20 - Jeudi 26 Mars - 12h30



Cela faisait presque deux semaines qu'Angélina était en place au Département d'État et elle avait maintenant réussi à se rapprocher des quatre stagiaires et surtout cibles potentielles de notre prédateur et tueur. Malgré son échange avec le dragueur de service, David Sampson, assistant du secrétaire adjoint comme il aimait se présenter, Angélina gardait quand même un œil sur lui. Attiré de ses dires par les femmes de caractère, Angélina trouvait qu'il tournait un peu trop autour de ses nouvelles amies et collègues, qui disons-le, n'avait en aucun cas le profil qui aurait pu lui donner un quelconque intérêt.


De ce qu'elle avait remarquée, il s'arrangeait toujours pour aller les voir lorsque Angélina n'était pas avec elles, sa rencontre avec Marco avait dû lui suffire pour ne plus s'approcher de trop près d'elle. De leur côté, Jo, Luc et John avaient passé quelques jours en chasse de mercenaires qui avaient malheureusement pour eux, acceptés des contrats pour éliminer Carla avec une petite option sur John. L'homme derrière tout ça été déterminé à les faire taire une bonne fois pour toute. Bien heureux d'avoir pu sortir et surtout se défouler, nos trois chasseurs étaient rentrés indemnes et plus détendus.


Du côté de Carla, les choses avançaient aussi, elle avait réussi à retrouver le premier témoin de l'affaire et arrivée un peu en retard, avec un grand sourire à la salle à manger, finissant sa conversation au téléphone.


- Très bien. Ça va énormément nous aider... Non, je vous l'ai dit, aucun nom ne sera cité... Un grand merci à vous.


Elle raccrocha et s'installa à table, annonçant aussi vite l'information qu'elle venait d'avoir.


- Naëlle. Je viens de raccrocher avec le premier témoin de l'affaire. Ça n'a pas été simple de la retrouver, mais j'ai réussi à obtenir une information qui va nous faire un peu avancer... Je n'ai pas de nom, mais on va pouvoir concentrer notre surveillance sur un nouveau point... D'après ce qu'elle m'a dit, deux des premières disparues auraient avant de disparaître raconté qu'elles avaient été invitées à une soirée privée sur un bateau et que leur présence faciliterait une avancée dans leur carrière. Pour moi, c'est très clair... On a affaire à un réseau... Ils ont plusieurs...


- Tu dois prévenir Angelina.


- À cette heure-ci, elle doit être en plein repas au self du bâtiment. On n'a pas un moyen de la faire prévenir avant ce soir ?


- Je m'en charge alors.


Naëlle se leva aussi vite, sortant son téléphone avant de s'éloigner. Au même moment, Carla reçoit un nouvel appel, celui-ci provenait de ses bureaux de Washington.


- Oui Alice ? ... Quoi ? S'énerva Carla. Passez-moi Steve...


Carla se leva de sa chaise et sortie de la salle en s'excusant. Elle alla dans le hall et commença à faire les cent pas.


- Steve ? Oui, c'est Carla... C'est quoi cette histoire ?


Carla écouta attentivement les explications de son employé et avocat de la firme de Washington puis raccrocha avant de retourner dans la salle à manger. Elle reprit place à côté de Jo et lui expliqua le sujet de l'appel.


- Tu vas me dire que ça pu le piège, mais on vient de me prévenir que l'on vient de lancer un contrôle fiscal dans mes bureaux de Washington... Des rumeurs comme quoi certains de mes clients seraient liés à la pègre. Ces enfoirés essayent de faire couler ma réputation. Ils ont aussi reçu une offre de conciliation à l'amiable pour le dossier. Apparemment, on me demande de venir rencontrer le conseiller juridique du département d'Etat pour trouver un arrangement sans passer devant les tribunaux... Ces enfoirés essayent de me descendre d'un côté pour me forcer à négocier de l'autre... S'énerva Carla.


- La pression va devenir de pire en pire oui. Pour te forcer à lâcher l'affaire. Ils vont utiliser tous les moyens à leurs dispositions pour salir les Napoli. Je pense que nous arrivons dans la phase la plus délicate à gérer. On va sortir nos avocats et leur apprendre à jouer ma belle t'en fais pas. Répondit Jo, avant de l'embrasser.


