chapitre 19
Au matin, dans le hall, Ellis était avec Martin et un de ses hommes.
Ils sont partis ériger un nouveau mur à l'arrière du château, qui nécessitait des réparations urgentes.
Au bout d'un moment, Martin, trouva étrange qu'aucune des femmes ne se soit levée, il dit : -Ce matin les dames sont paresseuses, elles ont dû bavarder tard hier soir.
-Hier soir ? demanda Ellis en haussant un sourcil.
-J'ai rencontré Béatrice dans le couloir, et elle m'a dit qu'elles étaient dans la chambre de ma belle-sœur en train de discuter, expliqua Martin.
-Libby ! appela Ellis.
Appelle Béatrice aujourd'hui, j'ai l'intention de l'accompagner sur les terres de mon ami Kane.
MNous avons quelque chose d'important à régler. La bonne, comme un éclair, courut chercher Béatrice.
-Tu veux aller voir Olly Kane ? demanda Martin intéressé.
-Oui, acquiesça Ellis avec un demi-sourire.
Trois de ses enfants sont revenus et je voulais les présenter à ma petite-fille.
Béatrice est un joyau, et je suis sûr que certains d'entre eux tomberont amoureux d'elle.
Ellis dut s'agripper à la table pour ne pas tomber de rire au vu du visage surpris de Martin.
Ellis avait observé la façon dont ce jeune homme regardait sa petite-fille, c'était l'une des choses qui l'amusait le plus au monde.
Quand il le regardait à chaque fois, il voyait la véritable adoration que Martin ressentait pour sa petite-fille.
Finis les mots qu'il avait eu à échanger avec son petit-fils.
Robert n'était pas sûr que Martin soit la meilleure option pour Béatrice.
- Monseigneur, dit Libby en entrant dans le hall.
Lady Béatrice n'est pas dans sa chambre.
Et le lit n'est pas défait, c'est comme si elle n'y avait pas dormi.
En se levant, Martin renversa son verre.
-Quoi ? cria Ellis en renversant le banc de chêne.
- Comment ça, pas dormi là-bas ? dit Martin en s'approchant de Libby.
- As-tu vérifié si elle était dans la chambre de Rose ou d'Ada ?
Au même moment, Anna apparut, portant les vêtements de la veille et dit avec sa main sur son front.
-Oh mon Dieu... quel mal de tête !
-Par Dieu Anna ! C'est terrible ! marmonna Martin en la voyant.
D'après ce que je vois, hier soir, en plus de parler, elles ont bu beaucoup de bière.
-Arrête de dire des bêtises ! siffla Anna en s'asseyant avec l'aide d'Ellis.
-La seule chose dont je me souviens c'est que j'ai bu du thé à la camomille hier soir, c'est Rose qui l'a préparé pour nous calmer.
En disant cela, elle regarda autour d'elle, et comme elle ne vit aucune des femmes, elle demanda, perdant de sa couleur.
-Où sont Rose, Béatrice et Ada ? Libby, la bonne, sentit ce qu'il s'était passé, et mit sa main à sa bouche, effrayée.
-Par tous les saints ! Où sont les filles ? demanda Ellis, comprenant que quelque chose n'allait pas.
Martin se dépêcha de monter les escaliers jusqu'à la chambre des filles.
Sans aucune sorte de honte, il ouvrit brusquement les portes.
Il vit que les chambres étaient vides et que seul Kit y dormait.
Mais en entendant l'agitation, le garçon se réveilla.
Après un cri de rage et d'impuissance, Martin franchit les marches deux par deux et trouva Anna en train de sangloter, tandis qu'Ellis continuait de maudire et de crier sur Edmond.
-Hier, un homme a remis une lettre à Kit dans les bois pour Rose et Ada.
Dans cette lettre, ils ont exigé qu'elles se rendent, sinon un jour plus tard, ils empoisonneraient l'eau et tueraient tout le monde.
La lettre avait été signée par les messieurs anglais qui ont essayé de les épouser.
-Mais où sont ces trois femmes ? rugit Ellis, nerveux de ce qu'il pourrait arriver.
-Kit, viens ici ! cria Anna quand elle vit le garçon. Elle le protégerait.
C'était la seule chose qu'elle pouvait faire maintenant que ses sœurs étaient parties.
Le garçon s'approcha docilement.
-Tes sœurs m'ont demandé de rester avec toi jusqu'à leur retour, ne t'éloigne pas de plus de deux pas, compris ?
Le garçon hocha la tête et, surpris, se tut. Mais Martin était furieux et très en colère.
