Plus terrible que jamais...

"Ça ne peut être possible... Marc et Malon auraient un rapport entre eux ? Mais... C'est
Cécilia était assise devant sa soeur et réfléchissais à la possibilité d'une relation entre l'homme et le démon. Elle ne savait plus ce qui se passait, qui était qui. Manon la scrutait furtivement et essayait de décrypter l'expression indéchiffrable de sa soeur.

" Mais alors dans l'article de journal... Marc a dit à la journaliste qu'il ne connaissait pas l'esprit qui le hantait... Je suis sûre que dans l'article, il a dit qu'il ne le connaissait pas et j'imagine ne comprenais pas ce qui lui arrivait. Ce pourrait-il qu'il ait cherché à nier le viol de Malon ? Le viol qu'il avait lui-même commis avec son compère ?"

Tout s'éclaircissait maintenant dans la tête de l'adolescente. Les indices devenaient plus clairs et limpides comme de l'eau de roche. Elle releva la tête avant de tout raconter à Manon maintenant qu'elle avait fait le lien entre les évènements et les personnages. La jeune fille la regardait, admirative, comme si elle avait résolue une grande affaire criminelle. Cependant, un doute subsitait selon Cécilia : qui était l'autre homme ? Quelle était son identité ?
Cécilia remarqua l'absence provisoire des infirmières et pris les mains de sa soeur dans les siennes en chuchottant :

- Manon ! Ma chérie, il faut que je te tire de cet hôpital de fous ! Ta place n'est pas ici ! J'ai réalisé que j'avais besoin de toi ! Pas seulement pour l'enquête sur Malon Akers ! Mais aussi parce que tu me manques et que je t'aime. Chaque jour est insupportable sans toi ! Chaque putain de jours ! Je veux que tu reviennes ! Je veux qu'on soient toutes les deux, comme avant !
Je ne peux supporter cette solitude ! Et je me fiche de ce que dira papa ! Je veux que tu sois près de moi maintenant que tu es guérie !
Manon fut bouleversée par la sincérité qui se dégageait des paroles de Cécilia. Pour elle, sa propre soeur comptais plus que tout. Elle hocha la tête tout en retenant ses larmes.
Cécilia se leva de la chaise et inspecta le couloir. Elle ne vit personne. Aucune infirmière. Rien. Pas un seul bruit. Le temps semblait s'être ralentie et toute présence humaine avait disparue. Cécilia tourna plusieurs fois la tête des deux côtés avant de retourner dans la salle d'attente quand soudain, les échos de cris perçants, faibles dans un premier temps puis de plus en plus forts se mirent à retentir dans le silence. Manon et Cécilia prirent leurs têtes entre leurs mains pour se protéger du chaos ambiant. Cécilia n'entendit même pas la voix de sa soeur qui criait pour savoir ce qui se passait.

Les cris s'arrêtèrent et Cécilia décida d'aller jeter un petit coup d'œil dans le corridor comme elle l'avait fait tout à l'heure. Comme elle l'avait fait, elle tourna la tête pour savoir si il y avait quelqu'un mais quand elle tourna la tête à sa gauche, pour la troisième fois, elle vit Malon Akers. Celle-ci était devenu terrifiante à cause de son aspect cauchemardesque. Ses yeux étaient devenues rouges sang, ses mains étaient semblables aux griffes des faux. Une partie de son corps laissait voire son cœur, à nu, qui battait. Mais le plus terrifiant fut son sourire. Rien ne pouvais transcrire l'horreur de la jeune fille en voyant l'expression du démon. Son sourire était d'une taille démesurée et était garnie de crocs aiguisés comme des couteaux. Un liquide noir coulait de cette bouche prête à dévorer tout ce qui ressemblait à un être vivant.

Cécilia ne put continuer à supporter cette vision d'horreur. Elle se rua vers la fenêtre ou l'attendait Manon et l'ouvrit d'un coup sec. Manon avait vu l'expression de sa soeur. Elle aurait voulu savoir se qui se passait. Elle le compris en voyant l'apparition de Malon qui se tenait là en flottant, dans l'encadrement de la porte, et qui dominait de toute sa hauteur ses futures malheureuses victimes.
Cécilia saisit le bras de Manon fermement avant de l'entraîner dehors et de courir sur le gazon encore frais pour s'éloigner aussi loin que possible de l'hôpital.

