25 - Lundi 6 Avril - 8h05
Une semaine venait de passer et la surveillance des stagiaires et du fameux David Sampson avait été augmentée. En plus des puces qu'elle avait demandé d'implanter sur les jeunes femmes, Naëlle avait lancé des hommes pour les suivre sur leurs trajets lorsqu'elles quittaient le bâtiment d'Etat. Entre le piratage des téléphones et celui d'ordinateur, chacun mouvement, déplacement et conversation de ce David étaient épluchés à la loupe.
Ce matin, Carla avait rendez-vous avec les deux agents du F.B.I que Naëlle lui avait conseillée et après avoir rassemblé tous les documents nécessaires à l'enquête et suffisamment intéressants pour qu'ils puissent lancer leur propre investigation, Carla finissait d'enfiler sa robe blanche moulante mi-longue, côtelée à encolure ronde et finissait de peaufiner son allure, noircissant légèrement le contour de ses yeux et appliquant un rouge à lèvre rose pâle sous le regard attentif de son homme.
- Je peux venir ? Demanda John Gomora.
- Je ne pourrais pas être mieux protégé qu'avec mon beau brun. Répondit Carla en enroulant ses bras autour de son cou. Par contre, on part dans 15 minutes mon cœur... C'est bon pour toi ?
- Juste une veste à enfiler. Sourit-il.
Elle l'embrassa puis alla chercher ses escarpins avant de les enfiler. Elle attrapa sa mallette en cuir et descendit avec Jo vers le hall rejoindre Naëlle et John qui l'attendaient.
- Tu as tout ? Demanda John.
- Tous les documents nécessaires pour leur permettre d'ouvrir une enquête. Je verrais sur place les questions qu'ils auront à me poser.
- Le plus jeune pose beaucoup de question, l'autre observe bien plus. Attkins a bossé pendant des années avec un génie du profilage, donc évites de penser à tes envies de meurtres. Ricana Jo.
- C'est l'avocate qu'ils auront en face mon amour. Sourit Carla. Tu ne t'en ais peut être pas encore rendu compte mais c'est une chose que je maitrise depuis très longtemps.
- Mike a dû l'appeler, ou il en entendra parler par Attkins. Ça tombera bien, j'ai bossé le dossier avec lui donc ça les aidera à avancer dans la bonne voie. Répondit Naëlle.
- Juridiquement, tout sera mis en place pour les coincer dès qu'ils feront un faux pas. On fait le point à mon retour... Oh John, Alice a appelé, ton rendez-vous pour les studios est validé.
- Pourquoi elle t'a appelé toi ? S'étonna John.
- Elle n'a pas réussi à te joindre... Tu devais surement être très occupé. Ricana Carla avant de se diriger vers la voiture.
Elle monta avec Jo dans la voiture, qui démarra immédiatement et se mit en route pour l'aéroport.
- Alice ? Releva Naëlle avec un sourcil interrogateur.
- Ma secrétaire. Elle travaille à domicile et tout passe par elle. Ça m'évite de répondre à tout et n'importe quoi... Oh mais pour le détail qui semblerait t'intéresser plus que son curriculum... Ricana John. Elle a 56 ans et est beaucoup plus intéressée par Vincent que pour moi.
Naëlle plissa les yeux en croisant les bras.
- Hm. Moque toi donc. On en reparle quand ils vont revenir du FBI les deux ? Je crois que Jo a oublié le bordel qu'il a foutu la dernière fois qu'il a été avec Nino.
- Eh ! On a rien fait. C'est les.... Oh... Elle est fort jalouse Carla ? Demanda Nino l'air de rien.
- Là, je crois que je commence à m'inquiéter... Répondit John en regardant Nino. Pourquoi cette question ?
- Oh pour rien, pour rien. Répondit Nino en repartant tout en riant.
- Elle a pris ses lames ? Putain... J'espère qu'elle a pas prit ses lames. Lança John en se frottant le visage de la main.
- Oh ils seront à égalité. Il l'a accompagné parce que Calvin Benett est un dragueur de première. Ricana Naëlle.
