7.
IBRAHIM
Moi : Tu pensais vraiment que j'allais pas te retrouver Imen ?
Sa tête se décompose à la vue-même de mon visage.
-
2 SEMAINES PLUS TÔT.
J'étais posé sur mon transat, un verre de selecto sur ma cuisse et un joint coincé entre les lèvres. Pour une fois qu'il fait chaud dans le nord hein profite gros.
J'étais en train de régler des petits détails de virement avec Ahmed lorsque Hamid apparaît soudainement devant nous torse nu.
Moi : T'as fait vite mon kho.
Hamid : Ouais bah ouais, c'était pas trop compliqué à trouver. Son daron taf pour nous.
J'éclate de rire. Vraiment les coïncidences sont les plus belles putes.
Moi : T'as récupéré tout ce que je voulais sur elle ?
Hamid : Ouais j't'ai fait un dossier en deuspi même.
Ahmed : Wesh de quoi vous parlez là ?
Hamid : Cet enculé a eu un coup d'coeur pour une go. *rire*
Je lui jette violemment mon joint au visage.
Moi : C'est pas un coup d'cœur. Elle m'intéresse c'tout.
Ahmed : Tu vas t'lasser d'elle au bout d'un jour on t'connaît. Tu fais la même avec tous tes jouets gros.
Moi : Elle est beaucoup trop audacieuse pour m'fatiguer.
Ahmed : Ah ouais ?
Hamid : Il t'a pas raconté ? La go s'est échappée après lui avoir esquinté les couilles pouhahaha.
Ahmed : *fou rire* jure w'Allah ? Eh frère t'es maso ?
Moi : Ferme ton cul tu vas m'faire câbler à dire de la merde comme ça.
Il me regarde quelques secondes en riant puis détourne le regard. Je la veux, et je m'en bas les couilles de ce qu'ils peuvent penser.
Hamid : Au fait vous avez retrouvé cette petite pute là ?
Ahmed : Sofia là ? Celle que ces k-sos ont pas réussi à kidnapper ?
Moi : Ah ouais elle a taillé dans le sud. Mais elle pourra pas se cacher très longtemps.
Ahmed : Et tu fais quoi si son grand reuf apprend pour tout ça ?
Moi : Pourquoi j'm'inquièterais ? *rire* Il côtoie ceux qui la vendent, j'côtoie ceux qui la ramènent.
Il me tcheck et se lève chercher un verre de Grey Goose sur le côté. Hamid quant à lui se cale au rebord de la piscine en allumant les enceintes à l'arrière.
J'en profite pour jeter un œil à ce qu'il avait pu trouver sur elle.
Imen HADJI. Elle est, apparemment, d'origine algérienne, habite à Paris, et est âgée de 21 ans. Elle est plus jeune que moi de 4 ans, vu que j'en ai 25 au compteur.
Fin bref je parcours rapidement son dossier mais je m'arrête en apercevant sa fratrie. Issue d'une famille de 4 enfants, elle a une petite sœur et deux frères.
Moi : Oh vous savez mon pote là que je croise toujours à la salle ?
Hamid : Yacine ?
Moi : Ouais.
Hamid : Il a quoi ?
Moi : *rire* Eh j'sais pas si j'dois rigoler là. Devinez qui c'est sa petite ?
Hamid : Waaaaah j'suis mort c'est quoi ce bail là ?
Moi : J'sais ap j'm'y attendais pas du tout.
Hamid : Et t'vas annuler notre plan maintenant qu'tu sais ?
Je détourne le regard vers lui en arquant un sourcil.
Moi : J'm'en branle de qui est son frère. Même si c'est un s7ab, j'ai dit que je la voulais et je ferai tout pour l'avoir.
Ahmed : Attendez vous parlez d'Yacine.. Hadji là ?
Je tourne la tête vers lui en fronçant les sourcils.
Moi : Pourquoi ? Tu l'connais ?
