le monter et si cela ne devait pas arriver, ça ne changera pas mon attitude envers lui. C'est ainsi que je l'ai trouvé et c'est ainsi que je veux le garder, libre et sauvage. Tu restes manger ou tu dois rentrer à la demeure ?
Elle haussa les épaules, allant grimper sur la clôture tout en s'allumant une cigarette.
- Ils savent que je suis chez toi au pire, les enfants reviennent demain de New-York avec Cole et Angelo donc... Comme tu veux.
- Si c'est comme je veux, tu risques de ne plus repartir de chez moi. Sourit John en se calant contre la clôture aux côtés de Naëlle.
Elle se mit à rire doucement, hochant la tête avant de le désigner d'un doigt moqueur.
- Eh mais c'est mon truc ça de te retenir en otage ! Me voles pas mes idées de génies !
John éclata de rire avant se placer entre les jambes de Naëlle, les bras autour de sa taille et de l'embrasser.
- Quand les idées sont bonnes autant les réutiliser.
- Intéressant ça. Peux-tu m'en citer d'autres ?
- Les cours de géographie ? Ria John. Très efficace vraiment. Royaume-Uni, chemise. Canada, short. Colombie, hum la Colombie... Corset. Australie, shorty. Et une grande préférence pour la Russie et les États-Unis. Sourit John.
- Une passion pour la géographie donc ? Ricana Naëlle. Pourtant m'avait semblé que toi et l'Australie... Oh je dois justement y aller... Tu voudras un souvenir ?
- L'Australie, non. Juste les mecs qui souhaitent faire des propositions et parlent de te mettre des fessées. Tu y vas avec ce Brown ?
- Bah oui je me suis dit qu'en plus le vol servirait pour la fessée.
Elle lui fit son air le plus innocent, le dévisageant d'un air incrédule pendant quelques secondes alors qu'il serait fortement sa mâchoire en tentant de se contenir, le regard soudain sombre.
- Pardon mais c'était vraiment trop tentant. Ria Naëlle. Je vois bien un Brown là-bas mais c'est son père. Brown préfère courir le monde plutôt que rentrer au pays.
- Ça aurait été son dernier vol. Répondit John tout en relâchant la tension de ses muscles. J'espère que son père sait mieux se tenir que son fils. Ronchonna John boudeur de s'être fait avoir aussi facilement.
- Oh crois moi qu'ils n'ont pas envie de plaisanter avec moi étrangement. C'est marrant, je l'avais déjà remarqué mais...
Elle appuya sur le visage de John alors qu'un sourire en coin s'étirait sur ses lèvres.
- T'es vraiment super craquant avec cette moue.
- Izanami ! C'est pas drôle ! Lança John en empirant sa moue.
Elle plaqua sa main sur sa bouche pour étouffer son rire aussi vite, finissant par céder à son fou rire alors que le visage boudeur était pire que tout.
- Merde pardon... Mais... Arrêtes... De...Oh merde ! Bafouilla Naëlle entre deux rires.
Elle finit par descendre de la clôture et partit en courant vers la maison tout en riant. John éclata de rire, se tournant vers son cheval.
- Vous faites la paire tous les deux.
Susanoo se mit à hennir puis regarda John retourner vers sa maison alors qu'il se frottait la tête. Il arriva vers la cuisine cherchant Naëlle du regard alors que Vincent lui indiquait la terrasse.
- J'ai loupé quelque chose ? Sourit Vincent.
- Oh juste la séance boudage de John. Ria Naëlle.
Elle plaqua sa main sur sa bouche pour étouffer son rire, évitant le regard de son samurai pour ne pas empirer son état.
- Oh. Ria Vincent. J'en ai une belle collection si...
- Vincent !! Traitre ! Lança John devinant ce qu'il allait continuer de dire.
Vincent éclata de rire devant le visage de John.
- Cette tête aussi est pas mal. Ria Vincent.
