𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐢𝐧𝐳𝐞
« Vraie famille »
❘✶❘
Il y a 5 ans.
– Kai !
La voix de sa mère résonna dans toute la maison, et Kai releva la tête de ses devoirs.
– Kai vient ici immédiatement !
Il reposa son stylo et se traîna à contre cœur hors de sa chambre. Sa mère l'attendait, dans le salon, avec ses deux sœurs et sa grand-mère. Il maudit son père de rester au travail aussi tard, et de le laisser avec les quatre pires spécimens que cette terre ait pondus.
– Il faut que l'on parle, et sérieusement.
Il ouvrit de grands yeux, sans comprendre. Assise dans son fauteuil, la vieille femme laissa échapper un gémissement mécontent et Kai détourna le regard, dégoûté. Sa mère se pencha et tira une boite rectangulaire, décorée de papiers peints que Kai se souvenait parfaitement avoir réalisée à l'école primaire, lors des ateliers manuels. Il écarquilla les yeux et sa mère esquissa un rictus satisfait.
– Ça, c'est interdit.
– Maman...
– Non. Je les jette. Et je ne veux plus jamais, tu m'entends, jamais revoir ce genre de chose dans ma maison.
Ses sœurs pouffèrent et Kai baissa les yeux, les mains tremblantes. Elle était rentrée dans sa chambre. Elle avait pénétré son intimité sans le lui demander, fouillé dans ses affaires. Et en avait sorti la seule chose qu'il aimait vraiment dans cette maison.
– Et je veux que tu me promettes de te remettre sur le droit chemin, Kai. Dès aujourd'hui.
– Oui, murmura-t-il.
– Plus fort.
– Oui maman.
Il évita le regard lourd de jugement de sa grand-mère, et les sourires narquois de ses deux sœurs. Il fixa une dernière fois la boite dans les mains de sa mère, le regard triste, mais non sans sentir une colère sourde gronder au fond de lui.
– Maintenant, remonte dans ta chambre.
– Je vais aller prendre l'air plutôt.
Sa mère arqua un sourcil.
– Tu n'as pas des devoirs à faire ?
Il ne répondit pas, et monta dans sa chambre d'un pas lourd, les larmes au bord des yeux.
Il n'en revenait pas de s'être fait exposer ainsi, aux yeux de sa famille tout entière. Il se laissa tomber sur son lit, les mains jointes, et essuya ses yeux humides. Il n'avait jamais eu le droit à une once d'intimité depuis le début de son existence, et aujourd'hui, sa mère avait fait voler en éclats son jardin secret, toutes ces belles choses qu'il aimait secrètement, à l'abri des regards, dont il était fier, mais surtout, qui le définissaient, lui, et personne d'autre. Il sentit la honte le gagner, en imaginant le visage de sa mère, puis de sa grand-mère devant ses affaires et eut envie de hurler. Il n'en pouvait plus. Vivre ici, dans sa propre maison l'épuisait, à tel point qu'il ne se sentait jamais chez lui, pas même dans sa propre chambre. Rien ne lui ressemblait, de la tapisserie que son père avait choisie, au lit que sa grand-mère lui avait acheté, ni à la penderie définie par sa mère. Il chérissait les habits achetés avec Yeonjun et Soobin, les seuls qu'ils portaient en boucle, et les accessoires que Taehyun lui avait donnés, un jour où il avait fait le tri de son armoire. Sa mère le regardait d'un mauvais œil, mais les habits, eux, elle ne pouvait le lui arracher une fois portée.
Sur son bureau, son portable vibra, et il mit une bonne minute à se lever, l'entendant vibrer de nombreuses fois d'affilée. C'était Soobin.
Soo <3 à 18h03
Je m'ennuie
[image jointe]
Kai esquissa un sourire devant le selfie envoyé par l'autre garçon. Soobin allongé sur son lit, un air fatigué et une petite moue mécontente sur le visage. Il avait une collection aussi importante qu'improbable de photos de Soobin sur son téléphone, qu'il ne jetait jamais. Soobin était sa joie de vivre, la raison pour laquelle il tenait bon, en plus de ses autres amis, et un simple cliché lui permettait de souffler, de reprendre confiance. Paradoxalement, Taehyun et Beomgyu lui avaient déjà confié que, pour eux, c'était bel et bien son sourire qui leur prodiguait une joie immense.
