Qui est vraiment Marc Hamilton et Théo Smoven ?
Cécilia se rendit comme chaque samedi à l'institut psychiatrique où était enfermée Manon.
Elle y alla à vélo et put profiter pleinement du paysage comme quand elle était dans le train. Cependant, une question subsitait dans son esprit : Qu'est ce que sa soeur pourrait bien lui dire après tant de temps ? Que la vie était bien là où elle était ? L'adolescente en doutais. Mais elle continua à gravir la pente qui l'a séparait de l'hôpital.
Lorsqu'elle fut arrivée, Cécilia entra dans le hall et marcha d'un pas rapide vers l'accueil.
- Bonjour, je voudrais voir Manon Smoven. Je suis sa soeur, Cécilia et je voudrais lui rendre visite.
L'infirmière la toisa et lui répondit qu'elle devait aller dans la salle d'attente, le temps que l'on aille chercher sa soeur.
La jeune fille se rendit dans la salle d'attente et patienta jusqu'à sa soeur fasse son apparition. Manon semblait toute pâle et amaigrie et Cécilia s'inquièta aussitôt. Elle prit sa soeur dans ses bras et la serra contre sa poitrine.
- Mon dieu, Manon... Que tu as l'air fatiguée ! C'est horrible ! Tu dors mal ou comment ça se passe ?
Manon esquissa un sourire timide avant de répondre :
- C'est le cas de le dire, oui. Chaque nuit, je fais des cauchemars de plus en plus violents. Malon, me montre à chaque fois son viol. Et chaque nuit, je peux le voir avec plus de netteté. C'est juste...
L'adolescente ne finit pas sa phrase et étouffe un sanglot. Cécilia vit bien que les yeux de sa soeur se remplissaient de larmes. Elle aussi, elle était parfois victime de songes terrifiants. Elle posa sa main sur l'épaule de sa soeur et lui dit d'une voix très douce :
- Ne t'inquiète pas, ma chérie, on va tout faire pour qu'elle nous foute la paix. On va faire qu'elle ne fasse plus de mal à personne. Promis juré !
Manon la regarda et essuya ses larmes d'un geste de la main. D'un coup, elle reprit toute son assurance et cela lui plaisait. Cécilia s'assit sur une des chaises et sa soeur l'imita. Elle lui raconta tous ce qu'elle avait fait la fois dernière. Qu'elle connaissait une victime de Malon qui s'appelait Marc et qui s'était suicidé, qu'elle avait pris le train pour rendre visite à la jeune soeur de celui-ci et des révélations que lui avait fait Jeanine.
À la mention du prénom Marc, Manon ne put s'empêcher de pâlir encore plus et d'être prise d'un malaise soudain.
Cécilia qui avait remarqué la réaction de sa soeur, lui demanda ce qui se passait. Manon ne voulut pas répondre mais sa soeur insista.
- C'est que... Dans mes cauchemars, il y a un homme aux cheveux roux et qui ressemble à Marc comme deux gouttes d'eau mais en plus jeune... répondis la jeune fille.
- Ce ne sont peut-être pas les mêmes personnes, tenta de la rassurer Cécilia.
Manon fixa d'un air vide de toutes émotions, un point fixe et invisible qui se trouvait derrière Cécilia avant de répliquer d'une voix dénuée de tout sentiments :
- Je crois que si, soeurette puisque dans mon cauchemar, l'homme roux portait le même prénom... Marc !
[...]
Théo pense que qu'il devient fou. Tout simplement. Comme sa fille, Manon. Même si dans ce cas-là, il voulait juste s'ôter une épine du pied car vu son état, il ne savait pas comment, il pouvait l'aider. C'est Elle qui l'a rendue comme ça, c'est Elle qui doit payer pour tous ses méfaits, c'est à lui qu'Elle en voulait ! Pas aux filles !
Il ne savait pas comment l'arrêter... Elle est tellement plus forte... Elle a tous les éléments en main pour nous détruire, les filles et lui...
L'autre jour, alors que Cécilia était partie à Enoway, Théo était dans la cuisine et il travaillait quand soudain, il a entendu des bruits venant de la salle de bain d'en haut. Théo n'y fit pas très attention et continua son travail jusqu'à ce qu'il remarque que les bruits persistaient. Il se leva et quitta la cuisine pour rejoindre le hall d'entrée. Théo gravit les escaliers et marcha vers le fond du couloir où se trouvait la salle de bain. La porte était fermée et les bruits s'étaient arrêtés quand il était arrivé. Mais ils reprirent. Plus forts cette fois-ci. C'était comme des bruits de pas. Et ces pas et leurs échos résonnaient dans toute la maison. Ce qui faisait que Théo avait la chair de poule.
L'homme avança sa main vers la poignée quand soudain, une voix rauque, terrifiante, féminine et venue de la salle d'eau se fit entendre :
Ne fais rien... Théo Smoven... Je sens ta peur... Une peur profonde face à ce que je suis... Une peur qu'aucun homme ne peut calmer... C'est toi qui m'a fait du mal, autrefois... C'est toi qui nous a fait souffrir... Ma chair et moi... Tu dois payer pour ce que tu as fais... À moins que tu ne veuilles que ce soit tes filles qui payent à ta place...
Théo fut pris de panique lorsque la voix s'arrêta. Ses yeux étaient écarquillés et sa peau était devenue aussi blanche qu'un cachet d'aspirine. Il était pris d'une étrange et soudaine migraine qui faisait que tout était embrouillé dans sa tête. Cependant, le père garda en tête qu'il devait faire quelque chose. Il prit la poignée et ouvrit la porte. Cependant, lorsqu'il scruta la salle de bain, il vit qu'il n'y avait personne.
C'est Elle... C'est Malon...
[...]
Salut tout le monde ! J'espère que cette nouvelle partie vous a plu et que vous avez aimé. Comme d'habitude, n'hésitez pas à voter et à commenter !
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