- Y a plus qu'à prier... Souffla John, la main posée sur son front. Déjeuner ? Allez viens. On va déjeuner hein.
- Je suis mauvaise en prière par contre connaissant les deux, ce sera du grand spectacle. Rétorqua Naëlle en se dirigeant vers la salle à manger.
- J'suis pas très calé là-dedans non plus mais j'ai l'impression... Oh et puis merde... On verra bien...
Entre le temps de vol et le décalage horaire de trois heures entre Los Angeles et New York, Carla et Jo arrivèrent peu après 15h devant les bureaux du F.B.I., entrant immédiatement dans les locaux avant d'aller s'annoncer à l'accueil.
- Carla Napoli. J'ai rendez-vous avec les agents Benett et Wilsons.
L'homme à l'accueil prit son téléphone et appela les agents pour les prévenir que leur rendez-vous était arrivé.
- Ils vous attendent au deuxième... Ascenseur de droite puis tout de suite à gauche dans le couloir.
- Merci.
Carla et Jo entrèrent dans l'ascenseur qui les monta jusqu'à l'étage voulu. Ils en sortirent ensuite et se dirigèrent directement dans le couloir jusqu'au bureau des agents.
- Bonjour, je cherche les agents Benett et Wilson. S'annonça Carla en regardant tous les agents assis à leur bureau.
- Mademoiselle Napoli je présume ? Demanda un agent d'une cinquantaine d'année. Mon collègue a encore dû se perdre dans les étages... Toutes mes excuses. Attkins Wilson.
- Agent Wilson, enchantée. Pouvons-nous commencer ? Votre collègue sera surement où vous trouver quand il estimera en avoir le temps.
- En effet, suivez-moi. On va aller dans la salle de réunion.
Carla et Jo le suivirent jusqu'à la salle de réunion, les yeux de Carla se baladant sur le chemin.
- Tu es déjà venu ici mon cœur ? Je l'impression qu'il y a des... personnes qui te reconnaissent.
- Pour accompagner Nino. Il connaissait quelqu'un que le FBI suspectait de meurtres.
- Hm... De toute évident tu as marqué certains esprits. Répondit Carla avant d'entrer dans la salle.
- Ah. Peut-être le nom de famille qui fait ça. Répondit Jo en haussant les épaules, impassible.
Carla tourna la tête vers lui en levant les sourcils en se demandant s'il était sérieux puis alla s'asseoir à la table de réunion. Carla se pencha vers sa mallette et sortit son dossier, le posant tranquillement sur la table avant de l'ouvrir et de le glisser vers l'agent.
- Je vous laisse regarder les premières pages avant de vous expliquer les raisons de ma venue.
L'homme jeta un coup d'œil rapidement, notant avec attention les parties que Carla avait pris soin de surligner.
- Ah, votre collègue vient de passer avec une femme. Releva Jo d'un ton neutre. Son goût pour les femmes est vraiment prononcé décidément...
Carla tourna la tête pour apercevoir l'homme puis ramena son regard vers l'agent.
- Comme vous pouvez le constater sur les documents, nous avons affaire à des crimes en col blanc. Les recherches que j'ai pu faire démontrent un lien indéniable avec Washington. Reprit Carla.
- On vous a dit pourquoi ça a autant changé de cabinets ?
- Si le nom de Washington et du Département d'État ne vous font pas plus d'effet que ça, les précédentes firmes ayant reçu l'affaire ont, elles, étaient beaucoup plus frileuses. Ma firme en revanche ne recule pas devant ce genre de dossier. Nous avons affaire à plusieurs meurtres, avec pour la plupart, des agressions sexuelles avec traces de drogue dans le corps des victimes. Pensez-vous que l'affaire peut vous intéresser agent Wilson.
- Quelle est la vraie raison des changements de cabinets ? Beaucoup verrait dedans une possibilité de publicité. Question d'autant plus légitime quand je vous vois accompagné par John Gomora qui surveille chaque mouvement depuis son arrivée dans nos locaux. Il est clairement sur ses gardes, bien plus que lors de notre première rencontre. Il y a des milliers d'agents du FBI, et pourtant vous vous tournez vers nous, vous prenez directement rendez-vous avec nous. Donc ?
