Chapitre 37 🍋
Soirée à deux.
Shoto était assis sur l'un des fauteuils, observant Bakugou qui laissait l'infirmier venu lui prodiguer soins et exercices faire son travail. Le jeune homme exécutait consciencieusement les mouvements à faire, s'assurant de provoquer le moins de douleur et de gêne chez le garçon. Katsuki, pour sa part, sentait des fourmillements dans le muscle paralysé, signe que celui-ci était sollicité.
Une fois les mouvements finis, l'homme appliqua une crème sur l'épaule en voie de guérison. Todoroki s'était levé, partant préparer le repas pour le soir. Plusieurs idées lui avaient traversé l'esprit pour occuper cette soirée, surtout depuis la cabine d'essayage. Mais il ne voulait pas précipiter les choses, ou que Katsuki ne se sente mal à l'aise.
Il entendait vaguement les deux hommes parler depuis le salon, se concentrant sur la confection d'un curry, plat préféré de Bakugou. Son plan de départ était de l'emmener dans un restaurant mais, vu qu'il y avait ces soins, il avait opté pour une petite soirée à l'appartement. Après tout, ils avaient des films à voir.
Shoto était tellement absorbé dans ses pensées qu'il n'avait pas entendu l'infirmier partir, ni la porte se refermer, et encore moins Katsuki approcher de lui. Il eut donc un sursaut lorsqu'il sentit le bras du cendré entourer sa taille et le front du garçon se déposer mollement entre ses omoplates.
« Tout va bien, Katsuki ?
- Mmm... Ça va. T'as besoin d'aide ?
- J'ai presque fini. Mais, si tu y tiens, tu peux installer la table dans le salon.
- Pas dans la cuisine ?
Shoto eu un fin sourire tandis que Bakugou le lâchait, puis l'observait en fronçant les sourcils.
- Je sais que ça fait un petit moment, mais on a une trilogie à voir, non ?
Se rappelant immédiatement du cadeau qu'il avait fait au garçon, Katsuki eut un sourire victorieux, les yeux brillants.
- Putain, c'est vrai ! Il est tant que tu vois ces films ! »
Sans perdre un instant, Bakugou s'activa dans la cuisine, sortant ce dont ils pourraient avoir besoin, amenant le tout en plusieurs voyages jusque sur la table du salon. Une fois la table installée, il monta récupérer une couverture, parce qu'avouons le, c'est encore mieux d'être sous une couverture lorsqu'on regarde un film. Lorsqu'il arriva dans le salon, Shoto venait de servir les assiettes, déposant le plat contenant le restant de curry sur la table après l'avoir recouvert. Le bicolore s'occupa d'installer le dvd puis revint rapidement s'asseoir avec Katsuki, passant la couverture sur leurs épaules tandis que les premières images apparaissaient.
Katsuki mangeait tout en regardant le film, jetant, par moment, de discrets regards à Shoto. Le bicolore semblait captivé. Bien qu'il ne soit pas particulièrement une personne expressive au niveau de son faciès, Bakugou remarquait ses yeux briller, s'écarquiller, passant de la surprise à l'amusement ou à l'incompréhension. Ces deux iris étaient l'opposé de son visage, exprimant tout ce que le garçon pouvait ressentir. Ça le fascinait.
Voyant la fin du film approcher, Katsuki laissa reposer sa tête contre l'épaule de Shoto, les yeux rivés sur l'écran. Todoroki passa son bras dans son dos, venant l'enlacer par la taille tendrement. Minuit approchait lorsque le générique de fin commença à défiler sous leurs yeux.
« C'était super, j'ai hâte de voir la suite. Assura Todoroki, reportant son attention sur le cendré qui l'observait, la tête appuyée contre l'épaule du héros numéro deux.
- Je te l'avais dit... »
Bakugou eut un sourire sûr de lui, mais arborait une expression loin de l'arrogance. Avec ses yeux légèrement plissés, affilant son regard rubis, ce sourire qui étirait ses lèvres charnues et la chaleur de son corps si proche, Shoto avait une vue plutôt plaisante face à lui. Il se pencha, venant sceller ses lèvres à celles de Katsuki. Le simple contact devint bien vite plus passionné, leurs langues se retrouvant, se caressant, laissant leurs salives se mélanger.
