Chapitre 13
Lundi, dès le matin, Ulrik et moi étions déjà dans sa chambre à papoter. Bien sûr, nous avions déjà mangé notre petit-déjeuner avant.
Personne ne venait nous déranger. Ils étaient tous à leurs occupations. Ce qu'il faut savoir, c'est que l'on cachait certaines choses, quand même, aux autres qui étaient sous le même toit que nous. Je me doutais, cependant, que Chad se posait des questions. Il se confiait à Gabin, certes, plus jeune que nous tous, mais déjà avec un esprit bien rempli pour son âge.
J'avais un peu peur qu'il me pose un jour des questions, auxquelles, je ne saurais répondre. Je veux garder mes petits secrets ! Oh !
L'après-midi, un peu après le repas, ma mère m'appela.
« Déborah ! Viens, je veux te parler !
-Oui ! J'arrive maman !
Je m'apprêtais à sortir de la chambre à Ulrik. Il avait l'air déçu que je m'en aille.
-Ulrik ! Viens aussi, toi ! interpella Elizabeth, sa mère.
Ulrik me jeta un regard, les yeux pleins de questions.
Nous ne comprenions pas pourquoi nos mères nous appelaient.
Arrivés à destination, Elizabeth prit la parole :
« Shakira et moi, nous avons à vous parler.
Une boule se forma dans ma gorge. J'entendis, tout à coup Ulrik déglutir nerveusement.
-Faisons le point sur votre relation, continua ma mère.
Sur le coup je pris peur, est-ce qu'elles voulaient nous mettre en garde sur...la contraception par exemple ? Eh bien ! Le moment tant redouté était bel et bien arrivé...
Elizabeth prit le relais.
-Nous ne voulons pas brusquer les choses ni vous choquer, mais nous aimerions que vous nous en dites plus sur ce que vous faites. Vous traînez toujours ensemble. Nous avons peur que cela gâche votre relation. Il faut parfois vous séparer un peu et prendre l'air, chacun de votre côté !
-D'ailleurs, l'autre jour, je vous ai vu vous embrasser, continua ma mère, mais bon, ça ne me dérange pas plus que ça. Mais...
Je voulais protester.
-Oui ! Mais, maman, tu ne comprends pas. Je suis amoureuse de lui ! Et il ne nous reste plus qu'une semaine avant qu'on parte ! Après, je ne pourrais...peut-être plus le voir.
-D'un côté, c'est bien de profiter un peu l'un de l'autre, poursuivit Elizabeth, mais n'en faites pas trop.
-Sinon, le jour du départ, ce sera un déchirement, répliqua aussitôt maman. Et puis, le temps où vous ne vous verrez pas, est-ce que votre relation tiendra ?
Ulrik prit enfin la parole :
-Je pense, oui ! Je sais que notre histoire est faite pour durer !
(Qu'il est mignon !)
-Fais attention Déborah, répliqua ma mère à mon intention, tu le connais bien Ulrik ?
-Bien sûr ! Et plus que toi tu ne le connais, répondis-je avec défi.
-OK. Nous avions aussi pensé à autre chose, poursuivit aussitôt Elizabeth. Nous voulons vous mettre en garde sur...
-Heu... Vous êtes sûres ? m'offusquais-je, tout à coup.
Ulrik restait impassible, mais je voyais bien qu'il était aussi secoué que moi.
Ma mère chuchota quelque chose à Elizabeth.
-On va droit au but, répliqua maman, un peu plus fort à présent.
-Tenez, ça vous sera utile au cas où, objecta la mère à Ulrik en lui tendant une boîte. Et pas n'importe quelle boîte.
Le temps qui s'arrête.
Mes yeux qui sortent de leurs orbites.
Le souffle court.
Je ne m'attendais pas du tout à voir ça.
Ulrik était rouge de honte avec la boîte dans sa main. Ses mains tremblaient lorsqu'il la prit.
Il pressa le pas et je le suivis aussitôt.
Comme d'habitude, il m'invitait dans sa chambre.
Nous ne disions rien.
Il rangea la boîte dans un coin enfoui de son placard à vêtements.
Et il sourit.
Un sourire suffisant.
Peu après, je voulais sortir de sa chambre et rejoindre la mienne pour décompresser un peu, après cette conversation tendue avec nos mères.
C'était assez pour aujourd'hui. Ce sujet m'avait saturée. Il fallait que je pense à autre chose, que je prenne l'air.
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