- On ne peut que soupçonner les raisons qui ont amenés les autres cabinets à lâcher cette affaire. Commença John. Si on se réfère juste au cabinet Napoli, elle a échappé à une tentative d'assassinat début Mars à la demeure de son frère. C'est d'ailleurs lui qui a pris la balle dans l'épaule, le tireur est toujours en fuite. Nous avons pu dénombrer via nos réseaux de contacts une douzaine de contrats sur sa tête ou sur des membres de sa famille depuis qu'elle a pris l'affaire. Son frère a été convoqué à Washington, par le président et une autre personne ne s'étant pas présenté afin qu'il fasse pression sur sa sœur pour qu'elle lâche l'affaire. Étrangement tous ses comptes et ses affaires sont passés aux cribles par les différentes administrations, tout comme les affaires de son frère. Carla Napoli étant ma compagne, il est normal que j'assure sa sécurité et que je sois d'autant plus sur mes gardes dans un lieu, qui regorge de personne travaillant pour ce même gouvernement... Nous avons suggéré vos noms auprès de Carla Napoli car vos réputations ne sont plus à faire. Vous mettez tout en œuvre pour trouver les coupables, quelques soit les obstacles, et vous ne plierez pas devant les grands. Le ou les coupables de cette affaires violent et tuent des femmes en toute impunité depuis des années déjà, juste parce qu'ils font partis des rangs du gouvernement. Serait-ce un défi trop élevé pour vous ? Je vous aurais surestimé ?
- Et qu'en pense votre sœur ? Attaqua l'agent entrant dans la salle de réunion. Quel est le coup fourré cette fois ?
- Aucun. Elle a travaillé l'affaire avec Mike il semblerait pour établir le profil. Mais c'est bien elle qui a donné vos noms car rien ne vous arrêtera selon elle. Un petit problème d'égo avec ma sœur agent Benett ? Demanda John dans un sourire carnassier.
- Calvin tu la fermes et tu regardes ce dossier. Grogna l'agent Wilson. On va regarder ça Mademoiselle Napoli, sans en avertir notre supérieur au cas où les soupçons masqués de Monsieur Gomora soient avérés. Si Mike est au courant, autant que nous l'appelions pour avancer dessus. Puis-je avoir des coordonnées pour vous joindre au cas où ?
- Bien sûr, voici mon numéro professionnel, je suis joignable à n'importe quelle heure. Répondit Carla en lui tendant sa carte. Oh. Je ne l'ai pas noté dans le dossier car c'est en cours de validation, mais après étude des lieux où ont été retrouvés les corps, prenant en compte leur dérives avec les courants à ce moment. Rhode Island, Newport est l'endroit où nous estimons que les choses se passent ou en tout cas, le point de départ des disparitions, si ça peut vous aider... Je continue mon travail sur l'affaire et vous ferez part de mes avancées.
Elle se pencha à nouveau vers sa mallette et sorti un autre dossier, le posant aussi vite sur la table avant de le glisser en direction de l'agent Benett.
- Voici un double pour vous, si cela vous intéresse. Ceci est mon affaire agent Benett, Napoli pas Gomora... J'espère que vous l'étudierait avec tout le sérieux qu'elle réclame.
- Toute façon même si c'était les Gomora, il n'aurait rien de plus à y redire. Commenta l'agent Wilson.
- La réputation de votre cabinet n'est clairement plus à refaire. Répondit l'agent Benett en parcourant des yeux le dossier. Je traite avec sérieux et professionnalisme toutes mes affaires Mademoiselle Napoli. J'espère juste que cette fois, nous garderons nos suspects en vie jusqu'au jugement.
- Si vous connaissiez si bien la réputation de mon cabinet monsieur Benett, vous seriez que j'emmène toujours les suspects devant la cour. Je n'ai jamais perdu une seule affaire ni un seul témoin. Je traite mes affaires avec autant de sérieux que de professionnalisme... Je ne suis pas une débutante non plus. Maintenant que les choses sont dites, je vous laisse étudier le dossier et peut être qu'à notre prochain rendez-vous, vous vous donnerez la peine de venir à l'heure et pourquoi pas dire bonjour... C'est des petites formules de politesse qui se font dans la plupart des cas...