Ahmed :.. nan nan c'est r t'inquiète. J'ai dû m'tromper.
Je prête pas plus attention à ce qu'il venait de dire et retourne à ma discussion avec Hamid.
Moi : Bref sinon on fait comment ?
Hamid : De quoi ?
Moi : Vu le peu du caractère que j'ai vu chez elle, elle se laissera pas approcher aussi facilement.
Hamid : Frérot si tu savais toutes les femeu qui rêvent d'se faire kidnapper et d'tomber love d'un voyou.
Moi : *fou rire* Ces ravagées là. Ça existe que dans les chroniques ça.
Hamid : P'têt que cette Imen va pas te recaler hein. Tu sais pas si t'as fait battre son cœur de pute.
Moi : *rire* J'préfère pas prendre le risque. Et t'as pensé à ma réput un peu ? C'est les meufs qui m'sucent pas l'inverse.
Hamid : Ah ouais ? Eh bah la tête d'ma mère qu't'aurais moins fait le fou si t'avais pas eu des yeux verts.
Je hausse les épaules et finit mon verre de selecto en passant un bras derrière ma tête.
Moi : C'est Dieu qui donne. *rire*
Il rit à son tour puis sors ses pieds de l'eau et viens s'asseoir à côté de moi.
Hamid : Bref sinon j'ai eu une petite idée. J'sais pas si ça va marcher bessa7. (par contre)
Moi : J't'écoute.
-
Je lui fait un sourire hypocrite et allai lui adresser quelques mots de plus lorsque je reçois un putain de coup de poing dans la mâchoire.
Eh les gars. J'ai explosé de rire.
IMEN
C'est une blague ? Attendez je rêve c'est ça ?! Putain mais c'est vraiment vraiment un fils de pute. Non seulement il m'enlève, mais il vient chez moi pour s'en prendre à mes parents ? Mais il est complètement malade c'est bon.
Et j'ai pas du tout attendu pour lui rentrer une droite dans la joue à ce fou. Il a vraiment cru que j'allai lui sauter dans les bras ?
Puis soudainement, je le vois éclater de rire.
Moi : T'es vraiment un malade mental tu le sais ça ?
Ibrahim : *rire* Fallait y penser avant d'essayer de t'échapper.
Moi : C'est ce que je disais, faut aller te faire soigner. Tu te rends compte que tu m'enlèves et que tu OSES ensuite mettre les pieds chez moi ?
J'entends ma mère s'approcher de la porte.
Maman : Benthi (ma fille) il se passe quoi ?
Moi : C'est rien j'arrive.
Je me retourne vers lui mais celui-ci me tire brusquement sur le palier et claque la porte derrière nous.
Ibrahim : Comme ça on peut discuter tranquillement.
Moi : Moi j'ai pas envie donc dégage avant que j'appelle la police.
Ibrahim : D'ailleurs leurs recherches avancent bien ? Ils ont toujours pas trouvé l'enflure qui t'a kidnappée ?
Il m'adresse un sourire moqueur auquel je ne prends même pas la peine de répondre. C'est vraiment un salopard j'y crois pas.
Moi : C'est pas drôle du tout. Maintenant pars.
Ibrahim : Attends tu veux pas entendre ce que j'ai à te dire avant ? Ça devrait t'intéresser.
Moi : Non. Maintenant bouge.
Ibrahim : Je croyais que t'avais invité les propriétaires de l'hôtel non ?
Moi : En effet. Mais les enculés rentrent pas dans ma maison.
Ibrahim : J'crois bien que c'est trop tard parce que Hamid est déjà à l'intérieur.
Je lève la tête vers lui en fronçant légèrement les sourcils.
Moi : Tu savais pour ce qu'il essaie de faire à mon père ?
Ibrahim : C'est même moi qui lui ai dit de le faire.
