20


I

ls retrouvèrent les Bichon à l'hôtel où ceux-ci les avaient attendus. Marie Bichon, leur mère, était avec eux. Après les présentations, Séguéron décida qu'ils allaient dormir pour la nuit ici. Ils n'iraient dans la forêt que le lendemain.

Après une bonne nuit, ils partirent vers dix heures du matin. Vu qu'ils étaient de plus en plus nombreux, Lucille compta tout le monde pour être sûre de n'oublier personne.

-Un, deux, trois...Liam! Arrête de bouger sinon je vais te compter deux fois! Donc...quatre, cinq six...sept, huit et neuf. Dix, onze, douze, treize... plus vous cinq ça fait dix-huit. Le compte est bon ! dit Lucille.

Ils prirent trois grands taxis pour aller dans la forêt du Gondwana. Quand ils arrivèrent, ils payèrent les chauffeurs et suivirent Séguéron et le spion de Maya qui essayaient de retrouver la grotte.

-C'est par là ! J'en suis sûr ! disait Séguéron. J'ai déjà vu ce rocher !

-Uniquement parce que nous tournons en rond et que nous sommes déjà passés ici ! lui répondait le spion.

Au bout de deux heures, un botacreu sauta en dehors du sac et regarda autour de lui.

-Pff ! Si on continue comme ça on va mourir et on retrouvera nos corps lorsque les prochains guides passeront par là. Il serait temps de demander de l'aide aux varitas !

-Qu'as-tu dis Bobo ? demanda Lucille.

-Il faut demander de l'aide aux varitas. Il suffit que le spion leur donne les coordonnées de la grotte pour qu'elles nous disent si nous allons dans le bon sens. Sur eyrini, les spions sont de vrais GPS... Mais sur Terre, leurs sens doivent être brouillés.

-Exactement ! dit le spion de Maya.

-Et bien sortons les varitas ! dit Séguéron.

Quand le spion eut fini de donner tous les coordonnées aux créatures, l'une d'entre elles déclara :

-Vous allez dans la mauvaise direction ! Il faut partir à gauche !

-Et continuer tout droit ! déclara la deuxième.

Ils suivirent les indications données par les varitas. Mais au bout d'une heure, ils n'arrivaient toujours pas à destination.

-Vous êtes sûres que vous ne vous êtes pas trompées ? demanda Olivia aux créatures.

-Nous ? Nous tromper ! s'indigna une varita.

-Vous n'êtes pas sérieuse ! dit l'autre. Nous ne nous trompons JAMAIS !

-Ok, ok... Je ne savais pas. Désolée...

-Eh bien maintenant vous le savez !

Enfin, dix minutes plus tard, ils entendirent le bruit d'une cascade. Séguéron balaya une branche d'arbre et ils arrivèrent dans une magnifique clairière. Tout était vert : l'herbe, les feuilles, les buissons... C'était magnifique, une cascade en particulier ! Et celle-ci de surcroît cachait l'entrée d'une grotte. Dans l'eau, Maya vit un arc en ciel.

-L'arc en ciel du passage... murmura Delphine. C'est bien là...

-Je ne l'avais même pas vu, dit Séguéron. Sans doute qu'il apparaît maintenant parce qu'il y a des gouverneurs...

Maya fut soudain prise d'un doute.

-Est-ce que les non-eyriniens vont pouvoir passer ? Ne vont-ils pas rester bloqués ?

-Non, répondit Séguéron. Bien sûr que non. Pourquoi les eyriniens pourraient-ils passer sur Terre alors que les humains ne pourraient pas passer sur Eyrini ? C'est juste un portail.

-D'accord...

Ils entendirent un gros Plouf. Maya se tourna vers la cascade et vit ses frères nager. Théo les rejoignit.

-Bon. Je propose que nous restions le reste de la journée ici pour profiter encore un peu de la Terre. Et nous partirons demain. Cela vous va ? demanda Delphine en enlevant ses chaussures pour tremper ses pieds dans l'eau.

