Chapitre 9

-Mais il est plus susceptible de supporter mon poids que le vôtre, répondit-elle en attachant ses jupes pour qu'elles ne la gênent pas pour grimper.

-Attends, l'Interrompit Hunter en s'approchant de Edwin.

Je vais monter sur les épaules de Winston, pour qu'on puisse prendre le garçon. Mais c'était impossible.

Kit était trop grand, les deux sœurs marchèrent résolument vers l'arbre.

-Kit, ne lâche pas prise et ne bouge pas, dit Rose.

Et sans réfléchir à deux fois, elle se mit à grimper à l'arbre comme un chat, suivie d'Ada. -Mon pantalon s'est emmêlé dans une branche, dit le garçon en bougeant nerveusement.

-Ne bouge pas !! grogna Rose en sentant la branche craquer. -Mon garçon, ne bouge pas si tu ne veux pas que tes sœurs tombent, le gronda Edwin.

Il était impressionné par la façon dont ces filles se suspendaient aux branches sans craindre de tomber. Mais Kit, comme le garçon qu'il était, ne les écoutait pas et continuait à bouger.

-Par tous les saints, Kit ! Ne bouge pas ! cria Ada.

-Ne vous inquiétez pas, les rassura Hunter au pied de l'arbre.

Nous serons là pour vous rattraper si vous tombez.

Faites attention, et toi mon garçon, ne bouge pas.

-Oh, mon Dieu ! chuchota Anna alors que Niklaas, Robert et Albi descendaient pour aider.

-Un animal m'a mordu, Rose ! cria le garçon quand il sentit quelque chose lui picotait la peau.

-J'arrive Kit, murmura-t-elle, ses doigts effleurant les cheveux du garçon. Ada, sentant le danger dans lequel se trouvait son frère, grimpa sur des branches plus hautes, et de là, elle put décrocher son pantalon.

-Kit, reste calme, le supplia Béatrice. -Que font ces folles ? cria Martin à côté de Béatrice en voyant les filles grimper et se suspendre pour récupérer le garçon.

-Elles protègent leur frère, répondit Béatrice agacée puis elle demanda. Qui as-tu traité de folles ? Au sommet de l'arbre, les filles essayaient d'aider leur frère.

-Ça va Kit, chuchota Rose avec une extrême prudence.

-Le moustique m'a encore piqué ! cria à nouveau le garçon, se déplaçant rapidement après qu'Ada ait dégrafé son pantalon.

Cela fit casser la branche et les trois tombèrent au sol.

Le premier à les atteindre fut Rose qui se cogna violemment la tête. Hunter a eu Ada et Edwin Kit .

Quelques instants plus tard, Niklaas apparut, confus et inquiet avec un visage hostile. Alors qu'il s'approchait de Rose, il la prit dans ses bras.

La voyant pâle et molle dans ses bras, Niklaas sentit son sang se refroidir dans ses veines. Avec un froncement de sourcils, il regarda Kit, qui, effrayé, ne bougea pas, jusqu'à ce qu'il crie :

-Edwin reste avec le garçon ! Et en regardant l'enfant, il dit: Kit, je ne veux pas que tu partes d'ici ! Compris ? Le garçon, mort de peur, hocha la tête.

Ellis suivit Niklaas, surpris par cet accès de rage.

C'est en toute hâte qu'ils se précipitèrent dans l'une des chambres de Robert, où ils déposèrent les deux filles avec un soin extrême sur un lit.

Béatrice arriva avec de l'eau.

-Dieu merci, elle respire, murmura Anna.

-Quelle chute !

-Daniel sera très en colère quand il apprendra ça, prévint Ellis.

Ce garçon est la personne la plus agitée que j'ai jamais rencontré de ma vie.

Alors qu'elle mettait des linges humides sur son front, tout le monde regardait Rose avec inquiétude.

-Est-ce que ce garçon grandira un jour ? marmonna Béatrice, angoissée. Aujourd'hui, c'est l'arbre, il y a quelques jours, le problème avec les commerçants.

La semaine dernière, il est tombé dans le lac.

Avant, il était allé dans la cascade avec les chevaux et aurait été écrasé à mort si Rose ne l'avait pas protégé avec son corps.

Niklaas écouta les mots de Béatrice sans quitter Rose un instant.

-Ces sassenachs ont la tête dure, se moqua Albi.

Et soudain, il sentit un coup de poing le frapper au visage.

Plus précisément sur le nez.

C'était Ada, qui venant à peine de se réveiller, entendit ce mot qu'elle détestait tant.

-Qu'est-ce que tu fais ? se plaignait-il, peiné par le coup.

C'était une blague, femme !

-Ne nous appelle plus comme ça ! cria-t-elle avec colère.

