Chap 04. 𝐆𝐞𝐭 𝐨𝐮𝐭 𝐨𝐟 𝐦𝐲 𝐰𝐚𝐲

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Cela faisait quelques heures maintenant que le japonais était seul dans sa chambre. Mais dans un silence de mort reignait tout de même de la méfiance mélangée à de l'incompréhension. Si ce qu'avait dit la jeune femme été vrai, si il avait bel et bien été sauvé par l'autre idiot, cela voulait-il dire qu'il lui devait à présent la vie ? Non, le noiraud était bien trop indécis pour ça. Mais alors, comment pourrait-il régler sa dette envers le cowboy ? Un simple "merci" ne suffirait pas et n'était certainement digne de lui. Il fallait trouver une autre solution.

Un détail revint dans l'esprit du japonais, si sa mémoire ne lui jouait pas de tours, il devait lui rester un peu d'argent. Il n'aurait qu'à en donner à cet inconnu et repartir de son côté. Pour lui, cette option semblait être la meilleure idée. Il savait qu'en restant ici, il faisait courir aux autres un trop grand danger. C'est dans un geste lent qu'il se releva difficilement de son lit avant de retirer sa perfusion. Bien que se remettre debout ne fut pas chose aisée. Prit d'un léger vertige, ce dernier se ratrappa d'une main avant de se diriger vers la porte de l'infirmerie.

Tel un ninja, l'archer se faufila sans un bruit dans le bâtiment, s'arrêtant au passage devant la porte de l'enfant qu'il avait jusqu'ici protégé. Il ouvrit alors cette dernière pour laisser place à une petite bouille endormie. Bien qu'il ne soit pas vraiment sensible, le voir ainsi lui rappelait le temps où son frère était encore de ce monde.

Le regard d'Hanzo s'humidifia alors en repensant à ce douloureux passage de sa vie. Préférant regarder le sol pour oublier, tel le fier guerrier qu'il était, ce genre de faiblesses ne lui était tout bonnement pas permises, ce qui ne faisait qu'accentuer la rancœur qu'il éprouvait envers lui même.

L'asiatique prit un moment pour souffler, s'asseyant à même le sol, dos au petit, il plongea son visage dans ses mains avant de se donner une grosse gifle mentale. Il est clair que cet enfant serait plus en sécurité ici plutôt qu'avec lui. L'abandonner là serait préférable à sa santé et à son bien être. Il avait déjà suffisamment souffert de la mort des ses parents pour en rajouter une couche.

Les minutes passèrent dans le plus plat des silences. Le petit appareil indiquant les 01h20 du matin, le noiraud récupèra ses affaires restées sur le canapé de la pièce, à savoir son arc et ses flèches. Mais quand il se vit dans le miroir de la salle de bain, ce dernier se dit qu'il n'était pas question de sortir dans ces habits d'hôpital.

Il hésita un moment, planté devant l'armoire. Pouvait-il se permettre "d'emprunter" des vêtements ? Oui sans problème, après tout il y en avait suffisamment pour ne pas s'en apercevoir. L'archer prit alors les premières choses qui lui venaient sous la main, et après quelques secondes d'allers-retours, en vit la fin. À présent il ne lui restait plus qu'à passer un petit coup de peigne dans ses cheveux en bataille pour les discipliner un minimum, chose qu'il fini simplement et rapidement.

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L'américain se traina mollement dans les longs couloirs de l'immeuble. C'est fou comme récolter des informations était fatiguant, surtout avec son emploi du temps très chargé : dodo, manger, pipi, boire un verre, rentrer, et à nouveau dormir. Oui il est vrai que la routine de ce pauvre homme était en effet très éreintante pour lui. Après s'etre lavé, il irait se coucher.

Le cowboy entra bruyamment dans la salle d'eau commune, la discrétion et lui n'étant pas passée par la même fenêtre. Sans attendre plus, il se devêtu entièrement en rentrant un pied après l'autre dans la cabine de douche.

L'eau qui ruisselée sur son corps devenu pratiquement noir à cause de l'explosion de tout à l'heure lui procurait un certain bien être. Ce n'est qu'environ cinq à dix minutes plus tard qu'il en resortit, son châle sur la taille, bien qu'il ne croiserait sûrement personne à cette heure-ci, il devait quand même faire preuve d'un minimum de pudeur. Le brun récupéra ses affaires sales à tour de bras avant de quitter les lieux pour retourner jusqu'à sa chambre, et quelle ne fut pas sa surprise de voir une ombre familière en entrouvrant la porte de ses appartements.