-Super idée !

Ils se jetèrent tout habillés dans l'eau. Elle était froide mais très agréable. Maya n'avait jamais nagé dans une eau pareille... Ils firent des batailles d'eau, des chats-perchés dans les arbres de la clairière, des courses... Ils mangèrent des fruits trouvés dans la forêt et se reposèrent sur l'herbe. Tout le monde était heureux.

-C'est la meilleure journée de ma vie ! déclara Maya en s'affalant par terre, épuisée d'avoir couru partout.

-Pareil pour moi, dit Zoé en s'installant à côté d'elle.

-Et c'est notre dernier jour de tranquillité, annonça gravement Pauline.

-Tu as raison. Ensuite on va devoir se battre... continua Cloé. Et moi qui déteste le sport.

-Et dire que normalement on est censés être à l'école en ce moment...

Elles regardèrent le ciel bleu clair sans nuages. Maya ferma les yeux, et au moment où elle allait s'endormir, elle reçue de l'eau. En entendant le cri de ses amies, elle conclue qu'elle n'avait pas été la seule à se faire arroser. Elle se redressa et vit Théo et Olivia debout, une boule d'eau dans chaque main. Liam et Will étaient derrière eux en train de rire. Les ailes bleues des jumeaux de l'eau avaient presque atteint leur taille adulte, tandis que les ailes rouges de Will et Liam n'avaient pas l'air décidées à grandir trop vite. Elles étaient tout de même assez grandes. Zoé grogna et bondit sur Olivia pour la clouer au sol, Cloé fit de même avec Théo. Elles les transportèrent jusqu'à la cascade et essayèrent de leur garder la tête sous l'eau. Olivia fit un geste de la main et une énorme vague aspergea les jumelles et les projeta plus loin. Alors que les jumeaux de l'eau s'éloignaient dans l'eau en riant, Zoé et Cloé se relevèrent et les pourchassèrent pour se venger. Liam et Will, qui ne pouvaient pas ne pas faire partie de l'arrosage, furent emprisonnés par les bras de leur grande sœur et de leur cousine. Les deux filles les serrèrent très forts et s'envolèrent. Elles arrivèrent au-dessus de la cascade et les lâchèrent. Will et Liam tombèrent en hurlant et en battant des bras. Will tomba dans l'eau mais Liam réussi à planer et à atterrir en douceur sur l'herbe.

-On dirait des gamins ! dit Louis en rigolant. Vous êtes trop ridicules à vous venger les uns des autres.

-Ouais bah tu le fais aussi, rétorqua Zoé.

-Et en plus, continua Maya, de nous tous, c'est toi le plus ridicule avec tes cheveux verts !

Les filles éclatèrent de rire et furent pourchassées par Louis. Tous les enfants commencèrent un grand chat-volant dans la clairière où personne ne pouvait les voir. Même Will et Liam réussirent à voler. A certains moments ils tanguaient un peu, mais sinon ils se débrouillaient assez bien.

-Ils devraient faire attention... dit Julia en regardant les jeunes eyriniens voler.

-Mais non. Personne ne peut nous voir, fit Séguéron en souriant à sa fille adoptive. Et puis, ils peuvent bien s'amuser avant d'atterrir dans un pays en pleine guerre.

Julia fut parcourue d'un frisson en pensant à tous les dangers qu'ils allaient devoir affronter.

-J'espère que tout va bien se passer...

-Ne t'en fais pas. Tout va bien se passer... Nous savons où nous allons aller et nous savons quoi faire.

-Mais nous ne savons pas où nous allons atterrir ! fit remarquer Delphine en nettoyant ses ailes argentées avec de l'eau.

-Nous n'aurons qu'à nous tenir la main pour atterrir au même endroit. Et...nous improviserons.

-Zoé va être contente... murmura Lucille, les yeux dans le vague.

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