Savoir éliminer le passé

- Papa qu'est ce que tu fais ? demanda Manon en regardant son père droit dans les yeux.
Celui-ci la dévisagea longuement avant de prendre la parole :
- Si vous êtes ici aujourd'hui, c'est parce que je vais enfin pouvoir avoir la conscience tranquille... Je vais enfin pouvoir me libérer d'elle...
Les jeunes filles essayèrent de comprendre et au bout de plusieurs secondes, elle commencèrent à faire le lien entre leur père et la revenante.
- Tu veux dire que tu as...
Cécilia laissa sa phrase en suspens tellement elle était outrée par les actes passés de son père.

- Exactement ! J'ai violé cette fille avec Marc Hamilton ! Je sais ce que vous allez dire : Pourquoi avoir fait cela ? Mais parce qu'on était jeune et surtout qu'on s'ennuyait ! Ça faisait longtemps qu'on était gardiens dans cet asile et qu'on ne faisait rien à part garder tous ces cinglées !
À ces mots, Théo éclata de rire. C'était un rire dément qui traduisait la folie qui maintenant, l'habitait. Soudain, il sortit un pistolet de la poche de son manteau et le pointa vers ses propres filles. À la vue de l'arme, Manon et Cecilia se mirent à sangloter et à paniquer
- Papa ! Ne fait pas ça ! Je t'en supplie ! C'est pas toi ça, papa ! Tu n'a jamais été comme ça !
- Pfff ! Manon, ma chérie que tu es naïve ! C'est trop tard maintenant ! Vous ne pouvez plus vous échapper ! Dehors, il y a Malon et à l'intérieur, il y a moi ! Hahahahahaha !

Manon et Cecilia étaient sidérée par le changement de personnalité brutal qui s'était opéré chez leur père. Cet homme si doux et si gentil était en faite, un violeur et un tueur qui voulait mettre fin à leurs vies, froidement et sans remords.

- Tu te rends compte de ce que tu fais, papa ? cria Cécilia pour que son père entende distinctement sa colère et son dégoût, Tu te rends compte que tu vas tuer tes enfants ! Tes enfants qui t'ont aimés et que maintenant tu veux tu veux achever sans la moindre culpabilité !? Et en plus de cela, tu nous apprends que tu as connu Malon Akers !? Mais qu'est-il arrivé au vrai Théo Smoven !?
L'homme se contenta de ricaner.

- Le vrai Théo Smoven est mort. Il est mort depuis qu'il a rencontré Malon Akers quand elle arrivée à l'hôpital ! Car saches-le mais Malon était la fille du directeur. Lorsqu'elle n'était pas internée ici, elle nous parlait à Marc et à moi comme si on était de la merde à ses yeux et elle nous prenait de haut en plus de nous insulter et de nous pourrir la vie et notre réputation... Alors quand on a su qu'elle était internée pour je ne sais quelle traumatisme, on a immédiatement voulu lui faire payer ce qu'elle nous avait fait subir et on a décidé de nous venger en lui prenant de force ce qu'elle avait de plus précieux... Sa virginité !
Le père avait raconté cela d'une façon si détaillée que les jeunes filles se mirent à trembler de peur. Théo continua sur sa lancée :

- Mais quand les évènements bizarres ont commencé à survenir dans l'hôpital à cause de Malon on a démissionné et mon ami Marc et moi, on a fait chacun notre vie de notre côté... Mais voilà, le spectre de Malon était toujours là quoi que nous fassions. Nous essayons de lui échapper mais chaque fois, il revenait plus fort que jamais. Et puis un jour, j'ai appris l'existence d'une image maudite créé par Malon et qui avait le pouvoir de nous rendre fous ! J'ai immédiatement su qu'elle voulait continuer à tuer et à rendre fou ces gens juste pour nous retrouver...

Marc s'arrêta, le temps de reprendre son souffle et de continuer de parler de plus belle :
- Elle a eu Marc... Mon ami... Mais elle ne m'aura pas moi ! Elle ne m'aura jamais ! Et je sais qu'elle ne m'aura pas parce que c'est vous deux que je vais lui livrer aujourd'hui !
Théo tira et une détonation sourde se fit entendre dans l'asile abandonné. Cécilia à la dernière minute éloigna sa soeur de la trajectoire de la balle et toutes deux poussèrent Théo violemment avant de sortir de la cellule et de fuir en courant.

Théo se mit à courir derrière elle tout en continuant à leur tirer dessus avec son revolver mais c'était peine perdue car la peur, mêlé de courage, avait rendue les deux soeurs plus rapides et plus agiles. Elles esquivèrent les balles jusqu'à ce qu'elles soient devant une des portes qui mène à la forêt.
Cependant, quand elles arrivèrent devant l'issue de sortie, elle virent que la porte était difficile à ouvrir et elles constatèrent avec terreur que leur père se rapprocher de plus en plus dangereusement.

