𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐭𝐫𝐞𝐧𝐭𝐞
« Errance »
❘✶❘
– Ne gratte pas, tu vas empirer ton état, souffla Kai.
Soobin lui lança un regard dégoûté de par ce qu'il avait sous les yeux, et soupira. La peau de ses bras, mais aussi de son visage, et de tous les endroits que les araignées avaient piqués, faisait peur à voir. Elle le démangeait, il avait cette furieuse envie de se gratter en permanence, en connaissant la douleur et les picotements que chacune des frictions sur sa peau provoquait. Kai passa une main dans ses cheveux, et attrapa l'une de ses mains pour la serrer dans les siennes, un sourire désolé sur le visage.
– Ça va aller, on va trouver comment soigner tout ça.
Soobin jeta un regard en biais à Yeonjun, assis en face d'eux. Il semblait dans son monde, perplexe et perdu. Le sang sur son visage et ses habits avait fini par sécher, et formait des croûtes disgracieuses par endroit. Il avait frotté ses joues, son menton et son front, mais le sang persistait à quelques endroits.
– Yeonjun, ça va ?
Ce dernier haussa les épaules, et souleva l'une des manches de sa veste en cuir en grimaçant. Ses bras étaient encore un peu rougis, de par les quelques griffures qu'il arborait, mais Soobin savait que le pire n'était pas là.
– Je m'inquiète pour Taehyun, se contenta-t-il de répondre.
Par-dessus son épaule, Soobin jeta un œil à Taehyun, assis un peu plus loin, genoux ramenés contre son torse. Il avait le regard perdu dans le vague, et depuis que Kai avait réussi à lui arracher quelques mots, il s'était replongé dans un mutisme total.
– Tu crois que je devrais essayer ?
Yeonjun et Kai haussèrent les épaules. Ils avaient tous les deux tenté de le faire se lever, ou de le faire esquisser un geste autre qu'un mouvement de main pour les repousser.
– Vas-y, de toute façon..., souffla Kai.
– De toute façon ? demanda Yeonjun.
– On n'a rien à perdre.
– D'ailleurs, tu ne nous as pas dit où tu étais, et ce que tu faisais toi, rétorqua Yeonjun.
– Dans le train, ça, je vous l'ai déjà dit.
– C'est tout ? Tu étais juste dans le train ?
– Oui, et je suis ravi de vous annoncer que ce dernier fait le tour en boucle de cette île. En boucle, Yeonjun. Il n'y a pas d'issues.
Soobin fronça les sourcils. Kai avait la voix tremblante, et il nota immédiatement la pointe de stress en lui. Il y avait quelque chose d'autre. Quelque chose qui effrayait son meilleur ami. Il le connaissait suffisamment pour savoir qu'il gardait quelque chose pour lui, quelque chose de gros, et d'important. C'est ta peur, hein Kai ? C'est d'elle dont tu refuses de nous parler ?
– Je vais voir Taehyun, murmura-t-il pour fuir cette conversation.
Il se releva, et se dirigea vers son ami, qui ne bougea pas d'un poil en le voyant s'asseoir à côté de lui.
– Taehyun ?
Pas de réponse.
– On devrait bouger d'ici Taehyun, d'accord ? Pour chercher Beomgyu.
Toujours pas de réponse.
– J-je sais que c'est compliqué Taehyun, mais tout n'est pas perdu, vraiment. Bougeons d'ici, essayons de retrouver l'endroit dont nous parlait Beomgyu. Il a peut-être réussi à s'échapper, et à s'y rendre.
Cette fois-ci, Taehyun leva les yeux vers lui, ses sourcils fins légèrement froncés. Il plongea son regard dans le sien, et Soobin déglutit, soudain légèrement mal à l'aise. Il avait toujours eu beaucoup de mal à savoir ce que l'autre garçon pensait réellement de lui. Et cela, depuis leur première rencontre. C'était un garçon compliqué, difficile à saisir, mais Soobin n'avait jamais baissé les bras. Il se releva, et lui tendit une main, un air assuré sur le visage.
– Aller, lève-toi.