Elle prit sa mallette puis se leva, tendant la main à l'agent Wilson.
- Je vous remercie de m'avoir reçu. N'hésitez pas à m'appeler si d'autres questions vous venez pendant l'étude du dossier.
- Si j'étais arrivé à l'heure à ce rendez-vous, cela aurait laissé le temps à la secrétaire de prévenir d'autres personnes de votre arrivée. Cela a eu l'air d'intéresser un peu trop de monde d'ailleurs votre venue. Rétorqua l'agent sans lever les yeux du dossier. Du coup, je me suis peut-être amusé à provoquer le bordel à certains étages pour permettre à mon collègue de vous recevoir tranquillement. Mes excuses pour le manque de politesse en effet, j'ai laissé ma rancune envers l'empire Gomora prendre le dessus.
L'agent Wilson serra la main de Carla et de John, soupirant avant de se diriger vers la sortie.
- Je vous raccompagne. Indiqua-t-il.
- Je t'attends dans le bureau avec les dossiers. Evans va venir foutre son nez sinon. Soupira l'agent Benett en se levant, attrapant les dossiers pour les mettre sous sa veste. Mademoiselle Napoli, Monsieur Gomora. Bonne journée à vous.
- Bonne journée agent Benett. Répondit Carla en lui serrant la main avant de sortir de la pièce.
En sortant de la salle, Carla eut rapidement le regard attiré par le nombre soudain de femmes s'étant étrangement amassé devant cette même salle. Elle leva la tête vers Jo, le sourcil levé et interrogateur.
- C'est moi ou y a beaucoup plus de monde qu'à notre arrivée ?
- C'est l'effet John Gomora. Marmonna l'agent Wilson. Vous avez pas du boulot plutôt que de jouer les groupies non ? Râla-t-il à haute voix.
- Effet John Go... Groupies ? Je peux peut-être organiser une séance de dédicace ? Tu en penses quoi mon cœur ? Lança Carla en commençant à se rapprocher d'un des groupes de femmes.
John la rattrapa par la nuque, l'attirant contre lui en soupirant avant d'attraper son menton, l'embrassant longuement avant de se redresser.
- Problème. Solution. On peut y aller à présent mon amour ?
- Ça c'est d'la triche monsieur Gomora. Répondit Carla.
Elle posa sa mallette au sol puis tourna à nouveau la tête vers le groupe.
- Je peux pas en ramener une ? Hein blondasse ! Tu veux pas que j't'aide à mieux y voir ! Lança à nouveau Carla en repartant à nouveau vers le groupe.
- Sicilienne non ? Releva l'agent Wilson. Sacré caractère les siciliennes. Ma femme est sicilienne.
- Ouais. Adorablement jalouse.
John se pencha à l'oreille de Carla, l'entourant avec son bras.
- Bien. Soit, nous sortons dès maintenant, soit je te porte sur mon épaule. Sinon je peux aussi aller t'attendre en bas le temps que tu t'amuses à grogner sur les femmes présentes ? Tu as trois secondes pour réfléchir. Je t'attends devant l'ascenseur mon amour. Il l'embrassa dans le cou avant de se redresser, levant un sourcil en attendant la réponse.
- On rentre. Répondit Carla en lui prenant la main, l'amenant directement vers l'ascenseur.
En sortant de l'ascenseur, Carla ne put s'empêcher de parler en sicilien, d'autres femmes s'étaient étrangement regroupées vers l'accueil et ne cachaient même pas leurs regards envers Jo.
- No ma io sogno ! Sto per sognare me stesso. Non è possibile! Non mais je rêve ! Je vais me réveiller. C'est pas possible !
- Quel est le souci mon amour ? Soupira John tout en traversant le Hall.
- Ok... Ça doit être le prénom... Donc tu vois un mec à 100 mètres qui me mate mais une quinzaine de pouffiasses qui te dévorent des yeux ça tu le vois pas... Magnifique ! Grogna Carla. C'est le cul de mon homme que tu mates pétasse ? Hurla Carla en tournant la tête vers une des femmes. Putain ! On est au F.B.I là ? Sérieux ?
