Chapitre 0 : Nanaki, la rumeur du village fantôme

La vie est dure... La vie est cruelle... La vie est une sale race...

Au beau milieu d'un attroupement d'élèves ce trouve une jeune fille, au sol, inconsciente certainement. On pouvait y entendre des murmures, ce demandant ce qui s'était passé pour qu'une élève soit au sol.
Le personnel de l'établissement était la également, essayant de diminuer l'attroupement qui ne faisait que s'agrandir à mesure que les minutes passent, certains prenant des photos ou des vidéos, d'autres essayant de voir le visage de l'élève en question, encore d'autres cherchant à savoir ce qui s'est passé. Personne ne ce doutait réellement que cette personne au sol était encore consciente, et personne ne savait également ce qui lui était vraiment arrivée. La dernière chose qu'elle ce souvient avant d'être allongée en bas d'un escalier était un rire... Un rire moqueur qui lui glace le sang à chaque fois qu'elle l'entend parvenir à ces oreilles.

??? : Alors on a du mal à lever les pieds ?

P.O.V de ???

??? : Chérie, réveille toi !

J'hurle a plein poumons tout en me redressant soudainement sur mon lit, transpirant de terreur. Le visage inquiet de ma mère me fait réaliser que j'étais encore entrain de rêver de ce jour, ce souvenir qui reste bloquer dans ma mémoire mais qui, pourtant, me hante chaque nuit.
La douce main de ma mère vint caresser ma joue, virant quelques larmes et quelques mèches de cheveux de mon visage, ma respiration ce régule à chaque petite caresse que je ressentais, puis elle fini par prendre la parole en voyant que j'étais apaisée.

Mère : Sawako... Tu es en sécurité ma chérie, tu n'as plus à cauchemardé de ce moment...

Sawako : Pardon, maman...

Mère : Tu n'as pas à t'excuser, d'accord ? Le docteur a bien dit que ça prendrait du temps, ton père et moi feront tout pour que tu ailles mieux, tu le sais.

Sawako : Oui, maman... As-tu besoin d'aide ?

Le sourire rayonnant de ma mère me confirme qu'elle souhaite de mon aide, je me lève de mon lit et me dirige vers la fenêtre, ouvrant les rideaux de ce dernier. Nous sommes en été, depuis que ce jour où je serai tombée des escaliers, je passe ma scolarité à la maison, le simple fait de retourner à l'école me faisait peur, j'en tremblais même. Alors mon père à demandé à mon école de me permettre de suivre les cours à la maison, promettant également avec rage que si il venait à trouver le coupable qui m'a fait du mal il s'en occuperait personnellement.
Il m'a expliqué que je devais certainement être effrayée de part mon accident, mais je n'ai aucun souvenir de ce dernier, les médecins m'ont diagnostiquée une amnésie partielle. Ils m'ont aussi expliqués que cela reviendrait avec le temps mais qu'en attendant, je devrais me reposer et rester dans un endroit où je me sens en sécurité pour le moment.

Mère : Au faite, Eiji voulait venir te voir ce matin mais je lui ai demandé de revenir plus tard, tu devrais l'appeler quand tu aura fini de m'aider.

Sawako : D'accord, je suppose que c'est en lien avec l'école...

Mère : Non, il m'a parler d'un projet de camping, je pense que ça te ferai du bien de sortir de la maison, ma puce.

Mes yeux bleus fixe ma mère qui affiche à présent un sourire gêné, je n'ai pas peur de sortir hors de la maison, elle etait plus gênée de ne pas pouvoir m'en dire plus je pense. Je ne fis qu'un geste de la main pour lui faire comprendre que je verrai bien après. Après m'être changée, je me dirige vers le salon, saluant mon père qui, comme à son habitude, lisait le journal, tasse de café en main, un air froid et dur sur son visage. Mais en tournant la tête vers moi, ces traits ce détendent, affichant un sourire en ma direction.

Père : Bonjour, ma puce, tu as bien dormi, Sawako ?

Sawako : Bonjour papa, mise à part mon cauchemar, tout va bien...

Père *sérieux* : Ne t'inquiète pas, je te promets que tu ne risque plus rien... Je trouverai la personne qui t'a fait du mal.

Sawako : J'ai confiance en toi, papa... Pour le moment, je préfère ne pas trop y penser.

Père : Pas de soucis, je comprends.

Je fais une rapide bise sur la joue de mon paternel avant de reprendre ma lancée, il n y avait pas grand chose à faire dans la maison, c'était manière de me faire sortir de ma chambre à tous les coups...
Une journée banale, pas vrai ? Il n y a pas grand chose à dire non plus, les corvées d'une maison sont les mêmes, n'importe quels parents ce ressemblent en demandant de l'aide à son enfant... Le début de ma petite journée "banale" n'est clairement pas le plus intéressant. Le temps passe donc vite et je me suis dépêchée d'aller voir mon ami, Eiji, qui était passé un peu plus tôt, pendant que je dormais. Nous nous connaissons depuis le bac à sable, on s'est toujours soutenu et nous avons eu de la chance d'être toujours ensemble. Depuis ce qui s'est passé à l'école, il vient toujours chez moi à la fin des cours pour m'apporter les cours et aussi pour m'expliquer ce que je n'ai pas compris, bref, c'est un ami en or pour moi.
En prenant un chemin de terre, je me dirige vers notre cabane, notre planque, et constate que nous seront pas que deux là bas, une personne était avec lui, assis sur notre banc de fortune avec une limonade en main.

