32. VICTORIA
J'ouvre doucement les yeux et grimace à la douleur aiguë qui se lance dans mon cou. Je vois une intraveineuse dans mon bras, reliée au bras de Prem qui était assis à côté de moi. Je reconnais l'infirmerie de l'académie.
Qu'est-ce qu'il s'est passé quand j'ai perdu connaissance ?
Prem me lance un petit sourire et je fronce les sourcils.
- J'imagine qu'Enoch t'a dit qui j'étais vraiment ?
- Un ange, mais lequel ?
- Raphael.
- Est-ce que ça fait de vous mon oncle ? Je demande et il pouffe de rire.
- On peut dire ça.
Je remarque Ajin allongé plus loin et je fronce les sourcils en me redressant un peu trop vite.
- Qu'est-ce qu'il a ?! Je demande inquiète.
- Rallonge toi avant de te faire mal. Il me repousse gentiment. Il va bien. Il a juste usé d'un peu trop d'énergie en te sauvant.
- En me sauvant ?
- S'il n'avait pas été là, tu serais morte à l'heure qu'il est.
Je le fixe du regard et Neo débarque avec Ace et Solas. Il me saute presque dessus et me serre contre lui.
- Oh mon dieu, tu m'as fait tellement peur.
- Tu m'étouffe Neo.
- Pardon. Il me lâche avec un sourire soulagé.
Ace et Solas soupirent soulagés en me voyant en forme. Une infirmière vient nous retirer l'intraveineuse et Raphael retourne dans son bureau. Les garçons m'expliquent ce qu'il s'est passé quand ils sont arrivés. Ils font des gestes dans tous les sens, louant les prouesses de leur ami allongé plus loin.
Uriel apparaît et ils me laissent me promener avec lui. On marche en silence dehors et on s'assied sur un muret en regardant le lac plus loin.
- Comment tu te sens ? Il demande.
- Ça va, avec le sang de Raphael j'ai récupéré super vite.
- Il t'a donné son sang ?
- Mmh.
- Il faudra que je lui parle avant de partir alors. Il sourit. Est-ce que ça va vraiment ? Tu as l'air perturbée.
- C'est sûrement parce que je le suis. J'avoue. J'essaie éperdument de détester quelqu'un mais je n'y arrive tout simplement pas. C'est comme si mon corps décidait à ma place.
- C'est à propos d'Ajin c'est ça ? Votre lien.
- Comment tu sais ça ?
- Je le sais depuis bien longtemps. Avant même que vous ne vous soyez rencontrés. Certaines choses sont écrites d'avance et tu ne peux pas les éviter Victoria. Je fronce les sourcils. Quand j'ai su qu'Ajin avait mon sang, j'ai fait la requête pour qu'il aille espionner dans ton école. Je savais que ça déclencherai tout. J'y ai longtemps pensé. Il a toujours eu besoin de toi, et toi tu as toujours eu besoin de lui sans le savoir. Dès le premier jour où il est arrivé dans ton lycée, la première fois où vous vous êtes croisés, c'était déjà écrit. C'est une bénédiction tu sais. Nous les anges, nous n'avons pas cette chance. Trouver quelqu'un, pour toute la vie, qui nous corresponde autant...
Je baisse les yeux et soupire.
- Oui, j'ai beau retourner le problème dans tous les sens, j'en viens toujours à la même conclusion. Je crois qu'il pourrait piétiner mon cœur que je n'arriverai toujours pas à le détester.
- Et il a sûrement souffert de cette séparation aussi. Il ajoute.
Maintenant que j'y pense, c'est vrai. Je n'ai pensé qu'a ce que j'ai pu ressentir. Ace a dit qu'ils sont fait ça pour nous protéger, c'était maladroit, mais eux aussi ont dû souffrir de la distance.
- J'ai besoin d'avoir une discussion avec quelqu'un. Tu pourrais me déposer ?
- Bien sûr, je dois juste voir mon frère avant.
- D'accord.
On se lève pour retourner à l'intérieur.
- Au fait, qu'est-ce qu'il va arriver à Enoch ? Je demande.
- Il va être jugé pour ses actes, les anges décideront de son sort ensuite.
J'hoche la tête et m'arrête devant l'infirmerie. Je regarde Ajin qui était seul et je m'approche, le cœur battant trop rapidement.
Je m'assieds doucement en lui prenant la main. Je regarde son torse se soulever au rythme de ses respirations. Il dort paisiblement et un léger sourire naît sur mes lèvres. La dernière fois que je l'ai vu dormir comme ça, on était chez ses parents, il me tenait dans ses bras et on venait de s'embrasser pour la première fois.
Mon estomac se retourne rien que d'y penser. Je me souviens exactement de tout ce que j'ai pu ressentir ce soir la.
Je repousse une mèche de cheveux de son front, effleurant sa peau de mon index. Il ne réagit pas.
- Victoria, on y va ?
Je me tourne vers Uriel et acquiesce. Je me relève en posant sa main sur son ventre. Je lui embrasse le front et quitte la pièce.
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