- Je ne négocierais pas ! C'est mort ! Merci mon cœur.


- Sapevo che doveva essere bruciato... Questo edificio... Grogna John en croisant les bras et en fronçant les sourcils. Je savais qu'il devait être brûlé... Ce bâtiment...


Naëlle revint à table après avoir joint Sadri, le mettant au courant des nouvelles informations qu'elle venait d'avoir concernant les soirées privées, lui rappelant sévèrement qu'il devait assurer son rôle de protection envers Angélina.


Elle passa à côté d'Aaron, l'embrassant sur la joue tout en lui parlant à l'oreille et il se contenta d'hocher la tête en lui souriant. Elle repartit s'asseoir, croisant le regard de Jo.


- Bien, je pense que nous allons faire une réunion après, entre Napoli et Gomora. Diego, tes conseils pourront toujours servir. Pour l'instant, profitons du repas, je vous prie. Demanda-t-elle.


Ils finirent alors leur repas, évitant de parler du sujet malgré les visages fermés et les cerveaux en pleine réflexion puis quittèrent la table, chacun allant chercher leur ordinateur et notes pour la réunion puis retrouvèrent Naëlle au premier pour commencer la mise au point et aborder leurs nouvelles stratégies pour contrer et coincer les gens impliqués dans cette affaire.


Alors que la réunion commençait, John jeta un œil sur ses mails. Plusieurs de ses partenaires d'affaires réclamaient une réunion pour discuter de pressions du Bureau des Affaires économiques et commerciales. Leurs transactions étant regardées de près, ils n'étaient pas très à l'aise avec le fait que le gouvernement cherchait à regarder avec intérêt toutes leurs manières de procéder et les relations qu'ils pouvaient avoir.


- Il va falloir leur couper l'herbe sous le pied. Je dois rassurer mes partenaires... Grogna John.


- Bon, Carla pour ton cas, on va te mettre nos avocats, où tu seras officiellement leur cliente. Tu vas voir, tu vas t'amuser avec eux. Le reste, côté réputation et compagnie, je vais laisser les frères Gomora s'en occuper et s'amuser à renvoyer les merdes et à les provoquer. Votre réputation n'est plus à refaire de toute façon. Mon samurai, je vais me pencher sur ton cas pour t'aider, c'est plus épineux pour toi. Ça te va ?


- Oui, je ne peux pas laisser les choses s'envenimer... Mes transactions sont propres, mais je n'ai pas encore fait le tour de celles de mes partenaires... Si ces abrutis se font dessus, c'est qu'ils ne doivent pas avoir fait les choses suffisamment proprement. J'ai déjà fait un peu de ménage les premiers jours sur certaines associations et procédés de quelques-uns, mais apparemment, il y a encore des choses à voir... Je me fous de comment, mais si l'un d'entre eux entache le nom des Napoli...


Il prit alors une grande inspiration et tourna la tête vers Naëlle, le regard déterminé et emplit de rage.


- Je suivrais à la lettre ton plan... Dis-moi ce que tu veux que je fasse et je le ferais... Lança John en acquiesçant de la tête.


- Ils veulent nous faire sortir... Grogna Carla.


- Bien sûr qu'ils veulent vous faire sortir. S'agaça Naëlle. C'est une manière de faire habituelle. Et cela doit fonctionner à merveille avec les autres. John, on fera ça ensemble. Ce sont tes affaires, je ne ferais rien sans toi.


- Merci Izanami... Je vais te préparer leurs dossiers qu'on puisse voir d'où pourrait venir la faille de ces abrutis...


- Pas de souci, on va regarder ça.


Pendant ce temps, Sadri avait prit Angélina dans son bureau et lui rapportait les dernières nouvelles qu'il venait de recevoir de la demeure. Elle savait maintenant quel sujet elle allait devoir surveiller lors de ses repas avec les stagiaires. En rentrant à l'appartement en fin de journée, Angélina appela Naëlle et lui fit part de ce qu'elle avait pu constater sur le comportement des stagiaires. Des quatre de sa liste, c'était Amber Mitchell qui pouvait être la plus facile à manipuler pour ce genre de prédateur.