- Et sa tête de jaloux vous l'avez déjà vu ? Ria Naëlle. Suffit de parler d'australiens ou de... Oh... Nale !
John reprit un regard sombre, fronçant immédiatement les sourcils et resserrant la mâchoire de plus belle avant d'enfouir ses mains dans ses poches.
- Oui c'est ça ! Lança Naëlle en le désignant du doigt. Regarde Vinvin, ça c'est quand il fait genre je suis pas jaloux, mais touuut son attitude transpire la jalousie ! Il m'a fait la même devant la Maison Blanche. Dès qu'il y a plus de deux mecs au mètre carré, il grogne ! Faut le papouiller pour qu'il se déride du coup !
Vincent s'essuya les yeux, éclatant de rire, imaginant très bien la scène.
- Mutinerie. Lança John, relançant immédiatement les fous rires de Vincent et de Naëlle.
Elle se ralluma une cigarette, essuyant ses larmes.
- Tiens, en parlant de sujet de merde, et cette... Cat.. Stana. Stana Miller. Ça dit quoi ?
- La fille Miller se tient sage et à tout intérêt à le rester.
- Du coup ça fait quoi... Ouhh trois mois qu'elle est puni non ? Sacrée punition qu'elle a. Souligna Naëlle l'air de rien. J'avoue j'ai eu un peu de temps du coup, quand je m'emmerdais dans mes réunions... Et j'ai beau chercher... J'arrive pas à me décider sur ce qu'elle a fait. Une idée vinvin ?
- Et bien. Je pense que vous connaissez assez bien John pour savoir ce qui peut le mettre dans cet état.
- C'est la seule option autre que la mort qu'elle a eu. Souligna John en fronçant les sourcils en se rappelant son dernier entretien avec elle en Sicile.
- Hm. Non mais j'hésite Vinvin. Du peu que j'ai croisé la chose, elle avait l'air grandement passionnée par Monsieur John voyez-vous. Elle a dû essorer sa culotte à mon avis. Mais je me demande... À votre avis, elle a tenté une approche dès que j'avais le dos tourné ou elle a fait pire ? Oooh. Le combo sinon ! J'aime assez l'idée du combo, je le reconnais, ça expliquerait l'expédition, la salle ravagée et la punition. Mais... Je me dis quand même que je risque de m'irriter des paroles de cette chose, et de céder à mon envie primaire d'aller répandre ses organes. Du coup, j'hésite entre ma curiosité et... ma raison. Grand débat que je mène avec moi-même depuis un mois.
- Hm. J'avoue que j'hésite entre vous deux. Je dois reconnaître que votre jalousie se vaut. Sourit Vincent.
- Si tu veux savoir, l'approche avait déjà été tentée alors que je me faisais passer pour un homosexuel. En Sicile, elle s'est laissé croire qu'elle avait une chance et t'a manqué de respect. Donc, oui. J'ai eu le droit au combo.
- Ah non mais moi elle est pas morte parce que j'ai pas eu le temps de la buter hein ! S'offusqua Naëlle auprès de Vincent. Si je l'avais su à temps elle serait pas reparti de Sicile cette pouffiasse !
- Si tu la veux, tu la prends.
- John ! Lança Vincent.
- J'en ai rien à foutre de cette... C'est Angie à l'époque qui l'a sauvée. Si Izanami la veut, ça ne me fera rien. Et puis ça libérera les hommes là-bas.
- Et Angélina ?
- Elle ne m'a jamais redemandé de ses nouvelles. Ça vaut toutes les réponses.
- Très tentante proposition, je le concède, mais je me demandais juste les raisons t'ayant poussé à ce choix, et qui amenait Peter à la cacher de moi. J'ai ma réponse. Je vais garder ton offre sous la main au cas où elle a le mauvais goût de recroiser ma route un jour. Par contre, tu devrais en effet demander auprès du chaton son avis sur quoi faire de cette famille. De ce que je me rappelle du dossier, les Miller ne vont pas parler. Le seul cas amusant ça pourrait être elle, mais bon... Ça reste donner de l'importance à des choses qui n'en ont pas. Limite les Panetti sont des sujets plus délicats que ça.