Soo <3 à 18h03
Tu fais quoi ?
Soo <3 à 18h03
J'ai acheté de la teinture et une décoloration pour les cheveux, avec Gyu on a eu une discussion à ce sujet, ça lui a donné envie.
Taehyun allait hacher menu Soobin. Il le connaissait assez bien pour savoir ce qu'il pensait des décolorations blondes (il se souvenait parfaitement du jour où il avait lâché platement devant un garçon décoloré qu'il ressemblait à un poussin avec ses cheveux jaunes et que ce n'était pas flatteur) alors il n'osait pas imaginer la tête qu'il ferait si Beomgyu venait à arriver au lycée avec des cheveux platines.
Soo <3 à 18h04
Il va être canon avec ce que j'ai prévu de faire avec ses cheveux.
Soo <3 à 18h05
Bref, je m'ennuie.
Soo <3 à 18h06
Tu fais quoi ? Je t'ai déjà posé la question. Bref... On se téléphone ?
Kai esquissa un sourire et sans hésiter, il lui envoya un message.
Moi à 18h07
Je peux venir ?
Soo <3 à 18h07
Tu viens sérieusement de demander ? Ramène tes fesses.
Il ne mit pas bien longtemps à attraper son sac de cours, puis un autre dans lequel il fourra en vrac ses affaires pour la nuit, et une trousse de toilette à moitié vide. Il avait déjà tout ce qu'il fallait chez les Choi. Il entendit sa mère monter les escaliers menant à l'étage – et sa chambre par conséquent – puis frapper trois petits coups à sa porte avant de rentrer, sans même attendre une réponse.
– Tu vas quelque part ?
– Je vais chez Soobin.
Elle leva les yeux au plafond et croisa les bras sur son torse, avant de lui tendre sa boite précédemment confisquée. Kai s'empressa de la récupérer, les yeux brillants, avant de déchanter.
– Je compte sur toi pour ne plus la remplir de choses pareilles, Kai.
Il n'eut pas envie de répliquer ; à quoi bon ? Il savait que tout était perdu d'avance dans cette maison.
– Je n'ai rien entendu.
– Oui maman.
Il la regarda tourner les talons, les mains légèrement tremblantes. Il regarda avec tristesse cette si jolie boite et la rangea à nouveau sous son lit, où elle avait été planquée pendant des mois. Il termina de faire son sac, attrapa ses clefs, une carte de bus et sortit de sa chambre. Il évita soigneusement le regard piquant de ses deux sœurs et descendit les escaliers en quatrième vitesse.
Il avait baissé sa garde une seule fois, et en avait payé le prix cher.
– Où vas-tu ?
La voix de sa grand-mère – qui s'éleva derrière lui – le fit sursauter.
– Je vais chez un ami.
– On a besoin de toi ici...
– Je lui ai promis que je viendrais le voir grand-mère.
Il ne l'avait toujours pas regardée. Mais sentant cette dernière insister du regard, il se retourna à peine vers elle, fixant ses pieds avec insistance.
– Tu délaisses ta famille Kai...
– N-non...
Bien sûr que si. Il avait eu envie tant de fois de vivre chez les Choi. Pour toujours.
– Tu n'as donc aucune honte ?
– Laisse-le maman, soupira sa mère.
Et, la pensant de son côté, Kai la remercia du regard. Avant de déchanter dans la seconde qui suivit.
– S'il préfère cette famille de petits bourges à nous, c'est son problème. Il oublie à qui il doit tout.
Et s'en fut trop. Kai tourna les talons, de nouveau les larmes aux yeux, et ignora sa mère qui le héla à nouveau. Il fonça sur la porte d'entrée, et bouscula au passage son père qui venait de passer le pas de la maison.
– Bon sang, où il va celui-là ? pesta-t-il.
Mais Kai ne prit pas la peine de répondre. Il devait partir, et au plus vite.
– Tu ne parles jamais de ta famille, Kai...
– Parce qu'il n'y a rien à dire.
– Ils sont bizarres ?
– Non, c'est moi qui le suis un peu trop pour eux.
