27- Vendredi 25 Juillet - 11h25



Ce ne fut qu'en fin de matinée qu'Angélina se réveilla de sa nuit avec Marco. Elle ouvrit lentement les yeux et aperçut le jeune homme encore endormi. Elle se redressa doucement puis s'accouda sur un côté, laissant son autre main parcourir paisiblement son torse sculpté. Quelques minutes plus tard, il entrouvrit les yeux à son tour puis croisa le regard d'Angélina.

- Bonjour princesse. souffla Marco avec un doux sourire.

- Salut toi !

- Tu es réveillée depuis longtemps ?

- Quelques minutes.

Il se pencha vers elle et l'embrassa, glissant sa main dans sa longue chevelure. Leur baiser langoureux fit monter une nouvelle fois le désir de Marco qui se pencha lentement sur Angélina, la faisant basculer sur le dos. Il avait encore envie d'elle, envie de sentir son corps contre le sien et s'enivrer de l'odeur de sa peau. Se tenant au-dessus d'elle, il plongea son regard dans le sien.

- Tu sais que je dois rentrer à la villa pour l'après-midi. murmura Angélina en lui souriant.

- Je sais princesse... répondit Marco en la laissant sortir du lit.

Angélina se dirigea alors vers la salle de bain pendant que Marco ne perdait pas une miette de son corps nu si parfait. En arrivant à l'entrée de la salle, Angélina tourna la tête vers lui, le sourire aux lèvres.

- On peut reprendre notre conversation sous la douche si tu veux... lança Angélina en levant un sourcil.

Ne refusant pas l'invitation qu'Angélina venait de lui lancer, le jeune homme se leva rapidement et alla la rejoindre sous la douche. Une heure plus tard, ils se mirent en route pour retourner à la villa. Elle était assise derrière lui, le corps collé contre le sien, profitant de ce dernier instant paisible avant de s'entretenir avec Luciano. Aujourd'hui était le jour des révélations et très clairement dans sa tête, c'était aussi le jour où toute sa vie habituelle et tranquille allait exploser en éclats.

Depuis son arrivée en Sicile, sa vie avait commencé à changer. Entre le fait qu'elle avait oncle, une cousine et que son ami et patron qu'elle connaissait depuis 7 ans n'était autre que son cousin et qui plus est, le fils de l'homme au colis. Elle ne pouvait plus revenir en arrière, il lui fallait tout savoir, toutes ses questions devaient trouver réponse.

Après être arrivés à la villa, Marco et Angélina se dirigèrent directement vers la terrasse, il allait être bientôt 13h et tous les deux n'avaient encore rien mangé. John était à table, encore recouvert d'ecchymoses, finissant son repas. Marco lui tendit la main pour le dire bonjour et Angélina l'embrassa sur la joue tendrement.

- Coucou beau brun ! Bien dormi ? demanda Angélina en s'asseyant.

- Et bien, je dois dire que cela doit faire sept ans que je n'avais pas dormi aussi bien ! sourit John.

- Oh toi, tu ne t'ais pas couché tout seul ! ria Marco.

- Ahhh... ! réagit Angélina curieuse d'en savoir plus.

- Attends ! Ne me dis pas que c'est... commence Marco.

- La femme que tu es vu hier ? Je ne répondrais pas à cette question ! sourit John.

- Mais de qui vous parlez ? continua Angélina piquée de plus en plus par la curiosité.

- Marco parle d'une vieille amie à moi que je connais depuis plus de dix ans. Elle est chez nous en ce moment. sourit John.

- À la villa ? Mais je n'ai vu personne !

- C'est une femme très discrète ! En même temps, je ne vous ai pas beaucoup vu hier, vous étiez passé où tous les deux ? demanda John en les scrutant.

- Nulle part en particulier ! Marco a voulu me faire visiter sa maison et il m'a même préparé à manger ! Tu savais qu'il cuisinait ? répondit Angélina en voulant noyer le poisson.

John éclata alors de rire, comprenant très bien ce qu'il s'était passé. Marco n'emmenait jamais de femme chez lui, il avait même appelé sa maison, "son temple". John reprit ensuite son repas pendant que Vincent emmenait celui des deux jeunes gens affamés. Tournant la tête de gauche à droite, tout en scrutant les parages, Angélina s'interrogea.

- Mais dis-moi ! Je ne vois pas Carla, tu sais où elle peut être ? demanda Angélina à John.

