𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐜𝐢𝐧𝐪𝐮𝐚𝐧𝐭𝐞-𝐝𝐞𝐮𝐱
« Un cri dans la brume »
❘✶❘
Beomgyu courrait à en perdre haleine, et contre sa propre volonté. Ses jambes étaient fatiguées, usées et le reste de son corps peinait à tenir le rythme imposé par cette chose en lui qu'il ne maîtrisait pas. Il devait lutter contre les branches l'empêchant de progresser. Contre ce sol poisseux et collant qui semblait vouloir l'enfoncer six pieds sous terre. Contre cette nature hostile qui se jouait de lui. Ils les avaient retrouvés... Dans ce coin de l'île qui leur avait échappé, qui l'avait retenu prisonnier pendant des jours, des semaines... Il ne savait plus. Et puis, il s'était manifesté. Il avait senti son corps se torde, se déchirer de l'intérieur et Beomgyu avait réalisé avec horreur que depuis le départ, il s'était insinué en lui.
Il s'étala volontairement de tout son long, déterminé à arrêter le monstre qui galopait à sa place. Les mains dans la boue, le visage maculé de terre et déformé par la douleur, il hurla de nouveau, empoignant son corps puis sa gorge.
– Sors de moi !
Il détestait cette voix. Rauque, trop grave, rappeuse... Elle n'était pas la sienne. Ou si, peut-être. Mais elle était déformée par lui, et Beomgyu le savait.
– Sors !
Il toussa, plus fort cette fois-ci, et son corps se redressa soudainement, arquant de nouveau son dos qui craqua en lui en faire mal. Il quitta le sol, pantelant, avant de se remettre à fuir. La vision trouble, presque incapable de tenir debout sans trébucher, il continua à courir à l'aveugle, la vue brouillée de larmes de douleur. Il n'entendait plus le bruit du vent, ou de ses pas. Juste celui de son pauvre souffle, erratique et sifflant. Sa tête lui tournait, brouillant le paysage sous ses yeux, faisant tanguer les troncs épais des arbres et les broussailles.
À nouveau son visage s'écrasa sur une branche au milieu du chemin et il hurla comme une bête. Il sentit une nouvelle fois du sang s'échapper de sa bouche, mêlé à ce liquide noir et épais qui le terrorisait. Il avait l'impression qu'il sortait de lui, enfin.
Il tapa du poing contre son thorax, s'époumonant un peu plus et soudain, se figea. Quelque chose dans sa gorge venait de se mettre à remuer. Cette dernière lui sembla soudainement se boucher, et il écarquilla les yeux d'effrois en la sentant se contracter malgré lui. Tremblant comme une feuille, il leva devant lui ses doigts fins, la bouche pincée. Je peux le faire... Je peux le faire... Il ferma les yeux au moment où il ouvrit la bouche pour y glisser ses doigts. Il se contracta de nouveau quand le bout de ses ongles noircis effleura le fond de sa bouche, et dû se faire violence pour ne pas faire machine arrière. De son autre main tout aussi mal assurée, il la bloqua dans sa bouche et laissa échapper un gémissement de malaise. Les larmes au bord des yeux, il se bloqua instantanément en sentant quelque chose.
Il y était.
Quelque chose remuait, juste là, sous la pulpe crasseuse de ses doigts.
Horrifié, il ne put maintenir ses doigts plus longtemps et se retrouva à genoux au sol, plié en deux, à tousser et cracher pour chasser cette sensation désagréable.
– SORS !
Il ne put retenir son vomi de bile, de sang, et d'une autre chose qu'il ne parvint pas à identifier. Les yeux exorbités, il fixait le sol et ce qui venait de sortir de lui avec effrois, constatant qu'il y avait, parmi sa salive et le liquide ébène, un petit tas informe qu'il assimila à un bout de chair. La chose remua, juste là, sous ses yeux, et il hurla. Il se redressa immédiatement, avec pour seul réflexe de vouloir l'écraser du pied. Fou de rage et de peur, il arracha la première branche qu'il vit pour l'écraser au sol, jusqu'à ne plus la voir remuer dans la terre et les feuilles. La chose immonde gesticula de longues secondes, sous les coups et les cris du garçon.
