💋_CHAPITRE 9_💋
Jour de la rentrée
Arya
7h30 :Las Encinas
Le collège Las Encinas n'était pas une simple école. C'était un théâtre de marbre et de manipulations, un royaume où chaque sourire cachait une lame, et où la moindre faiblesse était exploitée. Les murs lustrés reflétaient des regards calculés, et dans l'air flottait un parfum âcre de rivalités et de complots silencieux.
Ce nom résonnait comme une mélodie exquise pour ceux qui en franchissent les portes. Pour moi, il évoquait un univers étranger, peuplé de visages maquillés d'arrogance et de voix saturées de mépris.
L'immense bâtisse, d'un blanc immaculé, semblait se dresser comme une forteresse. Des colonnes imposantes, des jardins parfaitement taillés, et des étudiants qui paraissent tout droit sortis d'un magazine de mode. Chaque détail clamait : « Ici, seuls les meilleurs survivent. »
Mais ce n'était pas ma guerre. Pas encore.
Je resserre les sangles de mon sac, mon cœur battant un peu trop vite. J'étais ici pour une seule raison : un plan bien précis. Les paillettes et les drames du lycée ne m'intéressaient pas.
Les élèves, parés de marques luxueuses plus révélatrices de leur statut que de leur personnalité, avançaient comme des prédateurs en territoire conquis.
Et moi ? J'étais là pour autre chose. Pas pour jouer selon leurs règles, mais pour renverser l'échiquier.
Quand la première sonnerie retentit, une montée d'adrénaline envahit mon corps. Chimie, première classe de la journée. Un champ de bataille où tout pouvait basculer.
Les paroles d'Amir, entendues plus tôt, résonnaient encore : « Retomber sur ce ringard... »
Ce qu'il ignorait, c'était qu'ici, personne n'était à l'abri, moi encore moins.
En entrant dans la salle de chimie, j'affrontai un silence glacial. Les regards fuyants et les chuchotements ne m'échappèrent pas. Mais avant que je ne puisse avancer, une silhouette féminine bloqua mon chemin.
Une fille se détacha du groupe. Grande, blonde, vêtue d'une jupe Prada qui devait coûter plus cher que mes trois dernières années de vie réunies. Elle s'avança, un sourire moqueur aux lèvres
Et oui c'est bien la peste du club à qui j'ai mis une raclée tant chercher..
- Désolée, mais toi... Tu ne serais pas la mascotte du club des pétasses ? Dit-elle avec une fausse innocence.
- Désolée, mais je ne parle pas aux accessoires. Où est la vraie personne ? répondis-je, un sourire en coin.
Un murmure parcourt la salle. Les lèvres de la blonde se pincèrent, mais elle se reprit rapidement.
- Amusant. Tu vas voir, ici, l'humour ne t'emmènera pas bien loin.
Elle s'éloigna, mais pas avant de me lancer un regard qui promettait des ennuis. Tant mieux. J'adorais les défis.
J'allais riposter, mais une voix profonde s'éleva derrière moi, tranchante et autoritaire.
- Impressionnant pour un premier jour. Mais si tu pouvais éviter de marquer ton territoire dès la première heure, ce serait... plaisant.
Il était grand, avec des traits sculptés comme s'il était sorti d'un tableau de la Renaissance. Ses cheveux noirs désordonnés encadraient un visage impénétrable, et ses yeux... un mélange déconcertant de noir et de gris, comme une tempête en pleine mer.
Un frisson me traversa malgré moi.
- Et toi, tu es qui pour me donner des ordres ? rétorquai-je, le regardant droit dans les yeux.
Il esquissa un sourire, presque imperceptible, mais suffisamment pour faire grimper la tension d'un cran.
- Je suis celui que tu ne veux pas contrarier. Fais attention où tu mets les pieds.
Je sentis mon sang bouillir, mais avant que je ne puisse riposter, le professeur entra.
- Prenez place ! annonça-t-il d'une voix ferme.
Je scrutai la salle, cherchant une place libre. Mais comme par un mauvais coup du destin, il n'en restait qu'une : à côté de Damian.
Il fit un geste nonchalant vers le siège à côté de lui.
- C'est ton jour de chance, murmura-t-il.
À peine le professeur avait-il annoncé que Damian serait mon partenaire pour l'année que je sentis une vague de frustration monter. Super. Enchaînée dès le premier jour.
Son regard insistant me déstabilisait, mais je refusais de céder. Il se pencha légèrement vers moi, et sa voix, un murmure au bord du sarcasme, glissa comme une lame.
- Alors, cazadora, es-tu venue illuminer nos vies ? Ou as-tu un autre plan en tête ?