Ils sortirent enfin du bâtiment alors que Carla continuait de menacer les femmes en se retournant de temps en temps.
- Y'en avait pas qu'un mais cinquante depuis qu'on est descendu de cette voiture. Répondit Jo.
- C'est bien ce que je dis... Ne ho almeno 3 in foto. Vorrei salutarli dopo questa relazione. Lança Carla en regardant son téléphone. J'en ai au moins 3 en photo. Je reviendrais leur faire un coucou après cette affaire.
Ils montèrent dans la voiture et se mirent en route pour l'aéroport. Ils arrivèrent à la demeure peu après 17h et descendirent rapidement de la voiture. Carla monta le perron et alla directement à la cuisine prendre un verre d'eau. Naëlle et John se dirigèrent vers Jo pour voir comment c'était passer leur rendez-vous.
- Ils ont acceptés l'affaire ? Demanda John. Carla a pas l'air... Enchantée du voyage.
- Oui ils vont regarder le dossier. Je sais pas elle est dans cet état depuis qu'on est sorti de la salle de réunion au FBI.
-Y'avait des femmes ? Demanda Naëlle l'air de rien.
- Bah ouais mais comme d'habitude pour ce genre de lieux quoi, pourquoi ?
- Des pétasses affamées oui ! Hurla Carla depuis la cuisine. F.B.I... Tu parles d'un F.B.I. Continua-t-elle de marmonner.
- Ah elle a vu l'effet Gomora ? Ricana Naëlle.
- Tant qu'elles n'ont pas vu l'effet Carla Napoli on s'en sort bien. Murmura John en souriant.
- Un commentaire John Napoli ? Hurla Carla toujours dans la cuisine.
- Je disais juste que c'était bien qu'ils aient acceptés l'affaire ! Répondit John à haute voix et se retenant de rire.
Elle sortit alors de la cuisine et les rejoint.
- Mise à part l'intervention très théâtrale de l'agent Benett, ça a été. Commenta Carla en revenant vers eux.
- Vu le passif, on peut pas lui en vouloir. Ricana Naëlle. J'ai peut-être abusé avec ces deux-là.
- Je sais pas ce qu'il a de coincé entre les dents mais il m'a parlé de suspect mort...
- Oh. Tu te souviens la prison dont tu m'as sorti ?
- Oui. C'est là que je les ai croisée je crois... Pourquoi ?
- Elle contenait un homme qu'il devait présenter devant la justice pour de multiples meurtres de femmes. Logan Herrero. C'est le mec que j'ai tué aussi, dans sa cellule. Du coup... Je crois qu'il a pas trop aimé. répondit Naëlle en haussant les épaules. Rancunier le mec...
- Ah... Je comprend mieux... Répondit Carla en levant les sourcils.
- Euh... Tu... Attends ! C'est ça l'histoire de la haute sécurité ? Demanda John.
- Bah oui. Rikers parce que ça contenait sa fiancée cachée, du coup j'en ait profité pour faire passer des messages. Pis la haute sécurité pour l'avoir quand il se croyait le plus à l'abri. C'était plus marrant. C'est la prison où loges Oliver donc bon... C'était sympa comme visite. Même s'ils ont pas voulu me laisser aller jouer avec les autres prisonniers. Bouda-t-elle.
- Oui... Un scandale. Quel manque d'hospitalité. Ricana John.
- Avant que vous posiez la question. Soupira John Gomora. Oui c'est sa justification pour ça. Parce que c'était plus marrant. Parce que Madame pouvait chopper ces deux-là n'importe où mais c'était plus drôle d'attendre.
- Attendre que la proie se sente en sécurité pour l'attaquer est un jeu très amusant pour un prédateur. Je reconnais que cela peut comporter des risques mais ce serait sous-estimer l'intelligence du prédateur si on devait s'imaginer que tout n'était pas calculé. Répondit John en regardant Naëlle un sourire en coin.
Angélina arriva dans le hall et se dirigea vers eux, le sourire aux lèvres.
- J'espère que tu n'es pas trop crevée, t'as encore une interview à faire. Sourit Angélina.
