Kinésithérapeute
Mouvez le corps de telle façon, s'il vous plaît...
Bien, nous allons passer à l'exercice suivant !
Docteur, j'ai passé du temps à vous contempler,
Pourtant une chose m'échappe récidivamment :
Comment gardez-vous le contrôle de vous-même
Dans absolument toutes les situations ?
Tandis qu'à moi, le teint devient blême
Même lorsqu'apparemment, il n'y a pas raisons.
Et bien pour vous confier un secret, mon enfant,
Je ne suis pas aussi fort que vous le pensez ;
En effet, parfois, seul face à mes patients,
Il me prend l'envie de me mettre à pleurer.
Et comment faîtes-vous lorsque cela arrive ?
Allez-vous au bout de vos cinglants désirs ?
Non, bien sûr car avant que je ne dérive,
Par l'écriture je sais me ressaisir.
Le soir, sur du papier, je confie mes doutes,
Mes histoires passées, appuyé sur ma console ;
Je déverse mon encre jusqu'à la dernière goutte,
Et ainsi, le matin, je garde mon 'self-control'.
Dans ce cas, être kinésithérapeute,
C'est l'empathie, certes, mais avec du recul,
Pour pouvoir réparer les corps pentateuques*,
Oui, mais tout en gardant sauf sa gesticule !
C'est cela même, et j'en suis fier, on peut me croire !
De plus, écrire ma pensée, ça me ravit :
C'est un de ces loisirs pouvant paraître noir
Mais qui, en vérité, regorge, déborde, de vie !
Ecoutez donc : écrire c'est beau, écrire c'est clair,
C'est l'art dans l'art, écrire c'est la force mère.
On extériorise toute négativité
Pour ne garder en soi que de la gaieté !
*Terme médical pour dire malade ou blessé.
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