Un Eden dantesque


Lieu champêtre et joli

Accueille dans son espace fleuri

Un homme qui lentement

Se balance patiemment

Il semble apaisé

À l'ombre de ce grand fruitier

Mais des ombres autours,

Font des aller-retours

Inquiétantes mais lointaines

Étrange phénomène

L'homme continu simplement

À se balancer au grès du vent

Mais les ombres se rapprochent

Elles descendent avec débauche

Relevant leur identité aux alentours

Elles étaient des corbeaux et des vautours

L'homme continue à les ignorer

Mais bientôt il fut attaqué

Des griffes et des morsures

Tant de coups et de blessures

Ils le dévorent avec ardeur

Ces oiseaux de malheur

Alors l'odeur de la mort

Le sang, les entrailles et le gore

Ainsi que des plumes aériennes

Remplissent le jardin d'Eden

L'homme ne dit mot

Parmi les plumes des oiseaux

Il se balance de droite à gauche

Et ses pieds alors fauchent

L'herbe devenue rouge sang

Par les nombreux giclements

Mais l'homme ne ressent rien

Insensible jusqu'à la fin

L'homme ne ressent plus

Car depuis le début

L'homme n'était rien de plus

Rien de plus qu'un pendu.


Adam, réflexions macabre.

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