Je relevai les yeux, soutenant son regard.
- J'observe, j'apprends. Contrairement à toi, je ne manipule pas. Mais toi... toi, tu sembles aimer ça.
Son rire résonna, profond et dangereux.
- Manipuler ? Non. Je maîtrise. La manipulation, c'est pour les amateurs. Ici, c'est un jeu d'échecs, et je suis le roi.
Un sourire froid effleura mes lèvres.
- Peut-être que tu sous-estimes la reine, Damian. Parce que je ne suis pas un simple pion.
Son regard s'assombrit, mais une étincelle de défi s'y alluma.
- Un pion, tu dis ? C'est mignon. Mais fais attention, petite sainte, ceux qui s'approchent trop de l'enfer finissent par s'y brûler.
Je m'avançai légèrement, rapprochant mon visage du sien.
- Et toi, Damian ? Es-tu prêt à encaisser la brûlure ?
La tension était palpable. Nos mots étaient des armes, chaque phrase une provocation soigneusement calculée. Mais derrière ses provocations se cachait une promesse silencieuse : le chaos.
Le professeur interrompit notre duel verbal, mais l'air entre nous était encore chargé d'électricité.
Je m'assis en silence, déterminée à ne pas lui accorder plus d'attention qu'il n'en méritait. Mais chaque seconde à ses côtés semblait peser une tonne. Sa présence était écrasante, presque suffocante.
Pendant que le professeur expliquait les consignes du cours, je sentais le regard de Damian sur moi. Pas intrusif, mais curieux, comme s'il cherchait à percer un secret.
- Pourquoi tu es ici ? murmura-t-il soudain.
- Pour les mêmes raisons que toi, répliquai-je sans le regarder.
Il éclata d'un rire discret, mais chargé d'ironie.
- Je doute que tu saches pourquoi je suis ici.
Je levai les yeux vers lui, mes sourcils froncés.
- Tu te crois si spécial ?
Son sourire s'élargit, dévoilant une fossette qui aurait pu être charmante si elle n'avait pas été si énervante.
- Non. Je sais que je le suis.
Pour le reste du cours je me concentrais au lieu de me laisser distraire par ce ringard voulant me déstabiliser de mes objectifs...
Fin du cours(chimie)
La cloche sonna, annonçant la fin du cours, mais il ne me laissa pas partir. Sa main se referma autour de mon poignet, ses doigts fermes, une promesse silencieuse de défi.
- Reste encore un peu, murmura-t-il, un sourire de défi aux lèvres. La journée vient à peine de commencer, et tu n'as encore rien vu du véritable jeu qui se joue ici.
Je le fixai, mon cœur battant à toute allure. Il y avait quelque chose de magnétique chez lui, une force sombre et tentatrice, contre laquelle chaque fibre de mon être semblait lutter... et céder en même temps.
- Tu fais erreur, Damian, répliquai-je. Ce n'est pas moi qui suis là pour jouer selon tes règles. Moi, je suis là pour changer la donne.
Son sourire s'élargit, et il me relâcha, son regard me transperçant une dernière fois.
--- Parfait. Alors prépare-toi, Cazadora. Ici, chaque coup compte
Sans perdre une seconde de plus,je me retirais de la salle pour poursuivre mes autres cours de la journée, et je me suis fais bien attention de ne pas le croiser .La cloche sonna la fin des cours, et je pliai mes affaires sans perdre de temps. La journée s'était écoulée sans accrocs, du moins en apparence, et j'espérais avoir échappé à sa présence oppressante. D'un pas rapide, je traversai les couloirs bondés, mes yeux rivés sur la sortie. Mon chauffeur m'attendait déjà, ma voiture garée juste en face.
Presque à deux doigts de la liberté, je sentis un bras s'enrouler autour de ma taille, fermement, comme un serpent qui s'accroche à sa proie. Mon cœur fit un bond, manquant de s'arrêter. Je savais que c'était lui. Sa poigne, implacable, m'empêchait de bouger.
- Alors, comme ça, tu m'évites ? souffla-t-il, sa voix chaude et dangereuse à mon oreille. Je t'avais pourtant avertie, mi cazadora..
.
Son sourire, insolent, provoquant, flotta juste derrière moi, et un frisson de colère m'envahit.
- Lâche-moi ! sifflai-je, la voix tremblante, en me dégageant brutalement de son emprise. Je ne supporte pas qu'on me touche comme ça.
Il sembla surpris, ses yeux châtains perçant les miens, cherchant une réponse que je n'étais pas disposée à lui donner. La mâchoire serrée, je plantai mon regard dans le sien, sans céder un centimètre.