Taehyun arqua un sourcil, et il sembla à Soobin qu'il laissa échapper un léger soupir.
– S'il te plaît Taehyun, il compte sur nous. Il compte sur toi. Il est encore en vie, quelque part dans cette forêt, et-
La main de Taehyun se glissa dans la sienne, et il se releva, sans un mot. Il se rendit compte que cela était la première fois depuis leur première rencontre que Taehyun acceptait un contact physique, autre qu'une tape sur l'épaule ou une simple salutation, de sa part. Il y avait bien eu cette étreinte impromptue l'an passé, ou leurs retrouvailles un peu plus tôt dans la clairière, mais l'étreinte avait davantage été justifiée par le choc de se revoir. Les doigts de Taehyun se serrèrent légèrement sur les siens, et Soobin comprit qu'il ne comptait plus le lâcher.
– Les gars ?
Yeonjun et Kai se retournèrent, surpris.
– On y va.
– Pour aller où ? demanda Yeonjun.
– Suivre le chemin de Beomgyu.
❘✶❘
Leur marche était étrangement silencieuse. Aucun des quatre ne parlait. De temps à autre, Soobin jetait un œil à Kai et Yeonjun, qui fermaient leur marche. Les deux garçons marchaient côte à côte, spectacle plutôt rare, et Soobin apprécia n'entendre aucune dispute éclater. Il fallait dire que la fatigue avait pris le dessus, que Yeonjun peinait à marcher trop longtemps et trop vite sans faire des pauses. Ils s'arrêtaient fréquemment, il se posait, Kai l'imitait, et Soobin s'assurait que Taehyun se portait bien. Ce dernier n'avait toujours pas lâché sa main, comme s'il refusait qu'elle lui échappe, ou craignait de se retrouver seul. Ses vêtements avaient un peu séché, ses cheveux aussi, et Soobin nota la chair de poule légère sur ses avant-bras.
– Taehyun, tu as froid ?
Il lui répondit par la négative, en un mouvement de tête, et tira légèrement sur sa main pour lui intimer de continuer à avancer.
La vérité était que Soobin n'avait aucune idée du chemin à emprunter. Ils erraient, avec comme seul but de retrouver leur ami.
– Je suis déjà passé par là ! Lança Kai.
Soobin se stoppa et se retourna vers lui.
– Juste avant de vous retrouver, je suis passé par cette parcelle de forêt.
D'un geste du menton, il désigna les bois noircis au loin, vestiges d'un incendie qu'avait provoqué Beomgyu.
– On tourne en rond, c'est ça... ? murmura Yeonjun.
Il passa ses mains bandées sur son visage, épuisé.
– Je n'en peux plus...
– Nous devrions peut-être dormir ? proposa Kai.
Taehyun leur lança un regard dépité, et Soobin opina du chef. Au fond de lui, l'idée de se poser dans cette forêt le rebutait. Dormir encore plus.
– Trouvons-nous un endroit sûr..., répondit-il.
– Tout sauf une grotte, par pitié, marmonna Yeonjun.
Ils se posèrent dans un endroit où les bois n'étaient pas trop épais, où les arbres avaient des troncs suffisamment larges pour s'y reposer et où le sol n'avait pas brûlé. Ils avaient longé les restes de l'incendie une vingtaine de minutes avant de trouver ce nouveau lieu. Une énième minuscule clairière, mais qui semblait plus chaleureuse. Yeonjun s'allongea immédiatement, et Taehyun lui lâcha enfin la main pour se poster non loin d'eux, assit contre un arbre.
– Ça va aller Taehyun ?
Toujours aucune réponse, aussi, Soobin se contenta de lui tapoter gentiment l'épaule avant de se tourner vers Kai.
– Est-ce que tu veux en parler ?
– De mon périple dans le train ?
– Oui, je sais qu'il s'est passé quelque chose là-bas.
Il lui sembla que Kai frissonna.
– Je n'ai... Enfin, je...
– Kai, je sais que tu gardes quelque chose pour toi. Il ne faut pas, il faut que l'on soit francs les uns envers les autres.
En face de lui, Kai blêmit.
