Chapitre 3 : When a star goes out


Poussée par le souffle chaud qui se dégageait du bâtiment, je n'avais plus la force de me redresser. Ma vision était trouble, et une odeur de fumée empestée dans tout l'horizon. Un épais nuage de poussière, me piquait les yeux et le nez, m'obligeant à verser quelques larmes. Après quelques instants au sol, j'essayai tant bien que mal de me relever. Mes jambes tremblaient, je chutai à plusieurs reprises. Après quelques échecs, je me résolus à rester au sol, essayant d'ouvrir les yeux l'un après l'autre, pour comprendre ce qu'y m'entourait. La fumée me brulait, il était difficile de distinguer quoi que ce soit. Mes membres me faisaient mal, ma tête tournait, je voulais renoncer, j'étais à bout. Aucun sentiment ne m'accompagnait pendant cet instant, j'étais bien trop désemparée à comprendre la situation dans laquelle je me trouvais. Petit à petit je commençais à distinguer un bruit, au loin. Ca ressemblait a des pas. Quelqu'un courait dans ma direction. Je n'en étais pas sûr, l'acouphène continuait de perturber mon ouïe. Je décidai toutefois de tenter ma chance.


Lyana (parlant anglais) : A l'aide ! A l'aide !


Ma voix était cassée, je n'arrivais pas à émettre un son assez amplifié pour être audible. La fumée me faisait énormément tousser et s'immisçait dans mes poumons. Respirer devenait éprouvant, nécessaire et douloureux. Poussée par mon instinct de survie, je continuais d'hurler de toutes mes forces. Les pas semblaient se rapprocher, je les entendais de plus en plus distinctement.


Lyana (parlant anglais) : S'il vous plait, aidez moi !


Pan.

Mon sang se glaça, mon corps se tétanisa. Au sol, il y avait un homme, à 50 centimètres de moi, gisant dans son propre sang. 

Le souffle coupé, la gorge serrée, je voulais disparaitre, ne pas me faire remarquer, ne pas attirer l'attention, avec cette épaisse fumée j'avais ma chance. Quelque chose de grave se passait à l'intérieur, c'était évident qu'il n'y avait pas que des personnes bien attentionnées. Mais pourquoi ?

Je mobilisai toutes mes forces pour percevoir n'importe quelles informations qui pouvaient m'être utiles, un son, une odeur... Ne voyant pas à plus de 50cm et ayant les narines obstruées par l'odeur de fumée, je pouvais seulement me fier, un tant soit peu, à mon ouïe. 

Rien, je ne percevais rien. L'homme qui avait tiré était-il parti ? J'étais terrifiée, courir alors que j'avais du mal à me relever ? ou rester cacher dans cette fumée qui finirait par se dissiper. Je ne voulais pas mourir maintenant. Après quelques instants de réflexions qui me semblèrent être des heures, je décidai de me relever. Mes jambes tremblant, je tombai au bout d'un mètre. J'aperçus le mur du bâtiment non loin de moi, je me mis à ramper jusqu'à celui. Ma peau rappait sur le sol me provoquant d'infimes coupures, semant mon sang sur ma trajectoire. Mais rien de tout cela ne comptait, je voulais vivre.

Une fois proche du mur, je tendis mon bras espérant attraper une barre ou quoi que ce soit d'autre me permettant de me relever. Bingo ! Je saisis une des barrières de sécurité qui était destinées à la délimitation de l'espace fumeur. Je me redressai petit à petit en m'appuyant de toutes mes forces sur mes bras et me mis à marcher. Mes jambes continuaient de m'être indisciplinées, mais je devais avancer.

Malheureusement, je ne pouvais m'éloigner du bâtiment ainsi, j'espérais si fort que quelqu'un me retrouverait pour fuir avec lui, je n'avais aucune autre alternative. Epuisée, j'arrivai à l'arrière du bâtiment, l'entrée des artistes. Un van noire était garé juste devant la porte. Je me rapprochai aussi vite que possible, et arrivai à distinguer une silhouette.


Lyana (parlant anglais) : Monsieur, s'il vous plait, aidez moi !


L'homme ne bougea pas, semblant hésiter.


Lyana (parlant anglais et pleurant) : Je vous en pris, monsieur, prenez moi avec vous !


L'homme trépignait sur lui-même regardant en direction de la porte, puis vers moi, puis de nouveau vers la porte. 


Lyana (parlant anglais, pleurant, à bout de force) : Je vous en supplies !


L'homme se précipita vers moi, m'attrapa par le bras et me fis monter dans le van.


Homme (parlant coréen) : Ne bougez pas d'ici.


J'étais terrifiée et soulagée en même temps, je n'étais plus seule. Malgré tout, je ne comprenais pas pourquoi il ne démarrait pas. Il attendait devant la porte, trépignant toujours sur lui même. Jusqu'à ce que celle-ci s'ouvre


Agent de sécurité (parlant coréen) : Vite, prenez les avec vous et partez loin, la police arrivera bientôt

Homme (parlant coréen) : Merci, montez vite les garçons.


L'homme ouvrit grand les portes pour y faire monter 7 garçons. Je regardais tout cela se passer devant mes yeux sans comprendre ou même chercher à comprendre. Je ne souhaitais qu'une chose, m'en aller le plus vite et loin possible. Les garçons devaient être dans la même situation que moi, car ils m'ont à peine remarqué, ne prononçant aucun mot, la peur se lisant sur leurs visages.


Personne ne se parlait, l'homme démarra la voiture et partit à vive allure, loin de l'établissement.

Une fois que nous avions récupéré la national, une dizaine de kilomètres plus loin de notre point de départ, mes nerfs lâchèrent, et je me mis à pleurer à chaude larmes.


Lyana (parlant français et pleurant) : Mes amies... Je les ai abandonné là-bas, elles doivent être mortes à l'heure qu'il est. Mon dieu... Ha-Neul, Chelsea !!!



RM (parlant anglais) : Excuse-moi, parles-tu anglais ?

Lyana (parlant anglais) : Oui

RM (parlant anglais) : Je suis désolé pour ce que tu viens de vivre, je peux te prendre dans mes bras ?


Ce qu'il fit. Je laissai couler mes larmes dans ses bras. Les évènements les avaient tous perturbés, je sentis des larmes sur le sommet de mon crâne qui devait être celle de RM.


RM (parlant coréen) : Manager, qui est-ce ?

Manager (parlant coréen) : Une jeune fille qui a réussi à survivre et se faufiler jusqu'à moi. Je ne pouvais pas la laisser mourir là-bas alors je l'ai fait monté.

RM (parlant coréen) : Bien évidemment, vous avez bien fait.

Manager (parlant coréen) : L'agence m'a envoyé l'adresse d'un hôtel, vous y dormirez pour cette nuit. Personne ne doit savoir où vous êtes tant que nous ne connaissons pas les raisons de cette attentat. Vous étiez peut-être visés. Ne communiquer avec personne. Nous avons déjà prévenu vos familles que vous allez bien.


Je ne comprenais que très peu leur conversation, et pour être honnête, j'étais bien trop attristée pour m'en soucier. Plus rien n'avait d'importance à mes yeux à l'heure actuelle. Le silence pesait dans le véhicule. Une atmosphère de peine et de peur régnait.


Suga (parlant coréen) : On va faire quoi de la fille ?

Manager (parlant coréen) : On a pas le choix, elle dormira à l'hôtel avec nous pour cette nuit. Elle ne doit pas avoir de contact avec l'extérieur et parler de vous, c'est bien trop dangereux.

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