YANGSHUO
Les compagnies aériennes locales nous proposant un CHENGDU - GUILIN en plein après-midi, nous allons en profiter pour survoler la région de GUILIN et admirer la plus belle région chinoise, et donc du monde ...
C'est sans compter la charmante attention qu'a eu South-West Airlines de nous inviter à visiter l'aéroport, à dîner, à faire un petit tour sur les pistes, avant de prendre l'avion au tomber de la nuit.
Foin d'arrivée diurne à GUILIN donc, mais au contraire nous atterrissons fort tard et le bus nous dépose vers 23h à l'hôtel de la CAAC. Celui-là nous accueille sans problème, mais il est bien cher et notre fidèle Lonely Planet nous propose d'aller voir un peu plus loin. Après s'être repéré tant bien que mal (en fait, mal, d'ailleurs), nous élaborons une stratégie : Alexis se dévoue pour attendre dans un coin que les autres trouvent une chambre pour trois, que nous squatterons tous.
Il pleut, Alexis se promène dans les rues en restant dans l'ombre pour ne pas se faire repérer. Il voit sur le trottoir d'en face ses acolytes qui discutent pendant des heures. Ça n'a pas l'air d'avancer tellement et il décide d'aller se balader un peu. En chemin il rencontre la gardienne de l'hôtel 'des chemins de fer' qui fermait le susnommé. Avec sa tchatche en sino-anglais et son charme légendaire il arrive à ... discuter un peu avant de se faire jeter ! Bon ! Il retourne sur son trottoir et là un Ch'tong l'invite à sa table pour qu'Alexis lui offre une bière. Comme il a bossé à Hongkong, il parle anglais et Alexis commence à se demander comment taper l'incruste chez lui quand il voit arriver, vers 1h30, François Joseph et Lancelot qui le cherchaient un peu partout. Après une bonne bière pour fêter ça, on rentre à l'hôtel (superbe) en titubant, on récupère un lit qui traîne dans le couloir. Ça se passe pas mal !
Pour aller à YANGSHUO, il faut tout d'abord trouver la gare des bus. Une fois les bus trouvés, on essaye de se repérer sur la carte. Où sommes nous? Où a-t-on atterri hier? Où était l'hôtel? Et une fois dans le bus : dans quel sens allons-nous? Soit le cartographe du Lonely Planet avait fumé avant de faire ce plan, soit nous avons quelques problèmes inhérents aux lendemains de fête.
Le temps est couvert. Le paysage est irréel. Au loin se dessinent les fameux blocs karstiques qui font la beauté de la région. Les 60 km sont avalés à toute allure. A peine deux heures après notre départ, nous débarquons à YANGSHUO les moultes canards que nous avons convoyés. Une petite mamie nous accueille pour nous proposer un hôtel. Le Lonely Planet nous conseille le 'Holiday Inn' local, mais ils n'ont plus de chambre pour quatre. Nous atterrissons ainsi au ..., si tu sais, en face de chez .... (Ça me fait penser aux pilules que je prends pour la mémoire, elles s'appellent ... euh ... comment déjà?). C'est justement chez elle que nous allons dîner, et nous rencontrons T'Chen, qui nous séduit par son discours bien rodé. Tout d'abord, bien vu le coup du petit carnet d'or multilingue ne tarissant pas de louanges sur sa personne, que ce soit en anglais, allemand, breton ... Ajoutez à cela un 'Vous me paierez ce que vous estimerez être le prix' et vous obtenez une négociation finement menée.
Nous partons a l aube après un petit déjeuner chez Lisa. Avec nos vélos fraîchement loues, version super VTT, nous partons tracer la route. La balade dans la campagne est très agréable. Le plus intéressant dans l affaire est la visite d une grotte. Une photo témoigne d une partie du problème. Là où nous nous attendions à voir une grotte au sens français du terme : sorte de trou dans la terre, éventuellement un peu décoré. Ici, les murs ne sont pas recouverts de peintures rupestres mais sont éclairés façon boite de nuit avec des couleurs suaves qui nous laissent sans voix. Nous n'en sommes pourtant pas au bout de nos surprises. Notre groupe, dont il est formellement interdit de se soustraire, s'extasie devant chaque bout de roche. Nos connaissances en chinois ne nous permettent pas de comprendre les commentaires, mais les autres visiteurs reconnaissent en tel caillou un dragon, ou toute autre figure emblématique. Au détour du chemin, nous assistons à un combat de coqs ! Voilà qui est singulier dans une grotte. Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Le prochain spectacle est une représentation de danses traditionnelles. Mention spéciale à la fausse lune qui se reflète dans une pièce d'eau. Pour résumer, nous pensions voir une grotte et nous avons en fait découvert l'approche qu'en avaient les chinois et ce qui les attire dans un tel monument.