- S'ils ne les tuent pas, je jure que je les tuerais de mes propres mains une par une.
Maudites femmes ! Elles ne causent que des problèmes.
-Que se passe-t-il ici ? dit soudain une voix derrière eux.
C'était Niklaas accompagné de Robert et d'Albi.
Ne perdant pas de temps avec des salutations, ils les informèrent de ce qu'il s'était passé.
-Comment n'as-tu pas réalisé ce qu'il se passait ? s'exclama Albi en lançant un regard noir à Martin.
-Personne n'a rien remarqué, se défendit-il. Il était bouleversé de penser que tout le monde le blâmait pour ce qui était arrivé à ces trois filles.
Tout allait lui retombait sur son dos.
-Il n'a rien remarqué, dit Anna, prenant la défense de Martin tout en se libérant des bras de son mari pour être avec le guerrier désespéré.
-Parce que tout cela s'est passé la nuit dernière.
-Ces fauteuses de troubles vont me le payer, murmura Martin.
Je les ai prévenues de ne pas partir d'ici, sinon elles auraient des problèmes.
-Où sont mes filles ? grommela Ellis.
Vas les chercher ! Qu'est-ce que tu attends ? Je les veux ici pour qu'elles ressentent ma punition.
-Ne t'inquiète pas Ellis, répondit furieusement Martin en sortant de la salle.
Je les ramènerai et j'assisterai volontiers à la punition.
-Tu en as assez fait, grogna Robert en le poussant avec colère.
Ils se regardèrent tous les deux, prêts à s'attaquer.
-Ne me touche pas ! cria Martin, bouleversé.
Ou je te jure que tu le regretteras. Niklaas, bouleversé et inquiet pour sa femme, se rendit avec son frère.
Le poussant, il le fit quitter la salle.
-Robert cela suffit !! Il n'est à blâmer pour rien, cria Anna, comprenant la colère de Martin.
-Monte sur ton cheval Martin, ordonna Niklaas alors qu'il partait en trombe.
En colère, Niklaas se tourna vers Robert et lui ordonna avec dédain : -S'il te plaît, laisse mon frère tranquille ou on va avoir des ennuis.
Robert comprit, ce n'était pas le moment de se lamenter. Ils devaient agir.
Ils appelèrent rapidement leurs hommes et ensemble ils entamèrent une course folle à la recherche de ces trois jeunes femmes, qui auraient beaucoup de choses à expliquer.
Après une nuit terrible, chevauchant sans but entre les mains de ces Anglais, les trois filles furent ligotées pieds et poings sous un grand chêne.
-Vous avez faim ? rit Bertrand en les regardant. Je suis désolé de vous dire que je n'ai pas l'intention de partager ma nourriture.
- Je préfère mourir de faim que de manger quelque chose que tu me donnes, dit Rose, le fixant avec ses yeux noirs.
-Tu sais quoi ? marmonna Bertrand en s'accroupissant à côté d'elle.
Si tu m'avais choisi, aujourd'hui je vivrai avec toi, ton frère et ta sœur, et ton grand-père et le forgeron pourraient être vivants.
Mais le jour où j'ai vu comment tu regardais le faucon, et comment il te regardait, j'ai su que tu ne serais jamais à moi mais maintenant, ça va changer.
Il l'embrassa violemment, la faisant se sentir dégoûtée alors qu'elle commençait à donner des coups de pied. Béatrice et ada se jetèrent sur lui.
-Lâche-la ! s'écria Ada en respirant fort.
-Tu es l'homme le plus dégoûtant que j'ai jamais vu ! renifla Rose, s'essuyant la bouche avec ses épaules.
-Je n'ai pas dit que la nuit où tu faisais l'amour avec le faucon près du cimetière était dégoûtant.
-C'est toi le dégoûtant !!! cracha Béatrice.
Au même moment, ils entendirent le bruit des chevaux.
Bertrand cessa rapidement de prêter attention aux filles pour voir qui s'approchait.
-Quand as-tu fait l'amour avec le faucon près du cimetière ? demanda Ada en donnant un coup de coude à Rose.
-Oh... Tais-toi ! protesta Rose, tandis qu'Ada et Béatrice échangèrent un regard.
Jusqu'à ce que soudain, Ada murmura : - Oh mon Dieu ! Cela ne peut pas être vrai ce que mes yeux voient.
Sir Rufus et Sir Georges, ainsi que trois autres hommes s'approchaient à cheval.
Le passage des années avait laissé sa marque sur leurs visages.