Et en regardant sa sœur elle cria : Mon Dieu Rose ! Qu'est-ce qu'elle a ?

-On a pas pu la rattraper à temps, elle a fait une belle chute, chuchota Robert en regardant avec curiosité Niklaas regarder Rose.

Comment un féroce guerrier redouté par les armées peut-il devenir si blanc quand il voit une femme tomber d'un arbre ? pensa-t-il amusé.

-Joli coup petite sœur, chuchota Rose qui ouvrait les yeux et mettait sa main sur sa tête.

Si tu ne l'avais pas frappé, je l'aurais fait.

Ellis, s'émerveillant de l'aisance des filles devant ces féroces guerriers, et de la passivité de Niklaas et Albi, faillit sursauter d'émotion.

Les sensations qu'il avait ressenti toute la journée se confirmèrent.

-Dieu merci, elle va bien, chuchota Martin avec soulagement.

En l'entendant, Béatrice tourna rapidement son regard vers lui et, avec une expression féroce, dit :

-Comme vous pouvez le voir, les femmes de cet endroit sont fortes, pas des demoiselles stupides qui s'évanouissent devant quoi que ce soit.

-Elles sont incroyables, dit Martin en hochant la tête avec un sourire charmant qui laissa Béatrice éblouie et Robert bouleversé.

-Je suis content que vous alliez bien, mesdames, soupira Ellis.

Et il laissa les jeunes seuls. Rose, s'asseyant, posa la main sur la bosse sur sa tête.

Elle avait le vertige.

-Tu vas bien ? demanda Niklaas à quelques centimètres de son visage.

-Oui monsieur, j'ai juste un peu mal.

Où est Kit ? Elle pouvait à peine bouger, mais son nez était inondé du parfum masculin que dégageait cet énorme Highlander.

Un parfum qui lui plaisait. -Rassure toi, Kit n'a pas été blessé.

Il est accompagné des guerriers de McCartney, répondit Anna en enlevant les cheveux du visage de Rose. Après les premiers instants de confusion, tout le monde semblait plus calme.

-On ferait mieux de les ramener à la maison, dit Albi en prenant Ada par le bras.

Mais elle le gifla, le surprenant.

Jamais une femme ne l'avait rejeté.

-Nous pouvons y aller seules, nous n'avons besoin de personne pour nous accompagner.

-Il vaut mieux que quelqu'un les accompagne, murmura Robert, amusé de voir ses amis si découragés devant ces jeunes femmes.

-Je vais les prendre, déclara Niklaas, notant la bosse sur la tête de Rose.


Et je me fiche de ce qu'elles disent.

-Non ! cria Rose en sautant et en s'éloignant.

Ma sœur a raison, nous pouvons y aller seules.

Nous n'avons pas besoin de votre aide, Lord McCartney. Nous l'apprécions, mais nous ne voulons plus causer de problèmes, continuez la fête.

-Mais elles viennent de recevoir un coup dur sur la tête, dit Albi en les regardant toutes les deux.

Avec la force de sa volonté et l'aide d'Ada et de Béatrice, Rose franchit la porte de la chambre.

Lorsqu'elles atteignirent l'entrée, elles trouvèrent Kit effrayé.

En les voyant, il courut les serrer dans ses bras. Le garçon avait pleuré tout le temps, angoissé en pensant à ses sœurs.

-Merci pour votre aide, vous avez été très gentils, dit Rose en remerciant ces trois géants.

-On n'a pas pu vous rattraper à temps, chuchota Hunter angoissé, en indiquant la bosse sur sa tête.

-Je vais bien, répondit Rose en hochant la tête et en se moquant, elle rajouta: Nous avons la tête dure. En regardant en arrière, Rose vit le visage fermé de Niklaas, qui la suivait du regard.

Cela la rendait nerveuse.

-Nous sommes habituées aux singeries de ce petit diable, sourit Ada.

Merci beaucoup et bonne nuit.

Quand les filles s'éloignèrent, les trois géants échangèrent des regards surpris.

-Elles ont dit qu'elles étaient habituées ? se moqua Edwin en souriant à Hunter. Au même moment parut Niklaas qui, l'air hostile, s'était résigné à ne pas les accompagner.

Il fit signe aux trois géants qui comprirent et, laissant les filles suivre leur chemin et marcher quelques mètres plus loin, ils commencèrent à les suivre.

Sur le chemin du retour, Rose boitait tandis que Kit courait devant elles comme si de rien n'était. -Ça fait très mal, n'est-ce pas ? demanda Ada, inquiète.

-Un peu, acquiesça-t-elle. Mais le coup que tu as donné à Albi dans le nez a dû faire plus mal.

-Il le méritait, c'est un idiot, sourit Ada. De cette façon, il ne pourra jamais nier qu'un Sassenachs l'a giflé .

