Chapitre 5
Le malheur des uns crée le bonheur des autres.
Ground Zero fut le premier sur place, Red Riot étant ralenti par le terrain. Le message de mentait pas. Un énorme vilain de pierre venait de donner un coup d’une puissance inquiétante dans un immeuble, d’autres bâtiments alentours déjà détruits. Les personnes des immeubles restants avaient évacué dès qu’ils avaient pu mais, pour ceux dans les bâtiments touchés, ça avait été impossible. Ibara maintenait en partie l’immeuble, qui était sur le point de s’écrouler, stable grâce à ses ronces mais cela prenait toute sa concentration. Itsuka et Sato faisaient équipe, essayant par tous les moyens d’arrêter le vilain. Quant à Yuga, son alter n’était pas particulièrement utile dans cette situation, mais il aidait à évacuer ceux qui sortaient des bâtiments, les mettant en sécurité.
Sans plus attendre, Katsuki se jeta dans le combat, s’élevant jusqu’au crâne du vilain et lui balançant une explosion en pleine face. Le vilain sembla désorienté quelques instants avant de chercher à attraper le cendré. S’il se faisait choper, il serait broyé. Bakugou voltigeait autour du vilain, attirant son attention au maximum. Kirishima arriva enfin sur les lieux, rejoint par une seconde équipe composée de Neito et Pony. La jeune femme aida immédiatement à l’évacuation, de même que Neito qui, copiant l’alter d’Ibara, stabilisa encore plus la structure, permettant ainsi à ses camarades d’entrer.
Tandis que Pony et Yuga faisaient évacuer le dernier résident de l’immeuble, Ground Zero reçu un puissant revers du géant, le propulsant violemment au sol. C’est Kirishima qui amortit la chute du garçon avec son propre corps – sans utiliser son alter qui aurait pu le blesser bien plus – se faisant plaquer contre un bâtiment proche par la violence du choc.
Le rouge grimaça de douleur, retenant un Bakugou sonné, prêt à se jeter à nouveau dans le combat. Avant que le cendré n’ait pu se propulser, il reçu un léger coup sur la tête et vit Monoma le regarder en souriant.
« Récupère avant de revenir, sinon tu seras un boulet. »
Puis, le copieur d’alter s’élança, à l’aide d’explosions, jusqu’au vilain, attirant son attention et portant quelques coups. Bakugou serra les dents et prit quelques secondes avant de repartir à l’attaque. Le vilain ne savait plus où donner de la tête et, sans qu’il ne s’en rendre compte, Ibara élevait ses racines derrière ses pieds et Kendo, Kirishima et Sato se jetèrent sur lui, le faisant reculer. Il trébucha sur les ronces et, perdant l’équilibre, s’étala de tout son long sur les ruines jonchant le sol. La chute lui fit perdre connaissance et il retrouva son apparence normale, ce qui permit son arrestation.
Encore dans les airs, maintenus par leurs explosions, Ground Zero et Phanthom Thief souriaient, puis descendirent sur le bitume rejoindre les autres. La police, ainsi que les équipes médicales, arrivèrent rapidement sur les lieux et les forces de l’ordre arrêtèrent le vilain. Comme à chaque fois, les journalistes suivirent de près, et flashs et micros venaient de toutes directions pendant que les héros étaient examinés dans les plus brefs délais.
Captant l’heure sur la montre de l’un des soignants, Bakugou se rendit compte que leur patrouille était sensée être finie et que, par conséquent, il allait être en retard à son rendez-vous. Il s’éclipsa, faisant un simple signe à son coéquipier et rejoignit l’agence où il se changea en vitesse, ressortant en quelques minutes et courant à travers les petites rues.
Une fois arrivée devant le bâtiment en question, il posa les mains sur ses genoux, reprenant sa respiration. Une demie heure de retard. Connaissant sa chance, l’homme de l’annonce était probablement parti. Il soupira et sonna sans vraiment y croire. Pourtant, il entendit le bruit caractéristique du déverrouillage de la porte principale et entra, soulagé. Il s’agissait d’un petit immeuble de quatre étages, avec trois appartements à chaque étage. Celui de l’annonce, le 3A, se situait au troisième. Il grimpa les escaliers deux à deux, arrivant devant la porte en un temps record et toqua à celle-ci. Elle s’ouvrit sur une petite mamie qui lui fit signe d’entrer.
Le cendré se présenta, s’excusant pour son retard – bien qu’il déteste s’excuser – et la vieille dame lui sourit gentiment tout en haussant les épaules, signe que ça l’importait peu.