Ils étaient âgés mais ils étaient encore plus gros. Amèrement, Sir Rufus mit pied à terre et, s'approchant des filles, dit : -Eh bien... eh bien... ! Nous les avons enfin trouvées ! Nos efforts ont porté leurs fruits.
En se penchant, il mit son visage devant Ada pour dire :
-Je vois que les années ont été gentilles avec toi et ta sœur, vous êtes devenues deux beautés.
Et regardant Rose, il cria : Tu n'es pas d'accord Georges ?
-Totalement Rufus, sourit Georges en s'approchant de Rose.
Béatrice regarda l'homme et, pour la première fois depuis qu'elles avaient été kidnappés, fut effrayée.
-Vous faites une grave erreur, les prévint Rose. Et vous allez le payer pour ça.
- L'erreur que tu as commise il y a des années, la nuit où tu t'es enfui et où tu as incendié la maison de ton oncle et ta tante et les serviteurs à l'intérieur, dit Rufus, passant son doigt sur le visage d'Ada, qui le regardait effrayée.
-Nous n'avons rien fait, dit Rose en se souvenant de ce moment.
-Tu sais qui l'a payé ? rit Sir Georges avec malice. Votre cher Alexander, ce traître.
En entendant cela, Ada gémit d'horreur. -Vous avez tué Alexander ? cria Rose, stupéfaite.
-Tuer des Écossais est tellement drôle, dit Sir Georges méchamment.
Mais je dois avouer, chères sauvages, que la chasse durant laquelle je me suis le plus amusé était celle où votre père est mort.
C'était si facile de le tuer et d'inventer l'histoire des balles perdues. Connaître cette terrible vérité laissa les filles sous le choc.
-Je vais te tuer, putain d'anglais ! cria Rose avec désespoir.
-Je te déteste et te souhaite le pire ! cracha Ada, horrifiée, commençant à pleurer.
-N'oublie pas l'ami Rufus, dit Georges en toussant et en s'asseyant devant eux.
Le poison que nous versions jour après jour dans l'eau de la belle Gemma, c'est moi qui l'ai eu.
-NON !!! cria Rose avec des yeux injectés de sang.
Terrifiée, Béatrice comprit le mal de ces hommes et les années terribles que ses amies ont dû vivre en Angleterre.
-Nous avons dû nous débarrasser d'elle, poursuivit Sir Rufus.
Dommage qu'elle était aussi belle que toi, dit-il en désignant Rose.
-Au diable vous deux ! cria Rose en essayant de se relever. Je vais vous tuer de mes propres mains, je vous le jure !! Les hommes rirent méchamment.
-Tais-toi sauvage, cria Rufus en giflant Rose de pitié, lui faisant tourner la tête.
-J'espère que tu pourriras en enfer ! cria Béatrice, horrifiée par tout ce qu'elle entendait.
-Eh bien, nous avons trois colombes au lieu de deux, dit l'un des hommes, agité.
- Qui es-tu ma belle ?
- Lady Béatrice McChrystal, répondit-elle en levant fièrement le menton.
J'exige que l'on nous libère tout de suite, quand mon frère ou mon clan nous trouveront, ils vous tueront.
-Ça ne sera pas possible colombe, rit l'homme au visage d'oiseau.
Tu mourras avant que ton clan ou ton frère ne te trouve.
-Peut-être que vous allez me tuer avant, répondit Béatrice, tremblante.
Mais je prie le ciel que mon frère et les maris d'Ada et Rose vous trouvent et vous tuent lentement. - Ah ouais ? rit Sir Rufus en regardant Rose.
Qui est ton mari ? Avec un mépris total dans sa voix, Rose fixa l'homme et répondit avec haine.
-Lord Niklaas McCartney, et vous pouvez être sûr que lorsqu'il vous attrapera, il vous déchirera la peau en lambeaux si je ne le fais pas d'abord.
-Il est mieux connu sous le nom du faucon, informa Bertrand, mangeant une pomme.
-Et le tien ? demanda Sir Rufus en regardant Georges de côté.
-Mon mari est Lord Albi Hopkins, répondit-elle mais soudainement elle se fit gifler.
Voyant cela, Rose se jeta, les mains liées sur Sir Rufus, mais il l'esquiva à temps, et elle tomba sur le ventre, heurtant la bosse sur son front, qui commença à saigner.
-Tu vas t'amuser Rufus avec ces sauvages ! rit Sir Georges, saisissant Rose par les cheveux pour la soulever.