McCree se rapprocha furtivement de la shilouette qui se dessinait dans l'obscurité jusqu'à atteindre son oreille en chuchottant à l'égard de cette dernière ;

« - Cette nouvelle tenue vous sied à ravir très cher. »

Le principal concerné sursauta en entendant la voix du trentenaire. Mais ses vieilles habitudes refaisant surface, il attrapa le cowboy par l'avant bras avant de ramener tout le reste de son corps devant lui, face contre terre.

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Le japonais, après s'être rendu compte de ce qu'il avait fais, cramoisi légèrement ;

« - Êtes-vous idiot ma parole !? » Cracha-t-il sèchement avec un ton autoritaire dans la voix.

L'archer soupira, décidément cet homme était vraiment bête comme ses pieds. Mais il faut bien le dire, Hanzo regrettait quand même un peu son geste. C'est finalement le pistolero qui reprit ;

« - Mes excuses cher ami, puis-je récupérer mon bras ? »

Ne se le faisant pas répéter deux fois, l'américain retrouva son membre supérieur droit en un seul morceau, bien que la douleur pouvait laisser place à un doute. Ce fut ensuite au tour de l'asiatique de s'excuser pour ce petit accident.

« - Je vous demande pardon pour vous avoi... »

Mais en apercevant le cowboy à moitié nu, il se tut un moment avant de se retourner brusquement dans la direction opposée de telle façon à lui donner le dos.

« - P... pardon pour ça ! »

McCree étouffa un rire dans le creu de son coude. Alors comme ça, ce garçon aux allures impénétrables pouvait ressentir de la gêne ? Hum intéressant pour la suite ça, se disait-il intérieurement.

« - Tu sais que c'est ma chemise préférée celle-là ? »

Cette phrase fit remonter un petit frisson dans le dos du noiraud, ce qui plu diablement à l'américain. Hanzo, lui, ria ironiquement de la situation, et c'est dans une courte phrase qu'il mit un terme à cette conversation digne à ses yeux, de nul intérêt.

« - Je pense ne pas me tromper en disant que vôtre présence ici signifie que ceci est votre chambre ? »

Le cowboy, tout fier, d'une voix séductrice repondit du tac au tac ;

« - On dirait que tu as mis dans le mille chérie. »

Tout juste après s'être prononcé, le brun se coupa un instant, figé sur place, un regard noir le fixant dangereusement.

À cet instant, si les yeux de l'archer avaient été des revolvers, cela aurait fait longtemps que l'américain ne serait plus de ce monde. Le japonais crispa la mâchoire pour ne pas exploser verbalement, et c'est avec un râle dans la voix qu'il attrapa son arc, prêt à embrocher le pauvre homme qui leva les mains en l'air en signe de paix.

« - Ne m'appelles plus jamais comme ça ! »

« - Ok ça marche ! »

Le pistolero lâcha un soupir de "soulagement" enfin ouais à peu près car il était quand même toujours dans le joug du noiraud. C'est avec un sarcasme à peine visible qu'il se risqua à détendre l'atmosphère grâce à une de ses blagues mal placées.

« - Dis donc, on peut dire que vous êtes spéciaux vous les chinois. Un coup vous riez et l'instant d'après vous avez envie d'etriper quelqu'un. »

À nouveau, le sang du ténébreux ne fit qu'un tour. Lui un chinois ? Que devait-il faire ? Un tel affront ne pouvait rester impunis. Cependant, alors que son honneur lui ordonnait de tirer, sa raison elle, lui dictée le contraire. Après tout, cet individu avait quand même prit sur lui pour le sauver. Après moult réflexions l'archer opta à se résigner en venant ranger son arc et son carquois sur son dos, le tout en expirant lentement pour récupérer son calme avant de reprendre.

« - Un conseil, stupid cowboy, ne me compare plus jamais à un chinois. Moi je suis japonais. » Lui dit-il en balançant un pochon en tissus rempli d'argent. « - Voici mon dû, à présent nous sommes quitte. »

« - Euh... merci. Enfin je crois ? »

Peu après cette dernière phrase, le noiraud sortit de la pièce en prenant grand soin de détourner "gentiment" l'américain de son chemin. Ce dernier, lui, comptait les quelques dollars contenus dans la bourse usagée de son invité, et qui à vue d'œil, devait contenir environ suffisamment de sous pour tenir un bon mois. Certe une somme pareille était tentante à garder mais le brun ne pouvait se résoudre à accepter alors que l'homme qui quittait en ce moment même les lieux ne le connaissait pas.

