5- ZIAM

OS 32 : I know you've got your wall wrapped all the way around your heart Don't have to be scared at all, oh my love

Ce jeu avait commencé à leurs huit ans. Zayn était nouveau en ville. Il était encore petit mais les enfants de son école avaient peur de lui parce qu'il était différent. Son père était pakistanais et sa famille arrivait donc du Pakistan. Ils avaient déménagé parce que sa mère avait trouvé un travail mieux payé à Londres. Elle avait en quelque sorte obtenu une promotion. Zayn était métissé, ce que les enfants blancs de son école n'acceptaient pas tous, soit à cause de leur parents la plupart du temps, soit parce qu'ils étaient trop petits pour comprendre. Mais, alors qu'il était assis sur un banc de la cour, tout seul, comme d'habitude depuis une semaine, il entendit des bruits de pas et releva la tête pour apercevoir un petit garçon qui le regardait, un sourire aux lèvres. Il lui tendit la main. Zayn intrigué, regarda l'objet qu'il lui tendait. C'était une bague.

- Cap ou cap de faire un jeu pendant très longtemps ? demanda le garçon.

- D'accord. Tu t'appelles comment ? demanda le métis en souriant timidement.

- Liam. Pas la peine de me donner ton prénom, je sais qui tu es. Je t'observe depuis longtemps tu sais, souffla le petit garçon.

- Pourquoi ?

- Il fallait que je sois sûr que tu es le bon. Et j'en suis sur maintenant. Alors, on joue ?

Pour toute réponse, le pakistanais prit la bague et l'a mis à l'un de ses doigts. Et c'est ainsi que le jeu avait commencé. Pendant toute l'année de leurs huit ans, ils jouèrent, se lançant des défis tous plus loufoques les uns que les autres, se passant la bague. Ils n'avaient pas le droit d'échouer. Par simple question de fierté généralement. Mais le jeu ne s'arrêta pas là. Ils le continuèrent des années et des années durant. A leur dix ans, Zayn faillit bien se faire virer de l'école.

- Pst, Zayn ! Cap ou pas cap de faire pleurer la prof ?

- Cap. C'est quoi ton pari stupide ?

Le concerné prit le bijou et s'exécuta. Il n'avait pas peur. Le jeu n'avait aucune limite. Il savait que le point faible de leur professeur était son poids. Il l'avait entendu se plaindre de son nouveau régime au self. Il leva la main, un air de défi plaqué au visage.

- Madame, je voulais savoir... Vous êtes enceinte ?

- Oh !

- Non parce que vous êtes vachement grosse hein. Vous devriez peut-être vous mettre à la diète ou je ne sais pas, faire un régime un truc comme ça... Tous vos jeans doivent craquer et tout. Si j'étais vous, je ferais un...

La professeure se mis à hurler. Les larmes roulaient sur ses joues. Liam était mort de rire. Le jeu leur servait également de distraction. Zayn se fit virer de la classe et punir. Ses parents le grondèrent, comme d'habitude. Il était habitué. Disons que son petit jeu avec Liam ne jouait pas en faveur de sa réputation et de ses notes. La situation n'était pas exactement la même pour le châtain, notamment parce que ses parents ne s'occupaient pas vraiment de lui. Son père était un magnat des affaires et sa mère préférait s'occuper de ses deux sœurs. Alors Liam en profitait pour faire des bêtises. Quelques jours plus tard, ce fut au tour de Liam de balancer des craies sur sa professeure parce que Zayn le lui avait demandé. Leur amitié ne semblait reliée que par le jeu. Ils ne faisaient que de se lancer des défis, ne pensant pas vraiment à autre chose. Seulement, en grandissant, les choses changèrent. Les sentiments s'installaient. A leur quinze ans, Liam était chez Zayn, se préparant pour un rendez-vous galant.

- Rappelle moi avec qui tu sors déjà ? grommela le métis d'un ton bourru.

- Rebecca Halt. Tu sais la brune qui...

- Ressemble à une grosse pute... Ouais, je vois qui c'est, termina-t-il.

- Zayn..., soupira l'autre garçon.

Le métis était allongé de tout son long sur le lit. Liam se mit à califourchon sur lui et lui prit la tête entre les mains. Il se rapprocha un peu de lui, leurs lèvres n'étaient plus qu'à quelques millimètres, leurs cœurs battaient fort.

- Arrête ça. T'es jaloux. Tu restes mon meilleur ami quoiqu'il arrive, le rassura Liam.

- Justement, c'est ça le problème, confia Zayn.