– J'ai juste peur, Soobin. Peur de rester coincé ici, peur de ne jamais trouver d'échappatoire. Peur que ce que j'ai vu dans le train me remette la main dessus. Et j'ai peur de mourir.
– Tu ne vas pas mourir Kai...
– Ce sont les premiers mots que tu as eus à mon égard lors de notre réveil sur l'île. Je te croyais mort.
Soobin baissa les yeux, mal à l'aise.
Oui, il l'avait cru mort. À plusieurs reprises. Le soir de l'accident tout d'abord. Puis quand il avait été amené à l'hôpital. Puis quand on lui avait dit qu'il ne se réveillerait pas. Peut-être même jamais.
La main de Kai trouva la sienne, et il releva les yeux, penaud.
– J'ai peur de me réveiller Soobin... J'ai peur de me réveiller, et que tout s'arrête.
– Ça n'arrivera pas...
Tant qu'ils restaient ici, Kai était en vie. Tant qu'ils restaient ici, Soobin pouvait le voir, le toucher, lui parler.
– Je veux quitter cette île autant que vous, mais pour moi, c'est différent. Je crève de trouille parce que je sais pas ce qui m'attend une fois qu'on aura quitté cet endroit. Je pensais être dans ma voiture juste avant d'y arriver.
Soobin l'attira contre lui, et le serra fort dans ses bras. Il avait envie de pleurer, de lâcher prise complètement. Kai ne pouvait pas mourir, c'était absurde. Pas après toutes ses années à veiller sur lui. Pas après s'être battu pour qu'il garde la tête haute. Pas après toutes ses tentatives de l'extirper de cette famille dangereuse et empoisonnée dans laquelle il avait grandi ;
– Ça n'arrivera pas, je te le promets...
Kai le serra un peu plus fort contre lui, et Soobin soupira. Il sentait sa peur jusqu'au bout des doigts. Elle était communicative. Elle se mêlait à la sienne, lui faisait perdre pied. Quand Kai le relâcha, Soobin eut une drôle d'impression. Celle d'une étreinte au goût amer, qui en disait long. Il vit Kai se rapprocher de Taehyun, sans doute pour tenter de lui faire décrocher un mot à nouveau, et lui souhaita bonne chance mentalement. Quant à lui, il s'assit à côté de Yeonjun, roulé en boule contre le sol.
– Yeonjun ?
– Mmm ?
– Ça va mieux ?
– J'ai mal partout, et j'ai l'impression d'avoir les poumons en vrac, mais sinon...
Soobin attrapa l'une de ses mains et Yeonjun leva un œil intrigué vers lui.
– Il faut les enlever, peut-être en faire de nouveaux, fit-il en désignant ses bandages.
– S'tu l'dis...
Yeonjun se redressa avec difficulté, et défit les bandages de fortune qu'il avait sur les paumes. Elles n'étaient pas belles à voir, et Soobin ne put s'empêcher de se remémorer tous les instants où il avait laissé ses mêmes mains parcourir son visage et son corps. Il les avait embrassées, aimées, comme tout ce que Yeonjun lui avait offert par le passé, et son coeur se serra un peu plus en y repensant.
– Soobin ?
– Ouais pardon, j'étais ailleurs.
– Je disais : merci.
– Pour ?
– D'être là, de t'inquiéter, et, tu sais...
– Oui ?
Yeonjun souffla, et leva les yeux au ciel.
– Je suis exécrable, je le sais bien. J'ai l'impression qu'ici, tout est exacerbé... Et je sais qu'avant que nous arrivions ici, sur l'île je... J'ai été encore plus con ces derniers mois. Je voudrais m'excuser. De t'avoir pisté tous ses samedis où tu bossais au café. Depuis l'accident de Kai j'ai vraiment éprouvé le besoin de te voir, et je savais que tu n'en avais aucune envie après la dispute...
– Yeonjun...
– Jiwon m'a proposé d'aller boire un café une fois dans cet endroit où tu bossais. Puis une seconde fois. Au final, on a continué.
– Attends, tu es en train de me dire que l'idée vient d'elle ?
– Ouais.