J'ai cligné des yeux une bonne dizaine de fois. Retenez moi je vais le balafrer.
Moi : T'es un putain de psychopathe.
Ibrahim : Je sais. *rire*
Moi : Et tu voudrais bien me dire ça t'apporte quoi de faire ce genre de choses hein ? On sait très bien tous les deux que notre rencontre c'était une erreur. Alors pourquoi t'acharner ?
Ibrahim : J'ai toujours eu ce que je voulais.
Moi : Et ? C'est quoi le rapport avec ma famille hein ?
Ibrahim : Le truc c'est que justement c'est ta famille.
Moi : Ah j'ai compris. Tu m'en veux pour ça ?
Je lui montre son entrejambe du doigt.
Moi : Bah je suis désolée hein. Mais c'était de la légitime défense.
Ibrahim : Pas que. *rire* Mais je suis pas venu ici pour demander des excuses.
Moi : Donc tu viens te venger c'est ça ? Et au lieu de t'en prendre à moi t'essaie d'envoyer un père de famille en prison ?
Il hausse les épaules en croisant les bras.
Ibrahim : Ça te touche directement donc ouais.
Moi : Mais putain mon père a rien à voir dans tout ça !
Ibrahim : Je sais. Et c'est pour ça que j'allais te proposer un arrangement.
Moi : Arranger quoi ? Le mal est déjà fait et en plus vous trouvez le moyen de le menacer si il parle ? Vous êtes que des grosses merdes.
Il m'adresse un sourire sournois en s'approchant un peu plus de moi.
Ibrahim : J'ai le double de ces documents signés par ma main.
Moi : Quoi ?
Putain si seulement je pouvais me les procurer.
Moi : Et tu veux quoi en échange hein ? Ma mort ?
Il rigole et baisse légèrement son visage près du mien en souriant. Putain j'avais tellement envie d'éclater ses dents blanches là vous savez pas.
Ibrahim : Toi.
Moi : Quoi moi ?
Ibrahim : Deviens ma femme Imen.
J'ai plissé les yeux quelques secondes en fronçant les sourcils juste avant d'éclater de rire. Votre pote va pas bien on est d'accord ?
Moi : Tu rigoles c'est ça ?
Ibrahim : Pas du tout.
Moi : Mais putain pourquoi tu me fais ça hein ? Tu m'enlèves et maintenant tu me demandes de t'épouser ?!
Il attrape brusquement mes deux poignets et me claque contre le mur en collant son front au mien.
Ibrahim : Tu m'demandes pourquoi hein ?
Moi : Ouais.
Ibrahim : Parce que même en enfer, je te veux.
Je le regarde dans les yeux quelques secondes juste avant de tenter de le repousser. Il avait une de ces emprises sur moi.
Moi : Lâche moi.
Il me fixe encore un instant d'un air moqueur puis me relâche sèchement.
Ibrahim : Un inspecteur doit passer dans la semaine au fait. T'as plus beaucoup de temps pour réfléchir.
Je le regarde en passant nerveusement une main dans mes cheveux. Il est vraiment sérieux en plus.
Putain de merde. Papa sera déjà en GAV d'ici la fin de la semaine si personne ne fait rien.
Ibrahim : Au fait, si t'essayes de nous faire dire quelque chose qui pourra être retourné contre nous, laisse tomber. On sait très bien c'qu'on fait.
Je le méprise du regard.
Yacine avait raison. Ce monstre, en plus de bien s'exprimer et d'être très intelligent, sait manipuler autrui comme une simple marionnette. Putain là je sais pas quoi faire w'Allah.
Ibrahim : J'brûlerai les bilans signés par ton daron dès qu'on sera mariés.
Moi : Mais putain tu te rends compte que tu me demandes en mariage là ?! C'est pas temporaire, c'est un putain de MARIAGE.
Ibrahim : Je sais. Et c'est pour ça que je t'le propose. Tu pourras pas m'échapper comme la dernière fois et tu seras entièrement à moi.