- Non ! Et mieux vaut pour elle que je ne le sache pas !

Marco lança un éclat de rire en regardant John en colère. Connaissant Carla, elle avait sûrement encore dépassé les bornes et c'était John qui en avait fait les frais. Chaque fois qu'elle revoyait son frère après une longue période, c'était plus fort qu'elle, il fallait qu'elle lui cherche des poux dans la tête. À l'âge de neuf ans, il était parti au Japon et n'en était rentré que dix années plus tard pour partir à nouveau dans d'autres pays ensuite, les privant Carla et lui, de grandir ensemble. C'est pourquoi Carla ne pouvait s'empêcher de titiller son frère comme une gamine, chaque fois qu'ils se retrouvaient.

- On n'est pas près de la revoir de sitôt, croyez-moi. ajouta John.

Après avoir fini de manger, John repartit à l'intérieur de la maison, demandant à Marco de le rejoindre dès qu'il serait prêt, concernant ce qu'il s'était dit à la réunion avec Luciano hier. Marco reprit un air sérieux en regardant John, acquiesçant de la tête, puis reprit son repas.

- Tu te sens prête pour ton entretien avec Luciano ? demanda Marco.

- Prête, je ne sais pas, mais je m'y suis préparée.

- Même si je sais que tu es forte, peu de gens pourraient encaisser ce que tu vas devoir affronter. N'oublie pas que je suis là, même si tu ne veux pas parler à ce moment-là, si tu le souhaites, je resterai prêt de toi.

- C'est gentil. Merci Marco. répondit Angélina en se penchant pour l'embrasser.

- Tu peux ne pas me croire, mais je sais rester assis sans rien dire pendant des heures ! Faut pas croire tout ce que l'on raconte sur les Siciliens ! sourit-il.

- Tu sais faire ça toi ? ria Angélina.

- Tu vois, j'en étais sûr... ! Tu me crois pas ! répondit Marco en exagérant des mouvements de bras pour simuler son indignation.

Tous deux finirent de manger dans des éclats de rire. Marco était une bouffée d'air pour notre jeune femme. Mise à part John, tous les hommes qui avaient gravité autour d'elles toutes ces années ne s'étaient jamais comportés avec elle comme le faisait Marco.

L'heure de rejoindre Luciano était arrivée pour Angélina et Marco devait retrouver John pour ce qui paraissait être du travail. Ils se quittèrent après un lent baiser puis la jeune femme se dirigea vers Vincent qui attendait devant la porte de bureau personnel de Luciano.

- Luciano est là ? demanda Angélina.

- Il vous attend mademoiselle. sourit Vincent en l'invitant à entrer d'un geste de la main en direction de la porte.

Elle entra alors d'un pas calme, essayant de contrôler les émotions qui l'envahissaient. Partagée entre le stress et l'impatience, elle s'avança vers le canapé du bureau puis s'assit. Luciano était déjà dans le fauteuil d'en face, un sourire tendre aux lèvres et le regard inquiet. De toute évidence, la situation n'était pas plus agréable pour lui que pour elle. Avant de commencer, il finit sa "Grappa", eau-de-vie fabriquée à partir de marc de raisin et digestif très raffiné. Il posa ensuite son verre puis se cala dans son fauteuil.

- Si tu es prête, je vais commencer.

- Allez-y... Je suis prête.

- Très bien, tout d'abord... comment te dire ça... ? commença-t-il en cherchant sa tournure de phrase.

Angélina remarqua la gêne que ressentait Luciano la main couvrant sa bouche et les yeux dispersés. Elle inspira puis expira lentement, sentant qu'un immeuble allait lui tomber sur la tête puis lui demanda de continuer.

- Angélina... Les Panetti ne sont pas tes parents. souffla Luciano après avoir lui aussi pris une grande inspiration.

- Quoi ?

- Ton véritable nom est Salvatore-Napoli et ta mère était ma sœur.

- Je... ma mère... ?

- S'il te plaît, laisse-moi continuer tant que j'en ai encore la force. Te raconter cette histoire ne fait que remonter de très dur souvenir pour moi. demanda Luciano le regard triste.

- Excusez-moi... Continuez. répondit Angélina, les yeux grands ouverts et le corps tendu.

- Ta mère s'appelait Sofia et était mon unique sœur. Ton père se prénommait Franco et de leur union, ils eurent deux enfants, un garçon, Francesco et une fille, toi Angélina.

