8 - Mardi 2 Juillet - 8h15
Réveillé par la sonnerie de son téléphone, Kyle descendit de son lit et se dirigea au salon. C'était Stana qui appelait pour s'informer des évolutions de l'enquête. La dernière fois qu'elle avait vu son amie, celle-ci n'était pas au plus haut de sa forme.
- Allô !
- Kyle, c'est Stana !
- Putain Stana, t'as vu l'heure ?
- Oh pauvre chou... T'as pas du boulot ?
- Eh... Je sais ce que j'ai à faire et quand !
- Qu'est-ce que tu es grognon au réveil. ria Stana.
- C'est bon ! Tu veux quoi ?
Stana lui demanda alors les points sur lesquels Marie, Angélina et lui-même avaient avancés et s'ils avaient besoin d'aide. Notre inspectrice était toujours bloquée par sa nouvelle affaire et ne pouvait donc pas faire grand-chose pour le moment pour les aider mis à part quelques recherches sur les bases de données de la police. Kyle lui fit alors un compte-rendu des démarches et résultats obtenus d'hier ainsi que le programme qui était prévu pour aujourd'hui de chacun.
- Super ! N'hésitez pas à me joindre si nécessaire, aujourd'hui, je serais au bureau toute la journée.
- Ok, je leur dirais.
- Sinon, comment as-tu trouvé Angélina hier ?
- Angélina... Hmm... Je dirai, énigmatique.
La jeune femme éclata de rire puis se reprit en expliquant à Kyle les événements d'hier et le pourquoi de sa question. Sur ce point, Kyle n'avait rien remarqué, il avait même trouvé plutôt combative. Rassurée, Stana le laissa et raccrocha, l'heure pour elle d'aller travailler arrivait. Kyle en profita pour appeler la société Bongardy et les prévint qu'il allait repasser les voir pour récupérer la liste soumis par Angélina lors de leur réunion. Un bon petit déjeuner, une douche et il partirait, milieu de matinée.
Il était 10h30 quand Angélina ouvrit les yeux. L'objectif de cette journée, continuer de progresser jusqu'à ce qu'elle puisse avoir toutes les réponses. Un café, une douche, le rituel du matin étant fini, notre journaliste se mit au boulot. Elle revisita ses notes pour faire le point sur son planning du jour. Première étape, joindre ses parents pour débloquer Marie sur ses recherches, cela ne devrait pas prendre trop de temps. Deuxième étape, attendre l'appel de madame Flores concernant la Baby Sitter. Troisième étape, faire le point en fin de journée avec ses acolytes sur les découvertes du jour. Il était maintenant temps d'attaquer. Angélina composa le numéro de ses parents.
- Allô maman !
- Angélina ? Tu as changé de numéro ?
- Oui, un petit souci avec l'ancien.
- Ah d'accord. Tu es au travail ma chérie ?
- Non, j'ai pris quelques jours de congés. Après l'affaire de la petite Jenny, j'en avais besoin.
- Mia povero cara... Tu as bien raison. Tu veux venir manger à la maison ce midi ?
- Oh... ! Pourquoi pas ! Tu vas préparer quoi ?
- Ravioli al tartufo nero. Ton père a refait des Cantuccini.
- Hummm... Vous venez de gagner une invitée ! ria Angelina.
C'était un des plats préférés d'Angie, préparés avec une farce unique qui mélangeait ricotta et truffe noire, une spécialité de Toscane. Elle pourra leur poser sa question directement. Si en plus elle y gagnait un repas, cette première étape allait être très agréable. Elle appela ensuite Marie, pour la prévenir qu'elle ne serait pas chez elle avant le début d'après-midi et qu'elle reviendrait avec la réponse concernant la date d'emménagement de ses parents. Kyle étant en déplacement, il ne lui restait plus qu'à prendre des nouvelles de Stana avant de se mettre en route.
- Allô Stana !
- Coucou ma Belle, comment vas-tu aujourd'hui ?
- Ça va ! Je suis invité à aller manger chez mes parents pour ce midi.
- Effectivement, ça va. ria Stana.
- Toujours sur ton affaire ? Tu t'en sors ?
- Oui et non. Elle est plutôt corsée celle-là !
- Ah oui ?
- Tu te souviens de mon contact au FBI, l'agent Benett ?