Le déjeuner est une part très sympathique de notre journée car Tchen nous convie chez lui. Nous dégustons le repas préparé par sa maman, surveillés du coin de l'oeil par deux énormes araignées au fait du toit. A vrai dire, c'est surtout nous qui ne les quittons pas des yeux, bien décidés que nous sommes à partir en courant au cas où l'une de deux manquerait à l'appel. Les toilettes sont à l'image de ce qu'on peut penser du confort d'une maison de la campagne chinoise. Notre ami le porc garde la porte d'à coté. A cela s'oppose la chaîne hi-fi japonaise qui trône dans sa chambre et qu'il est très fier de nous montrer. Ça paye plutôt bien, le métier de guide bilingue !
L'après midi, nous allons voir le Mont Lune, sorte de montagne trouée que nous gravissons sous une fine pluie. Arrivés à la hauteur du trou dans la roche, nous faisons une petite pause et laissons Alexis continuer seul son ascension vers le sommet. Là, une rencontre vraiment insolite alors qu'Alexis avait l'impression de monter dans la jungle infranchissable : une vieille femme est installée en haut et lui vend toute sa maison. Citons dans le désordre : boissons, bracelets, médailles, monnaies, stylos, deux trois babioles à l'usage inconnu, un dîner chez elle le soir, avec le maintenant habituel papier écrit en plusieurs langues des anciens clients qui témoignent de l'hospitalité de cette dame. Tout cela en haut de notre caillou, cela fait vraiment bizarre. Nous discutons beaucoup tous les deux, elle en chinois et Alexis en ...on va dire avec les mains ! Finalement, et devant l'ampleur de l'offre proposée, Alexis lui prendra un petit Coca bien frais !
De là haut, le paysage est superbe (voir photos). Même si le temps est vraiment mauvais (notre amie a d'ailleurs un parapluie à vendre, à tout hasard), et si les photos sont prises sous la pluie, la montée vaut le coup et Alexis vous conseille de bien aller jusqu'en haut d'où la vue est plus impressionnante encore.
Le retour à la maison est encore l'occasion d'une belle promenade. Nous refusons en coeur la visite d'une deuxième grotte et profitons en arrivant à Yangshuo des différents cafés de la ville. Alors que nous sommes à la terrasse de l'un d'entre eux, dans la rue Xi Jie, nous rencontrons des amis d'Alexis qui passent dans la rue ! C'est d'autant plus amusant que François Joseph et Alexis avaient pris l'habitude dans Paris de faire le concours de celui qui rencontrerait le plus d'amis de son école. Là, le concours est vite vu : deux d'un coup pour Alexis, à quelques kilomètres de l'école d'origine !
Yangshuo est pour nous l'occasion de remplir nos sacs à dos de souvenirs de Chine. Bientôt nous serons à Taiwan, où nous n'aurons sûrement pas les mêmes produits. Nous nous surpassons en matière de marchandage. De très beaux pyjamas en soie feront des heureux en France pour des sommes tout à fait convenables. Une veste bleue du parfait chinois, un T-shirt Hard Seat Café Yangshuo (variante locale du Hard Rock Café qui ... existe lui aussi ici, en version pirate bien entendu, au même titre que l'hôtel Holiday Inn et j'en passe).
L'intérêt de Yangshuo est aussi d'être sur les bords de la fameuse rivière Li et après avoir vu dans la nuit les lumières des pêcheurs au cormorans, nous souhaitons naviguer un peu sur le Li Jiang.
chapitre inachevé. Suite au prochain numéro.
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