- Quoi ?

- Oublie ça tu veux. Cap ou pas cap de foirer ton rendez-vous ? tenta le métis.

- Zayn sérieux ! Je l'aimais bien cette fille ! Cap ! déclara le cadet.

Il prit la bague entre ses doigts et donna un bisou sur le nez de son meilleur ami avant de se relever. Il s'en alla. Il devait passer prendre Rebecca. Il avait loué une limousine. Son père avait les moyens, il pouvait tout se permettre. C'était dommage. Le jeu ne lui serait d'aucun avantage aujourd'hui. Cette fille lui plaisait et il rêvait depuis longtemps d'avoir un rendez-vous avec elle. Il en voulait à Zayn de tout gâcher parfois. Mais il le comprenait aussi. Ils jouaient à ce jeu depuis longtemps. Rebecca était belle ce soir-là. Elle avait mis un léger décolleté mettant en valeur le peu de poitrine qu'elle avait à son âge et portait un gloss rosé faisant ses lèvres encore plus attirantes. Ils allèrent à la fête foraine et s'amusèrent beaucoup. Mais il fallut bien que Liam fasse le jeu. Au moment où Rebecca posa ses lèvres sur les siennes, il l'embrassa un peu exagérément en y mettant directement la langue et lui tripota les seins, vulgairement. Beaucoup trop vulgairement. Cela ne plut pas à la jeune femme qui se débattit et gifla violemment la joue de Liam en l'insultant de goujat. Elle s'en alla rapidement. Le châtain toucha sa joue endolorie en marchant jusqu'à chez son meilleur ami. Il grimpa par la fenêtre en montant sur l'arbre. Pour une raison qu'il ignorait, les parents du métis ne voulait plus de lui dans leur maison. Il pensait que c'était à cause de son comportement odieux. Zayn était allongé dans son lit, regardant le plafond. Il n'avait pas bougé. En une heure de rendez-vous. Il sursauta quand les pieds de Liam frappèrent le sol.

- Mec t'es malade, tu m'as fait peur ! Oh putain, c'est quoi cette marque sur ta joue ?!

- La preuve que j'ai fait ton stupide pari. Tu savais que j'étais dingue de cette fille... Pourquoi t'as fait ça ? cria-t-il, tellement la situation l'indignait.

- Oh ça va hein, c'est toi qui as commencé ce stupide jeu il y a des années de ça... T'as dit que ça durerait longtemps, et c'est le cas, alors voilà, ne viens pas te plaindre après. Et puis, elle ne te méritait pas Liam, expliqua l'aîné.

- Elle était dingue de moi aussi, on aurait été heureux !

- Merde mec, vous avez quinze ans, vous n'êtes pas amoureux, on dirait que tu l'es quand tu parles... Et pis personne ne peut être aussi dingue de toi que je le suis bordel ! T'as toujours pas compris ça ! hurla l'autre en se relevant.

- T'as pas le droit de dire ça ! Je te hais ! Je te déteste !

- Merci, ça fait plaisir d'entendre ça, souffla Zayn plus doucement, les larmes lui inondant déjà les joues. Donne-moi la bague, poursuivit-il.

Liam le regarda lui arracher la bague des mains sans rien dire. Il voyait son meilleur ami pleurer. C'était la première fois. Il venait de lui faire très mal.

- Cap ou pas cap de plus me parler pendant un an ? Je veux plus te voir, alors acceptes.

- Zayn, sois raisonnable s'il te plaît, t'as pas...

- CAP OU PAS CAP ? hurla-t-il.

Liam tendit le bras et récupéra la bague, les larmes aux yeux aussi. Son meilleur ami ne voulait plus lui parler. Bordel. Il avait tellement envie de pleurer et de lui crier qu'il ressentait aussi des choses anormales pour lui quand ils étaient ensemble. Mais rien ne sortait. Rien. Il n'avait que quinze ans. Il voulait profiter un peu de la vie. Il ne savait plus. Il n'y arrivait pas. Alors, tout ce qu'il fit, c'est mettre la bague à son doigt et s'en aller de la maison du métis. Celui se mit la tête dans les mains en poussant un gémissement plaintif. Il s'allongea à nouveau sur son lit. Son monde venait de s'écrouler. La seule personne qu'il n'avait jamais aimée venait de lui dire qu'il le détestait. Il venait de le virer et de lui dire de ne plus lui parler pendant un an. Tant pis. Il avait tout perdu ce soir-là. Il ne lui restait que les larmes pour pleurer.