Essoufflé, il se redressa, les mains plantées sur ses hanches, sans lâcher sa branche. Quelque chose avait changé. Il regarda d'un air victorieux la chose molle au sol qui avait arrêté de tressauter.
– Je t'ai eu, ha ha !
Il se stoppa soudainement, les yeux ronds, et porta une main à sa gorge. Sa voix avait quelque chose de différent.
– Ah... Aaaah...
Moins gutturale. Plus réelle. Plus humaine.
– Tu n'es plus là ?
Il regarda autour de lui, puis à nouveau le petit tas difforme qui gisait à ses pieds. Un air étonné, puis crispé se dessina sur son visage, à mesure qu'il réalisait à quel point la chose était beaucoup trop simple. Et Choi Beomgyu l'avait appris à ses dépens : rien n'était trop simple dans sa vie.
– Tu... Tu te caches, hein ?
Cela lui faisait tout drôle, de parler. Pour de vrai. De s'entendre. Il aimait le son de sa voix. Il aimait la douceur qu'il y percevait, malgré sa peur évidente. Il aimait cet accent prononcé dans ses fins de phrase. Cette manière qu'il avait de gober les mots. Les gobait-il avant ? Parlait-il aussi vite étant enfant ? Beomgyu n'en savait plus rien.
– Allons, allons... Pourquoi m'avoir amené par ici, hein ?
Il continua de marcher, sa branche épaisse entre les mains, brandie devant lui. L'endroit ne lui disait rien qui vaille. Ni la luminosité qui venait de changer, ni l'air plus poisseux et marécageux. Il déboucha sur une carrière sombre, et tout à coup, une voix familière lui parvint. Des cris. Des cris de détresse, de recherche. Les garçons. Les garçons n'étaient pas loin. Il craqua sa nuque, plissant les yeux pour tenter de distinguer qui que ce soit. À ses pieds, un épais brouillard semblait avoir recouvert le sol en quelques secondes à peine. Sous ses semelles, le sol lui sembla soudain bien plus mou.
– ... Toujours là... hein ?
Beomgyu tremblait de peur de froid. De sa main libre, il tâta son torse, comme pour s'assurer qu'il parvenait toujours à sentir et maîtriser son propre cœur.
– J-je n'ai p-pas p-peur... Ah ah !
C'était entièrement faux, et n'importe quelle entité devait le savoir. Et les voix se firent entendre de nouveau, brouillant sa concentration. Seulement, cette fois-ci, une en particulier attira son attention. Elle n'était pas avec les trois autres. Plus faible, plus gémissante. Il appelait à l'aide.
Taehyun.
Son sang ne fit qu'un tour, et sans même savoir où aller, le garçon s'élança. Il se mit à courir plus vite, son bâton en main, en levant haut les pieds. Il se faufila dans cette partie de la forêt qui ne lui disait rien qui vaille. Il en oublia le liquide noir autour de sa bouche qui avait séché, le reste de son vomi sur le bout de ses chaussures. Beomgyu en oublia le monstre, la chose qui n'avait pas totalement disparu, et le bout de chaire qui gisait par terre. Taehyun était plus important que tout, et de son plein gré, il devait le retrouver.
Il déboula devant un lac sombre et silencieux, à bout de souffle.
Et ce fut là qu'il le vit. Un corps flottant à la surface des eaux noires et calmes. Il s'en approcha, les jambes tremblantes, lâcha sa branche sur le rivage et une plainte lui échappa. Ses yeux s'agrandirent d'épouvante et soudain, Beomgyu se rua dans l'eau. Il était hors de question de réfléchir, ou d'hésiter. C'était lui, et il le reconnaitrait entre mille. Sa chevelure rouge foncé, ses vêtements... Il n'y avait aucun doute. Beomgyu nagea, dans cette eau froide et inconfortable. Ses jambes se raidirent instantanément en sentant le froid le parcourir, puis ces étranges textures gluantes qui courraient sur son épiderme. Il lui sembla que quelque chose lui attrapa les pieds à plusieurs reprises, mais il ne se démonta pas. Sa nage était malhabile, mais il se rappela des conseils de Soobin donnés au lycée pour garder son calme, et faire des mouvements plus amples, et moins saccadés.
