Chapitre 15

Déjà mardi de passé et mercredi pointait le bout de son nez. Il ne me restait plus que quelques jours de vacances.
Dès la fin du repas, comme prévu, les adultes de la maison se préparaient avec les deux gamins, pour partir.
Chad ajouta - en me regardant, un sourire moqueur au visage : « Amusez-vous bien ! »
Je feignais de ne pas lui répondre , mais au fond de moi, je bouillonnais de rage.
Je pensais : Comment se fait-il qu'il devine tant de choses entre nous ? Cela se voyait-il autant ?
« À tout à l'heure, les jeunes ! lança mon père, du hall d'entrée.
-Oui papa, à tout à l'heure, lui répondis-je.

Aussitôt partis, Ulrik me prit la main et m'emmena dans sa chambre. Nous savions tous les deux ce que nous voulions faire. Il ferma la porte à clé.
Il me fit signe de m'asseoir sur son lit. Ça a commencé très vite. Il plongea son regard dans le mien. Je plongeais mes doigts dans ses cheveux, pour l'embrasser au plus près de lui.
La température augmenta aussitôt.
Je me couchais sur son lit et il se coucha sur moi. J'entendais peu à peu sa respiration augmenter. Pris de vertige, Ulrik me serra fort contre lui.
Soudain, il se dégagea de notre étreinte et se leva brusquement. Il ouvrit son placard et sortit la fameuse boîte. Il s'éclipsa avec en sortant de la chambre, me laissant en plan sur son lit. Je devinais ce qu'il faisait. C'était évident que je le sache, sans qu'il me le dise.
Lorsqu'il entra dans la chambre – en prenant soin de bien fermer la porte à clé – je le voyais tout habillé. Ah, sans doute, n'avait-il rien fait, contrairement à ce que je pensais.

Il s'installa en silence sur le lit et réfléchit, en regardant devant lui.
Je lui demandais :
« Heu... Tu faisais quoi, il y a quelques secondes ?
-Rien.
-Rien ? Tu ne veux pas me le dire, oui... »
Soudain, il m'embrassa pour me faire taire. A présent, je ne disais plus un mot.
Je retirais le béret de sa tête et le posa sur la table de chevet. Je déboutonnais un à un les boutons de sa chemise bleue claire. Je le vis, torse nu pour la première fois.
Il enleva mon gilet mais ne retirait pas mon tee-shirt. Au moins , il restait correct.
Je commençais à détacher sa ceinture et il murmura en souriant un peu :
« Je te laisse enlever mon pantalon, mais moi, je ne te déshabillerais pas plus que ce que je t'ai ôté. »
Je ris à sa phrase. Comme convenu, je m'apprêtais à lui retirer son pantalon, sauf que je le laissais au niveau du caleçon. Il me faisait comprendre que je pouvais enlever son pantalon entièrement. A présent, il bougeait plus facilement.

Nos corps se rapprochaient de plus en plus et se touchaient. Son corps était brûlant à travers ma peau. Ses caresses par-dessus mon tee-shirt me donnaient des frissons. Son souffle était progressivement fort.
Jamais de ma vie, je n'avais encore vécu un moment pareil à celui-ci. Un moment plein, de bonheur, de douceur et de sensualité. Et j'entrais dans son intimité la plus profonde.
Par moment, mes lèvres s'évadèrent pour les laisser glisser sur son torse. Ses lèvres s'évadèrent de même, sur mon cou en les laissant glisser doucement. Mon cœur cognait à travers ma poitrine.

Nous ne disions rien. Nous étions muets. Nous savourions le bonheur d'être ensemble. Nous laissions la magie de l'instant, s'opérer en douceur.

À des moments, je caressais ses cheveux, et lui aussi. Sa peau était douce et chaude. Ses lèvres étaient gourmandes.
Soudain, je fus surprise. Une petite bosse se formait au devant de son caleçon. Je savais ce que c'était, mais je ne pouvais pas m'empêcher de rire un peu. A vrai dire, j'étais surtout très nerveuse.
« Ça fait mal une érection ? lui demandais-je, incrédule.
-Quand le désir est là, la douleur ne compte pas, répondit-il, avec un sourire mystérieux.

Il baissa à présent son caleçon. Je lui faisais les gros yeux, l'air de dire : T'es sérieux, là ?
C'était la première fois de ma vie que je voyais un sexe de garçon devant moi.

Ulrik me poussa délicatement sur son lit. Je fus allongée. Il retira tout doucement mon tee-shirt et mes sous-vêtements. Il se coucha de nouveau sur moi. Désormais, nous ne faisions plus qu'un. Deux corps qui se fusionnaient en un seul et même corps.
Ses mouvements étaient lents, doux et rassurants. Le souffle court, il me regardait droit dans les yeux. Ils étaient d'un bleu pétillant. Vif.
Lorsqu'il se retira, il se leva du lit et me fit comprendre de l'attendre.
Quand il fut de retour, il s'installa de nouveau et me caressait les bras. Puis mes seins. Puis mon ventre. Je me blottis contre lui et il répondit à mon étreinte. Nous nous faisions un câlin. L'ambiance était calme. Silencieuse. Familière.
Ulrik me passa mes habits et chercha les siens. Lorsque nous fûmes tout habillés, il me prit dans ses bras et nous nous embrassâmes comme jamais. Son regard ému le fit sourire. Il s'en rendait compte. Son sourire était magique lorsque je lui souriait en retour.
C'est ainsi que nous avions passé un long moment de pur bonheur.

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