Chapitre 7

Le lendemain matin, je me réveilla vers 11h00. Après tout, j'étais bien fatiguée du voyage. D'ailleurs, mes pensées incessantes d'hier soir ne me donnaient pas l'envie de dormir.
Cette grasse matinée m'avait permis de me reposer.

Ulrik frappa à ma porte ; il y entra, tout sourire :
« Alors, la marmotte, on dort encore ? demanda-t-il avec son accent Irlandais.
-Non, là je suis réveillée. Je ne suis plus une marmotte à présent !
-Ha ha ! Ne bouge pas, je t'apporte ton petit déjeuner !
-Ah, merci ! C'est sympa ! »

Encore une fois, Ulrik était bizarre avec moi.

Deux minutes plus tard, il réapparut avec un plateau composé d'un bol de lait et d'un croissant.
« Je ne te donnes pas beaucoup de choses parce qu'il est déjà 11h00. Nous mangeons dans une heure et demi, c'est pour ça, sinon tu n'auras pas faim à midi. Et puis, je sais que le petit déjeuner français a ce qu'il y a sur ce plateau.
-Wow ! T'es cultivé ! »
(Il rit)

L'après-midi, Ulrik sortit son harmonica et son violon de sa chambre.
Il faisait froid dehors, nous étions en hiver, en plein mois de février. J'attrapa un vêtement chaud. Mon pull Irlandais faisait l'affaire.
Ulrik pris son manteau et ajusta son béret bleu sur la tête. Il tira de son porte-manteau son écharpe.
Comme convenu, nous allions partir près de la forêt.
« C'est l'heure de la leçon ! s'exclama-t-il avec malice.
Et nous commençâmes à partir. Il prit soin de bien fermer la porte d'entrée.

En chemin, personne ne disait mot. Je me demandais si Ulrik pensait à la même chose que moi. Si nous étions "connectés" par la pensée. "T'es trop bête, Déborah." intervenait ma petite voix.

Nous nous installâmes par-terre. 

« Tiens, prend le violon, dit-il en me passant l'instrument, je vais t'aider à le manipuler.»

Sur ce, je pris l'instrument et lui, glissa sa main vers l'archet. Ma main était en dessous de la sienne. Sa main était chaude, plus chaude que la mienne. Cela m'arrangeait parce qu'avec un froid de canard, je ne pouvais supporter plus. 

Sans savoir pourquoi, le moindre effleurement, le moindre contact, même pendant seulement quelques secondes me fit l'effet d'un petit choc suivi de picotements. Mon cœur battait la chamade. Il fallait que je me calme.

Il commença à faire glisser l'archet. Petit à petit, je commençais à comprendre comment bien le guider.
« Allez, à ton tour de me montrer comment tu te débrouilles ! »

Hésitante, je fis glisser l'archet sur les cordes et bizarrement, le son que je produisais était mélodieux !
« Wow ! tu vois comme tu y arrives ! Ma petite voix me disait que tu réussirais ! s'exclama-t-il, tout heureux.
-Oh merci Ulrik, mais c'est surtout toi qui m'a aidé.
-Peut-être, mais ...
-Mais tu ne sais plus quoi dire ! Allez, avoue que j'ai raison !
(Il rit. Je me hisse sur mes pieds.)
-Mmmh, toi, tu vas voir ! » lui lançais-je en serrant les dents, prête à éclater de rire.
Et c'était parti pour une course-poursuite bien tordante.

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