C'est un vrai psychopathe.
Je le regarde sans rien dire un instant. Partir en prison ce serait un énorme drame pour papa.
Non seulement il va croupir dans une cellule alors qu'il n'a rien fait mais à sa sortie plus personne ne voudra travailler avec lui. Sans compter tous les problèmes qui vont suivre.
Moi : T'es pire que le diable.
Ibrahim : On m'le dit souvent.
Je savais pas quoi dire ni faire. J'aurai préféré de jamais le rencontrer w'Allah.
Moi : Tu sais que t'es en train de me priver d'une partie de ma vie là ? Le mariage c'est la moitié de mon dîne tu peux pas me faire ça.
Ibrahim : C'est dommage mais c'est comme ça.
Putain il est pas normal du tout. Et faut vraiment être tordu pour demander la main d'une fille en la menaçant. Genre là le gars il s'est dit que c'est la meilleure façon de m'accaparer ? Bah alors là.
Mais le problème dans cette histoire c'est qu'il a vu juste. Je ferais tout pour ma famille. Absolument TOUT.
Et vous savez quoi ? En France il n'y a pas de délai préalable pour demander le divorce. Une fois que j'ai la confirmation que tous ces papiers n'existent plus, je romps ce mariage et je serais totalement tranquille.
Je m'en fou de savoir si une femme divorcée à un aussi jeune âge c'est mal vu d'ailleurs. Là c'est vraiment une question primordiale et j'ai pas le temps de réfléchir à ma « réputation ».
Ibrahim : Si ça t'intéresse je peux aussi appeler le service des fraudes tout de suite ?
Il m'adresse un sourire. J'avais tellement envie de le frapper et de pleurer en même temps je vous jure. Cet enculé.
Putain et dire que y'a des filles de mon âge qui se font demander en mariage dans un resto devant plein de monde et y'a moi. Voilà.
Ça me désespère.
Je vais essayer de gagner du temps et me renseigner auprès d'un avocat, peut-être que ces signatures ne veulent rien dire.
Pour l'instant, je vais accepter mais je reviendrais sur ma parole dès que j'aurai la confirmation que papa n'est pas menacé.
Moi : ...très bien.
Ibrahim : J'vois que t'as pas eu besoin de trop de temps pour réfléchir.
Je lui lance un regard noir. C'est lui qui dit ça après m'avoir forcé la main ?
Moi : Mais je vais mettre des règles strictes. Tu ne me touches pas. Tu ne fais rien de déplacé. Et surtout tu tiens ta promesse.
Ibrahim : *rire* Je crois pas pouvoir tenir les deux premières.
Moi : Pardon ?
Il approche subitement sa bouche de la mienne et était sur le point de la toucher lorsqu'il recule finalement en me riant au nez.
Ibrahim : J'réserverais ça pour quand on sera mariés.
J'ignore ce qu'il vient de dire et lève la tête vers lui.
Moi : Maintenant pars.
Ibrahim : Je peux pas dire bonjour à mes beaux-parents ?
Moi : Je veux pas qu'ils se doutent de notre arrangement sinon ils seront absolument contre.
Il ne dit rien et se contente de me regarder en sortant les clés de sa voiture.
Moi : Je vais leur annoncer donc sors d'ici.
Ibrahim : Et tu comptes le faire sans moi ?
Je le toise du regard et lui tourne légèrement le dos.
Moi : Ouais. T'es personne pour moi.
IBRAHIM
Elle claque la porte. Eh elle me fait trop rire c'est bon. Je regrette absolument pas avoir suivi chacun de ses mouvements ces deux dernières semaines.
Au début j'étais pas trop sûr de c'que me proposait Hamid mais maintenant je regrette pas.
Je veux cette fille. Et rien que pour moi.
(malade coui-là)
J'espère que vous avez aimé hehehe ❤️
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