- Calvin, oui ! Ton ancien collègue de la criminelle, débauché par l'Agence.
- Oui, c'est ça. Il nous a demandé de l'aide sur une enquête concernant les disparitions multiples de femmes et je t'avoue que c'est un réel casse-tête.
- T'es pas près de nous rejoindre du coup.
- C'est ça ! Mais comme je l'ai dit à Kyle, n'hésitez pas à m'appeler si besoin.
- Ça marche Stana. Bon courage !
Angélina aurait adoré travailler sur cette affaire, mais pour le moment, elle avait déjà de quoi largement s'occuper. Il était l'heure de se mettre en route, ses parents habitaient à quinze minutes de son quartier, elle serait chez eux un peu avant midi. À son arrivée, l'odeur de la cuisine de sa mère s'étendait déjà au portillon du jardin. Angélina entra et se dirigea dans la cuisine. Sa mère était de dos, encore aux fourneaux. Elle entoura ses bras autour d'elle et l'embrassa.
- Coucou Maman.
- Mia cara ! Tu es déjà là ! T'es encore venu avec ton engin de la mort !
- Maman... ria Angélina.
- Bon, passons à table, ton père ne va pas tarder à nous rejoindre, il est parti faire quelques courses.
Table dressée, plat posé sur la table, les deux femmes prirent place et se servies un marsala en attendant le retour du père. Aux œufs ou aux amandes, le marsala ou cremovo pour certain, était un vin cuit aromatisé, l'apéritif italien par excellence. C'était le petit plaisir d'Angélina lorsqu'elle venait manger chez ses parents. La porte de la maison s'ouvrit et rapidement, Angie se dirigea vers l'entrée pour aider son père et le débarrasser de ses sacs. En la voyant arriver, il ouvrit ses bras et souris.
- Mio angelo ! tu es déjà là !
Angélina prit son père dans ses bras puis le regarda l'air, étonné.
- Je suis arrivée il y a 20 minutes, ont été en train de prendre un petit apéritif en t'attendant. Maman m'a dit que tu étais allé faire quelques courses.
- Oh oui... ! Ta mère va me passer une soufflante ! ria son père en se frottant l'arrière de la tête. J'ai rencontré un ami sur le chemin et ça m'ait complètement sorti de la tête.
- J'espère que ce n'était pas pour le repas de ce soir. ricana Angélina.
Elle retourna à table avec son père et tous trois commencèrent à manger. Leur discussion n'avait pas échappé à sa mère qui lança des regards assassins à son époux lunaire, ce qui ne manqua pas d'amuser notre journaliste, retrouvant un quotidien de son enfance. Une fois le repas fini, sa mère leur servis un café et Angélina en profita pour entamer le sujet pour lequel elle était venue.
- Tiens, au fait ! Je voulez-vous demander... Ça fait combien de temps que vous habitez la maison ?
- Pourquoi demandes-tu ça ? répondit sa mère.
- Comme ça. Je ne rappelle pas vous avoir entendu parler d'une autre maison.
- C'est vrai ça fait un sacré bout de temps que nous sommes ici. Depuis que ton père et moi avons pris notre retraite, nous n'avons jamais pensé à changer. Cette maison nous rappelle tellement de bons souvenirs.
- C'est vrai. acquiesça Angélina.
Pendant la conversation, elle avait remarqué en regardant ses parents, que son père avait arrêté de participer et s'était mis en retrait. Elle relança la question en regardant son père qui haussa les épaules en regardant sa femme et lui répondit qu'il n'était pas fort pour retenir les dates et qu'il fallait voir ça avec sa mère.
- Il faudrait que je regarde dans nos papiers ma chérie, mais ça doit être fin des années 80.
- Ah oui tant que ça ? tenta Angélina en essayant de noyer le poisson. Tu veux que je t'aide ? J'ai du temps aujourd'hui.
- Mais pourquoi veux-tu la date exacte ?
- En vérité, j'ai fait un pari avec Stana sur laquelle de nous avait emménagé la première dans le quartier. Improvisa-t-elle.
