L'appartement n'a jamais été aussi propre que durant cette semaine. Comme prévu, les torchons, le plumeau et l'eau de la serpillière grouillaient de cheveux sales et gras. Je les ai jetés pour la plupart ; certains sont dans les canalisations, d'autres partis dans la rue, balancés du haut de notre balcon. Je peux enfin marcher pieds nus sans craindre de lui écraser une mèche. J'ai lavé tous mes vêtements, tous nos draps et ai pris rendez-vous chez le coiffeur.

Cette nuit, j'ai été réveillée par une sensation. C'était un glissement chaud et étouffant sur mon visage, agréable. Une caresse à l'odeur fade et humide. Ce n'était qu'un souvenir, je le sais, une image imprimée dans le lit, mais j'ai tout de même enfoui mon visage dans son oreiller. La sensation avait déjà disparu, comme s'il s'était doucement levé pour aller aux toilettes. Il doit me manquer, j'imagine.