Balade en forêt
Durant le reste du trajet, Manon comtempla ses mains tremblantes. La jeune fille ne savais pas quoi faire. Elle devait peut-être avertir sa soeur mais il était fort probable que Cécilia ne l'écoute pas à cause du fossé qui s'était creusé entre elles depuis leur dispute. Elle pourrait peut-être en parler à son père... mais là aussi, elle était sûre à 100 % que Théo ne l'écouterai pas étant donné qu'il ne l'a croirait pas... Que faire alors ? Manon se creusa la tête jusqu'à ce qu'ils arrivent au bord de la forêt.
La voiture pénètra en pleine forêt en suivant un petit sentier caillouteux, bordé d'arbres des deux côtés. Quand ils furent arrivés au bout, Théo aperçu une clairière et s'y gara.
Manon, Cécilia, et leur père sortirent de la voiture pour gagner un autre sentier, semblable au précédent, qui s'enfonçait lui aussi dans la forêt.
Pendant une demi-heure, le calme régna. Cecilia, Manon et Théo marchaient et observaient les cimes des arbres. Ils écoutaient aussi le paisible chant des oiseaux. Pendant quelques instants, Manon oublia complètement la vision horrifique qu'elle avait vu tout à l'heure tellement elle était absorbée par le calme de la forêt et la vue des arbres. Cécilia, quand à elle, ne se préoccupat ni de Manon ni de Malon Akers. Elle gardait son flegmatisme malgré les circonstances et ne se souciait plus de rien.
Ils continuèrent à trottiner jusqu'à ce qu'ils arrivent à une immense clairière, bordée d'arbres elle aussi comme la précédente. Pendant un long instant, ils promenèrent leurs regards sur le paysage jusqu'à ce que Théo se retourne et remarque l'absence de Manon.
- Mais où est Manon ? demanda-t-il en se grattant la tête.
Cecilia se retourna et remarqua également avec stupeur que sa soeur n'était plus là. Elle fouilla du regard la zone derrière elle, mais elle ne vit pas Manon et elle s'aperçut que celle-ci n'avais laissée aucunes traces.
- MANON ! cria Théo.
- MANON, OÙ ES TU ? s'écria aussi Cécilia.
Ils continuèrent à crier son nom pendant un long moment mais rien ne leur parvint. Cécilia décida donc de prendre les choses en mains. Elle se retourna vers son père et déclara :
- Papa, j'ai une idée : comme on a tous les deux nos portables, on va se séparer pour aller chercher Manon. Tu vas aller à l'ouest et moi je vais à l'est de la forêt. Au moindre soucis, on s'envoie des messages où on s'appelle, d'accord ?
- Tu es sûre de toi, ma chérie ? Je veux dire si on se perd...
- Ne t'inquiète pas. Toi comme moi, nous avons un très bon sens de l'orientation. Et puis, je te l'ai dit tout à l'heure, mais au pire des cas, on a nos portables.
Théo demeura septique mais sa fille, pour le persuader, affirma brusquement :
- Papa ! À l'heure qu'il est, Manon est peut-être en danger, il faut qu'on l'a retrouve !
- Ne serais-ce pas plus simple d'appeler la police ou au moins les secours ? lui répondit son père.
- Papa, si ça se trouve Manon n'est pas très loin. On ne va pas déranger la police si elle est juste à côté, non ?
- Cécilia, ce n'est peut-être pas une bonne idée, poursuivit son père avec incertitude.
- Papa, je t'en prie !!!! Je t'en prie !!!! le supplia sa fille.
Après une courte hésitation, Théo baissa les yeux et déclara :
- Pourquoi ne pas essayer ? Après tout, qui ne tente rien n'a rien...
Sa fille fut soulagée de l'entendre dire cela. Elle s'apprêta à courir quand son père l'arrêta en la retenant par le bras.
- Cependant, avant que tu t'en aille, jures moi que si tu la retrouves, tu me préviendras, lui dit Théo d'un ton paniqué.
- Je te le jure, papa.
Théo relâcha sa fille qui se mit à courir en pleine forêt. Il l'observa jusqu'à ce qu'elle disparaisse entre les arbres. Puis après un court moment, il se retourna vers la direction opposée et se mit à marcher rapidement puis à courir lui aussi.
Cécilia s'enfonça dans la forêt de plus en plus rapidement. Elle courait et courait jusqu'à perdre haleine. Elle courait tellement qu'au bout de trois heures, elle avait déjà un point de côté. Malgré la douleur, elle continuait à courir, déterminée à retrouver sa soeur.
La nuit tomba et le froid s'installa. Cecilia commença à désespérer à cause des douleurs aïgues dans sa poitrine et sur le côté quand soudain, elle vit au loin un grand bâtiment sombre et morne.
Elle se mit à accélérer vers ledit édifice. En quelques minutes, elle se retrouva devant une énorme bâtisse en ruines qui semblait dater d'un autre temps. La jeune fille ne sut déterminer en quel matériau le bâtiment avait été réalisé puisque celui-ci avait été cassé. Les fenêtres étaient cassées. Quand aux portes, elles pendaient lamentablement sur leurs charnières. Cecilia s'avança doucement vers le bâtiment et entra par une des portes. Comme l'obscurité régnait à l'intérieur, elle alluma sa lampe torche pour commencer à explorer l'endroit.
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