Après une bonne et longue nuit de sommeil, je parvins à me réveiller vers midi. C'était une heure vraiment tardive pour se lever. Le repas était pour une demie-heure plus tard. Pour une fois, je décidais de louper mon petit-déjeuner.
Le repas était léger, il ne faut pas se gaver après un voyage !
Nous étions un mardi, ce jour-là. Le directeur du lycée m'avait signé une autorisation pour que je fasse ma rentrée jeudi. J'avais encore le mercredi pour me reposer. Et pour Gabin, c'était pareil.

Je pensais encore à mes vacances en Irlande. C'étaient les plus belles vacances que j'avais vécu. Surtout, c'était grâce à Ulrik ! Sans lui, j'aurais passé mes vacances à visiter des parcs !

L'après-midi, après avoir dit "au revoir" à nos grands-parents, nous devions rejoindre la voiture familiale, qui était garée chez eux.
Et le voyage continuait.
Nous fûmes arrivés chez nous, à la maison, quelques heures plus tard.
Il était près de vingt-et-une heure.
Après avoir vidé mes valises et rangé chaque chose à sa place, je décidais d'appeler Ulrik par téléphone.
Je composa son numéro. Une fois qu'il décrocha, je reconnaissais tout de suite sa voix qui me réchauffait le cœur. Rien qu'à l'entendre parler, c'était instantané. Le problème, c'est que je ne pouvais ni le voir ni le toucher.

Nous avions passé plus de deux heures au téléphone.
Je raccrocha le combiné.
J'étais bien mélancolique, jusqu'au coucher. Je me sentais seule. En ce moment, je n'avais besoin que de lui, et il n'était pas là.

Soudain, je pris une décision. Son absence ne me gâcherais plus la vie. Plus facile à dire qu'à faire. Finalement, je me convaincs de laisser faire le temps.

*

Jeudi, comme prévu, c'était la rentrée. J'allais retrouver toutes mes amies et Julio aussi.

Je sortis de chez moi ; et comme Julio savait que je retournais au lycée en ce jour, il m'attendait devant, à la rue.

« Salut, Déborah ! Alors ? Passé de bonnes vacances ?
-Oh que oui ! Et toi ?
-Ah ! Moi aussi, c'était génial ! Ça fait du bien un peu de repos, surtout que nous sommes en seconde générale !
-Oui !
-C'était dur de quitter ton ami ? Je n'ai pas oublié, tu sais...
-Oh... et bien... oui, je pleurais tout le temps...
-T'es toute rouge, il me fit remarquer.
-Hihi
-Tu ne l'auras pas caché longtemps ! Ha ha !
-Tu ne peux pas savoir à quel point il me manque...
-Si, si. Je te comprend. Moi aussi, j'ai vécu ça...
-Ah bon ? Tu ne me l'avais jamais dit !
-Ha ha ! J'ai voulu garder ça pour moi !
-Grrrr.
-En tout cas, je vous souhaite plein de bonheur !
-Merci. Mais, on ne se voit plus, maintenant. Pour le moment.
-Il viendra te voir, un jour ?
-Oui, ils nous l'ont tous promis.
-Ok.
-Ok. »
Nous éclatâmes de rire. Julio et moi, nous nous entendions toujours aussi bien !

[Média > Première image : Ulrik et Déborah. Deuxième image : Déborah et Julio.]