Le lendemain, Liam s'empêcha de sauter sur Zayn quand il le vit dans la cour, rire aux éclats avec Niall, un de leurs amis fort sympathique. Il n'arrivait pas à croire qu'il ne pourrait plus lui parler. Le métis semblait fatigué, ses yeux étant rouges et cernés. Ils étaient malheureux l'un sans l'autre. Ce fut pire au dernier cours de la journée. Liam n'en pouvait plus. Il devait le faire. Il déchira précipitamment un bout de papier dans son cahier et écrivit dessus rapidement.

On peut briser les règles du jeu ?

Il l'envoya dans la tête de la voisine du métis qui lui leva son majeur avant de donner le papier à son camarade. Liam tapa nerveusement ses doigts sur sa table en regardant le basané griffonner une réponse. Puis il lui renvoya la réponse.

Non. On ne l'a jamais fait, ce n'est pas aujourd'hui qu'on va commencer.

Liam faillit pleurer. Il le faisait vraiment souffrir. Il en prenait conscience maintenant.

S'il te plaît. Je ne pensais pas ce que j'ai dit hier, c'était idiot. Je ne suis pas cap de pas te parler pendant un an. Une journée, c'est déjà insupportable. Je crois que je t'aime. Je suis juste incapable de te le dire à vive voix.

Quand il rendit le mot au métis, il entendit celui-ci soupirer bruyamment. Il reçut la réponse quelques minutes plus tard et cru qu'il allait s'effondrer tellement ça faisait mal.

Fallait réfléchir avant. T'as un an pour prendre conscience de tes actes. Réfléchis bien. Peut-être que Rebecca voudra bien te pardonner. Ça a été un honneur de jouer avec toi. A dans un an. Je compte sur toi pour réussir ce pari. T'as déjà réussi celui de me briser le cœur.

Non, il ne voulait définitivement pas ça.

C'était le grand jour. Il avait attendu ça depuis longtemps. Un an. Trois cent soixante-cinq jours à ne pas parler à Zayn, à l'ignorer totalement. Il avait souffert, ça lui avait fait terriblement mal d'avoir fait le con. Il s'était rendu compte que vivre sans son meilleur ami, son tout, c'était horrible. Alors, il l'attendait, contre un arbre de la cour, dans l'espoir qu'il se souviendrait que c'était aujourd'hui. Soudain, il le vit, riant avec Niall. Puis le métis s'interrompit et le regarda intensément, avant de dire quelque chose au blond et de commencer à marcher dans sa direction d'une démarche féline. Bordel, ce qu'il lui avait manqué. Zayn l'attrapa par le col de sa chemise et le poussa derrière l'arbre, à l'abris de tous les regards.

- Cap ou pas cap de m'embrasser ? grogna l'aîné.

- Cap !

Liam attrapa la nuque du métis et leurs lèvres se cognèrent ensemble dans un choc brutal. Leurs langues se rencontrèrent précipitamment, comme si rien n'était plus important. Les mains de Zayn tenaient fermement ses hanches et pressaient leurs bassins l'un contre l'autre. Des gémissements exquis se perdirent contre leurs bouches. Ils se séparèrent, haletant, à bout de souffle.

- Tu m'as manqué espèce d'abruti, souffla le basané.

- Me redemande plus une chose pareille. Je n'en serais pas capable...

Le métis acquiesça et s'éloigna de lui par la suite. Parfois, ce n'était pas qu'un simple jeu stupide. Parfois, leurs sentiments voulaient s'exprimer. Et c'était d'ailleurs souvent le cas. Les années qui suivirent furent les mêmes. Ils se servaient du jeu pour se dire ce qu'ils voulaient entendre. Un jour de leurs dix-huit ans, alors qu'ils étaient allongés l'un contre l'autre dans le lit, le jeu prit une autre tournure.

- Tu sais Zayn, c'est à toi de faire le prochain défi..., lança innocemment le châtain.

- Oui et alors ? T'as une idée de ce que tu veux me faire faire ?

- Cap ou pas cap de me faire l'amour ? s'exclama-t-il en guettant la réaction de son meilleur ami.

La réaction de celui-ci ne tarda pas. Il ouvrit de grands yeux étonnés et se releva précipitamment.

- Euh... Je ne suis pas sûr que tu aies envie que je fasse ça...

- Bordel, si j'en ai envie ! Si je te demande c'est que je le veux Zayn.

Le métis se releva, furieux et fit les cent pas en se prenant la tête dans les mains.