- Je ne pourrais pas la surveiller plus que ça. Par contre, elle ne quitte jamais son téléphone portable, ça pourrait nous aider.


- On va pirater ça, tu recevras les infos de son téléphone sur le tien par une application spécifique. Autant le faire pour les quatre, on couvre large au cas où. Répondit Naëlle.


- Parfait... Comment ça se passe à la demeure ? John tient le coup ?


- Il mord les bas de meubles, il bouffe les canapés... Mais on le sort en laisse de temps en temps alors il est content.


- Ça lui ressemble assez. Ricana Angélina. Oh, pendant que j'y pense... J'aurais un nom en plus à te donner. Il n'a pas le profil que l'on recherche, mais son comportement m'intrigue...


- Vas-y, j'ai de quoi noter.


- David Sampson. Assistant du Secrétaire d'État Adjoint comme il aime se présenter. Ce monsieur aime apparemment les femmes à fort caractère, ce qui d'ailleurs lui a voulu une petite rencontre avec Marco. Mais il tourne quand même autour des stagiaires...


- Devant toi ou il leur parle quand il n'y a pas de témoin ?


- Il ose plus vraiment s'approcher de moi... Non, il attend que je sois parti ou parfois, je le trouve dans les bureaux à parler avec Coutney Price et plus souvent Amber justement...


- Alors tu viens sûrement de trouver le rabatteur. Je vais donner son nom à mes hommes, on verra ce qu'ils peuvent trouver avec lui.


- Pas de témoin ? Rabatteur ? De quoi vous parlez ? Grogna John derrière Naëlle.


- Oh... John est avec toi ? Ricana Angélina.


- Oui. Il vient de finir son nonos. Hein mon johnjohn ! La madame, elle me donnait le nom d'un homme qui tournait autour des stagiaires. Tu veux des grattouilles ?


- Tu vas voir comment je vais finir mon nonos... Grogna John.


- Il a l'air d'aller... Ria Angélina.


- Oui oui, il est en forme. Tu le veux un peu ?


- Non, embrasse-le pour moi... J'en ai un autre qui voudrait bien son nonos aussi. Éclata de rire Angélina.


- Faut les grattouilles sous le menton.


- Quelles grattouilles ? Izanamiiiii ! Continua John en commençant à attraper Naëlle.


- Ok. Éclata Angélina. Je vais tenter les grattouilles... Embrasse tout le monde. Je vous tiens au courant.


-D'ac...Cord. Merde, mais... Byeeee chaton.


Angélina raccrocha encore le rire aux lèvres. L'appel lui avait fait du bien et l'avait rassuré sur l'état dans lequel se trouvait John. Elle tourna ensuite la tête vers Marco et s'approcha de lui avant de commencer à lui grattouiller le menton.


- Tu fais quoi ? S'étonna Marco.


- Conseil de Naëlle pour te détendre. Ricana Angélina.


- Je sais exactement comment me détendre. Répondit Marco en emmenant Angélina dans la chambre.


- C'est pas mal aussi. Ria Angélina en le laissant faire.


Du côté de Naëlle, l'effet grattouilles n'étaient pas bien différentes, et John l'avait attrapée par la taille avant de la poser sur le bureau, les lèvres plongées dans son cou.


- Nonos hein... Souffla John en retirant le haut de Naëlle.


- Tu comptes me ronger ? Ricana Naëlle.


- Te ronger... Te savourer... Répondit John en retirant son sweat avant de parcourir le corps de Naëlle de ses lèvres.


- Ohhh, j'adore ce programme...


Il lui retira alors rapidement son pantalon, faisant de même ensuite avec le sien puis revint sur son string et lui fit glisser le long de ses jambes après l'avoir pris entre ses dents, remontant rapidement jouer avec sa langue sur son sexe jusqu'à son premier orgasme.