Il savait que c'était faux. Il était juste Kai. Avec sa personnalité, son caractère, ses manies, ses hauts et ses bas. Il n'avait jamais demandé à être jugé en permanence pour le moindre geste qu'il esquisserait, la moindre parole qu'il dirait. Il en avait pris conscience très tôt. Il n'était pas « particulier » ou « à part », c'était sa famille qui ne l'acceptait pas comme il était. Il se pliait en dix pour elle en permanence, sans jamais rien attendre en retour. Il s'occupait d'une femme qu'il détestait, dont il était tout bonnement effrayé. Sans jamais rien dire. Il avait courbé l'échine toute sa vie, et ce jour-là, Kai décida qu'il était temps que tout cela s'arrête.
Il avait Soobin.
Il avait Taehyun.
Il avait Beomgyu.
Il avait Yeonjun.
Il avait des amis, et des vrais, pour le soutenir.
❘✶❘
Quand il arriva chez Soobin, il tomba nez à nez avec sa mère qui rentrait du centre-ville. Il avait toujours adoré madame Choi. Elle avait le même visage et regard doux que son fils, et était une personne incroyable à ses yeux. Ce jour-là, elle portait une robe à fleurs multicolore, et de drôles d'accessoires brillants dans les cheveux. La mère de Soobin était une personne que beaucoup qualifiait « d'originale », et Kai l'avait toujours trouvée au-delà de ça. Il savait très bien ce que les autres mères du lycée pensaient de madame Choi et de ses mèches roses, ses maquillages très voyants et ses tenues toutes plus colorées et fantaisistes les unes que les autres. Il savait qu'elles se demandaient toutes comment son mari, un homme d'apparence « parfaitement lambda » avait fait pour s'amouracher d'une personne aussi étrange. Mais Kai s'en fichait. Elle était unique, merveilleuse, et il l'aimait plus que sa propre mère.
Elle portait plusieurs sacs de shopping dans les bras, aussi, il se hâta de proposer son aide.
– Oh ! Mon chat ! Je veux bien, merci !
Il attrapa deux sacs volumineux, en se demandant bien ce qu'elle avait pu acheter.
– Tu viens voir Soobinie ?
– Oui, j'espère que je ne dérange pas...
– Jamais !
Il la regarda pousser la porte d'entrée avec son genou et retint un rire devant sa démarche maladroite.
– Chéri ? Soo ? Je suis rentrée ! Kai est avec moi ! hurla-t-elle dans l'entrée de leur immense appartement.
À ce moment-là, un bruit se fit entendre et Soobin débarqua, décoiffé, mais le sourire aux lèvres.
– Tu as acheté l'intégralité du centre commercial maman ?
– Tss, tss, aide-moi plutôt !
Son mari arriva, des cernes immenses sous les yeux, mais un sourire tout aussi grand. Il n'avait rien à voir avec son fils. Petit et fin, il avait le visage creusé et des yeux immenses pour un coréen. Il nageait dans son costume gris trop grand pour lui, et Kai se retint de rire en baissant les yeux et en voyant les claquettes roses qu'il portait aux pieds. Ce couple d'apparence si mal assortis faisait pourtant si bien la paire...
Ses yeux s'égarèrent quelques instants sur les photos accrochées dans le salon. Et une nouvelle fois, il sentit cette boule de tristesse immense se former dans son ventre en s'apercevant sur de nombreux clichés. Il avait cette sensation désagréable qui le taraudait à chaque fois qu'il réalisait qu'il était plus présent ici, que dans son propre foyer.
– Je suis allée acheter le repas de ce soir chez un traiteur français !
– Français ?
– Ne fais pas cette tête Soobin, tu avais aimé la dernière fois, ronchonna sa mère.
– Mouais... Kai, tu viens ? On va dans ma chambre.
– J'aide ta mam-
– Kai, mon chat, file ! Mon mari est venu me prêter main forte !
Et ce dernier avait déjà commencé à tout ranger et à sortir une par une les tenues que sa femme avait achetées lors de sa virée shopping. Soobin l'attrapa par la main et le tira en avant.
– Ta mère est toujours aussi cool, souffla Kai en refermant la porte de chambre.
Soobin esquissa un sourire immense.
– Ouais hein ?
Il se jeta sur son lit et croisa les bras sous sa tête.
– Alors, dis-moi tout.
– Comment ça ?
– Je sens que quelque chose ne va pas...
– Oh, euh...
– Ne tente même pas de me dire le contraire !
Kai roula des yeux avant de le rejoindre à son tour, assit en tailleur sur le lit.