- Non, je ne vais pas faire ça. Pas que je n'en ai pas envie, au contraire. Tu sais que je suis dingue de toi depuis longtemps. Mais je ne veux pas que le jeu te serve de prétexte pour ce genre de choses. Je veux que tu m'aimes parce que t'en as envie... Parce que ton cœur bat anormalement fort quand t'es avec moi et que t'as envie de m'embrasser, de me prendre dans tes bras et de me remettre une mèche de cheveux en place quand ils sont décoiffés... Je ne veux juste pas que tu me demandes " Cap ou pas cap de me faire l'amour ". Bien sûr que j'en suis cap... Parce que ce n'est pas un jeu. Je t'aime comme un fou depuis le début. Je suis sûr que même depuis qu'on a neuf ans, je me disais que je voulais t'épouser.

Liam éclata de rire, des larmes perlant ses joues. Ils étaient amoureux, c'était indéniable. Il se leva à son tour et encadra les joues de Zayn de ses mains. Il pressa tendrement ses lèvres contre les siennes.

- Je serais cap de faire ça toute ma vie, avoua-t-il.

Le lendemain, la pluie tombait en averse. Liam et Zayn étaient allongés dans l'herbe du terrain de foot désert. Encore un pari fou lancé par le métis. Rester une heure sous la pluie. Leurs mains étaient entrelacées. Ils se regardaient droit dans les yeux, ne se lâchant pas du regard.

- On se croirait dans les feux de l'amour bordel, lâcha soudain le pakistanais.

- T'es d'un romantique toi, c'est dingue.

- C'est pour ça que tu m'aimes, souffla-t-il.

- Non, c'est parce que t'as un beau cul.

Ils éclatèrent de rire puis leurs lèvres se joignirent dans une pulsion. Zayn bascula sur Liam, prenant le dessus sur leurs précédents échanges. Il demanda l'accès à la bouche de son amant, qui lui permit de rajouter la langue assez rapidement. Leurs deux morceaux de chairs se mélangèrent, étouffant leurs gémissements incontrôlés. Ils se séparèrent à bout de souffle.

- J'ai vraiment envie que tu me fasses l'amour. Ce n'est pas pour le jeu, avoua Liam en se mordant les lèvres, rougies à cause du froid et des baisers de son amant.

- T'es encore plus sexy quand t'es mouillé, murmura son aîné.

Ils s'embrassèrent à nouveau fougueusement puis, Zayn se décida enfin à se lever, plus qu'excité et tira Liam jusqu'à sa voiture. Pas très romantique pour une première fois. Mais ils ne pouvaient tous les deux plus attendre d'être arrivés à leur maison. A peine entré dans la voiture, Zayn plia les sièges avec hâte, alors que Liam enleva son haut de son plein gré. Le tissu lui collait à la peau, des gouttelettes d'eaux ruisselaient sur sa peau. Le métis, ayant fini de préparer l'endroit, le regarda en se mordant les lèvres. Il ne résista pas plus longtemps et empoigna Liam par les hanches en le collant contre lui. Leurs bassins se rencontrèrent. Ils poussèrent un long gémissement commun. Les lèvres du métis embrassèrent amoureusement le cou de son amant, descendant petit à petit sur son torse, en embrassant et léchant chaque parcelle de peau. Il mordilla doucement ses tétons, se délectant des gémissements exquis que lâchait Liam, qui caressait en même temps la peau de son dos, désirant enlever son t-shirt. Zayn le laissa faire, puis, repartit explorer son corps. Il déboutonna son jean et observa avec envie le caleçon déformé de son partenaire.

- Si tu savais tout ce que j'ai envie de faire avec ce truc...

Liam poussa un soupir de plaisir en guise de réponse. Zayn ne fit rien, à part lui enlever son caleçon. Il avait, certes, envie de faire beaucoup de choses, mais c'était leur première fois, il devait se retenir un minimum. Il n'avait pas envie de faire des préliminaires trop obscènes. Il se releva et se cogna la tête dans le toit de la voiture, ce qui déclencha le rire de Liam. Le métis grogna et attrapa son amant par la nuque en plaquant brutalement ses lèvres sur les siennes. Le châtain se hâta d'enlever le reste d'habit de son aîné. Puis celui-ci le prépara longuement, ne voulant pas lui faire mal.

- Arrête ça mon ange, le supplia Liam.

Le métis s'exécuta et le pénétra. Le plus jeune se crispa, les larmes perlant de ses yeux. Son ami savait qu'il allait avoir mal. Tout ce qu'il pouvait faire était de le prendre par la main, d'embrasser délicatement chaque parcelle de son visage et de lui susurrer des mots doux. Puis, n'en pouvant lui même plus, il commença à bouger lentement. Mais le rythme n'était pas assez rapide pour eux deux. Zayn accéléra ses va et vient.