Cette explication avait détendu son père et fit rire sa mère, ils avaient l'habitude des paris et défis que les filles se lançaient depuis leur plus jeune âge. C'était pour Angélina, l'excuse la plus fiable. Arrivée au grenier avec sa mère, Angélina retrouva des cartons et anciens objets de son enfance, qui ne manqua pas de la faire sourire. En observant sa mère, elle se rendit compte qu'elle affichait le même sourire. Que de souvenirs pour les deux femmes. Un peu plus loin au fond de la pièce se trouvait un carton avec l'inscription "Maison", c'était sûrement celui qu'elles cherchaient. Sa mère commença à y sortir des dossiers.
- Ah !! Le voilà ! s'exclama sa mère.
- Super ! Alors ?
- C'est quelle date Stana ?
- Je ne sais pas, elle doit aussi demander à ses parents.
- De vraies enfants ! ria-t-elle sa mère. Et bien, la date d'achat de la maison est le 7 Juin 1984.
- 84 ? Ok, super ! Merci maman.
- Tu me diras qui a gagné.
- Oui. répondit Angie, le sourire aux lèvres.
Le téléphone d'Angélina se mit à sonner, c'était Marie qui l'appelait pour connaître l'heure de son retour à l'appartement. Notre journaliste en profita et expliqua l'oublie de son rendez-vous avec Marie pour justifier son départ soudain. Elle embrassa ses parents, les remerciant pour le repas et se mit en route. Pendant ce temps, Kyle était déjà dans les bureaux de la société Bongardy à éplucher les listes des commerciaux de l'époque, susceptibles d'avoir prospecté les parents d'Angélina. Aidé par le directeur des ressources humaines, il tria par date et secteur. Au bout d'une heure, il rassembla les listes sélectionnées et commença à les étudier. Trente minutes plus tard, les résultats tombaient, aucun rendez-vous ni aucun commercial n'apparaissait en relation avec les Panetti. Aucun document ne mentionnait même l'idée de les prospecter. En imaginant la possibilité que les parents d'Angélina se seraient trompés de date, le fait que dans pas un seul ni même infime document, ils n'apparaissaient, soulevait un nouveau problème et bien sûr de nouvelles questions. Remerciant la société de son accueil et de son aide, Kyle retourna à sa moto et se mit en chemin pour faire son rapport aux filles en espérant qu'elles avaient pu avancer de leur côté.
Après être rentré à son appartement, depuis maintenant plus d'une heure, Angélina transmit la date qu'avait demandé Marie pour avancer dans ses recherches. Elle devait attendre le retour de Kyle et l'appel de madame Flores pour faire le point sur la journée. Quelques minutes plus tard, Angélina reçut un appel.
- Mademoiselle Panetti ?
- Oui ?
- Bonjour, c'est madame Flores. Je vous rappelle comme promis au sujet d'une de nos salariés ou devrais-je plutôt dire, ancienne salariée.
- Oh super, je vous écoute.
- Je vous avoue que ce ne fut pas simple au vu du nombre d'années passées, mais par chance, ma mère a gardé l'intégralité des documents, de la création jusqu'à son départ en retraite. J'espère que cela pourra vous aider.
- C'est très gentil de votre part.
- Donc voilà ce que j'ai pu trouver : Lucy Wyatt, 1er Avril 1969, à l'époque elle devait avoir 23 ans. Lieu de résidence à l'époque, 1659 Pacific Street, Brooklyn. Elle a quitté la société le 6 avril 1992 pour cause de déménagement.
- Formidable, merci beaucoup à vous et à votre mère pour votre aide.
- Je vous en prie. Au revoir mademoiselle.
Angélina reposa son téléphone et compléta son dossier avec les notes qu'elle venait de prendre. Le tout était maintenant de retracer le parcours de la Baby Sitter après son départ de la société. Stana pourrait s'en charger, mais avec l'affaire qu'elle avait en ce moment ça allait être compliqué. Il restait Kyle, qui devait encore avoir des contacts dans la police en plus de Stana. Notre journaliste devait attendre le retour du détective, et voir ce qu'il allait trouver, s'il aurait le temps de s'occuper de cette partie du point "Baby Sitter". Une vingtaine de minutes plus tard, Kyle arriva à l'appartement. Il laissa son casque à l'entrée et rejoignit les filles à la table de cuisine. Il prit son carnet de notes et commença son compte-rendu qui pour le coup fut très bref. Aucune trace de ses parents ni d'un quelconque commercial à cette date. Retour à la case départ concernant ce rendez-vous. Il se retourna alors vers Angélina.