– Pourquoi diable ta copine voudrait que -
– Ma copine ? Soobin, nous ne sommes plus ensemble depuis des lustres. Je disais la vérité ce soir-là !
Soobin laissa échapper un rire jaune.
– Oui, comme tu me la disais aussi ces fois-là, quand j'étais encore au lycée, hein ? Tu me pardonneras de ne pas t'avoir cru, Yeonjun.
Et ce fut plus fort que lui, il se demanda une nouvelle fois si Yeonjun se jouait de lui ou non.
Tu m'avais appris à être méfiant. D'une certaine manière, tu avais détruit la confiance aveugle que j'avais en toi à l'époque.
– Laisse tomber, je sais que ça ne rattrapera pas tout.
– Jamais, souffla Soobin.
Pourtant, il ne put s'empêcher de se demander pourquoi Yeonjun avait tant tenu à le voir.
– J'ai écouté ton dernier message vocal quand j'étais, tu sais... Coincé dans la grotte.
– Message que tu as choisi d'ignorer, en venant me voir le lendemain, soupira Soobin.
– Je venais pour te parler, et mettre les choses au clair, se défendit-il.
– Allons bon...
– Tu ne me crois pas ?
– J'en ai très envie.
Soobin poussa un énième soupira, et fouilla dans ses poches, avant d'en extirper la photo qu'il gardait pour lui depuis quelque temps. Il lui tendit, une petite moue sur le visage. Kai était toujours aux côtés de Taehyun, il n'avait pas cessé de lui parler et ces deux-là semblaient dans leur bulle.
– C'est quoi ?
– Une photo.
Yeonjun l'attrapa sans comprendre.
– Elle était sur l'île. Je l'ai trouvé peu de temps après que nous soyons arrivés ici. C'est Beomgyu qui l'a prise, lors de notre dernière année au lycée.
– Je me souviens très bien de cette après-midi, souffla Yeonjun.
– Il me l'a donnée, parce que je pense qu'il avait compris pour nous deux.
– Comment il aurait pu...
– C'est Beomgyu. Il est loin d'être idiot. Et je ne pense pas me tromper en disant que de nous cinq, il est celui qui saisit le mieux tous les liens qui nous rassemble.
Yeonjun soupira, avant de retourner la photo.
– « J'ai peur que tu claques des doigts, et que tout redevienne comme avant. Quand tu me regardais différemment. Aujourd'hui, j'ai l'impression de vivre un rêve. » Attends, ça veut dire quoi ça ?
– Je n'ai jamais écrit ces mots. J'ai gardé cette photo précieusement dans ma chambre, à l'abri des regards, mais je n'ai jamais écrit ces mots. Mais, j'ai eu ces pensées. Je ne saurais te dire si elles étaient exactement les mêmes, mais...
– Bordel... C'est complètement fou...
Soobin lui reprit doucement la photo des mains, et la glissa dans sa poche.
– Pourquoi tu me montres ça ?
– J'en sais rien. Je n'avais pas envie de la garder juste pour moi.
– Je peux te poser une question ?
– Vas-y...
Yeonjun se gratta la gorge, et regarda Taehyun et Kai, comme pour s'assurer qu'ils n'écouteraient pas.
– Tu le pensais vraiment ?
– De quoi donc ?
– Ce que tu as dit dans ton message. Est-ce que tu es vraiment passé à autre chose ?
Soobin le regarda avec des yeux ronds, se demandant s'il avait bien entendu. Yeonjun lui avait posé la question sans une once de rancœur ou de méchanceté dans la voix. Avec simplement cette envie de savoir. Et Soobin en avait presque oublié les mots durs qu'il avait eus au téléphone ce soir-là. Il avait passé une journée compliquée, haute en émotion, il avait débité son speech sans le répéter une seule fois. Il avait parlé avec le coeur, mais aussi avec une colère qu'il refoulait depuis des années.
– Je ne voudrais pas déranger votre discussion qui m'a l'air drôlement intéressante mais... Il commence à pleuvoir.
Soobin sursauta, et releva le nez vers Kai qui se tenait en face d'eux, les bras croisés sur le torse. Il ne l'avait pas entendu arriver, et fronça légèrement les sourcils. Il ne sentait aucune goutte de pluie.