- J'espère que tu n'as rien prévu pour la soirée, parce que ce dossier va nous prendre un certain temps... Murmura John en remontant le long du corps de Naëlle en le parcourant de ses lèvres avant de venir mordre son cou et de la pénétrer dans le même temps.


- Bordel ce que j'aime ce dossier-là... Gémit-elle.


Voulant explorer le dossier le plus complétement et le plus intensément possible, Naëlle et John passèrent la nuit dans le bureau. Au petit matin, alors que tous deux s'étaient endormis dans le canapé, Naëlle se réveilla la première, embrassant d'abord son samurai qui dormait encore et se plongea dans le dossier « partenaires Napoli » que John lui avait amené, ayant deux petites heures avant le petit-déjeuner, elle souhaitait s'avancer au maximum. Il fallait éteindre rapidement le feu que voulait allumer l'homme qu'ils cherchaient à coincer avant que cela ne touche les affaires de John.


Au bout d'une heure, John commença à se réveiller, ouvrant doucement les yeux avant qu'un sourire s'élargisse sur ses lèvres, apercevant Naëlle derrière son bureau.


- Déjà au travail... Lança John en souriant tendrement.


- Prise en flagrant délit, j'avoue. Ricana-t-elle avant de se lever pour le rejoindre. Bien dormi ?


- Agréablement... Sourit John en tendant la main vers Naëlle, l'attrapant pour l'attirer sur lui.


Elle grimpa sur lui, l'embrassant doucement dans le cou.


- Bonjour mon samurai.


- Bonjour mon amour... Répondit John en passant sa main doucement dans les cheveux de Naëlle. Ça fait longtemps que tu es debout ?


- Une heure, je dirais... Je voulais te laisser te reposer un peu après un tel examen de dossier.


- Il y a des dossiers qui mérite plus d'intérêt que d'autres. Ricana John. Tu veux que je descende chercher du café avant qu'on reprenne ensemble l'étude des partenaires ?


- Faut qu'on descende un peu pour prendre un petit-déjeuner, j'en profiterais pour donner le nom à Peter. Cole va sûrement vouloir l'aider le connaissant. Ceci étant dit, j'ai un creux. Une envie de sicilien. Tu permets ?


Elle descendit le long de son torse, laissant trainer ses lèvres avant de s'arrêter à son objectif. Forcément, il ne fut pas bien long à réveiller, et elle prit son temps pour le déguster.


- J'adore les petits creux... Souffla John de plaisir.


Elle remonta lentement quand elle parvint à l'amener à l'orgasme, embrassant son torse avant de l'embrasser.


- Décidément, j'adore le Sicilien.


- Et moi, je suis dingue de toi... Lui murmura John avant l'embrasser longuement. Sei quello che ho sempre desiderato ... Tu es celle que j'ai toujours voulue...


- Un Sicilien tout à moi... Bordel, tu me donnes envie de te dévorer encore... Gémit-elle.


- J'vais en profiter alors... Souffla John en la faisant basculer, inversant leur position avant de la savourer à son tour.


Ils arrivèrent quelques minutes avant la fin du petit-déjeuner et Naëlle donna aussi vite le nom de l'homme à surveiller ainsi que la demande de piratage des stagiaires à Peter. Cole s'empressa de proposer son aide et parti rapidement se mettre au travail. Profitant de la présence de Carla et Vincent, Naëlle leur transmit aussi le bonjour d'Angélina.


- J'espère qu'elle va bien. Répondit Carla heureuse d'avoir des nouvelles de sa cousine.


- Oui, elle avait l'air d'aller bien. La présence de Marco doit aider à la faire déstresser.


- Maintenant qu'elle a repérée les cibles potentielles et que vous allez pirater leur téléphone, est ce nécessaire qu'elle reste encore là-bas. Demanda Vincent l'air de rien.


- Ritchi, rends-toi à Washington avec quelques-uns de tes hommes, afin de rejoindre les démons. Vous trouvez un moyen pour foutre les victimes potentielles sous puce pour les localiser quoi qu'il arrive. En soit, John connaît ma position sur tout ça, donc on va la faire rentrer. Sadri prétendra qu'ils doivent rentrer au pays, ça nous laisse des cartes au cas où. Il doit vouloir revoir sa femme en plus... Moins Angélina sera proche de tout ça, mieux ça m'ira.