Ils firent le tour de l’appartement qui se composait d’une cuisine de taille correcte, à moitié ouverte vers le salon, formant comme un comptoir. Le salon était plus petit que l’ancien qu’il avait mais, bien agencé, il devrait faire l’affaire. La salle de bain convenait parfaitement au cendré, pratique et entièrement carrelée. Puis vint le tour des deux chambres de l’appartement. Elles étaient similaires en tout point, hormis un détail. L’une d’entre elles était munie d’un balcon donnant sur le parc situé à l’arrière. La vue était agréable.
Pendant un court instant, Bakugou pensa à la chambre de Shoto, et se demanda quelle vue il avait de son balcon. Puis, secouant sa tête afin de chasser ses pensées, il ramena son attention sur les explications de la mamie. Ils discutèrent tarifs, voisinage, bruit et de toute autre question qui venait à l’esprit du cendré. Après une bonne heure de discussion et de prise d’information, ils sortirent de l’appartement et Bakugou assura qu’il donnerait une réponse sous quelques jours. Au moment où il se dirigeait vers les escaliers, il entendit les pas d’un gamin courant dans les escaliers et des bruitages de jeu, comme des tirs et des explosions.
L’enfant en question arriva sur le palier du troisième et, apercevant le cendré, pâlit immédiatement, les yeux grands ouverts, avant d’appeler sa mère en criant. À vue d’œil, il devait avoir sept ans.
« Maman ! Maman ! Regarde ! C’est Ground Zero ! Le héros explosif ! »
Un énorme sourire fendait le visage du jeune garçon et ses yeux brillaient d’admiration. Sa mère arriva quelques instants après, également surprise en constatant que les paroles de son fils étaient vraies. Katsuki ne put s’empêcher de sourire, fier de marquer les esprits.
Le garçon s’approcha sans hésiter, déballant à quel point il était fan du héros, que son rêve était de devenir un héros fort comme lui, dans une tirade sans fin. Il fut coupé par sa mère qui, gênée, s’excusa auprès de Katsuki. L’explosif assura que ce n’était pas gênant et, ébouriffant les cheveux du bambin, lui dit qu’ils se reverraient bientôt et de ne pas abandonner son rêve. Puis, mains dans les poches, il descendit les escaliers, sous les ‘au revoir’ rempli de joie du gamin.
Une fois dehors, il fit le chemin sans se presser, observant le quartier. Le parc derrière était pratique, l’appartement en lui même était sympa et pas trop mal situé, et le loyer correct. Il avait encore un appartement à visiter et d’autres recherches à faire, mais il savait que celui-là pourrait lui convenir. Arrivé devant l’hôtel, il sortit son téléphone, constatant les appels manqués d’Eijirou ainsi que le message qu’il lui avait envoyé.
‘ Hey Bakubro, je sais pas où t’es parti comme ça mais ça avait l’air important. Un rencard peut-être ? ^^ En tous cas, Momo m’a dit que tu serais là ce week-end, c’est cool ça ! On sera presque tous réunis ! Même si certains ne peuvent pas venir. Et, apparemment, on aura de grandes nouvelles ! J’ai hâte d’être samedi soir !’
Des personnes manquantes ? Denki avait peut-être trouvé une excuse en apprenant qu’il y allait ? Bakugou verrouilla son téléphone, fronçant les sourcils. Ses ‘grandes nouvelles’ ne lui inspiraient rien qui vaille. Ce soir là, Bakugou prit son premier repas seul, devant les infos, et passa à nouveau une nuit difficile.
À peine arrivé à l’agence, Kirishima avait sauté sur le cendré, lui demandant des détails sur la veille. Katsuki, qui avait mal dormi, était déjà de mauvaise humeur et aucune amélioration n’était prévue, surtout pas avec un Eijirou souriant qui le couvrait de questions.
C’est en râlant qu’il finit par lui répondre, sans trop réfléchir.
« Mon rencard avait 70 ans, se baladait avec une canne et est potentiellement la future propriétaire que j’aurais ! C’est bon, t’es content ? Se rendant compte de ce qu’il venait de dire, il se contracta, espérant que le rouge ne relève pas.
- Ta future propriétaire ?
C’était vraiment une journée de merde.
- Ouais, je… vais prendre un appart seul… Katsuki se cherchait une excuse crédible mais, avant qu’il ne dise quoi que ce soit, Eijirou sembla avoir une illumination, et frappa dans ses mains.
- Mais oui, c’est vrai ! Denki l’avait mentionné mais vite fait et j’ai pas vraiment fait gaffe sur le coup ! Le cendré avait pâlit à cette annonce.
- Mentionné quoi ?