En panique, il empoigna le col de Taehyun qui n'eut aucune réaction. Avec les forces qu'il lui restait, il nagea en direction de la berge, qui lui sembla bien lointaine. L'eau rentra à plusieurs reprises dans son nez, sa bouche, l'empêchant de respirer comme il le souhaitait. Beomgyu étouffait, mais sa volonté était bien plus forte. Ses gestes se firent plus précis, moins chaotiques, quand il parvint de nouveau à frôler le sol vaseux du lac du bout des pieds. Il s'écroula sur la rive, et fit rouler avec maladresse le corps de Taehyun hors de l'eau. Beomgyu ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Et son visage se liquéfia. Les mots s'étaient envolés. Il réessaya, en vain, et retourna le corps devant lui avec force.
Et il se pétrifia en comprenant qu'il était arrivé trop tard. Ses mains allèrent trouver le visage froid de Taehyun qui déjà, ne répondait plus. Il tapota ses joues, son cou, le reste de son corps tout entier dans des gestes affolés et incontrôlés. Dans sa gorge les sanglots s'accumulèrent sans pouvoir en sortir et il eut envie de hurler. De hurler tout l'air qu'il avait dans les poumons. De hurler son prénom. De lui hurler qu'il n'avait pas le droit de le laisser ainsi. Mais aucun son n'en émana. Il ouvrit sa bouche aussi grande qu'il le pouvait, força de tout son être sur ses cordes vocales avant qu'un faible son aigu accepte d'en sortir.
Laisse-moi hurler... laisse-moi hurler...
Mais cela lui était de nouveau impossible, sans qu'il ne comprenne pourquoi. Le visage déformé par la colère et la tristesse, sa bouche n'avait de cesse de s'ouvrir, et de se fermer, sans jamais laisser échapper les sons qu'il voulait. Seuls ses couinements qu'il haïssait tant lui parvenaient aux oreilles, et ne faisaient que renforcer sa haine envers ce qu'il était redevenu. Les larmes dévalèrent en cascade sur ses joues tandis qu'il serrait contre lui le corps inerte du garçon qu'il aimait le plus au monde.
Taehyun, s'il te plaît...
Il ne l'entendait pas, lui-même ne s'entendait pas, mais il ne cessait de se répéter ses mots, les mimant avec ses lèvres.
Ne me laisse pas, pitié, Taehyun...
Il força de nouveau, entendant avec peine un semblant de voix. Encore. Je dois encore forcer. Encore.
« Taehyun, ça ne te gêne pas parfois ? »
« De quoi ? »
« Moi. Que je ne puisse pas parler comme toi. »
Taehyun avait levé les sourcils, inquiet.
« Qui t'a dit que cela pouvait me gêner ? » signa-t-il rapidement.
« Personne, je me posais juste la question... »
Taehyun l'avait regardé avec peine ce jour-là, et Beomgyu s'était senti coupable de lui avoir posé la question. Elles étaient de plus en plus rares les fois où il remettait en question le pourquoi l'autre garçon était venu vers lui ce jour-là. Le pourquoi ils étaient amis. Taehyun détestait cela. Et Beomgyu s'en voulait toujours autant de continuer à se poser ce genre de question.
« Non, ça ne me gêne pas. Je serais gêné que nous ne serions pas devenu amis. »
Il avait esquissé un sourire avant de se jeter dans ses bras, sans prévenir. Immobile au milieu de sa cuisine, Taehyun ne l'avait pas dégagé, et avait tapoté maladroitement le haut de son dos. Les câlins étaient rares en dehors des soirs où ils dormaient ensemble.
– Euh, eh bien... Voilà...
Taehyun avait comblé le silence de manière maladroite et Beomgyu avait souri.
À présent, Beomgyu n'avait plus aucune envie de sourire. Il pleurait sans pouvoir s'arrêter, sans même chercher à le faire, sans lâcher Taehyun qu'il serrait fort dans ses bras. Il hoqueta, un peu plus fort que les autres fois, et passa une main sur son visage froid et humide, la bouche tordue et le regard dévasté.
– ... ne... aisse... as...
Il renifla plus fort, confus par cette voix qui allait et venait sans aucune maîtrise, sans aucune logique. Il ferma les yeux, sans pouvoir stopper ses sanglots, et puisa dans toute sa concentration pour essayer d'à nouveau articuler quelques mots quand brusquement...