- Et si... Commença Aaron.


- Je fais le max pour que ça n'arrive pas Aaron bordel ! Alors si tu as d'autres idées, tu les dis ! Sinon remue pas le couteau dans la plaie putain !


- On va y arriver ma déesse. Calme-toi.


- Putain et j'aurais même pas le droit de tuer ce sale putain de fils de putes quand je l'aurais sous la main ! Je m'en fous, je vais le buter comme Logan. Putain ce que je m'en fous. J'attends le procès et je mets la main dessus. Sur tous. Tu vas voir.


Naëlle et John finirent leur petit-déjeuner puis remontèrent dans le bureau. Naëlle appela immédiatement Sadri, lui expliquant qu'elle stoppait pour le moment l'infiltration ayant de quoi avancer sur l'affaire sans mettre plus en danger Angélina, elle rentrerait ce soir avec Marco. Après avoir raccroché, elle reprit l'étude du dossier des partenaires de John, épluchant avec lui les dernières transactions qu'ils avaient pu faire. Une chose travaillait pourtant John depuis le déjeuner et il lui fallait poser la question à Naëlle.


- Dis-moi... Y a quelque chose que je devrais savoir au sujet de Vincent ? Je le trouve étrange depuis la mission d'Angie...


- Il était ami avec Sofia, depuis de très nombreuse année. Quand toi, tu as perdu ton cousin, et une partie de ta famille de façon aussi cruelle, lui a perdu une amie importante à ses yeux. Angelina est la fille de son amie, et elle lui ressemble énormément en plus. Tu ne t'en rends pas forcément compte, mais Vincent est un vrai papa poule en vérité avec vous. Alors il préfère vous savoir tous les trois en sécurité.


- Une amie, tu dis ? Je savais que mon grand-père l'avais mis responsable de sa sécurité avant qu'elle ne se mari mais je ne savais pas qu'ils avaient une relation plus proche. Je le découvre... Pourquoi ne m'en a-t-il jamais rien dit ? Je ne vois pas le problème...


- Lui as-tu déjà posé la question ? C'est un homme qui me donne l'impression d'avoir passé sa vie à ne pas dire ce qu'il pensait vraiment, ce qu'il ressentait. À s'effacer coûte que coûte pour le bien des autres. Ce que j'ai compris de lui, ce n'est qu'en observant et en fouillant. Parce que j'ai cette manie avec tous ceux que je croise. Il vous aime et vous regarde comme un père, il a peut-être peur que vos regards ne changent s'il se dévoilait entièrement. Après, ça ne reste que mes suppositions et mon avis.


- Je l'ai toujours considéré comme un père. À mes yeux, il a toujours été ce que je trouve de plus proche d'une figure paternelle et il n'y a rien qui pourrait changer cela... Quel que soit son passé, il a toujours veillé sur nous et a pratiquement élevé lui-même, Carla. C'est juste qu'avec Angélina, je le trouve plus stressé... Je ne l'embêterai pas avec des questions, s'il ne m'en a pas parlé, c'est qu'il n'en avait pas envie... Je voulais juste être sûr que ça allait.


- Si tu ne lui demandes pas les choses, il ne les dira jamais. Ce n'est plus le majordome, ce n'est plus le sniper qui a juré fidélité aux Napoli. C'est juste Vincent Amaro. Et c'est aussi à toi de lui réapprendre à juste être l'homme, tu sais ? Ce n'est pas de la curiosité mal placée, c'est simplement une envie de mieux comprendre l'homme que tu as à tes côtés depuis si longtemps. Les choses que je sais d'Angelo, c'est parce que je lui ai demandé. Je sais bien que les grands dialogues ne sont pas votre fort... Mais si je te mettais un ultimatum de devoir avoir une conversation à cœur ouvert avec Vincent ou Luciano... Ce serait quand même plus agréable avec Vinvin non ?