Elle essaya de ne pas se plaindre de la douleur.
-Tu es devenue une très belle femme, tout comme ta mère.
Dommage que je n'ai pas pu t'apprécier comme Rufus t'appréciera ! rit Sir Georges de nouveau, la relâchant lorsqu'elle tenta de l'attaquer.
- Qu'en penses-tu Rufus ? se moqua Sir Georges en tirant Rose.
- Quand j'en aurai fini avec elle, avant de la tuer, je te la donnerai pour que tu puisses imaginer ce que ça fait entre ses jambes ?
-C'est une idée fantastique ! Sir Rufus hocha la tête, se rapprochant d'Ada.
-Relâchez-nous immédiatement ! demanda Rose, essayant de s'éloigner de celui qui l'avait saisi par les bras et l'avait traîné.
-Rendez-moi ma sœur, fils maudit de Satan ! cria Ada, à côté de Béatrice.
-Bertrand ! murmura Béatrice.
Comment peux-tu être tombé si bas ?
-Oublie-moi lady McChrystal, rit-il en se détournant pour ne pas la regarder.
-Arrête de crier putain de chienne ! cria Sir Rufus à Ada, l'éloignant de Béatrice.
-Le moment est venu pour moi de prendre ce qui devait être à moi et non un sale Écossais.
Tu me paieras ta dette et je te tuerai.
-Albi te trouvera et te tuera, cracha Ada en le regardant dans les yeux.
-Ou peut-être que je vais le tuer, rit Sir Rufus, se sentant supérieur.
Bertrand ! Donnez la petite à mes hommes, et quand ils en auront fini avec elle, laissez-les la tuer. Ce soir, nous rentrerons à la maison.
En criant et en donnant des coups de pied, Ada fut traînée par Sir Rufus derrière des arbres. Béatrice, horrifiée, cria à Bertrand.
-Mon frère va te tuer ! N'as-tu pas honte de te comporter ainsi envers les gens qui ont pris soin de toi et t'ont aidé quand tu en avais besoin ? Robert te poursuivra et t'arrachera la peau.
-Robert ne saura rien, rit Bertrand, la faisant se lever. Et désignant une dizaine d'Anglais sales et malodorants qui la regardaient avec des yeux menaçants, il dit :
-Préparez-vous ! Ces hommes veulent y goûter. C'est eux qui goûteront votre miel.
-Cochon dégoûtant ! cria Béatrice en respirant fort.
Mais un léger mouvement de brindilles attira son attention, et elle vit le visage en colère de son frère.
Puis, évitant de pleurer, elle se tourna vers Bertrand avec désespoir.
-Bertrand, s'il te plait ! Pense à ce que tu vas faire.
Le garçon, sans aucune émotion dans ses yeux, sourit et dit : - J'y ai déjà pensé !
-Écoute Bertrand, murmura Béatrice en s'approchant le plus possible malgré le dégoût qu'il lui causait.
Si ces hommes doivent déshonorer mon corps, je veux que tu sois le premier.
Je n'ai jamais osé te dire que je t'ai toujours aimé. En entendant cela, les yeux de Bertrand s'écarquillèrent d'incrédulité face à ce qui sortait des lèvres de la capricieuse petite-fille de Ellis McChrystal.
-Bertrand, s'il te plait ! gémit Béatrice, les yeux pleins de larmes. Allons derrière ces arbres, suggéra-t-elle à son oreille.
S'il te plaît ! S'il te plaît ! Alors, si tu veux, donne-moi, mais...
-D'accord, dit Bertrand, satisfait de l'offre.
D'un geste, il ordonna aux hommes d'attendre et, approchant ses lèvres des siennes, il captura violemment sa bouche alors qu'il approchait sa main d'un de ses seins, faisant hurler tous les hommes d'excitation.
S'éloignant du groupe, il la fit s'allonger dans les bois alors qu'il enlevait ses bottes et laissait tomber son pantalon.
D'un mouvement rapide, il s'assit sur elle, et prenant sa chemise en lin, il l'ouvrit d'un coup sec, laissant ses seins exposés.
Béatrice, plus gênée que nerveuse, essaya de ne pas crier.
Bertrand déplaça son regard sale des seins de la fille à son visage et, excité, se jeta à son cou, tandis que ses mains se pressaient impitoyablement contre ses seins.
Sa joie était telle que Bertrand ne remarqua pas que les guerriers anglais, qui jusqu'à quelques instants auparavant les regardaient avec curiosité, tombaient entre les mains du faucon et de ses hommes.
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