45 - Tueur
Si vous pouviez me dire si vous avez reçus une notification ou non pour le chapitre ça m'arrangerais haha. Bonne lecture ;)
Le lendemain matin, James partis tôt en premier repérage dans la banque, nous laissant dans le bunker. Tyron m'emmena encore une fois à l'extérieur jusque la clairière de la forêt. Seulement, l'ambiance était différente cette fois-ci, sans doute dû à l'absence de James avec nous. Peut-être aussi au fait qu'il y avait des chances que, d'ici une semaine, nous soyons en prison et que c'était une des dernières fois que nous voyions la lumière du jour.
Tyron me laissa à l'entrée de la clairière et la traversa. Je remarquai seulement le sac posé dans un coin quand Tyron se pencha dessus, et en sortis de nombreuses bouteilles en verre. Il les posa en équilibre sur un tronc d'arbre couché, avec minutie, avant de se tourner vers moi. Il sortit son arme à feu et revint vers moi :
- Il va falloir que tu apprennes à te servir de ça.
- Je ne veux tirer sur personne, rétorquai-je en fuyant son regard.
- Je sais. Mais il faut que tu puisses agir si besoin. Prends ça.
J'obéis, légèrement tremblante et serrai la main sur l'arme. Ma main épousait parfaitement la crosse de l'arme, et mon doigt se reposa naturellement sur la gâchette. Sans trop d'hésitation, Tyron se posta derrière moi, passant ses bras de chaque côté de mon corps :
- Écarte les jambes. Il faut que tu puisses recevoir le choc en restant ancrée sur tes appuis.
J'obéis en silence, passant ma langue sur mes lèvres, et Tyron posa ses mains sur l'arme, au-dessus des miennes. La chaleur irradiait de son corps entier et je du faire un effort de concentration pour ne pas flancher. Lui ne semblait même pas se rendre compte de ma posture. Il leva les mains et visa le canon de l'arme sur une des premières bouteilles. Mon corps ne tremblait presque plus, entouré du sien comme dans un cocon protecteur. La voix de Tyron résonna près de mon oreille :
- Concentre-toi un maximum. Ne perds pas ta cible des yeux. Quoi qu'il se passe, tu ne dois pas tirer avant d'être sûre de viser le bon endroit. Rien ne doit te déconcentrer.
Je faillis rire. C'est vrai qu'il n'y avait ABSOLUMENT RIEN DE DÉCONCENTRANT dans cette position. Il posa son pouce sur le cran de sécurité, et le baissa d'un léger mouvement. Je frissonnai. Puis son doigt se posa sur le mien dans la gâchette, et je le sentis sourire :
- Prête ?
Sans répondre, je pris les devant et appuyai. La détonation partis bruyamment et j'aurais sans doute basculé en arrière si Tyron n'avait pas été là. Sans surprise, aucune des bouteilles n'avait été touchée, et je baissai les bras. Il y eut un silence planant, avant qu'un sourire n'étire mes lèvres :
- Je veux réessayer.
Tyron eut un léger éclat de rire et s'écarta de moi. Sa chaleur me quitta, et je me sentis tout de suite moins à l'aise. Cependant, je levais à nouveau l'arme vers les bouteilles. Je me concentrais, et tirais à nouveau. La balle passa à côté, mais la détonation et le choc me surprirent moins, et je pus rester ancrée sur mes positions. Tyron avança à mes côtés :
- C'est pas mal. Concentre-toi plus sur ta cible. Garde ton arme dans la continuité de ton regard.
- Ok.
J'obéis, fermant un il, visant une bouteille au centre. Je tirai, et ratai. Tirai à nouveau. Au bout de la troisième balle, une bouteille explosa et je poussai un cri de stupeur. Je relevai des yeux réjouis vers Tyron qui, un sourire amusé aux lèvres, arqua un sourcil :
- Tu ne visais pas celle d'à côté par hasard ?
Il y eut un silence, puis j'éclatais de rire.
- Si, pouffais-je.
Il ricana, avant de me faire un signe de la main :
- Je peux ?
J'hochai la tête et lui rendis son arme. Celle avec laquelle il avait tué son père...je ne revenais pas de l'irréalité de la situation. Dans un geste fluide, il la leva devant son il, visa, puis tira. Une fois. Deux fois, trois fois. À chaque coup, une bouteille explosa, jusqu'à ce qu'il n'en reste aucune. Il ne rata pas une seule fois, et le tout avait dut prendre a peine quelques secondes. Je restais impressionnée et soufflai :
- Wahou. Où t'as appris ça ?
- Mon père m'en a appris les bases. Et il l'a regretté. Je me suis beaucoup entrainé avec James avant de réussir des sans-fautes. Il te faudra en faire autant.
Je pinçai les lèvres, secouai la tête et reculai d'un pas :
- Je ne suis pas une tueuse.
