Bord de Seine
Au bord de la Seine
Des couples trainent,
Amoureux dans la nuit
Sous les toits de Paris.
J'les entends chuchoter,
Ils se chantent des messes
Et les yeux dans les yeux,
Se disent des promesses.
Ouai tu sais leurs tendresses
Me rappelle mes ivresses,
Quand j'étais ivre de toi,
Qu'on s'aimait sous ces toits.
On s'foutait d'leurs avis,
Notre amour seul comptait,
J'étais Roi de Paris
Et toi Reine des beautés.
Et puis un jour toi t'es partie,
Tu m'as laissé seul dans Paris.
Roi d'un royaume perdu,
La Seine de mes yeux était en crue
Il s'est écroulé mon empire
Lorsque j'ai perdu ton sourire.
Dis moi pourquoi tu t'es barrée ?
Moi j'pensais qu'on s'aimait.
Depuis j'attends ton retour,
Je reviens bord de Seine,
Je te cherche mon amour,
Pour délivrer ma peine.
Mais toi tu ne viens pas
Tout est d'ta faute je crois,
Alors des idées noires me viennent
Sur les ponts de la Seine.
Je sais, mon cœur est enchaîné
Enchaîné à ses yeux de putain,
La même chaîne, ouai tu sais,
Accrochée à c'parpaing,
Que j'm'en vais balancer
Dans les flots de la Seine,
Pour pouvoir oublier
Qu'elle voulait pas d'mes poèmes.
Alors j'suis là comme un con
À chanter cette chanson.
Sûr que j'délivre mon cœur,
À crier ma douleur.
Alors j'suis là comme un con,
La mélancolie au cœur.
Je regarde l'horizon,
Y'a qu'ces couples qui m'écœurent.
Ces amoureux de Seine,
Pauvres fous prisonniers,
Ouai aux pieds de ces chiennes,
Ne savent pas la vérité.
Mon vieux je te tiens au courant,
Les femmes sont toutes pareilles,
Ouai faut se barrer avant,
Avant que ce n'soient elles.
Car sous leur airs de reine
Se cachent les crocs d'un chien.
Elles se nourrissent de la peine,
Se nourrissent du chagrin
De nos yeux fatigués,
Où la mer agitée,
N'a cessé de verser
Des larmes salées.
De nos cœurs endeuillés
Qu'elles nous ont écorchés,
Avec leurs griffes de putain
Ouai les femmes sont des catins.
Alors la folie revient,
Je sens qu'elle m'prend la main.
Vers ces couples elle m'attire,
Ceux qui me narguent de leurs sourires.
J'veux leur offrir des parpaings
Et les pousser dans l'eau,
Qu'ils emportent dans les flots
Leur amour et mon chagrin.
Car toujours quand j'les vois,
Mon Dieu, moi j'pense à toi.
D'leurs caresses et d'leurs sourires,
Reviennent la douleur des souvenirs.
Ouai, toujours quand j'les vois,
Moi je ne pense qu'à toi.
Ouai, moi quand j'les vois,
Moi je vois toi et moi...
Adam, les larmes aux yeux.
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