- Ne me touche plus jamais comme ça, tu entends ? Je ne suis ni une marchandise, ni une de tes conquêtes. Garde ça en tête, lui lançai-je, la voix glaciale, presque un murmure menaçant.
Il resta figé, comme s'il n'en croyait pas ses oreilles. Mais une étincelle, infime mais menaçante, dansait dans son regard, un mélange de fascination et de défi.
À ce moment-là, mon chauffeur m'interpela, sa voix ferme rompant le silence tendu.
- Mademoiselle Dìaz votre voiture vous attend.
À cet appel, je tournai les talons, le laissant là, et me précipitai vers la portière, mon cœur battant encore trop vite. Alors que je m'engouffre dans la voiture, je sentis son regard brûlant me suivre, imprégnant chaque fibre de mon être. Ce dernier échange, aussi bref qu'intense, résonna longtemps dans mon esprit, comme une marque invisible.
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Une fois chez moi, la tension du moment me hantait encore, les images de notre confrontation se rejouant dans mon esprit. À peine avais-je passé la porte de ma chambre qu'Amri m'attendait, allongée sur mon lit, un sourire mutin aux lèvres et les yeux pétillants d'excitation.
- Oh là là ! Son altesse royale fait enfin son entrée ! lança-t-elle en me fixant, amusée.
- Comment s'est passé ton premier jour ? Pour moi, c'était d'un ennui mortel, je me demande encore pourquoi j'ai choisi cette école. Mais bon, viens, assieds-toi, raconte-moi !
Un soupir échappa à mes lèvres, et je m'effondrai sur une chaise.
- Amri... je suis crevée. J'ai juste envie de manger quelque chose et de me poser.
Elle roula des yeux, mais un sourire bienveillant dansait sur son visage. Elle m'attrapa la main.
- Très bien, file prendre une douche et change-toi. Je vais nous préparer un truc à grignoter.
- Toi, cuisiner ? Je rêve ! lançai-je, amusée, en la taquinant.
Elle se fit mine d'être vexée, avant de me donner une petite tape amicale, riant avec légèreté. Après m'avoir déposé deux baisers sur les joues, elle quitta la chambre, laissant derrière elle une aura pétillante. Elle était un véritable trésor.
Sans attendre, je me dirigeai vers la salle de bain et alluma la douche. L'eau froide glissait sur ma peau, et un frisson apaisant se répandit dans tout mon corps. L'image de cet hôpital de désintox où l'air glacial brûlait ma peau s'imposa brusquement dans mon esprit, et je me sentis prisonnière entre deux mondes : celui que je fuyais désespérément, et celui que j'essayais de construire. Mon cœur, indécis, se débattait entre oublier ou tout affronter.
Sortant de la douche, je m'enveloppai dans une serviette, laissant l'eau emporter mes pensées troublantes. J'enfilai une robe noire, moulante, et laissai mes cheveux mouillés retomber sur mes épaules. Tandis que je rassemblai mes affaires, une odeur familière monta soudainement. Son parfum. Damian. Ses effluves imprégnées dans mes vêtements de la journée s'infiltraient encore dans l'air. Dérangée par cette présence invisible, je fourrai mes affaires dans le panier à linge et descendis retrouver Amri dans la cuisine.
Dévalant les escaliers, tête baissée, je manquai de heurter de plein fouet la mère d'Amri, Madame Samara. Elle releva les yeux, un sourire aimable illuminant son visage. Derrière son regard bienveillant, elle semblait guetter chacune de mes réponses.
- Alors, cette première journée, ma chérie demanda-t-elle.
Je feignis un sourire.
- Ça s'est bien passé, répondis-je en détournant le regard, malgré l'ombre d'insatisfaction qui flottait dans mon esprit.
Elle hocha la tête, visiblement ravie.
- Je suis heureuse de savoir que tu te plais là-bas. D'après ce qu'Amri me dit, tu es une élève brillante. J'attends beaucoup de toi.
Je me sentis rougir sous son regard perçant, mais lui proposai poliment de se joindre à nous pour dîner.
- Avec plaisir ! J'ai un petit creux. Je vais me changer et je vous rejoins. J'en profiterai pour vous parler un peu, à toi et Amri.
- Parfait. On t'attend en bas, dis-je avant de filer dans la cuisine où Amri avait déjà mis le chaos en essayant de préparer des pâtes.
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Donc voilà mes amours j'ai travaillé du dessus je compte beaucoup sur votre soutien et vos encouragements en espérant que ce chapitre vous plaît encore ,déjà bonne lecture !!!!
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