Quand il fut à leur hauteur, Théo visa sa progéniture tout en murmurant :
- C'est fini...
Mais alors que Manon et Cécilia étaient résignées devant le triste sort qui les attendait, elles remarquèrent qu'une tâche sombre inhabituelle et de couleur noire était apparue aux pieds de leur paternel.
Soudain, deux mains sortirent de la tâche et s'emparèrent des jambes de l'homme. Théo commença à hurler de terreur :
- Non ! Non ! Non ! Non ! NOOOOONNN !!!!!!!! Lâches moi !
Il avait beau tirer sur les deux mains, rien ne se passa et à mesure qu'elles tirer sur ses jambes, Théo s'enfonçait de plus en plus dans cette espèce de flaque. Un ultime hurlement venant de l'homme se fit entendre avant qu'il ne disparaisse brutalement.

Cecilia et Manon étaient choquées après tous les évènements qui s'était passés. Il y avait de quoi devenir fou après tout ce qui était survenu. Mais, elles furent quand même heureuses d'avoir survenues toutes deux à ces terribles événements qui avaient faillis leur coûter la vie. Cécilia serra sa soeur dans les bras et Manon répondit à l'étreinte de la jeune fille tout en savourant leur victoire.

Tout à coup, Cécilia se détourna de Manon et vit Malon Akers s'avancer vers la flaque noire. Cependant, celle-ci ne fit pas attention à elles et se contenta de se pencher pour regarder l'endroit où avait disparu leur père.
Manon et Cécilia, voyant que Malon était devenue inoffensive, s'acharnèrent à ouvrir la porte. La porte céda après de longues minutes de résistance.

Les deux filles s'enfoncèrent dans la forêt et avancèrent parmis les arbres et les buissons lorsque soudain elles entendirent une espèce de bruit qui correspondait à un bruit de petite explosion. Elles regardèrent derrière elles et virent que l'asile avait complètement disparu. Elles ne cherchèrent pas à comprendre cet étrange phénomène. Après tout, elles avaient été habituées à voire des horreurs maintenant.

Elles se rendirent en ville et elles virent que tout était redevenu normal, comme si le passage de Malon n'avais jamais existé. On ne voyait plus cet horrible paysage. Le ciel était bleu, les oiseaux chantaient, perchés sur les arbres des environs et le vent soufflait et caressait doucement leurs joues.
En entendant ces bruits si familiers qui pourtant leur avait manquées et qu'elles n'auraient jamais pu réentendre si leur père les avait tuées toutes les deux, Cécilia et Manon savaient que le pire était derrière elles et qu'il fallait vivre. Vivre pour Malon et surtout vivre pour elles-mêmes. Ça ne servait plus à rien de remuer le passé maintenant...

"Cher journal,
Après de si longs mois sans me confier à toi, il est temps que je te remette à jour. Je suis heureuse de t'annoncer que Cécilia et moi avons réussis nos examens. Cécilia m'a aidé à réviser pour rattraper mon retard et ça m'a beaucoup aidé pour les examens qui s'avèraient être très difficiles. Mais grâce à elle et à tout son soutien, j'ai enfin pu réussir et maintenant, je pense à mon avenir et à ce que je vais faire plus tard... Je pense aussi à mes amies Anja, Léa, Katherine avec qui Cécilia et moi ne sommes plus fâchées. Maintenant, nous avons oubliées cette histoire de Malon Akers qui, j'imagine, est mieux là où elle est.
Nous avons tout oubliées et nous en sommes contentes. Finis les souvenirs douloureux, finis cette impression d'être toujours observées, finis les cauchemars ! Maintenant, tout ce qui nous importe c'est de regarder l'avenir avec un grand sourire et de savoir où nous allons aller pendant les vacances avec les copines !
Cependant, un doute subsiste en moi... Un doute que j'essaye d'éloigner de mon esprit mais qui revient sans cesse... Un doute qui me dévore sans cesse... L'autre jour, je me promener en ville quand j'ai vue une fille sortir son téléphone et le regarder. Quand je suis passée derrière elle, j'ai tournée la tête et j'ai vu l'image maudite de Malon Akers... J'ai l'impression qu'elle n'a pas tout à fait disparue comme on l'espérait...

Et voilà ! Enfin, j'ai terminée Méfiez-vous de Malon Akers ! Et j'en suis très heureuse ! C'était un long chapitre mais ça en valait le coup bon sang ! J'espère qu'il vous a plu et que vous avez pris beaucoup de plaisir à le lire !
Il n'y aura pas de suites à cette histoire pour l'instant car je veux que le mystère reste entier...

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