Chapitre 5
Chapitre 5
Il y a huit ans
Sungie 💓;
T'es où ?
Tu vas bien ? :(
Tu veux que je vienne te voir après les cours ?
J'ai séché
Oui je vais bien
Non je viens te chercher
Pourquoi tu sèches...
J'aime pas l'histoire tu le sais très bien
En plus t'es trop concentré sur le cour et pas assez sur moi :(
Jinnie...
Est-ce que je te reproche des choses quand on est en littérature ?
Ne viens pas te plaindre si tes notes baisse après.
Tqt pas j'ai déjà une solution
Tu peux me donner des cours particuliers :)
Comme ça j'ai ton attention et j'apprends en même temps !
Hyunjin...
S'il te plaît mon amour :(
Mon cœur
Mon ange
Mon bébé
Mon Rimbaud
Ton Rimbaud ?
Sérieusement ?
C'est pas un surnom !
Je t'aime presque autant que lui alors si !
Arf, va te les mettre où je pense tes cours particuliers >:-(
Jisung rangea son téléphone dans sa poche de manteau avant d'apercevoir son copain, une cigarette à la main.
— Est-ce que tu peux éteindre cette horreur, s'il te plaît ?
Hyunjin avait soufflé avant s'éteindre sa cigarette pour son petit ami. Il savait que ce dernier ne supportait pas cette odeur qui l'empêchait de respirer convenablement et Hyunjin commençait à arrêter petit à petit. Il le faisait pour lui et simplement lui, sachant pertinemment que le jour où ils emménageraient ensembles ce ne serait pas agréable pour le blondinet s'il continuait ainsi.
— On va chez toi ? Avait demandé Jisung avant de prendre sa main dans la sienne une fois qu'ils étaient assez éloignés de leur établissement scolaire.
Hyunjin avait acquiescé en souriant, se retenant d'embrasser les lèvres de l'homme qu'il aimait à cause du goût encore présent de la cigarette sur ses lèvres.
Ils adoraient ça, rentrer des cours main dans la main, et même lorsque Hyunjin séchait il ne pouvait s'empêcher de le rejoindre afin de ne pas louper leur rituel de la journée.
Une fois arrivés, ils s'étaient installés sur le lit de l'ébène avant que Jisung ne sorte ses cahiers de cours sous le regard perplexe de Hyunjin.
— Qu'est-ce que tu fais ?
— Un cours particulier. Il sourit. Si tu prends du retard sur le programme tu seras complètement perdu, dépêche toi.
Il pensait d'abord à une blague mais le regard sérieux de son amoureux lui prouvait bien le contraire. Alors en soufflant il avait ramené son cahier et avait écouté encore et encore la voix de son amoureux lui expliquer toutes ces choses incompréhensibles.
Pourtant, même la matière la plus ennuyante paraissait intéressante quand Jisung en parlait avec tant de passion et de joie dans ces yeux, Hyunjin était un homme comblé.
Il notait que très peu ce qu'il disait, préférant rester scotché à ses lèvres et ses paroles, c'était dingue ce qu'il pouvait l'aimer.
Et alors que Jisung continuait de lui expliquer un des chapitres les plus sanglants de l'histoire, Hyunjin s'approcha de lui et l'embrassa. Jisung avait automatiquement répondu à son baiser, et lorsque les mains de Hyunjin trouvèrent le passage jusqu'à sa peau, il en oublia totalement ses explications, préférant rester plongé dans les bras de celui qu'il aimait.
Hyunjin avait perdu leur pari, il avait été le premier à craquer et à l'embrasser. Désormais, il lui devait un jeu de console que Jisung n'était pas prêt d'oublier.
Le blondinet avait poussé leurs affaires du lit d'un simple geste avant d'allonger son copain sur le dos, ne se détachant à aucun instant de ses lèvres.
Il profita du moment où Hyunjin se débarrassait de leurs hauts pour parler.
— Tu me dois un jeu, Jinnie.
— Je peux te payer en nature plutôt ?
Jisung avait totalement compris à quoi il faisait référence, et bien que la proposition soit tentante, il ne put s'empêcher de dire ;
— On appelle ça de la prostitution, mon amour.
— Oui, mais Baudelaire a dit ; " Ce que les hommes nomment amour est bien petit, bien restreint et bien faible, comparé à cette ineffable orgie, à cette sainte prostitution de l'âme qui se donne tout entière, poésie et charité, à l'imprévu qui se montre, à l'inconnu qui passe. Manger ou être mangé ?.
Encore une fois, Jisung n'avait en aucun cas compris le rapport des paroles de son copain avec la situation mais le laissait parler sans lui porter vraiment d'attention, continuant de marquer son cou.
— Alors si Baudelaire l'a dit ! Avait rit Jisung en replongeant dans le cou de son amoureux.
Hyunjin avait rit à son tour, se rendant compte de l'absurdité de ses paroles.
— C'est dingue Jisung, mais je crois que tes lèvres me rendent plus fébrile que Gamiani ou deux nuit d'excès.
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