- Tu es ce que le monde fait de toi. Je n'étais pas un tueur. Je n'étais pas un criminel. J'étais une victime. Le monde à fait de moi un coupable. Un meurtrier. Tu es déjà devenue complice, criminelle, hors-la-loi. Qui sait où tu t'arrêteras ?
Je fronçai les sourcils et reculai à nouveau d'un pas. Je ne voulais pas croire à ça. Je ne voulais pas devenir une tueuse. Je voulais sauver des vies, pas en prendre. Je ne laisserais pas quiconque autre que moi décider que j'allais être. Pas encore.
- Je ne tuerai personne, assenais-je en plantant mon regard dans le sien. Tu le sais, tu l'as dit toi-même.
Il me lança un regard qui semblait dire que je pouvais croire ce que je voulais. Je reculai encore d'un pas et m'adossai contre en arbre, tandis que Tyron triturait son arme. Je finis par relever les yeux vers lui :
- Je peux te poser une question ?
- Tu peux toujours demander, sourit-il, mais ce n'est pas sûr que je te réponde.
Je pinçai les lèvres, essayant de remettre mes pensées au clair avant de lâcher avec précaution :
- Tu as dit que cette arme appartenait à ton père avant que... qu'il ne meurt.
- Oui.
- Mais à la prison... ma mère à parlé de ton père. Elle a dit... Qu'il était là aussi.
Tyron ferma les yeux et j'inspectai son visage fermé. Il semblait crispé, rien qu'à l'évocation de son père. Il soupira :
- C'est...
- Une longue histoire ? le devançai-je. Je ne suis même pas étonnée. Mais j'ai besoin de savoir. Pour mettre l'histoire de ma mère au clair.
- Ce n'est toujours pas fait ?
Depuis notre retour dans le bunker, nous avions soigneusement évité le sujet de notre visite à la prison, excepté pour parler de Ryder. Tyron devait avoir autant envie de parler de son père que moi de ma mère. Seulement, maintenant j'avais besoin de comprendre. Je soupirai à mon tour et me laissai glisser contre l'arbre jusqu'au sol :
- Non. Elle... m'a dit d'aller voir une personne. Une certaine Chantal Masson.
- Quoi ? Et ce n'est que maintenant que tu le dis ?
Tyron s'accroupit devant moi en cherchant mon regard. Je me mordis légèrement la lèvre et haussai les épaules :
- Les choses se sont enchainés et avec Ryder et tout ça... je ne peux pas dire que j'avais oublié, mais je me suis concentrée sur d'autres choses plus importantes. Comme comment survivre face à un dangereux psychopathe qui serait prêt à tout pour me récupérer.
Silence. Tyron fronçai les sourcils, perdus dans ses pensées, si bien que j'en vins à me demander s'il m'avait écoutée. Il ne bougea pas pendant quelques secondes, avant de se relever vivement et de me tendre la main :
- Viens.
- Où ça ?
- On va retrouver cette femme.
Je m'immobilisai en le toisant, perplexe. Il ne faisait quand même pas ça pour éluder ma question sur son père ? Je ne comprenais pas ses motivations quant à cette histoire avec ma mère. Pourquoi cela l'intéressait-il autant ?
- Rien n'est plus important que la vérité, me devança-t-il en comprenant mes pensées. Tu ne peux pas rester indéfiniment dans le flou. J'ai un instinct pour ce genre de chose, et je sais que c'est louche. L'histoire de ta mère est louche. Tu as l'obligation de mener ça au clair. Et puis... rien n'est plus dur que de se faire accuser de quelque chose d'aussi grave à tort.
Fronçant les sourcils, je me relevai en envoyant balader la main qu'il me tendait. Je croisai les bras sur mon ventre et secouai la tête :
- Tu crois que ma mère est innocente ? Elle est tarée ! Comment peux-tu...dire que toutes ces années, je me suis trompée à son sujet ? Tu n'en sais rien !
- Calme-toi. Je ne dis pas qu'elle est innocente. Elle mérite la prison rien que pour ce qu'elle a fait subir à son mari et sa fille. Ce que je veux dire, c'est qu'il n'est pas certain qu'elle ai tué cet homme. Penses-y.
J'avais du mal à y croire. La dernière fois, elle m'avait presque avoué l'avoir fait. Pourquoi aurait-elle accepté tout ça si elle était innocente ? Cependant, le bandit avait raison sur un point. Je n'étais pas sûre à 100 % qu'elle l'avais tué. Je lui lançai un regard hésitant, et il me tendit à nouveau la main.
Avec un soupir, je glissai ma main dans la sienne.
Bonjour bonjour !
Me voilà à nouveau. J'espère que vous arrivez à bien suivre malgré les bugs de Wattpad ahah😊.
Alors vos avis ? Dîtes-moi tout, mais je suis trop fatiguée pour vous poser les questions habituelles.😘😅
Disons juste ma question habituelle. Quel est votre animal préferé ? 😍
J'adore moi-même les loups et les lions ( ouais pas commun comme animaux de compagnie).😅🤣
Bonne soirée et bon week-end ! 😊😘
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