Follia
Elle avait pour espoir,
ce qu'il appelait instinct
Et pour folie du soir,
ce qu'ils nommaient destin
Leurs yeux s'embrassaient si fort,
Que leurs peaux vides, lacérées
Des larmes d'hiver dessinaient,
Les cicatrices du sort.
Là, les armes d'hier poussaient
sous les promesses d'été.
Leurs âmes en collier d'ambre,
Buvaient le silence des heures,
Des rochers qui sombrent
Et du sable qui pleure.
Aux meurtrières du vieux port,
La mer s'accroche en miroir.
Sous la brume d'or, le soir
S'emmêlent les amants morts.
Je remplirai tes bras des peines de mon corps silencieux
À ceux, qui accrochent nos yeux fous sur les quais,
Aux dieux, et aux lunes qui ont bercé nos nuits, je sais,
Que nos pensées sont liées dans l'éternité de nos sommeils amoureux
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