« - Eh attends, reviens je peux pas accepter ce... » Trop tard pour le cowboy, son ami avait déjà mit les voiles. Il n'avait plus le choix, il fallait qu'il rattrape à tout prix l'autre garçon pour lui rendre son bien. « - Merde, fait suer... » (N.D.A: fait suer*, autre façon plus polie et courtoise de dire fait chier.)

Sans même prendre la peine d'enfiler un pyjama ou tout autre vêtement pouvant lui servir de couverture à la place de son châle, Jesse suivit le pas et emboîta la marche juste derrière l'asiatique, qui de son côté, se hâta pour lui échapper, créant ainsi une petite distance sécuritaire entre eux.

Le pistolero, quand il vit leur écart se creuser de plus en plus, pressa le pas tout en répétant ou plutôt hurlant de sa mélodieuse et douce voix (ironie) à l'archer de l'attendre, et visiblement ses suplications avaient porté leurs fruits car le concerné se stoppa net, laissant ainsi au cowboy l'immense honneur de se heurter à un mur.

Exaspéré, le noiraud soupira longuement avant de se retourner dans la direction de son ancien poursuivant qui s'était déjà remit en position verticale.

« - Pourrais-je savoir à quoi tu joues ? » Questionna le japonais sans se rendre compte du tutoiement soudain qu'il avait utilisé.

« - Comment ça à quoi je joue ? Voyons darling, je viens te redonner ça. » Se défendit McCree en tendant le pochon devant lui.

L'asiatique fut au départ quelque peu troublé par ce geste pour le moins inattendu mais se reprit vite avant d'arrêter avec sa main gauche son ancienne bourse, et reprendre patiemment ;

« - Je refuse. Ceci est la moindre des chose que je puisse faire pour vous remercier toi et tes collègues. »

Le pistolero, ne l'entendant pas de cette oreille insista un peu plus mais là encore, il se heurta à un mur. Comprenant au bout d'une dizaine de secondes qu'il ne parviendrait pas à faire changer d'avis l'homme aux dragons, ce dernier positionna ses bras de chaque côté de l'archer qui avait fais la grossière erreur de s'adosser à la grande vitre qui séparait les couloirs des appartements privés des agents où ils se trouvaient, du reste de la base d'overwatch, afin d'éviter qu'il ne puisse s'enfuir. L'acte n'eût pas l'air de beaucoup plaire au concerné qui resta silencieux contrairement à l'américain qui se rapprochait de plus en plus. Et jugeant qu'il était à présent assez prés, il reprit d'une voix douce et posée ;

« - Honnêtement, de base l'argent n'est pas mon mot d'ordre. Mais si tu tiens tellement à me remercier, on peut toujours aller régler ça dans mon lit ? »

À ces derniers mots, le cowboy leva un sourcil et afficha un sourire séducteur, tandis que le noiraud à l'inverse, se surpris à rougir en comprenant le sous entendu. Figé sur place et n'ayant pas l'habitude d'une telle situation il cramoisi promptement. Amusé et profitant de l'opportunité qui s'offrait à lui, le brun s'empara délicatement des lèvres de ce dernier qui ne bougea pas d'un millimètre, trop secoué par le geste.

Voyant ceci comme un premier pas, McCree approfondit un peu plus le baiser en laissant sa langue trouver celle du ténébreux qui lui laissa inconsciemment le champ libre avant d'y répondre, commençant un ballet entre elles, c'est finalement à bout de souffle qu'ils se séparèrent peu de temps après. C'est également à ce moment-là que l'homme à l'arc réalisa ce qu'il venait de faire ou plutôt ce qu'il avait laissé faire, ses rougeurs se faisant très vite beaucoup plus grandes et visibles au grand bonheur du brun qui reprit sensuellement ;

« - Vu ta réaction, je pense que tu ne verras pas d'inconvénient à passer à l'étape suivante, chérie. »

Le sang du concerné ne fit qu'un tour, tandis que les traits de son visage se firent plus sévères.

« - Je t'ai déjà dis d'arrêter avec ton "chérie", je ne suis point une femme. » Se défendit Hanzo en même temps que le rouge de ses joues se rependait à la totalité de son visage.

« - Vraiment ? La seule façon que je vois pour prouver tes dires serait de voir de mes yeux ce qui se cache sous ton pantalon. » Le taquina l'américain en agrandissant un peu plus son sourire.