– Qu'est-ce...
– Et je suis persuadé d'avoir entendu l'orage gronder aussi.
À ce moment-là, les yeux de Soobin s'ouvrirent encore plus grand. Il se concentra, la mâchoire crispée, et laissa un « oh » s'échapper en comprenant que Kai avait raison : au loin, très loin, l'orage grondait. Il se rapprochait.
– Je l'entends aussi, souffla-t-il.
– On devrait essayer de nous trouver un abri.
Yeonjun ne disait plus un mot, complètement blême. Il se releva, Soobin l'imita aussitôt. Taehyun était toujours debout, le visage fermé, les yeux rivés vers le sol.
– Taehyun ?
– Laisse tomber, je n'ai pas réussi à lui faire dire un seul mot, soupira Kai.
Taehyun ne semblait pas l'avoir entendu. Il avait fourré les mains dans ses poches avant de shooter dans un petit caillou à ses pieds. Il est complètement ailleurs... On a perdu le seul d'entre nous qui avait encore un peu de raison sur cette île...
– Taehyun vient par là, il faut qu'on se barre !
Et comme si le vent les avait entendus, il se mit à souffler un peu plus fort. Soobin sentit Yeonjun se crisper à ses côtés, et il attrapa Taehyun par la manche pour le tirer vers eux.
– Par où Kai ? Par où on va ?
– Je sais que l'idée ne pas te plaire Yeonjun, mais il faut que l'on retrouve la grotte, annonça Kai d'une voix grave.
– Hors de question.
– Il le faut, tu vois une autre option ? Rester dans les bois pendant un orage, ce n'est pas prudent !
– Certainement pas, non ! Il est hors de question que je me retrouve encore coincé ! Je refuse !
– On n'a pas le choix, on y va ! lança Kai.
– Non ! Ce n'est pas toi qui t'es retrouvé coincé là-dedans ! Ce n'est pas toi qui a manqué d'y laisser la vie ! Je ne retournerais pas dans cette putain de grotte ! Va crever !
– Yeonjun !
Soobin avait hurlé, Kai s'était figé sur place. Et Taehyun regardait le ciel, comme s'il percevait quelque chose que les autres ne voyaient pas. Dis quelque chose Taehyun je t'en supplie... Mais il avait beau agiter doucement son bras, l'autre garçon restait de marbre. Plus que jamais Soobin avait cette horrible sensation de trimballer une coquille vide.
Et au-dessus de leur tête, comme si le ciel avait décidé de répondre à leur place, un nuage creva et un torrent d'eau s'abattit sur les bois. Il y avait quelque chose d'anormal. Plus que les autres fois. Et Soobin ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Il n'y avait pas eu un seul signe d'une potentielle intempérie avant que Kai ne vienne les interrompre. Mais c'était idiot. L'île changeait du tout au tout en une fraction de seconde depuis le début...
Et tout au fond de lui, les théories les plus fumeuses naquirent. L'idée désagréable que son meilleur ami soit mêlé à tout ça émergea lentement, mais sûrement. Et bientôt, elle ne le quitta plus. Juste avant qu'ils ne se mettent à courir, paniqué, Kai lui jeta un drôle de regard qui le fit déglutir. Il avait cet air indéchiffrable sur le visage que Soobin avait toujours bien eu du mal à interpréter. Cet air du garçon qui en avait trop vu, trop vécu. Cet air que Soobin avait voulu lui ôter plus d'une fois. Cet air qui le faisait s'interroger.
Tu n'y es pour rien, n'est-ce pas Kai ? Ce n'est... Qu'une idée idiote...
─ 𝐊𝐔𝐊𝐈𝐇𝐈𝐌𝐄 𝐓𝐈𝐌𝐄 ─
30 chapitres !! Je viens à peine de le réaliser en le postant ici ! J'espère vous maintenir toujours en haleine après ces sept, presque huit mois de publication, mais surtout, que l'aventure vous plais toujours ! un énorme merci pour vos retours, tous plus encourageant les uns que les autres sur cette fiction !
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