– Eh bien, ma mère a fouiné dans ma chambre.
– Quelle conne celle-là...
– Tu l'as dit.
– Elle a jeté certaines de mes affaires.
– Merde... Quoi donc ?
– Euh... des habits et des babioles sans importance.
– Sans importance ?
Kai détourna le regard et reporta son attention sur la grande fenêtre de sa chambre. Le lit de Soobin – immense – était collé contre cette dernière. La vue était imprenable sur les toits et les lumières de Séoul endormie. Pas de vis-à-vis, ce qui lui laissait également distinguer les étoiles le soir où le ciel était clair, et où la pollution ambiante était moindre.
– Kai ?
– Mmm ?
– Tu ne veux vraiment pas me dire ?
– Si.
– Alors ?
– J'ai juste...
Il baissa les yeux sur la couette.
– Je vais pas te juger, hein ?
– Justement...
– L'ai-je déjà fait ? demanda Soobin, une main sur le cœur.
– Non mais, tu sais...
– Bah voilà ! Tant que tu m'annonces pas que tu planquais une réserve de drogue sous ton lit, auquel cas je me permettrais de te juger...
– Non non, ce n'est pas ça, rigola-t-il. C'est embarrassant.
– Ma mère est déjà tombée sur mon historique de recherche en voulant chercher un truc sur mon ordi tu sais...
Kai leva un sourcil.
– Crois-moi, ça, c'était embrassant.
Kai fit une grimace.
– Je ne veux pas savoir.
– Bien sûr que tu ne veux pas savoir ! Quelle image tu auras de moi après !
– Trop tard, ronchonna Kai. J'ai déjà une sale image de toi.
Soobin éclata de rire.
– Eh bien, j'avais une boite dans laquelle j'avais mis des trousses à maquillage dont mes sœurs et ma mère ne se servaient plus.
Soobin le regardait sans broncher, attendant la suite. Voyant que Kai ne disait plus rien, il leva enfin un sourcil.
– Et ?
– Et euh, bah ma mère les a trouvées, et elle les a jetées et...
– Pourquoi ?
– Pourquoi ?
– Pourquoi elle a jeté des affaires qui étaient à toi ? Elle n'en voulait plus...
– Non, tu ne comprends pas.
Soobin pencha la tête sur le côté, l'air réellement perplexe.
– C'est du maquillage, ça ne fait de mal à personne, soupira-t-il. Qu'est-ce que ça peut lui foutre que tu en mettes ? Tout le monde se maquille ou presque dans cette ville.
Kai secoua la tête, soudain désemparé, et sentant les larmes lui monter aux yeux.
– Eh, eh, ne pleure pas ! Tu sais quoi ? Je pense que ma mère peut te filer ceux dont elle ne se sert plus, elle en a des tonnes... Je peux lui demander ?
– Non ! s'écria-t-il, horrifié.
– Oh, je vois.
Et s'en fut trop, les larmes dévalèrent sur ses joues rondelettes. Soobin se rapprocha pour le serrer maladroitement dans ses bras, et soupira.
– Ne te mets pas dans un tel pour ça Kai, vraiment..., murmura-t-il.
– Tu... ne... comprends... pas...
– Si, parfaitement. Tu as honte. Parce que ta mère te fout des complexes débiles. Mais je vais te dire, moi, je m'en fous. Mon père s'en foutrait aussi. Et ma mère... Bon sang, Kai, tu as vu ma mère ? L'autre jour elle est partie faire les courses en peignoir léopard, et ses bigoudis dans les cheveux.
Il renifla, lâchant un rire nerveux.
– C'est quoi que tu aimais bien porter ?
Il frotta ses yeux, hésitant quelques secondes à se confier davantage. Mais c'était Soobin. Il disait toujours tout à Soobin. Sa vie n'avait aucun secret pour lui.
– J'aimais juste maquiller mes lèvres, chuchota-t-il si bas qu'il peina lui-même à s'entendre.
– De quel couleur ?
Kai haussa les épaules.
– Je sais pas, je m'en fiche. Je le faisais quand j'étais seul chez moi, parce que je trouve ça joli et... Je sais, je ne saurais pas expliquer, c'est idiot, je sais...
– Ce n'est pas idiot.
Il essuya ses yeux, le cœur battant à mille à l'heure.