Il hurla.
Son cri résonna sur la surface du lac et la clairière obscure. Il fit s'envoler quelques insectes sur les branches et souffler le vent plus fort. C'était le cri d'un garçon en plein désespoir, qui se demandait une nouvelle fois pourquoi la vie se jouait encore de lui.
Taehyun sentait encore les doigts glaciaux de cette chose sur son visage. Les frissons parcourir sa peau tandis que lui comme elle, sombraient dans les flots sombres du lac. Il sentait l'eau imprégner ses vêtements déjà humides, le froid engourdir ses membres. Il ressentait cette douleur aiguë à la poitrine, lui signalant que le choc des températures faisait souffrir davantage son corps. Pourtant, il ne l'avait pas quitté. Elle avait attiré sa tête contre son sein pour le noyer lentement, sans qu'il ne se débatte une seule fois. Contrairement à la fois où l'autre Beomgyu l'avait emmené dans la mer, cette fois-là lui avait semblé paisible. C'était une fin, et Taehyun le savait. Il avait arrêté de respirer avant même de quitter la surface. Il avait accepté son sort et sa défaite en ne pensant plus à rien. Pourtant, alors qu'il sombrait lentement vers le fond du lac, la seule personne à lui rester en tête était encore et toujours lui. Son corps heurta le sol mou avec mollesse, et l'étreinte se desserra.
Il se sentit flotter, léger comme une plume, libéré de tout tracas. Désormais, la seule chose qui lui parvenait était les battements sourds de son cœur. Et Taehyun attendait. Il se demanda combien de temps la chose allait durer. Si Beomgyu et lui allaient finir par se retrouver quelque part. Ici, ou ailleurs.
Et soudain une voix lui parvint. Claire, nette comme de l'eau de roche. Il eut l'impression de l'avoir tout prêt de lui. Il se demanda si l'autre Beomgyu était de retour, cette voix ressemblait à la sienne. Il se demanda s'il était venu l'accueillir. Un sentiment de paix s'empara de lui, et ce fut comme si soudain, son corps se retrouvait juste là, sous ses yeux. Il se détachait du sol boueux contre lequel il avait coulé. Taehyun se regarda remonter à la surface, sans comprendre comment une telle chose était possible. Il se demanda si cette lumière qu'il avait déjà perçue dans son premier cauchemar n'avait pas été un indice pour la suite, une promesse qu'il s'en sortirait. Tout à coup, tout devenait clair.
Pas aujourd'hui.
Il aurait voulu se débattre, faire quelque chose, mais sous ses yeux son corps resta inerte et continua de remonter à la surface, sans esquisser un seul mouvement. Dans sa tête des milliers de phrases, de dialogues, de moments de vie se bousculaient. Il eut l'impression de revoir sa sœur quelques instants, aux premières heures de sa vie. Sa mère et son père dans le salon, en train d'accrocher ce tableau qu'elle n'avait jamais plus touché. La première fois qu'il avait vu Soobin, sur la plage. Le sourire de Kai. Les premiers mots de Yeonjun lors de leur exposé en commun.
Beomgyu.
Et lorsque son corps acheva de remonter tout en haut pour effleurer la surface sombre du lac, Taehyun suffoqua, et tout autour de lui s'obscurcit. Il ne se voyait plus, était de nouveau lui, dans ce corps flottant paisiblement. Incapable de se réveiller, il ne paniqua pas un seul instant quand une main s'empara de lui pour le traîner sur le rivage.
Des pleurs. De drôles de sons. De la vase sous ses doigts et son dos. Quelqu'un le serrait fort contre lui. Quelqu'un articulait avec peine des syllabes incompréhensibles.
Et puis il y eut un cri.
Déchirant, terrifiant, qui lui donna un nouveau souffle.
Et ses grands yeux s'ouvrirent à nouveau.
L'île s'était tue une bonne fois pour toutes. Autour de lui, plus rien. Il n'avait plus cette sensation désagréable au fond de la gorge, ni cette douleur qui lui tordait le dos. Beomgyu se retrouvait seul avec sa peine. Plus de monstre dans son esprit, plus d'amis qui tentaient de le retrouver. Juste lui à genoux et le corps du garçon qu'il aimait dans les bras. Il arrêta de hurler pour reprendre son souffle, le regard fou, et écarta une nouvelle mèche rouge de son front, une moue sur le visage.