- La femme sur la photo... L'enfant qu'elle tenait dans ses bras...

- Oui, c'est elle... Et l'enfant, c'est Francesco qui avait à l'époque à peine 1 an.

- Vous parlez d'eux au passé... Qu'est-il arrivé ?

- J'y viens.

L'homme ajusta sa position dans le fauteuil, cherchant à trouver une meilleure posture pour continuer, car les premières révélations n'étaient rien en comparaison de ce qui allait suivre.

- Ton père était un homme d'affaires brillant et très respecté. Mais ses relations avec la Cosa Nostra firent quelques envieux et le soir du 2 Mars 1992, tes parents et ton frère, furent sauvagement assassinés.

Le corps d'Angélina était devenu si lourd au fur et à mesure des révélations, qu'elle se laissa tomber en arrière sous le coup du mot "assassiné". En quelques minutes, elle venait d'apprendre que ses parents n'étaient en fait, pas ses parents et que les vrais, ainsi que son frère, avaient été tués. Cela ne pouvait pas être réel, toute sa vie ne pouvait être un mensonge. Trouvant la force de parler, elle demanda à Luciano de lui servir un verre de Grappa, le besoin d'un alcool fort se faisant sentir. Il la servit alors puis lui tendit doucement l'eau-de-vie tout en guettant la moindre réaction pouvant l'informer de l'état dans lequel elle se trouvait.

- Veux-tu que nous fassions une pause ?

Elle mit quelques secondes avant de répondre. Le regard dans le vide, reprenant comme un écho les phrases de Luciano dans sa tête, essayant de remettre le tout dans l'ordre. Puis dans un moment furtif, elle ramena son regard dans celui de Luciano prenant conscience de la phrase.

- Non. Laissez-moi juste une minute. répondit Angélina avant de boire le verre cul sec.

Il se recala alors au fond de son fauteuil, apposant ses avant-bras sur les accoudoirs et attendit sans rien dire qu'Angélina lui parle. La Grappa faisait doucement son effet et tout en sentant l'alcool lui chauffer la gorge, elle laissa lentement son corps se détendre. Elle se redressa ensuite, les sourcils froncés et relança la conversation.

- Pourquoi suis-je restée en vie ?

- La seule chance que nous avons eue ce soir-là et que tu te trouvais chez moi avec ta nourrice. Tes parents avaient prévu de sortir. Chiara était arrivée la première et ils devaient me déposer ton frère juste après. Ils faisaient cela une fois par mois, ils appelaient ça "la Sereta Romantica".

- La soirée des amoureux... traduit mécaniquement Angélina.

- Oui, c'était le moment qu'ils s'accordaient juste pour eux. sourit tendrement Luciano.

Le nom de la nourrice lui rappelait quelque chose... Un souvenir ? Non impossible, elle était trop jeune. Soudain, elle se souvenu de Chiara Rossi, la femme d'Huntington Bay, cette femme qui avait eu un regard si tendre et si triste en voyant Angélina, la baby Sitter du soir de son enlèvement. Mais qu'est-ce que tout ça voulait dire ?

- Et cette histoire d'enlèvement alors ? Le colis disait que j'avais disparu ? Mes parents... Les Panetti... bref, ils m'ont dit qu'on m'avait enlevé ! Pourquoi ? relança Angélina en commençant à s'énerver.

- Et que tu étais revenue miraculeusement 1 mois plus tard, saine et sauve !

- Oui !

- Et bien ce n'était pas un enlèvement, c'était le début de la mise en place du plan que j'avais mis 1 mois à élaborer et organiser. Certain qu'ils essayeraient de te tuer, s'ils découvraient ton existence, il me fallait te faire disparaître, changer ton identité, faire en sorte que jamais ils ne se doutent de qui tu étais.

- Comment avez-vous fait ? Et la police, le FBI, tous ces gens qui ont enquêté à l'époque, je ne comprends pas.

Angélina se leva du canapé et commença à faire les cent pas dans la pièce, essayant de réfléchir. Il avait mis un mois pour s'organiser , mais quelle était cette mise en place ? Qu'avait-il fait exactement ? Elle retourna ensuite sur le canapé s'asseoir puis, fronçant les sourcils, elle reprit la discussion.

- Expliquez-moi ! Qu'avez-vous fait exactement ?

- Tu te souviens de ton affaire avec la petite Jenny...

