Moi, ça va, hein !
Alanguie sur mon canapé, je fais le décompte du goutte à goutte de mon épistaxis fielleuse. Pas question de pourrir la moquette. Pourrir, c'est martyr un peu, ne dit-on pas ? Alors, j'ai tout prévu, j'ai mis une bâche sur le sol.
La lipothymie brumeuse guette mon inconscient qui m'a salement épuisée cette nuit avec ses manifestations oniriques mathématique et philosophique insolubles.
Bon, Néron, ferme-la ! Ou je te fais bouffer ton archet ! T'entends pas que je cause ?
<< Je m'énerve pas, Madeleine, j'explique aux gens...merde ! >>.
Où est-ce qu'elle est encore passée cette Agrippine ? Ah oui, j'oubliais... Elle est partie consulter un psychiatre parce que son rejeton a des difficultés avec son complexe d'Œdipe. C'est de l'argent jeté par les fenêtres, moi, je vous le dis ! De toute façon, tout le monde sait qu'il aura la peau de cette Folcoche hellénique !
Je me sens complètement égarée dans ce monde de déforestation joviale. Un seul hêtre vous manque et tout est des peupliers.
Le diaporama de ma vie défile devant mes globes oculaires aux cristallins opacifiés. La cataracte a des vertus que la vue ne connaît pas.
Les digues de mon bouleversement émotionnel viennent de se rompre. Déclenchez le plan ORSEC ! Mais tout bien réfléchi, je ne suis pas certaine d'avoir envie d'être Moïse sauvé des eaux qui montent.
La douleur m'étrangle. Je suffoque. Mes lunettes n'ont pas d'essuie-glaces en plus ! Amazon ne vend pas de tout, faut pas se leurrer.
Saleté de festivités familiales seule devant mon yaourt !
Bon, Néron, vas-y ! Musique ! Fais-toi plaisir. Ne te gêne pas pour moi. Où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top