Sawako : Depuis quand tu bois ça, toi ?

??? : Bah j'ai jamais dit que j'aimais pas la limonade, Sawako ! Tu es plus jeune que moi mais tu as déjà l'air... grisonnante.

Sawako : Rhooo la ferme...

L'homme tenant sa boisson rit à ma réponse, pour la rentrée des classes je m'étais teint les cheveux en gris, en référence à mon personnage préféré de Naruto, et j'en suis très fière ! Mais bon, depuis mes amis me nomme "la vieille" ou "l’épouvantail"... Ils sont mignons, hein ?

Sawako : Sinon Eiji, c'est quoi ce projet de "camping" ? Et que fais Yann ici ?

Yann : Bah vas-y, dis que t'es pas contente de me voir aussi !

Eiji : Il a fini de râler le vieux ? Et salut Saw, je vais bien et toi ?

Yann *imite Eiji* : gneuh gneuh gneuh, " il a fini de râler le vieux "...

Je rigole à la réaction de Yann, il a beau être plus vieux que nous de 2 ans, il est tout aussi gamins. Eiji en soupire mais son sourire au coin des lèvres prouve que ça le faisait tout aussi marrer. Il reprends quand même son sérieux très rapidement et, tout en sortant son ordinateur portable, il s'en sépare jamais d'ailleurs, il ouvre devant nous une page parlant d'une légende, le site était dans des teintes sombres, avec des vieilles images de regard bizarre dans le noir... ça laisse à désirer.

Sawako : Si c'est encore ton truc des 7 fantômes suprêmes je ne sais quoi, oublie rapid-

Eiji : C'est mieux que ça !

Yann *lit la page* : "Le village de Nanaki" ? C'est quoi ça encore...

Eiji : Tout simplement, il y a une légende sur un village qui n'existerait pas sur nos cartes, même les autorités ne connaissent pas son existence, c'est dingue quand même !

Sawako : T'es sur que c'est pas un fake ?

Eiji : J'ai vérifié par moi-même et j'ai trouver pas mal d'articles qui en parler, j'ai pas pu tout lire par manque d'accès mais il y a eu une étude dessus. Et récemment un bus y est aller, il serait revenu qu'avec la moitié des passagers, aucun d'entre eux a voulu en parler de ce village.

Plus il expliquait ces recherches, plus je voyais le moment venir, et je n'étais pas la seule vu comme Yann regarde le blondinet en face de nous. Il soupir pendant son explication avant de prendre une gorgée de sa boisson.

Yann : Ton projet de camping, c'est juste d'aller là-bas voir si c'est vrai en faite...

Eiji : Allez, ça nous changera un peu ! Et puis osez me dire que ça vous intéresse pas !

Sawako et Yann : Bah...

Eiji : Le dites pas pour me faire chier ! Dans tous les cas j'en ai parler aux autres et ils sont tous intéressés, il ne manque plus que vous.

J'étais pas trop sur de l'idée, ou du moins j'hésitais beaucoup. D'un côté c'est vrai qu'on a tous cette passion concernant le paranormal, on adore tous ça au point de nous même faire nos enquêtes sur des légendes et rumeurs. D'un autre, même si il y a une trace écrite de ce village, ça fait bien la un bon début de film d'horreur, genre un serial Killer qui attire les gens trop curieux pour les tuer et... Ouais non, je vais oublier ça tout de suite, stupide imagination !

Yann : Mouais, je la sens pas ton histoire, Eiji... Ok, elle attire l'œil mais c'est gros quand-même...

Eiji : Comment ça ?

Yann : Mec, un village fantôme, qui apparaît sur aucune carte et que même la police ne connaît pas ? Tu crois vraiment que c'est possible ?

Eiji : Ce sera le but de notre sortie ! Et puis si il n'existe vraiment pas, on aura le plaisir de ce faire un camping quand même !

Sawako : Ça fait longtemps qu'on a pas fait quelque chose ensemble en plus...

Eiji : Bah voilà !

Yann défile rapidement la page, j'en lis quelques phrases qui en explique un peu plus. Ce serait une légende créer par des gens voulant refaire leur vie, tout recommencer à zéro... Une sorte de suicide quoi... Mais il suffirait de souhaiter une nouvelle vie du plus profond de son cœur apparemment et le village apparaît. Certains commentaires disent que ça a l'air cool aussi, d'autres sont plus septiques sur cette histoire. Malgré la rapide lecture, Yann ne semblait pas être autant motivé à y aller mais fini par faire un hochement de tête en guise d'accord, faisant apparaître un sourire des plus heureux à Eiji.

Yann : De toute façon, pas de conducteur, pas de camping... Je suis le seul qui possède le permis parmi nous...

Eiji : Je savais que tu finirais par céder ! Et toi Saw, tu viens pas vrai ?

Sawako : ... Ok... Je suis de la partie...

Le blondinet ce tape sa meilleure danse de la victoire devant nous, je me retiens de me foutre de sa gueule sur le moment, j’ignore ce qui nous attends dans ce fameux village fantôme, si il existe vraiment, mais une sortie me ferait vraiment du bien, surtout avec le groupe de pote que nous sommes. En dehors d'Eiji, ce n'est pas souvent que je vois les autres, je ne pensais pas voir Yann aujourd'hui par exemple.
Ce sera une occasion de ce revoir à tous.

Et peut-être qu'on aura notre lot de frisson pour une fois...

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