Les deux filles rirent, mais finalement Rose dit : -Sais tu combien d'ennuis ce coup de poing peut nous coûter ? N'oublie pas qu'il est Lord Hopkins.

-Rassure toi, je compte ne plus jamais le revoir de ma vie.

-Oh Oh... Je pense qu'ils nous suivent, informa Kit, en regardant en arrière. Winston, Hunter et Edwin les suivaient à distance.

-Pourquoi nous suivez-vous ? demanda Ada avec ses mains sur ses hanches.

-Nous suivons les ordres, Milady, expliqua Winston.

Les filles se regardèrent avec incrédulité. -Nos seigneurs veulent s'assurer que vous arriverez sains et saufs chez vous, dit Edwin.

-Partez, retournez à la fête.

Nous ne le dirons à personne, ce sera notre secret, répondit Rose, les faisant rire.

-Mais ils saurons que nous n'avons pas donné suite à leurs ordres.

Le coup à la tête commençait à la déranger.

-Partez à la fête et laissez-nous tranquilles. Mais les Highlanders n'abandonnèrent pas.

-On ne vous embêtera pas, continuez votre chemin, dit Winston en souriant.

-On pensait se reposer sur le lac avant de rentrer à la maison, ajouta Ada douloureusement.

-C'est notre endroit préféré, informa Kit en regardant Winston avec sympathie.

-Kit ! gronda Rose.

Personne n'avait besoin de savoir quel était leur endroit préféré.

-On ne vous dérangera pas, promis, vous ne remarquerez pas non plus notre présence, insista Winston sans abandonner.

-Très bien alors, accepta Rose à contrecœur.

Elle n'avait même pas la force de discuter avec ces trois géants.

Lorsqu'ils arrivèrent au lac, les sœurs se rafraîchirent la tête et se couchèrent sur le manteau vert qui poussait le long d'une des rives.

Les trois Highlanders gardèrent leurs distances, et les filles purent fermer les yeux un instant et se détendre.

Elle ne savait pas combien de temps s'était écoulé, mais soudain Rose ouvrit les yeux en sursaut.

A côté d'elle, Ada et Kit dormaient.


Avec discrétion, elle se retourna vers l'endroit où elle avait vu les Highlanders pour la dernière fois.

Ils étaient toujours là, appuyés contre un arbre en parlant de leurs affaires.

-Les commerçants doivent être partis maintenant, marmonna Hunter.

Quelle colère ! J'aurais aimé acheté quelque chose pour Rosie et notre fille.

-Ne t'inquiète pas, Rosie sera contente de te voir revenir, répondit Winston.

-Je sais, dit Hunter en hochant la tête.

-Par tous les saints ! murmura Edwin en touchant son propre bras.

Cette fichue coupure dans le bras me tue de douleur.

-Ne sois pas une pleurnicheuse, dit Winston en riant.

Il y a pire comme coupure.

-Oui, mais celle-ci me dérange beaucoup.

Déterminée à rentrer chez elle, Rose réveilla Ada qui regarda autour d'elle désorientée.

S'était-elle endormit ? Avec un soin extrême, elles prirent Kit dans leurs bras, mais elles ne furent pas surprises quand Winston s'approcha et prit le garçon dans ses bras robustes.

Le lendemain du mariage, les invités commencèrent à rentrer chez eux.

Les premières à partir furent les cousines Grâce et Audrey qui, les yeux remplis de larmes, firent leurs adieux à leurs deux robustes guerriers McCartney.

À leur tour, Rose et Ada restèrent à la périphérie de leur maison.

Physiquement et moralement épuisées, elles désespérèrent lorsque Bertrand apparut avec un autre bouquet de fleurs et des excuses pour sa conduite lors du mariage.

Rose écouta patiemment, mais après avoir refusé plus de vingt fois de sortir se promener avec lui, elle fit courir le garçon, faisant rire son grand-père et Russell.

Les vieillards avaient déjà dit à plusieurs reprises à Bertrand que Rose n'était pas intéressée mais le comprenait-il ?

Dans le château, Niklaas se sentait comme un lion en cage.


Confus, il alla rendre visite à son ami Ronald, incapable de sortir la femme aux cheveux bleus de son esprit.

Sur le chemin du retour, il fit un écart pour passer devant la maison des filles et ne fut pas surpris d'y voir le cheval d'Albi. -

Toi aussi tu es là ? Niklaas taquina son ami en descendant de cheval avec un pâle sourire.

-J'avais besoin que Daniel jette un œil à mon cheval, il semblait boiter, dit Albi et avec un haussement d'épaules, il demanda : Et toi ? Daniel et Russell se regardèrent avec un grand sourire.

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