- Han putain encore ! cria Liam.

Zayn l'embrassa encore comme si c'était la seule chose qu'il avait à faire. Leurs deux corps humides et en sueurs se pressèrent un peu plus l'un contre l'autre, alors qu'ils rejoignirent le septième ciel.

Il se regarda nerveusement dans la glace une dernière fois. Quand Zayn s'était agenouillé devant lui, lui montrant la bague de leur jeu, lui demandant s'il était cap de l'épouser, il avait cru rêver. Mais maintenant, il était bel et bien là, en costume trois pièces ridicules qui le faisait ressembler à un pingouin. Pourtant il ne s'était jamais senti aussi bien. Ce qui était le plus bizarre dans leur relation, c'est que le jeu leur avait servi de prétexte de nombreuses fois pour déclarer leur sentiment. Et ils ne s'étaient jamais déclarés en couple jusqu'à maintenant. Ils n'avaient jamais mis de mots sur leur relation bien que ça leur soit en parti évident. Puis Liam avait répondu cap. Parce qu'après tout, ce n'était pas qu'un jeu. Le jeu les divertissait, rendait leur vie intéressante. Rien de plus. L'amour qui les animait était plus important. Sa sœur l'interrompit en lui disant qu'il était temps d'y aller. Son ventre se noua à la simple pensée qu'il allait devoir marcher devant une foule de gens venu à l'occasion. Zayn l'avait même mis au défi d'inviter Rebecca Halt, histoire " qu'elle sache que c'est avec moi que tu vas te marier maintenant " avait déclarer le métis d'un air provocateur et fier. Liam ne pouvait pas lui en vouloir. Il sortit de la petite pièce dans laquelle il était pour se diriger vers le rez-de-chaussée. Puis, il vit le tapis blanc en tissu déroulé par terre, lui indiquant le chemin à parcourir pour rejoindre son âme sœur. Il remonta l'allée, au bras de son père. C'était quelque peu bizarre d'être ici maintenant. Il vit Zayn tout au bout. La boule dans son ventre disparut instantanément. Il sut que c'était lui qu'il voulait. Le prêtre parla de pas mal de choses pendant de longues minutes au cours desquelles le couple ne fit que de se regarder langoureusement. Puis l'homme les interrompit en leur demandant d'échanger leurs vœux et leurs alliances.

- Hum... Si vous le permettez... Enfin, j'espère bien vu que c'est mon mariage. Bref, j'aimerais dire quelques mots... Liam... J'avais préparé tout un foutu discours, mais j'ai complètement tout oublié. Alors... Tu vois, je suis bien content que ce ne soit pas une gonzesse en robe blanche qui soit venu me rejoindre aujourd'hui ici. Quand je t'ai vu tout à l'heure, là-bas, au bras de ton père, bordel... J'ai su que c'était toi, que je t'aimais comme un malade et que je n'en avais rien à foutre du reste... Bon je sais que je suis grossier quand je m'exprime, mais je sais aussi que tu m'aimes comme je suis, moi et mon joli petit cul alors t'en a pas mal rien à foutre que je dise dix gros mots par phrases... Du moment que tu sais que je t'aime et que je pourrais faire tout ce que tu me demanderas, et ça tu le sais d'ailleurs, alors, c'est le principal. Liam James Payne, et bientôt Malik, je vous aime comme je n'ai jamais aimé personne dans toute ma vie. Et aujourd'hui, tu vas m'épouser alors, bordel, j'ai juste envie de hurler tellement je suis content.

- Très bien. Hum... Vous pouvez embr...

Liam, les larmes aux yeux, sauta presque sur Zayn. Leurs lèvres se synchronisèrent dans un baiser parfaitement amoureux. Tous les invités se levèrent et applaudirent. Le prêtre s'aperçut cependant qu'il venait d'oublier de procéder à l'échange des alliances. Le couple se sépara presque à contrecœur. Liam prit la bague qu'il avait donné à Zayn des années plus tôt, quand ils n'étaient que des enfants, et la glissa à son doigt en souriant. Zayn fit de même avec une autre bague de moins grande valeur sentimentale. Puis, le châtain lança un sourire énigmatique à son amant avant de se pencher et de lui souffler quelque chose à l'oreille.

- Cap ou pas cap de partir en courant de ton propre mariage ?

- Cap ! 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top