- Oh t'inquiète, le F.B.I m'a bien tenu en éveille. Tout est prêt ?
- Manque plus que toi.
- Alors, on y va.
Elle attrapa Jo par la chemise et l'embrassa.
- Toi, tu vas avoir le droit à de sacrées révisions quand j'aurai fini, l'interview...
- J'adore les révisions. Murmura Jo.
Carla parti avec Angélina à l'étage enregistrer l'interview qui stopperai les attaques de Washington contre sa firme. De son côté, John avait tout organisé pour sa diffusion et n'avait plus qu'à attendre l'enregistrement.
- Des révisions... ? S'étonna John avant de sortir son téléphone qui vibrait.
- Pose pas des questions auxquelles tu veux pas de réponses. Rétorqua Naëlle.
- Ah ?... Ok.
Il décrocha alors son téléphone, l'air étonné tout en regardant sa montre.
- Oui Alice, Carla m'a déjà transmis... Ah... Ok, passez la moi.
Il attendit quelques secondes puis reprit la conversation.
- Silvia... Oui, l'interview est en court... Quand ? Et bien pour demain ça vous va ? ... Non pour ce soir ça être court... Non, je ne suis pas sur New York... Hm. Je vous l'emmène demain avant le flash du soir... Très bien. A demain.
Il raccrocha puis rangea son téléphone.
- Bien. Plus qu'à emmener l'enregistrement demain à New York et il sera diffusé pour un flash spécial. C'est parfait.
- Silvia ? La Colombienne d'Angie ? Demanda Naëlle l'air de rien.
- C'est plutôt Silvia la chef de Prod. Mais oui, c'est elle dont parlait Angélina. Elle est très intéressée par le scoop. Elle le voulait pour ce soir.
- Oui oui. Par le scoop oui. Puis c'est pour le scoop aussi qu'elle te demandait si t'étais à New York. C'est ça. Appelle moi conne tiens. Marmonna Naëlle en s'éloignant vers le sous-sol. Il me dira qu'il boit un verre avec pour le scoop aussi tu verras.... Elles sont nombreuses tiens les excuses pour le scoop ! Termina-t-elle en russe.
- Bon... Vous pouvez m'expliquer ? Parce que là, je pas compris ce qu'il vient de se passer. Demanda John en regardant Jo.
- Attendez... Intervins Salomon. Juste pour me confirmer le truc. Vous demandez à John Gomora pourquoi Naëlle a réagi comme ça ?
- Bah... On parlait de l'interview et elle s'est énervée. Répondit John en se grattant la tête.
- Eh bah elles sont pas dans la merde tiens ! Éclata de rire Nino. Oh bordel !
- Bon... On m'a perdu là. Jo un verre ?
Ils se dirigèrent au salon et prirent un verre, attendant tranquillement l'heure du repas. Une heure plus tard, Angélina redescendit vers le hall et donna l'enregistrement à John.
- Avec ça, Carla et sa firme devrait être tranquille. Jo, je crois que Carla vous attend pour les... Révisions je crois.
- Tout est ok ? Demanda John.
- Oui. On a fait le tour des questions tout en faisant attention à ne rien révéler de l'affaire en cours. Tu as trouvé pour la diffusion ?
- Oui. Silvia Flores est apparemment très intéressée. Je dois lui emmener l'enregistrement demain.
- Silvia de la Prod ? Oh merde John !
- Bah quoi ? Qu'est ce que vous avez tous ce soir ?
- Tu es désespérant... Ricana Angélina. Pense bien à demander à Naëlle de t'accompagner.
- Je ne compter pas y aller sans elle... Pourquoi ?
- Comme ça. Ria Angélina en repartant vers la salle à manger.
Il se leva, pas plus avancé qu'à son arrivée au salon et alla rejoindre tout le monde dans la salle à manger puis s'installa à table. Naëlle arriva peu de temps après avec Ali, couverte de sang, un mélange entre les mains alors qu'Ali se retenait visiblement de rire. Elle prit place, finissant son mélange.
- Matriochka ? Demanda Nino.
- Hm ? Naëlle tourna le regard vers lui, haussant un sourcil.