Elles furent vite suivies par l'apparition spectrale. À mesure que le démon avançait, tout ce qui entourait les jeunes filles que ce soit les bâtiments ou la nature, prit un aspect terrifiant. Les matériaux qui composaient toutes infrastructures humaines se décomposant et l'herbe, les fleurs et les feuilles des arbres se fânaient peu à peu, prenant une couleur marron foncé ou quasiment noire.

Les deux jeunes filles continuaient à courir de toutes leurs forces dans ce paysage sordide. La ville qu'elles voyaient et qu'elles avaient habitées étaient devenues terrifiante et étrangères à leurs yeux. Cependant, elles continuaient à fuir, contre vents et marées.
Manon regardait le ciel orageux qui avait remplacé le beau ciel bleu de ce matin.
"Comme quoi, Malon peut vraiment tout influencé..." se dit l'adolescente avec inquiétude et peur. Elle regarda en arrière et vit que Malon les suivait encore, toujours en train de sourire comme si elle se moquaient d'elles.

Manon s'arrêta à bout de souffle.
- Mais qu'est ce que tu branles, putain !? s'enquérit Cécilia avec colère, Je te rappelle que si elle nous rattrape, on est mortes.
- Attends... Je... Dois... Faire... Une pause... répliqua Manon en tenant son point de côté.
À la vue de Malon qui s'approchait sûrement, l'adolescente fut prise d'un élan de courage et se remit à courir, suivie plus tard de sa soeur.
Les deux adolescentes cheminaient vers la forêt. Elle furent bientôt arrivées à la bordure, après une heure de traversée dans la ville. Malon était encore un peu plus loin mais elle continuait de se rapprocher dangereusement. Cécilia saisit la main de Manon et toutes deux s'enfoncèrent dans la forêt. Elles coururent pendant de longues heures mais elles ne se rendirent pas compte des minutes et des secondes qui s'écoulaient, leur principal but juste de partir le plus loin du démon...

Manon et Cécilia se retrouvèrent vite devant l'ancien asile. Cécilia reconnut le bâtiment vieux de plusieurs années. Elle se souvint de la dernière fois où elle était venue pour retrouver sa sœur. C'était bien avant que Manon soit internée... Les adolescentes furent prises d'une bouffée de chaleur mais se rendirent à l'intérieur du bâtiment. Elles retrouvèrent les étranges graffitis qui représentaient des yeux qu'elles comtemplèrent avec inquiétude. Cette fois-ci, les yeux semblaient vivants. Ils semblaient être dotés d'une vie malgré le fait qu'ils ne soient que de la peinture sur des surfaces plates. Qui avait peint ces yeux ? Ils semblaient provenir d'un autre temps et d'une autre époque.

Il n'y avait plus de bruit et l'obscurité était dense. Malgré tout, les filles continuèrent à marcher. Soudain, un étrange bruit de verre cassé se fit entendre. Cécilia et Manon coururent vers le lieux d'où semblait provenir le bruit et se retrouvèrent face à une grande salle meublée seulement d'une grande table en bois. Cecilia fut surprise. Jamais elle n'avait vue cette pièce, la dernière fois. Son cœur rata un battement quand elle vit une des nombreuses fenêtres cassées mais elle n'eut pas le temps de résoudre ce nouveau mystère. Elle entendit soudainement, quelq'un courir vers elles et avant qu'elles purent découvrir l'identité du coureur, elles furent assomées par un objet lourd.

Elles se réveillèrent, une heure plus tard, dans une petite pièce vide. Elles étaient enfermés dans cette salle. Cécilia et Manon entendirent soudain un bruit de verrou et elles virent un homme ouvrir la porte. Les adolescentes purent distinguer les traits de cette personne qui n'était autre que leur père !

Whouah ! C'est le plus long chapitre que j'ai jamais écrit sur Méfiez vous de Malon Akers ! En même temps, j'en avais des choses à raconter ! J'ai repris la publication de mon histoire ! Oui des mois après le dernier chapitre, je sais... N'empêche que ça me fait toujours autant plaisir de vous fournir une histoire de qualité, chers lecteurs ! Bon comme d'habitude, n'hésitez pas à commenter et voter ! Ça me ferait super plaisir !

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