Cette fois ça en était trop pour lui. L'indigné, dans un geste plus rude que ce qu'il aurait voulu, repoussa son interlocuteur jusqu'à l'autre mur avec fracas avant de détaler à toutes vitesses pour ne plus avoir à en supporter davantage et, par la même, retrouver les idées lucides. Pour son compte l'autre se frotta l'arrière du crâne, ou plus précisément à l'endroit qu'il avait heurté lors de son moment d'inattention. Mais alors qu'il allait venir s'expliquer avec le fautif, il resta pantois quant au fait de ne plus l'avoir dans son champ de vision.

Abasourdi, Jesse regarda et fouilla machinalement dans toutes les directions qui s'offraient à lui. Abandonnant tout aussi vite ses recherches, il fonça à son tour vers la sortie du bâtiment, déterminé à rendre une bonne fois pour toute son argent à son propriétaire.

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De son côté, le ninja qui avait entendu les deux autres régler leurs comptes depuis sa chambre se leva de son lit pour les disputer avant d'être retenu par Ange qui, encore ensommeillée, lui marmona paisiblement.

« - Laisse les. Ce n'est pas à toi de te mêler de leurs histoires. »

« - Je sais. Je crois que j'ai seulement besoin de mettre deux ou trois choses au clair avec lui. » La rassura-t-il en déposant une main chaleureuse contre sa joue.

« - Tu veux parler d'Hanzo ? Je croyais pourtant qu'on avait déjà eu cette conversation tout à l'heure. » Bailla la jeune femme en déposant à son tour sa dextre sur celle de son partenaire.

Bien que leur proximité flagrante ne soit plus un secret pour personne, enfin officieusement, le duo avait mis un point d'honneur à ce que leurs vies privées ne dépasse jamais sur celle de leurs vies professionnelles. Le manque de chambres en ayant forcé plus d'un à se retrouver en colocation.

« - S'il te plaît, rendors-toi et laisse moi gérer ça. »

« - Maintenant que je suis réveillée autant y aller ensemble, tu ne crois pas ? » Proposa-t-elle vaincue.

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« - Décidément, c'est fou la vie qu'il y a dans ces foutus locaux. Même de nuit. » Souffla lassamant le cinquantenaire. «- De mon temps, on aurait déjà eu droit à une bonne correction si ça avait été nous. Pas vr- »

Stoppant sa phrase avant de la terminer, il se retourna dans son lit, un bras sous son oreiller pour surélever sa tête devenue plus pensive.

« - Qui je cherche à tromper, hein ? Comme si cela avait la moindre importance maintenant. »

Se rendant compte dorénavant que sa nuit était perdue, Morrison se leva pour se poser sur le balcon de ses appartements. Celui-là même qui donnait en plein du côté sylvestre des bords de la ville. Toujours pensif, il dévia son regard pour venir fixer la pleine lune qui trônait fièrement au dessus de lui.

Combien de fois l'avait-il déjà observé depuis l'incident ? Il ne le savait plus. Il avait simplement arrêté de les compter depuis le jour où... Enfin, depuis l'époque où Overwatch était encore Overwatch.

« - Bordel quand vas-tu enfin sortir de ma tête putain d'enfoiré ! »

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Maintenant parvenu à échapper à son poursuivant, le japonais marcha d'un pas assuré vers le dernier obstacle qui le séparait encore de l'extérieur de la base. Toutefois, dans le même temps, son esprit ne pouvait s'empêcher de repenser à ce qui c'était passé entre lui et l'autre garçon. Pourquoi ne l'avait-il pas repoussé dès le début ? Et puis, pourquoi n'avait-il pas trouvé cela trop désagréable ? À cette dernière pensée, il sentit un frisson d'horreur lui remonter l'échine.

Était-il sérieux à réfléchir ou agir comme ça ? Était-il à ce point encore dans les vapes pour ne pas réussir à faire la différence entre ses principes et ses... envies ? Non. Qu'elle idée stupide. Lui, apprécier l'américain ? Enfin, ses lèvres ? Certainement pas ! C'était juste un moment de faiblesse. Voilà c'est ça, juste un instant de mégarde dont le brun s'était servi pour l'embrasser ! Ça ne pouvait être que ça. Oui. Juste ça. Rien de plus.

Comme si ça pouvait lui faire quelque chose de toute façon. Essayant de balayer cet afflux constant de pensées en rapport à cet épisode suppimable, il franchit finalement l'ultime porte qui le liait encore à Overwatch. Mais alors qu'il allait entamer sa route, un nouvel obstacle fit irruption devant lui, l'obligeant à s'arrêter quelques instants pour s'expliquer sur son comportement plus que suspect.