- Tu trouves qu'on n'est pas des pro de la conversation ? Sourit John. Concernant mon père, notre discussion ressemblerait plus à un monologue tant j'ai de choses à lui dire. Pour Vincent... J'irai le voir... Mais si je vois que ça le met mal à l'aise, je n'insisterai pas... C'est un homme que je ne veux surtout pas blesser ou gêner.


- Ta sœur va finir par lui poser des questions. Je ne vois pas pourquoi vous tournez en rond ainsi en fait. Souffla Naëlle. En vérité, j'apprécie énormément Vincent, j'avais déjà de l'affection pour lui juste en l'ayant croisé en Sicile. La personne même qu'il est, son passif entier, font que j'ai un immense respect pour lui, plus que je n'en aurais jamais pour ton père. C'est vraiment quelqu'un qui a sacrifié plus de choses dans sa vie que vous ne vous en rendez comptes. Et je trouve ça dommage, que ses deux enfants de cœur n'en aient pas conscience. Parce qu'il a peur de chose qui n'arriveront pas, et que s'il s'ouvrait véritablement à vous... Vous vous comprendriez tellement mieux. Tu crois le connaître, et tu en connais sûrement une partie... Mais il n'a pas conscience de la place immense qu'il a pour vous. Il sait très bien la place que j'ai pour toi depuis le début, mais lui as-tu déjà dit la place que lui avait pour toi ?


- Comme souvent, tu as raison... J'irai lui parler après manger ce soir. Reprenons l'étude avant que tu ne me jettes hors du bureau. Ricana John.


Ils se remirent au travail et étudièrent chaque profil et transactions, mettant de côté celles qui pouvaient leur paraître risqué niveau légal. Ils travaillèrent ainsi une bonne partie de la journée et ce fut aux alentours de 17h qu'ils finirent leur étude, obtenant alors deux noms.


- Et bien voilà d'où vient le problème... Grogna John. Deux putains d'abrutis qui peuvent me foutre dans la merde... Regarde. Une transaction avec de toute évidence un dessous-de-table au Maire, deux déclarations de vente enregistrées sans acte notarié et une magnifique vente à au moins cinquante pourcent de sa valeur sur le marché. Ces connards s'en mettent plein les poches avec leur dessous-de-table... J'vais les buter... Je peux les buter ?


- Mails, preuves, avocats. Côté légal avant tout pour prouver que dès que la faille a été trouvée, tu as clôturé la relation.


- Sauf que les transactions ont été faites au nom de Napoli... Ces connards de Washington vont me le mettre sur le dos quand même... T'as déjà vu un chef d'entreprise ne pas prendre pour les erreurs commises en son nom... Il me faut leur déclaration sous serment qui établirait ma non-connaissance de leurs actes. Et après, j'les bute.


- Oui, oui, après, tu les butes si tu veux. D'abord faut les preuves qu'ils ont chié dedans...


- Il faut que quelqu'un aille récupérer les actes de vente dans leurs bureaux. Il nous faut tous les noms, acheteur, vendeur, etc... Le premier est à Miami et le deuxième à Chicago. Il faut qu'on mette la main sur les preuves avant que Washington ne tombe dessus... Si ce n'est pas déjà fait...


- Au pire, ça nous fait une ballade. T'as pas envie de te dégourdir les jambes toi ?


- Oh putain ! Je t'aime ! S'exclama John en embrassant aussi vite Naëlle. Et pour fêter ça, on pourrait même faire un p'tit tour dans un combat clandestin ! Hein ! J'ai une envie de sang, putain ! S'excita John.


- On va déjà aller chercher tout ça hein. Ça laissera le temps aux mecs de trouver une adresse pour les combats.


- Ok. On part quand ?


- Je préviens le pilote. Le temps qu'il se prépare... 1h.


- C'est parfait. Sourit John. Je vais voir les chevaux, je prends une douche et j'reviens. Répondit John, avant d'embrasser à nouveau Naëlle et de partir aussi vite du bureau.


Il fit quelques pas dans le couloir et revint aussi vite vers elle, plongeant directement ses lèvres dans son cou.


- Putain, je t'adore ! S'exclama John en ressortant pour la deuxième fois du bureau tout en chantant Izanami sur son trajet vers l'extérieur de la demeure

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