- Oui, très bien ! C'est vrai que vous étiez aussi à Baltimore à ce moment. Quel rapport ?

- Et bien tout comme les Lewis, il fallait que je mette en place un scénario pour avérer le fait que tu sois la fille des Panetti.

- Mais qui sont mes parents pour vous... Les Panetti... ? Je ne sais plus comment je dois les appeler ! demanda Angélina encore perdue.

- Ne t'excuse pas Angélina, c'est très compréhensible. Les Panetti étaient de très bons amis de tes parents, tes vrais parents et au moment de lancer mon plan, c'est tout naturellement qu'ils se sont proposés pour prendre ce rôle.

- Ce rôle... Pour jouer leurs rôles, on peut dire qu'ils l'ont bien joué ! s'énerva Angélina.

- Ne sois pas en colère contre eux... Ils t'ont toujours aimé comme leur propre fille, et ce, depuis le premier jour où tu es arrivé chez eux. Pourquoi crois-tu qu'ils ne t'aient rien révélé depuis le colis ? répondit Luciano essayant d'adoucir les pensées d'Angélina.

Angélina agita la tête de droite à gauche, refusant même d'y réfléchir. Tout son monde s'écroulait, sa vie entière n'était qu'un mensonge. Elle se remémorait les instants où elle leur avait posé des questions et les réponses qu'ils lui avaient données, mentant sans sourciller en la regardant dans les yeux.

- C'est parce qu'ils t'aiment. Pendant 27 ans tu as été leur fille ! Et ils n'avaient pas la force de te dire la vérité qu'ils devaient te dévoiler à tes 18 ans. C'était devenu trop dur pour eux. C'est pourquoi, je ne leur en veux pas. Ils ont toujours pris soin de toi et c'est ce que je leur avais demandé.

- Et maintenant ? Où sont-ils ? Je ne crois plus à cette histoire de vacances !

- Tout comme pour toi, nous avons préféré les mettre à l'abri. Je ne voulais pas prendre le risque qu'ils leur arrivent le moindre problème. Ils sont en sécurité ne t'inquiètes pas.

- Donc vous avez mis en place un faux enlèvement pour que la déclaration et les enquêtes des forces de police valident le fait que j'étais leur enfant. C'est bien ça ? déduit Angélina.

- Bien sûr, un faux acte de naissance avait été établi, mais il fallait une trace publique, quelque chose qui fasse que les hommes qui pouvaient te chercher ne détectent jamais qui tu étais. La fille d'un couple avait été enlevée, personne ne serait venu chercher par là.

Toujours en réflexion sur les évènements liés à ses parents pendant son enquête, Angélina repensa au jour où Kyle avait photographié monsieur Miller devant leur maison. Une question la titillait et même si elle refusait de la croire, c'était plus fort qu'elle, il fallait qu'elle la pose.

- Luciano !

- Oui mon ange ?

- Je dois savoir, même si j'ai un peu peur de la réponse.

- Je t'écoute. Je t'ai dit que je répondrais à tout.

- Les Miller ! Les parents de mon amie ! Ont-ils un lien avec tout ça ?

- Et bien, David Miller, était le comptable de ton père et son rôle, dans le plan que j'avais élaboré, était de s'occuper des finances des Panetti, faire en sorte que tu ne manques de rien. Tes études par exemple.

Angélina tendit alors le bras devant elle, la main ouverte, demandant à Luciano sans dire un mot de s'arrêter de parler. Il fallait qu'elle encaisse cette révélation en plus des autres. Tout se bousculait de nouveau dans sa tête, soulevant de nouvelles questions, encore. Stana était-elle au courant ? Leur rencontre, leur amitié, faisaient-ils aussi partie de ce plan ? Luciano comprit vite quelles sortes de questions avaient pu émerger dans sa tête et il se pencha légèrement vers Angélina avant de poser doucement sa main sur son genou.

- Ton amie ne sait rien si ça peut te rassurer. Nous étions tous surpris et heureux à la fois du lien que vous aviez créé. Les Miller habitant non loin des Panetti, il était certain que vous vous rencontriez, fréquentant la même école, par contre, le fait que vous vous soyez aussi bien entendu ne relève que de vous.

Angélina expira immédiatement de soulagement, son amitié était sincère, c'était même en fait, la seule chose vraie sur laquelle elle pouvait compter. Comment allait elle lui annonçait tout ça ? Comment Stana allait-elle réagir ?