– Pourquoi tu ne me l'as jamais dit ?
– Tu voulais que je te dise ça comment ? « Hey Soobin, j'aime bien mettre des couleurs sur mes lèvres, et aussi, je garde ça dans une boite sous mon lit, avec des fringues que je ne suis pas supposé porter ? »
Soobin plissa des yeux, et Kai compris trop tard qu'il avait parlé trop vite. Son visage s'empourpra immédiatement et il s'apprêta à fuir cette chambre quand Soobin l'attrapa par le poignet.
– Attends, quoi ?
– Oublie.
– Oh que non...
Il n'aimait pas le sourire qui naissait peu à peu sur le visage de Soobin ; il n'avait jamais su l'interpréter.
– T'es en train de t'imaginer des trucs bizarres ! protesta-t-il.
– Pas le moins du monde !
– Fous-toi de moi va ! râla-t-il pour la forme.
– Non, mais j'essaie de t'imaginer avec les fringues de ta mère et j'ai envie de rire.
– Eh !
– J'me trompe ?
– Complètement ! Je porterais jamais les fringues de ma mère, ça va pas ? Elle s'habille comme un pied.
Soobin éclata de rire et Kai le regarda, perplexe.
– Tu sais quoi Kai ? Quand tu voudras m'en parler, tu le feras. Si un jour tu veux venir habillé comme tu le sens ici, tu peux.
– Je -
– Si tu veux qu'on aille acheter des cosmétiques ensemble, des fringues, ou je ne sais quoi, on ira.
L'espace d'un bref instant, Kai imagina. Juste pouvoir faire ce qu'il aimait, ici. Autre part qu'entre les quatre murs étroits de sa chambre, les rideaux tirés. Autre part qu'enfermé à clef, à craindre le moindre bruit venant de la rue. Il s'imaginait être lui, Kai, le garçon qu'il aimait être, sans être jugé par personne. Il se tourna vers Soobin, les yeux brillants. Il se doutait que, de son côté, son meilleur ami devait être en train de se faire une montagne de film à son égard. Peut-être même que sa vision de lui venait de radicalement changer. Alors pourquoi son regard était-il toujours le même ? Pourquoi le regardait-il avec toujours autant d'amour dans les yeux ?
– Pourquoi tu es comme ça..., souffla-t-il.
Soobin pencha légèrement la tête sur le côté, interloqué.
– Pourquoi ?
– Tu ne pouvais pas être comme le monde, et juste me trouver tordu... ?
– Flemme.
Kai rigola. C'était une réponse à la Soobin tout craché.
– Je t'aime comme tu es Kai. Je m'en fiche de comment tu te fringues et ce que tu mets sur ton visage. À mes yeux, tu es toujours le meilleur ami que tout le monde rêverait d'avoir.
C'était sans doute parce que lui aussi souffrait d'être qui il était qu'il comprenait, mieux que personne. Sans doute parce que Soobin avait grandi sans jamais se poser de question sur les gens. Sans doute parce qu'au fond, il n'en avait réellement rien à faire. C'était sa plus grande force, à Soobin. Ignorer le regard des autres, et faire de leurs regards mauvais, leurs remarques acerbes et autres méchancetés une arme puissante pour se défendre contre le monde.
─ 𝐊𝐔𝐊𝐈𝐇𝐈𝐌𝐄 𝐓𝐈𝐌𝐄 ─
Bonjour, c'est moi, cette Kuki et je ne sais plus quel jour on est ! Je suis désolée, dans ma tête, nous sommes mercredi aujourd'hui (ಥ﹏ಥ) faites donc comme si j'avais publié à jour, hein ?
En attendant, j'espère que ce chapitre vous a plu ♡♡ On découvre enfin un peu plus le personnage de Kai (ouais, y'a encore pas mal de mystères l'entourant mais chaque chose en son temps voulez vous ?) ! J'ai un très gros attachement envers ce personnage, et je sais que poir vous c'est dur de s'attacher quand on ne le perçoit pas dans sa totalité, mais j'espère que vous l'appréciez tout de même !
Je profite de cette très longue NDA pour dire à ceux ne le sachant pas que je suis sur insta (kukihimewattpad) et que je ne mors pas, si jamais vous avez des questions sur la fic ou que vous voulez juste taper la causette, ma messagerie ici ou là bas vous est ouverte !
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