Ils se séparèrent, à court d'oxygène, leur souffle chaud s'abatant sur la peau voisine, leurs regards brillants de désir et ancrés l'un à l'autre. Katsuki combla l'espace entre eux, dévorant avec avidité la bouche de Todoroki, sa main s'accrochant désespérément au t-shirt du bicolore. Il n'en fallu pas plus pour que Shoto ne s'abandonne lui aussi à cette écrasante passion, pivotant davantage vers Katsuki afin de mieux l'enlacer. Il en profita également pour glisser une main sous la chemise du cendré, caressant la peau fine de sa hanche, ce qui provoqua un gémissement étouffé de la part de ce dernier.
Agrippant fermement la taille de Bakugou, Shoto fit basculer le garçon à califourchon sur lui sans rompre le baiser, laissant le loisir à sa deuxième main d'explorer le torse du cendré. Étant surélevé, Katsuki put s'agripper à l'épaule du bicolore de sa main droite, passant la gauche dans la chevelure de Todoroki, en recherche permanente de plus de contact.
La chemise de Katsuki entrava rapidement Shoto dans ses mouvements, et c'est dans un geste brusque qu'il fit sauter les boutons à pression, recouvrant de brûlantes caresses le torse dénudé du garçon.
Leurs bouches se quittèrent et Shoto ne perdit pas une seconde, laissant ses lèvres glisser dans le cou, puis sur la gorge de Katsuki. Ce dernier avait la tête penchée en arrière, haletant et troublé, complètement enivré par les caresses de Todoroki. Les mains du bicolore remontèrent jusqu'aux épaules du cendré, faisant glisser la chemise devenue superflue, laissant cette dernière tomber négligemment au sol. Le bicolore posa ses mains sur les hanches du garçon, les remontant dans le but de caresser le dos de Katsuki, lorsque ce dernier stoppa son geste, le regardant de ses yeux embués d'envie.
« Pas ça...
- Quoi ? Pourquoi ? Todoroki le regardait sans comprendre, son esprit toujours embrumé par la passion. Bakugou détourna le regard, les joues brûlantes, reprenant d'une voix hésitante.
- Je... Mes cicatrices... sont vraiment pas...
- Je m'en fous de ça. Le coupa Todoroki, attirant le regard surpris du cendré. Tu me plais, tout entier. Et ces cicatrices font partie de toi. Tu as accepté celle qui me défigure, alors je ne pense pas avoir de mal à faire de même avec celles qui jonchent ton dos. »
Le regard plongé dans celui de Katsuki, il reprit son geste plus lentement, venant caresser du bout des doigts la peau recouverte de cicatrices du cendré. Puis, voyant que Bakugou se détendait sous ses caresses, il laissa ses mains parcourir son corps librement, ses lèvres s'emparant d'un des boutons de chair de Katsuki. Un gémissement échappa au garçon qui cambra le dos, se collant un peu plus à Shoto. La chaleur présente dans le corps de Todoroki monta encore d'un cran face à ce son si érotique. Il joua quelques secondes avec les tétons de Bakugou, les suçotant, caressant les pointes sensibles et durcies par l'envie, les titillant du bout de la langue, arrachant des soupirs et d'autres gémissements au cendré. Il sentait les doigts de Katsuki serrer ses cheveux, son corps tremblant faiblement.
Todoroki saisit fermement les cuisses du héros, se levant du canapé où ils se trouvaient encore. Katsuki entoura sa nuque de son bras gauche, et ses hanches de ses jambes afin de ne pas tomber. Ce geste provoqua un rapprochement de leurs bassins, ainsi qu'un frottement de leurs deux membres tendus, encore contenus par leurs jeans. Il entendit distinctement un grognement provenant de Shoto. Le héros se déplaça rapidement dans son appartement, atteignant sa chambre en quelques secondes. Il déposa Katsuki sur le lit, son regard hétérochrome scrutant chaque parcelle du garçon allongé sur ses draps. Il mordit sa lèvre, les pupilles dilatées par l'excitation venant noircir son regard fiévreux, et fit passer d'un geste fluide son t-shirt au dessus de sa tête.
Les yeux de Katsuki ne se détachaient pas du héros en face de lui, dont le simple regard le faisait frissonner des pieds à la tête. Voir autant de convoitise dans ce regard hétérochrome lui faisait un effet incroyable. Todoroki profita de sa position debout pour retirer le jeans de Katsuki, qui fut jeté dans un coin de la pièce, et très vite suivi du sien. Il grimpa à quatre pattes sur le lit, calant un genou entre les jambes de Bakugou, et vint prendre possession de sa bouche pour un nouveau baiser enflammé. Katsuki passa sa main dans le dos de Shoto, rapprochant celui-ci suffisamment pour que leurs deux érections entrent en contact, frottant l'une contre l'autre aux travers des tissus restants. Tous deux soupirèrent de contentement et Katsuki ondula des hanches, réitérant les contacts tandis que Shoto embrassait chaque parcelle du cou du cendré, suçotant sa peau à plusieurs reprises.