- Je suppose que les Miller ne sont pas non plus en vacances ! reprit Angélina.

- Non ! Tout comme les Panetti, les parents de ton amie ont été mis à l'abri.

- Vous savez qu'elle cherche à les joindre ? Elle n'a aucune nouvelle d'eux et commence vraiment à s'inquiéter !

- À l'heure où je te parle, ses parents l'ont contacté et avec l'aide de Marco, ton amie va les rejoindre. Sur place, ils lui expliqueront tout et lui laisseront le choix de rester avec eux ou de te rejoindre. C'est ce qu'on a prévu. Avec lien que vous avez, je ne pouvais pas la laisser de côté et ne pas la protéger. Ce n'était pas non plus à toi de lui dire la vérité, tu as déjà suffisamment de choses à gérer en ce moment, j'en ai conscience.

Stana allait donc être au courant. Allait-elle vouloir rester avec ses parents ou allait-elle choisir de venir la rejoindre. Dans les deux cas, son amie allait être à l'abri et Angélina allait pouvoir enfin en discuter avec elle que ce soit en face à face ou au téléphone. C'était un réel soulagement pour la jeune femme. Maintenant, il ne restait plus qu'une question à régler pour Angélina.

- Si je comprends bien, ce sont les mêmes hommes qui me cherchent aujourd'hui qui ont tué mes vrais parents !

- Et ton frère, Francesco. Il avait 8 ans quand ces hommes sont venus assassiner tes parents. Il aurait eu 35 ans aujourd'hui. répondit Luciano le regard triste.

- L'âge de John ?

- Ton frère et John étaient inséparables, bien plus que des cousins, c'était des frères.

- John a vécu toutes ces années avec ce lourd passé.

Angélina commença à comprendre l'attitude protectrice de John à son égard, il avait perdu un oncle, une tante et un cousin qu'il considérait comme son frère et ces personnes qui lui avaient enlevé si violemment des membres de sa famille, cherchait à retrouver maintenant celle qui leur avait échappé à l'époque, voulant rayer définitivement, le nom de Salvatore de leur liste.

- Je pourrais te raconter tous les sacrifices que John a faits depuis cet horrible soir, mais c'est à lui de le faire.

- Je sais qu'il a consacré déjà 7 ans pour me protéger, c'est déjà incroyable !

- Oh ce n'est rien... Tu verras lorsqu'il te racontera, qu'il s'y est consacré beaucoup plus que ça... Je pense que je peux affirmer qu'il souhaite mettre un terme à tout ça, plus que n'importe qui.

- Mais qui sont ces hommes ?

- Ces hommes sont de la Ganterah, une mafia rivale du sud de l'Italie. Voulant prendre plus de territoire pour leurs activités, et ne respectant aucune règle, ils lancent depuis quelques années maintenant des vagues d'assassinats afin de prendre toujours plus de pouvoir et d'argent.

- Et qu'est-il prévu maintenant ? Je ne vais pas rester là, cacher toute ma vie !

- C'est John qui prend le relais maintenant qu'il est de retour. Il te l'expliquera si tu lui demandes.

Angélina se leva du canapé et tout en remerciant Luciano de lui avoir enfin tout dit, puis se dirigea vers la porte du bureau, posa la main sur la poignée tout en fixant la porte, partant aussi vite dans ses pensées puis se tourna vers lui en ouvrant la porte.

- Je vais avoir besoin de temps pour encaisser et digérer tout ça.

- C'est normal... Je comprends. Prends le temps qu'il te faudra. répondit Luciano en acquiesçant de la tête.

Elle sortit alors du bureau, déjà reparti dans ses multiples pensées, marchant lentement vers le hall d'entrée. Elle n'avait que deux façons de se vider la tête afin de pouvoir réfléchir sereinement, la salle de sport, mais elle pouvait y croiser des gens et pour le moment, c'était la dernière chose qu'elle voulait, et prendre sa moto pour rouler au hasard, prendre l'air loin de tout ça. C'est donc le deuxième choix qu'elle prit. Elle arriva devant la porte d'entrée de la villa où Vincent se tenait ayant comme, anticipé son choix.

- Je sors prendre l'air Vincent.

- Soyez prudente mademoiselle. répondit Vincent en s'inclinant après lui avoir ouvert la porte.

Elle rejoignit ensuite le garage et en quelques minutes, après avoir mis son équipement, démarra sa moto puis se mit en route.

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