- Qu'avez-vous trouvé de votre côté ?
- Eh bien, pour le moment, nous avons obtenu un peu plus d'infos sur la Baby Sitter ainsi que la date à laquelle mes parents ont acheté leur maison.
- Ça donne quoi du coup ?
Angélina lui montra la liste des renseignements et lui demanda s'il pouvait prendre le relais afin de retrouver les traces plus récentes de Lucy Wyatt. Les informations datant de 27 ans et ayant quitté son emploi pour cause de déménagement, la piste de notre journaliste s'arrêtait là. En espérant qu'il avait gardé des contacts avec son ancien boulot, il arriverait sûrement à trouver quelques choses. Kyle acquiesça de la tête et prit les notes d'Angie. Concernant le rendez-vous de ses parents, il y avait trois questions qui trottaient dans la tête de notre journaliste. Premièrement, la société cachait-elle des informations ? Deuxièmement, l'homme faisait-il vraiment parti de l'entreprise ? Troisièmement, et c'était cette question qui tourmentait le plus, la jeune femme. Ses parents, avaient-ils dit la vérité ?
Pendant que Kyle et Angélina s'échangeaient leurs notes, Marie reçut un mail. Elle avait contacté une société spécialisée dans la reprographie et agrandissement. Elle espérait pouvoir relever un détail sur la photo du colis qui lui permettrait d'avoir une ou deux pistes à suivre. De chaque côté de Marie, se rapprochaient les deux acolytes et regardaient l'ouverture du fichier envoyé. Le temps de l'ouvrir, pleine écran, de lancer une impression et ils commençaient à étudier de nouveau la photo. Celle-ci était d'époque, l'agrandissement n'aidait pas beaucoup concernant les visages présents. En revanche, on pouvait y voir le numéro sur le mur de l'entrée de la maison, c'était bien celui de ses parents. Avec l'estimation de la date de la photo que Marie avait faite, il était clairement impossible que ses parents ne connaissent pas ses personnes. Puisque Angélina devait retourner les voir concernant la société Bongardy, elle en profiterait pour reparler de la photo. Elle programma donc la visite pour demain.
- Pour aujourd'hui, je vais me concentrer sur l'historique du groupe Bongardy. Plus j'aurais d'infos, plus je pourrais y voir clair avant d'aller voir mes parents.
- Très bien ! Moi, je vais vous laisser, j'ai une Baby Sitter à retrouver ! répondit Kyle en se levant.
- Vous pensez que ça ira ? demanda Angélina.
- J'ai quelques contacts à appeler, ensuite, on verra.
- Ok ! On se revoit demain fin de journée ?
- Hmm, notre deuxième rencart s'est si bien passé ? ria Kyle.
- Quoi ??
- Haha ! C'est juste pour vous embêter. Vous avez perdu votre humour ?
- Mon humour ? ... Je pensais que vous étiez intéressé par autre chose que mon humour. releva Angie en levant un sourcil.
Soudainement gêné, le détective accéléra le pas vers la porte et leur dit qu'ils se verraient demain en leur souhaitant une bonne fin de journée. Voyant la réaction de Kyle, Angélina ne se priva pas d'en remettre une couche.
- On dirait que vous avez perdu le vôtre !
- Le mien ?
- Votre humour !
- Très drôle !! s'exclama t-il en fermant la porte.
Angélina éclata de rire à la vue du visage du détective en sortant. Cela faisait deux fois qu'il essayait de la provoquer et ça faisait pour le coup, deux points de gagnés pour Angie. Marie ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer, mais souriait à la vision d'Angélina amusée de ce duel. Notre journaliste reprit son sérieux et se remit au travail. Elle installa son ordinateur portable prêt de celui de Marie et commença les recherches sur Bongardy. Elle débuta par l'historique de la société. Mise à part la création de l'entreprise, aucun lien proposé concernant son créateur. Quelques informations sur les zones géographiques où elle prospérait, un rapide récap sur les dates phares de son évolution des années 1920 à aujourd'hui, mais à part ça, le vide total. Sur ce coup, Internet ne serait pas d'une grande aide, elle allait devoir chercher autrement. Après avoir expliqué à Marie son blocage, celle-ci lui proposa de joindre Stana au cas où elle aurait une idée.