La présence de leurs sous-vêtements fut vite frustrante, obligeant Todoroki à abandonner le cou à la peau tendre et sensible de son amant pour venir retirer les deux pièces de tissu. Il se saisit de leurs deux sexes, les plaquant l'un contre l'autre, entamant de lents vas et viens sur toute la longueur. Il ferma les yeux quelques instants, savourant le plaisir qui l'envahissait, puis les rouvrit en entendant un nouveau gémissement provenir de Katsuki. Le cendré avait rabattu son bras gauche sur son visage, dissimulant son expression du mieux qu'il le pouvait. Malgré cela, Shoto vit clairement qu'il rougissait jusqu'aux oreilles. Le bicolore se pencha, venant déposer des baisers papillons sur sa mâchoire.
« Katsuki... Ne te cache pas, je veux te voir. »
Murmura-t-il au creux de son oreille, provoquant un frisson au cendré. Le mentionné retira timidement son bras, dévoilant un visage rougit par le désir et le plaisir, ainsi qu'un regard suppliant pour plus. Shoto en eut le souffle coupé un bref instant, et emprisonna les lèvres du garçon avec les siennes tandis qu'il accélérait ses mouvements de poignet, augmentant leur plaisir. Le bruit de friction et les gémissements emplissaient la chambre, parfois accompagnés de bruits de succion ou de baisers passionnés. Se sentant proche de la jouissance, Katsuki arrêta les mouvements de Shoto et, face à l'incompréhension et la frustration de ce dernier, oublia un instant le regard si déstabilisant qu'il avait et guida la main du bicolore jusqu'à sa bouche, léchant sensuellement un de ses doigts, puis un second avant de les prendre en bouche, les suçotant afin de bien les enduire de salive. Todoroki était fasciné par la sensualité que dégageait Katsuki, son regard effilé et sa langue joueuse sonnant comme un ultime appel à la luxure. Du bout des doigts, Shoto s'amusa avec la langue taquine du garçon, jusqu'à ce que ce dernier estime qu'ils étaient suffisamment lubrifiés. Libérant sa bouche, Katsuki planta ses iris carmines dans celles du garçon qui faisait battre son cœur.
« Tu me plais, et je te veux tout entier. Il sentit ses joues chauffer après avoir prononcer ses mots, mais il savait que ses joues étaient déjà teintées de rouge. En revanche, il vit les pupilles du garçon se dilater davantage sous l'excitation grandissante. Il se redressa légèrement sur son coude, gagnant de précieux centimètres pour venir susurrer à l'oreille du bicolore. Alors, fais-moi l'amour, Shoto. »
Ce furent les mots qui libérèrent les pulsions de Shoto, résidant sous le peu de contrôle qu'il lui restait. Il reprit d'assaut le cou de Katsuki, mordillant sa fine peau tout en l'allongeant de nouveau. Ses lèvres descendirent sur les boutons de chairs durs du cendré, tandis que sa main glissait entre ses cuisses, venant caresser son entrée pulsante. Suçotant l'un de ses tétons, il entra un doigt lentement, découvrant l'intérieur chaud et étroit de Katsuki. Dans un lent mouvement de vas et viens, il habitua le garçon avant d'introduire le second doigt qui fit gémir le cendré. Ce dernier sentait une gêne due à l'étirement de son anneau de chair, mais rien d'insupportable. Shoto modifia ses mouvements, effectuant un cisaillement afin de dilater au maximum les chairs qui allaient l'accueillir. Les gémissements de Bakugou se firent plus sonores, le garçon appréciant l'attention que lui donnait son amant.
Mouvant encore ses doigts jusqu'à sentir Katsuki totalement détendu, Shoto retira ses derniers de son amant qui grogna de mécontentement, se dépêchant d'attraper le paquet de préservatifs présent dans sa table de chevet - qu'il avait acheté la semaine passée, en prévention - et d'en saisir un, l'enfilant au plus vite pour ne pas délaisser le cendré trop longtemps.
Une fois fait, il se positionna entre les cuisses de Katsuki, non sans une certaine appréhension, et vint l'embrasser amoureusement, son membre frottant contre l'entrée de ce dernier. Puis, ne voulant pas frustrer davantage son amant, Shoto entra en lui d'un mouvement de bassin.