– ... este... vec moi...
Les mots se mélangeaient, refusaient de se former convenablement.
– ... hyun reviens... te... ait...
Et tout à coup, un toussotement se fit entendre. Il se figea en sentant le corps contre lui remuer légèrement, mais assez pour qu'il le ressente jusqu'au bout des doigts. Il prit son visage en coupe, les yeux ronds et le vit ses paupières s'entrouvrirent légèrement, avec difficulté. Sa mâchoire manqua de se décrocher et la lueur qu'il vit au fond de son regard le fit pleurer de plus belle.
– ... ai... ru... ort, articula-t-il avec peine. Tae... ort...
Taehyun ouvrit de grands yeux et se redressa, la lèvre inférieure pendante.
Son souffle chaud frôla sa joue, et sous ses doigts, il lui sembla recommencer à sentir un cœur battre, comme un miracle.
Un sourire fatigué étira ses lèvres tremblantes et Taehyun ne mit qu'une fraction de seconde avant de fondre entre ses bras écartés avant d'éclater lui aussi en sanglot. Taehyun lui avait manqué. Il avait l'impression de ne pas l'avoir vu depuis des années. Pendant bien trop longtemps en réalité. La sensation de ses mains, son odeur qu'il percevait encore même après toutes les horreurs que lui avait fait subir l'île... Il était de nouveau contre lui.
– Pardon Gyu, pardon, pardon, pardon mille fois...
Il lui tapota le dos, encore tremblant de tout ce qui était en train de se passer. Était-il en train de rêver ? Tout cela était-il bel et bien réel ? Pourquoi s'excusait-il ? Il était là, dans ses bras. Vivant. Ils l'étaient tous les deux : ils l'avaient fait. Il lui sembla que son cœur allait exploser en cet instant : trop d'émotions contraires se mélangeaient en lui, formant un chaos intense dans son esprit. Il ouvrit de nouveau la bouche pour parler, avant de sentir de nouveau ce blocage prendre sa gorge en étau.
– J'ai cru que je t'avais perdu pour de bon, que tu ne reviendrais jamais, que le monstre... Oh bon sang je suis tellement désolé, désolé...
– ... Hyun...
Il se figea immédiatement contre lui, et se redressa avant de le dévisager.
– Pardon ?
Il ouvrit de nouveau la bouche sans qu'un son n'en sorte et fronça les sourcils, frustré, peiné et en colère. Il releva ses mains devant lui pour les agiter.
– Tu viens de...
Il opina du chef avec énergie, en essayant de sourire. Sourire lui faisait mal. Quelque chose en lui ne voulait pas qu'il sourie. En face de lui, le regard de Taehyun changea, et devint impossible à transcrire. Il le vit chercher une logique, une réponse à toutes ses questions et s'empressa de trouver ses mains pour se donner du courage.
– ...eux parler ...tenant...
– C-comment... Comment tu... Ta voix...
– Comment... tu... ouves... ? Ma... oix ?
En face de lui, son visage changea, et alors que Beomgyu pensait avoir dit quelque chose d'affreux, un sourire magnifique éclaira ses traits fatigués. Ce sourire, il en était amoureux depuis le premier jour, rien n'avait changé. Taehyun posa une main sur l'une de ses joues, puis son front contre le sien. Une drôle de chaleur se propagea alors partout en lui, et son corps se détendit immédiatement.
– Aussi belle que celle que j'avais imaginée.
Tu es satisfait, hein ? C'est ce que tu voulais ? Qu'il t'entende ?
Alors reste sage. Reste avec moi maintenant.
Et le cœur de Beomgyu loupa un battement. Il était toujours là, quelque part en lui.
Mais maintenant, Taehyun trouvait sa voix magnifique.
Et c'était tout ce qui comptait.
─ 𝐊𝐔𝐊𝐈𝐇𝐈𝐌𝐄 𝐓𝐈𝐌𝐄 ─
Hello ! J'espère que vous allez bien 8D Voilà enfin nos deux loulous réuni, ouiiii ! Je le sais, vous attendiez ça depuis longtemps <3 J'espère que ce chapitre vous a plu, je vous dis à la semaine prochaine pour la suite !
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