« - Tu crois vraiment pouvoir filer comme ça ? Aux dernières nouvelles, tes blessures ne sont toujours pas cicatrisées. »

« - Épargne moi ton avis, veux-tu ? Ce que je fais de mon être ne te concerne pas. » Cracha-t-il envers l'homme qui avait tenté de le dissuader à poursuivre son but.

« - Tu as entièrement raison sur ce point. Seulement il est hors de question que je te laisse t'en aller aussi facilement. » Le défia ce dernier en dégainant quelques shurikens, tous prêts à l'usage si cela lui était nécessaire. «- Pas après tout ce que Ange et McCree ont fait pour toi. »

«- Dois-je comprendre que tu veux te mesurer à moi ? » Questionna dans un premier temps le noiraud. « - Dans ce cas ne compte pas sur moi pour me retenir. » Finit-il de le mettre en garde avant de diriger une main sur son arc.

Rien à se moment là ne semblait laisser présager une bonne fin ou un terrain d'entente entre les deux hommes. Ne perdant pas un instant pour bander son arme, l'archer fut le premier à ouvrir les hostilités, très vite rattrapé par le plus jeune qui esquiva sans grande difficulté son projectile avant de répliquer en lançant à son tour ses armes sur son assaillant qui les esquiva également, bien qu'avec un peu moins d'aisance du fait de son état actuel.

Surpris de la précision dont faisait preuve son adversaire, le japonais se saisit d'une nouvelle flèche qu'il plaça à nouveau contre la corde de son arc.

« - Tu n'es pas le premier à tenter de m'assasinner. » Commença-t-il dans un râle hostile. « - Et tu ne seras surement pas le dernier. » Il inspira en se voyant perdre son sang froid. « - Tes maîtres ne t'on donc pas dit qui j'étais ? »

« - Je sais qui tu es, Hanzo. » Rétorqua le cyborg, l'intimant d'abandonner la lutte. « - Tout comme je sais que tu fais partis de la famille des Shimada. Le clan de tes ennemis. »

« - Je dois bien admettre que depuis tout à l'heure tu attise de plus en plus ma curiosité. Qui es-tu ? » Le questionna son adversaire en bandant un peu plus son arc, la colère dirigeant maintenant ses actes.

« - Malgré les années qui se sont écoulées, tu restes le même homme que celui que j'ai connu à l'époque. » Lui avoua son interlocuteur. « - N'as-tu donc jamais cherché à donné un autre sens à ta vie, ou bien est-ce ton honneur qui te l'interdit ? » Surenchérissa-t-il bassement, sa voix ne trahissant aucune émotion. « - Quand je te vois te démener de la sorte, je n'éprouve rien de plus que de la pitié. »

« - De la pitié, hein ? » Tiqua le plus vieux. « - Dans ce cas je vais vite te faire redescendre sur terre ! » Râla t-il cette fois-ci en tirant sa flèche qui se démultiplia en cinq fragments avec une précision bien supérieure à sa précédente volée.

Flèches bien vite mises hors d'état de nuire par l'intervention du combattant qui les sectionna toutes en deux dans le sens de la longueur grâce au plus petit de ses deux sabres. Le tout sous le regard interloqué de son ennemi qui ne chercha pas à en savoir plus avant de décocher cette fois son tout dernier projectile, celui-ci bien plus destructeur que les précédents. Tout comme la dernière fois à Berlin, une aura bleutée émana de son bras avant d'en recouvrir la totalité de son arme, signe d'un danger imminent.

« - Ryuu ga waga teki wo kurau ! »

Bien loin de se laisser impressionner par cette ultime technique, le plus jeune se saisissa cette fois-ci de sa dernière arme. La plus longue et tranchante, afin d'accompagner son mouvement final d'une phrase tout aussi profonde que destructrice.

« - Ryūjin no ken wo kurae ! »

À ces mots, un dragon d'une aura à l'inverse verte se dessina autour du combattant au sabre, celui-ci redirigeant comme un rien les deux autres sur le ténébreux. Dès cet instant, l'instant où leur deux âmes se sont rencontrées pour raisonner à l'unisson, Hanzo ouvrit les yeux. Cette phrase, de même que cette attaque dévastatrice et le ton dans la voix de son cadet, jamais il ne pourrait les oublier. Ceci fut la dernière chose qu'il vit avant de tomber au sol.

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