Toujours une nuit sans sommeil
Toujours une nuit en éveil
A remuer les soucis,
A voir la vie en gris.

Dans l'infini de la nuit,
Je ressasse mes ennuis.
J'aspire à l'apaisement
Et à la fin des tourments.

J'écris ces quelques mots
Pour exorciser mes maux.
Vous qui dormez
Quelle chance vous avez.

Je vous envie
Et Morphée, prie
De m'accorder
Un peu de répit.

Je pense au roman de Raphaële Billetdoux
Mes nuits sont plus belles que vos jours.
Son œuvre a la rigueur d'une tragédie
Où trois nuits sont toute une vie.

Je vous conte ma troisième nuit
Peuplée de désespoir
Seule dans le noir
Angoissée par l'absence de bruit.

J'attends le nouveau jour
Qui va pointer comme toujours,
Avec ses affres et ses vicissitudes
C'est pour moi une habitude.

Nihil novi sub sole
Me revient en mémoire ce verset
Qui souligne de toute chose la vanité
Du Monde dans un constat désabusé.

<<Le soleil se lève,
Le soleil se couche.
Il soupire après le lieu
D'où il se lève de nouveau.

Ce qui a été
C'est ce qui sera,
Et ce qui s'est fait
C'est ce qui se fera>>.

Il n'y a rien de nouveau sous le soleil,
A écrit l'Ecclésiaste Qohéleth.

Mes pensées partent en vrille
Et de ne pouvoir m'activer
Je sens que je fourmille
Et la Bible me mets à réciter !

Que me réserve la journée ?
Un attentat dans le dos ?
Des tracas en quantité ?
C'est mon pesant lot.