Après deux tentatives, Angélina réussit à joindre Stana, il était 17h30 et son service allait bientôt se terminer. Vérifiant d'abord qu'elle ne la dérangera pas, elle lui rapporta les derniers éléments récoltés du jour ainsi que les nouvelles questions qui en découlaient. Sur ces dernières, elle avait besoin d'un coup de pouce. Ayant essayé sur Internet, les infos récupérées ne l'avaient pas aidé.
- Ok ma belle, c'est noté... Bongardy. Je vois ça demain, j'arriverais à caser ça dans la journée.
- Super ! J'attendrais ton appel. Bonne soirée !
- Bonne soirée Angie !
La conversation finit, Angélina expliqua à son assistante que Stana devrait faire un retour demain dans la journée et qu'elle s'occuperait de recontacter ses parents concernant la photographie et les éléments qu'elles avaient. Elle invita ensuite Marie à rentrer chez elle, la journée avait été encore bien remplie. En arrivant à la porte d'entrée, Angélina aperçut un papier. Kyle a dû le perdre tout à l'heure en partant. Elle le ramassa puis dit au revoir à Marie. Après avoir refermé la porte, Angélina déplie le papier. Ce n'était pas à Kyle. C'était un message destiné à son attention où il y était écrit : " Ne pouvant plus te joindre pour le moment, je t'envoie ce petit mot pour te souhaiter une bonne soirée. Demande à tes parents de voir leur album photos."
- Mais ce n'est pas possible !! dit à hautes voix Angélina.
L'homme avait trouvé un autre moyen de la contacter. Depuis quand ce papier pouvait-il être là ? Elle se dirigea vers sa fenêtre et jeta un coup d'œil dehors. De l'autre côté de la rue, une voiture noire, à l'arrière une fenêtre ouverte laissant une épaisse fumée sortir. Immédiatement, Angélina sortit de son appartement et descendit ses escaliers en courant, persuadée que c'était "l'homme du colis". D'un grand geste, elle ouvra la porte du bâtiment et reprit sa course en direction de la voiture. Au moment où Angélina sortit de son immeuble, la voiture commença à démarrer et la fenêtre se referma. Elle eut juste le temps de toucher l'arrière du véhicule, qu'elle était déjà au bout de la rue. Par réflexe, elle jeta un rapide coup d'œil à la plaque d'immatriculation, cela lui donnerait un nom. Bien sûr, les éclairages de la plaque sont éteints. Elle remonta dans son appartement et rappela Stana sur son téléphone. L'inspectrice s'énerva et s'inquiéta pour son amie. Elle lui demanda ensuite si Angélina souhaitait qu'elle lui envoie des collègues, mais Angie refusa.
- C'est entre lui et moi ! S'il avait voulu me faire du mal, je pense qu'il serait déjà passé à l'action.
- Mais il veut quoi ce mec bordel !!!
- D'après son mot, je dois demander à mes parents de me montrer leur album photos. Eh bien, je vais le faire.
- Il est vraiment tordu, Angie, fait attention s'il te plaît.
- Ne t'inquiète pas. S'il devait y avoir une prochaine fois, je peux t'assurer qu'il ne me sèmera pas.
- C'est bien de ça que j'ai peur.
- Bon, je te laisse, je pense qu'après ce petit échauffement, je suis prête pour aller à la salle me défouler.
- Ok ma belle, je t'appelle demain sans faute. Biz.
Angélina alla chercher son sac de sport et se mit en route pour la salle. En arrivant dehors, son téléphone sonna. C'était Kyle qui appelait, ses premières recherches n'avaient rien donné. Les renseignements sur la Baby Sitter s'avéraient être fausses. Au niveau administratif, aucune trace d'une Lucy Wyatt. Après avoir cherché par date de naissance, le résultat fût identique, même l'adresse n'existait pas. Angélina stoppa sa marche.
- C'est de la folie ! Chaque fois que l'on pense pouvoir avancer, on fait deux sauts en arrière.
- Je pense que quelqu'un mène le jeu, et ce, depuis un bon moment déjà. répondit Kyle.
- Venez à l'appartement demain matin vers 10 heures, je préviens Marie et on fera le point à ce moment.
- Ok patronne. Bonne soirée !
- Bonsoir Kyle.
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