- Ça va ?
- Impeccable pourquoi ?
- Juste... C'est qui.... Silvia ? Demanda Ali en explosant de rire.
Une série de couteau s'envola vers Ali, Naëlle se contentant de l'injurier en Russes en même temps.
- Heu... Je sais pas mais elle l'aime pas. Répondit Luc en écarquillant les yeux. Bordel...
- Je comprends pas, tu connais Silvia ? Demanda John en regardant Naëlle. Je voulais te demander de m'accompagner demain mais si tu as un problème avec elle, je peux demander à Jo... Y a eu un soucis avec elle ?
- Alors... On va faire très simple. Lança Angélina. Silvia, chef de prod... jusque là tu me suis ?
- Euh oui...
- Celle qui te tournait autour même quand tu te faisais passer pour gay ! Ça y est ? Ça fait tilt ?
- Oh ! Putain mais je m'en fou royalement ! Réagit John. C'est ça le souci ? Ok ! Bah y a pas de problème dans ce cas à ce que tu m'accompagnes. Continua John en regardant Naëlle. Si je viens avec ma femme ça évitera tout malentendu si c'est réellement encore le cas.
- Oh bah vu le nombre de mec qu'elle a massacré en une heure... Ouais prenez là s'il vous plait ouais ! Ria Ali.
- Ils étaient colombien ! Précisa Naëlle.
- De toute façon, c'était clair pour moi que tu m'accompagnerais... Désolé, je pensais que c'était évident.
- Toute façon si elle s'approche je la butte. Commenta Naëlle.
- Ok... T'es au courant qu'il va falloir que je lui passe l'enregistrement.
- Ouais et alors ? Elle te touche je l'égorge. Je vois pas le problème. Elle minaude, je l'égorge. Elle te matte, je l'égorge.
Il se pencha vers elle, plaçant ses mains rapidement sur sa taille et l'attira avec force sur ses jambes, l'embrassant fougueusement tout en enroulant ses bras autour de son corps. Il recula ensuite son visage en lui souriant tendrement.
- C'est vraiment très excitant de te voir comme ça. Lui susurra John. Mais il n'y a qu'une seule femme qui m'intéresse et elle est justement sur mes jambes. Tu as la clé d'un temple Izanami, les autres n'ont rien et n'auront jamais rien. Tu devrais la savoir maintenant. Non ?
- Ça empêche pas que si elle te drague je l'égorge. Marmonna-t-elle avant de l'embrasser.
- D'accord. Ricana John.
- C'est très joli cette phrase avec la clé d'un temple... Je te savais pas poète. Sourit Angélina.
- Hein ? Non... Je... Commença à répondre John sans trop savoir quoi dire.
Naëlle se contenta de poser dans ses lèvres dans le cou du samurai, mordillant sa peau l'air de rien.
- C'est...
- Laisse tomber. Ria Angélina. C'est un truc entre vous...
- Oui, oui. C'est ça. Répondit John soulagé tout en résistant à l'envie de monter avec Naëlle dans sa chambre alors qu'elle continuait de lui mordiller la peau de son cou.
Elle finit par le mordre plus fort, s'accrochant l'air de rien, faisant réagir John aussi vite en se levant de table tout en la portant et s'excusant avant de quitter la salle à manger et de monter rapidement jusqu'à sa chambre.
- Je crois qu'on mangera plus tard... Murmura John avant d'ouvrir la porte de sa chambre.
- Bonne idée. Confirma Naëlle.
Carla arriva alors à la salle à manger avec Jo puis s'installa à table après s'être excusée de leur retard.
- Alors, on a loupé quelque chose ? Demanda Carla en souriant avant de voir les places de John et Naëlle vide. Ils sont pas encore arrivés ? Moi qui pensais qu'on était les derniers. Ricana Carla.
- Une urgence je crois. Répondit Cole l'air de rien.
- Ah ? Ok... Angie, tu sais quand l'interview va être diffusé ?
- Justement, Naëlle et John sont en train d'en discuter. Ricana Angélina. Mais de ce que j'ai compris, ce sera pour le flash de demain soir.
- Impec...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top