Sentir les parois chaudes du cendré l'enserrer entièrement était divin, et l'enveloppait d'un intense plaisir. Pourtant, le cri étouffé qui franchit les lèvres de Bakugou le stoppa net dans ses mouvements. Il observa le visage de Katsuki, une grimace de douleur déformant ses traits fins et les larmes menaçant de perler aux coins de ses yeux. Il se rendit également compte que la main gauche du garçon enserrait son épaule, ses ongles se plantant dans sa chair. Il vint déposer de tendres baisers sur le visage de Katsuki, le couvrant de tendresse, de caresses.
Todoroki put sentir que, peu à peu, Bakugou se détendait, relâchant la pression sur son épaule, respirant de façon plus naturelle. Jusqu'à ce que Katsuki lui-même ne bouge son bassin, donnant le feu vert à Shoto. Le bicolore commença par de lents vas et viens, sortant de toute sa longueur pour replonger dans l'intime chaleur de son amant. Les gémissements se firent de nouveau entendre, résonnant dans la chambre au rythme du doux supplice.
« S-Shoto... plus vite. »
La voix de Katsuki, déformée par le plaisir, résonna comme un irrésistible appel. Shoto accéléra ses mouvements de bassin, cherchant à combler au mieux son amant.
« Comme ça... Encore... Plus... »
Ses phrases, souvent entrecoupées d'halètements ou de gémissements, n'en restaient pas moins précises. Katsuki savait ce qu'il voulait.
Cherchant à se donner plus d'amplitude, Shoto se redressa, soulevant les hanches de Bakugou avant d'entrer en lui de toute sa longueur. Cependant, son geste fut accueilli par un gémissement bien plus sonore, et il sentit les parois du cendré se contracter d'un coup autour de lui, comprimant délicieusement son sexe. Il lui fallu un grand self-control pour ne pas jouir sur l'instant.
« Oh putain, oui ! E-Encore... »
Les jambes du cendré étaient secouées d'un léger spasme et Shoto comprit qu'il avait atteint la fameuse prostate. Il réitéra le même mouvement, provoquant de nouveau ses sensations de pur plaisir dans leurs deux corps. Alors, sans hésiter, il reprit son rythme précédent, martyrisant sans vergogne la prostate de Katsuki. Ce dernier ne retenait plus ses cris de plaisir, les yeux larmoyants à cause de tant de sensations intenses. Les contractions autour du sexe de Shoto se faisaient de plus en plus régulières, rendant difficile la tâche de poursuivre avec autant d'ardeur leur moment charnel. Mais, visiblement, il n'était pas le seul à arriver à ses limites.
« Oh Shoto ! Encore ! J-Je vais...
- Katsuki... Bordel, Katsu... »
Ne tenant plus, Katsuki éjacula entre leurs deux torses, contractant ainsi violement ses parois. Cette ultime contraction eut raison du bicolore qui vint à l'intérieur du préservatif, manquant de s'écrouler sur le cendré. Il enfouit la tête dans son cou, reprenant lentement sa respiration. Il entendait le souffle erratique de Katsuki à son oreille. Il profita ainsi de quelques secondes supplémentaires entre les parois chaudes du cendré, l'embrassant tendrement avant de sortir, retirer et nouer le préservatif, puis se lever sur ses jambes encore secouées par l'orgasme afin de jeter le morceau de plastique usagé. Il revint vite auprès de Bakugou, caressant ses cheveux et déposant une pluie de baisers sur son visage.
« On devrait aller prendre une douche, Katsu. Tu peux te lever ? »
Il lui sourit, attendri face à l'expression béate du garçon qui se contenta d'hocher la tête, se redressant difficilement. Shoto l'aida, le conduisant jusqu'à la douche où ils se rafraichirent tous deux, retirant sueur et semence avant de se sécher rapidement et de retrouver le confort des draps. Katsuki se blottit contre le torse de Shoto, murmurant des choses incompréhensibles. Todoroki sourit, le serrant un peu plus contre lui, et vint déposer un doux baiser sur son front avant de fermer les yeux, se laissant emporter par Morphée.
◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇
Hey ! J'espère que vous allez bien ! ;)
Voici mon ton premier chapitre aussi explicite, alors j'espère qu'il vous aura plu ^^
J'en profite également pour vous dire qu'il n'y aura pas de chapitre dimanche prochain et que, par conséquent, le chapitre 38 sera posté dans 15 jours. Encore désolé pour ça :/
Du coup je vous dis à dans 15 jours ! Portez-vous bien !
Baiser monochrome,
-DianaV🌺
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top