Réparation
Je suis allongée sûr la table du laboratoire de mon père. Autour de moi s'agite de petits bras mécaniques qu'il contrôle avec précision à l'aide de son ordinateur. Il découpe soigneusement chaque morceau de ma peau abîmé et la dépose dans les boîtes de pétris. Je ne dis rien. Je n'aime pas particulièrement me retrouver nu, si on peut appeler ça comme ça, devant lui. Je n'ai en effet pas de sexe à proprement parlé ni de téton au bout des seins. Mais à en juger par les croquis qui sont agrafé à son tableau de liège, ça semble être sa prochaine occupation, mes tétons.
Je trouve ça assez perturbant.
- Arrête avec ce regard. Dit-il calmement, sans quitter les yeux de son travail. Il n'y a rien de malsain à ce que je développe ton corps. C'est moi qui l'ai créé de toute pièce, je le connais bien mieux que toi.
- Peut être...mais je ne vois pas quelle nécessité tu trouve à me mettre des tétons.
- Aucune, tes cheveux non plus n'étaient pas nécessaire, ni même ton nombril. Mais tu sais pourquoi je fais ça.
- Tu veux que je sois la plus humaine possible.
Je laisse échappé un soupire. Il rit. Je tourne ma tête vers lui. Pourquoi rit-il ?
- Tes faux soupire m'amuse. Mais maintenant que j'ai fini ton système respiratoire, tu va pouvoir au souffler des vrais.
J'esquisse un sourire. C'est vrai que jusque là je ne faisais que bloquer de l'air dans ma bouche avant de la recracher. Sans raison. Juste pour soupirer. Mon père dit souvent que certains actions et réflexe reste gravé dans le cerveau même après une inactivité. Beaucoup de chose devait m'exaspérer dans mon ancienne vie pour que le soupire soit si présent dans mon cerveau.
Ma peau est enfin entièrement restaurée, il ne lui reste plus qu'à m'installer son nouveau gadget. Contrairement aux autres ajouts qu'il avait fait depuis ma réanimation, celle si avait une réelle utilité. Du fait de son obsession pour que je redevienne humaine, le liquide qui alimente mes circuits, en dehors de son rouge caractéristique, est gorgé d'O². C'est celui-là même qui me permet de fonctionner. Mais, tout comme le sang humain, une fois consommé il se change en CO². Tous les matins mon père doit me "vidanger" et me recharger en liquide.
Combien de fois me suis-je réveillée, constatant que ma nuit avait duré 3-4-5 jours, parce que mon père avait oublié de me réalimenter ? Ce manque d'autonomie nous pèse autant à moi qu'à lui. Au moins avec ce système je pourrais rejeter le CO² et me recharger en O².
- Bon. Je vais installer le système. Retourne toi.
S'il avait dit ça à une personne normal, celle-ci ce serait mise sur le ventre et lui aurait présenté son dos. Mais pour moi, elle a une autre signification. Les plaques qui composent les différentes parties de mon corps se soulèvent légèrement, et dans un lourd bruit de succussion, du à la membrane noir qui les relient entre elle ; elles se retournent. L'autre face de ma peau est habillé de métal et d'un parties des circuits quo me compose. Grâce à eux, Elwood à accès aux commande de mon corps :
- Éteins-toi.
- Tu veux dire que je dois mourir en core une fois ?
Il ne me regarde pas. Je sais que la colère monte en lui. J'entends son souffle s'accélérer légèrement. Il n'aime pas m'entendre dire ça. Pourtant c'est ça. M'éteindre, c'est tout éteindre. Mon cerveau, mes circuit. Ce n'est pas comme quand on dort contrairement à ce qu'il pense.
Je n'aime pas m'éteindre.
Mais pourquoi lui désobéirais-je ? Je ferme les yeux et d'une simple impulsion électrique envoyé par mon cerveau, j'éteins le moteur qui alimente mon corps. Mon cœur.
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