- Bah ce que t’as fait ! D’ailleurs, c’est super sympa de vouloir lui laisser de l’intimité maintenant qu’il est en couple. »
Katsuki sentit ses tripes se comprimer violemment. Le souffle lui manqua et il tourna le dos au rouge, claquant sa langue contre son palet. Heureusement pour lui, il était temps de partir patrouiller. Se changer les idées et oublier la bombe que venait de lâcher son ami était tout ce qu’il pouvait faire.
La journée se passa sans encombre, chose très peu courante. Une fois à l’agence, Denki et Mina étaient présents et la rose s’approcha de Red Riot et de Ground Zero, passant ses bras autour de leurs nuques.
« Les gars, ça fait longtemps qu’on est pas sortis tous ensembles ! On est dispos tous les quatre ce soir et Hanta aussi ! Si on allait prendre un verre ?
- Pas de problèmes pour moi, tant que je reste pas trop tard ! S’exclama le rouge.
- C’est non pour moi. La voix de Katsuki était ferme, ses yeux fixés sur l’électrique face à eux.
- Allez Katsuki ! En plus, t’es de repos demain ! Insista la rose.
- Ouais, bah justement, j’ai prévu des trucs donc j’ai pas envie d’être crevé.
- Oh, et quoi comme ‘trucs’ ? Mina était soudainement toute à l’écoute, souriant de façon angélique.
- T’emballes pas, c’est que des recherches.
- Pour l’appartement ? Denki nous en a parlé ! C’est trop cool de ta part !
Le regard rubis du cendré se durcit et Kaminari détourna les yeux, mal à l’aise. Soupirant, Bakugou finit par jouer le jeu, confirmant le semi-mensonge de l’électrique.
- Ça sera bien plus pratique pour nous deux, de toute façon. Bref, j’y vais. »
C’est ainsi que le cendré sortit, sous les salutations de ses amis. Arrivé à sa chambre, il se munit d’un ensemble de jogging, ainsi que d’une bouteille d’eau qu’il mit dans un sac et ses écouteurs dans ses oreilles, et sortit afin de se défouler un peu plus. Il lui fallu quelques longues minutes pour arriver au parc derrière l’immeuble où il allait peut-être habiter. En même temps, avoir le parc si près serait un avantage certain. Une fois arrivé, le cendré commença ses exercices, concentré sur ses gestes et guidé par sa musique. Il termina par un footing, faisant le tour du parc – qui se trouvait être plus grand qu’il ne l’avait prévu – et finit épuisé mais étrangement bien. Katsuki rentra, ne souhaitant qu’une bonne douche et une nuit de repos.
Posé sur son balcon, un livre dans sa main gauche, profitant des rayons de soleil de fin de journée, Todoroki appréciait le calme ambiant. Le chant des oiseaux, la douce brise qui faisait frémir les feuilles des arbres du parc en contre-bas, tout était appréciable. Le bicolore se pencha, admirant la beauté de la nature, et vit passer, sur le chemin des joggeurs, une chevelure cendrée en pétard qu’il ne pouvait pas confondre. Inconsciemment, Shoto sourit, soulagé de constater que Katsuki n’était pas resté dans le même état où il l’avait trouvé. Il se fit la remarque que, vivant ici depuis un bon moment déjà, il n’avait jamais vu le blond passer sur ce chemin. Mais cette remarque quitta rapidement son esprit quand, observant le soleil briller dans des tons orangés, il se dit que c’était l’heure pour lui d’aller à son agence.
Le lendemain, Bakugou prit le temps de se préparer et arriva à l’heure à son rendez-vous. Après une longue discussion, il repartit, affirmant donner sa réponse sous peu. Puis, il prit l’après-midi pour consulter d’autres offres et appela afin d’obtenir des renseignements. À la fin de la journée, son choix était fait. Le premier appartement était celui qui lui avait le plus plu et qui présentait le plus d’avantages. Il avait rappelé le second propriétaire, déclinant l’offre avant d’appeler la mamie, confirmant son intention de louer chez elle.
Cette nouvelle parue ravir la vieille femme et ils se mirent d’accord pour que le blond puisse emménager sur le week-end. Ainsi, Bakugou passerait chercher les clés le samedi après midi, signant les papiers et payant les deux premiers mois, et pourrait donc s’installer dans la foulée.
Il allait enfin quitter l’hôtel, et ce n’était pas pour lui déplaire.
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Hey !
Oui, je sais, ce chapitre à failli sortir en retard ! ^^
Je vais me caler sur un chapitre chaque dimanche ! Comme ça, vous saurez quand arrivera la suite ! ;)
J'espère que ce chapitre vous plaît autant qu'à moi, et je vous dis à bientôt pour la suite !
Baiser monochrome,
-DianaV🌺
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