- Je ne toucherais pas aux Panetti. Pour elle, je ne prendrai pas la peine de demander à Angie. Elle connaît très bien le problème et n'ai plus du tout la même. Pour l'avoir eu au téléphone, je peux t'assurer que ce n'est pas un problème pour moi. Donc soit on arrête de parler d'elle, soit je me déplace moi-même pour en finir. Tu peux être jalouse, c'est pas moi qui suis le mieux placé pour t'en empêcher, mais surtout pas d'elle s'il te plaît.
- Mais je suis pas jalouse de cette morue ! S'offusqua Naëlle. Je ne l'aime pas ça c'est certains, mais jalouse de ça, non bordel. J'ai un peu plus d'estime de moi que ça pour être jalouse avec les tentatives pathétiques de cette chose ! Ne m'insulte pas hein ! Je me demandais juste pourquoi ce putain de nom avait été sorti en Finlande ! Putain, c'est comme si j'avais dû être jalouse de cette Evelyn Glad quoi ! Nan, mais si on part sur les insultes ça va pas le faire ! Marmonna Naëlle vexée.
- Tu vois, toi aussi t'es craquante quand tu marmonnes. Hein Vincent ? Sourit alors John.
- Oui. Je dois reconnaitre qu'elle a un charme fou. Ria Vincent.
John s'approcha d'elle en souriant puis se pencha vers son oreille.
- Craquante. Lui susurra John avant de l'embrasser dans le cou.
Elle agrippa aussi vite la nuque de John et s'empara de ses lèvres en l'attirant un peu plus contre elle. John posa ses mains de chaque côté du visage de Naëlle, l'embrassant passionnément, oubliant même la présence de Vincent.
- Et si nous passions à table. Lança Vincent après avoir simulé un toussotement.
- Oui la table, c'est bien. Souffla Naëlle.
- Cuisine, salle à manger ou terrasse ? Demanda Vincent ne comprenant pas l'allusion de Naëlle.
John éclata de rire et proposa la terrasse. Cela permettrait à Naëlle de pouvoir fumer sa cigarette au moment du café si tous les deux tenaient jusque-là. Ils s'installèrent près de la piscine et mangèrent tranquillement. Quand fut le moment du café, Vincent les servit puis s'excusa de les laisser, se faisant tard, il souhaitait monter se coucher.
- Aaah, c'est con, on a à peine le temps pour l'étage en fait. Soupira Naëlle.
John sourit puis se leva pour se diriger vers la piscine, autant tranquillement ses vêtements et y plongea une fois complétement nu.
- C'est une piscine chauffée si ça te tente. Sourit John en regardant Naëlle.
Elle se contenta de se lever, ôtant ses vêtements sous les yeux gourmands de notre samurai déjà très excité par la vue, puis le rejoignit dans la piscine.
- C'est bien aussi la piscine.
- On a toute la nuit si tu veux tester toutes les pièces. Lança John avant de l'agripper par la taille et de la serrer contre lui.
Elle mit ses bras autour de son cou, venant enrouler ses jambes à son bassin avant de se pencher à son oreille.
- On peut commencer à explorer les différentes positions par pièces oui... Et si nous commencions maintenant ?
Il n'en fallu pas plus pour lancer notre samurai. Il prit grand soin de parfaire cette nouvelle visite des pièces, bien plus passionnante que la première d'ailleurs. Tout y passa, le bord de la piscine,le comptoir de cuisine, puis alla dans la salle à manger. Plus leurs ébats continuaient plus leurs envies grimpaient. Il la prise ensuite sur son bureau, balayant tous les dossiers s'y trouvant et finit par l'emmener dans la salle de musique, la posant sur le piano avant d'y monter lui-même et de la pénétrer dans le même élan. La visite continua jusqu'à l'étage où ils finirent dans la chambre de John.
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