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-Debout là-dedans !
Maya, Zoé, Cloé, Pauline et Martine se réveillèrent en sursaut. Lucille était en train d'ouvrir les volets. Il faisait nuit noire. Maya regarda sa montre et vit 2h54.
-Mais il est hyper tôt ! dit-elle.
-Oui. Mais plus vite nous serons à l'aéroport, plus vite nous serons en sécurité !
-Heureusement qu'on n'a pas dit à maman et papa qu'on partait en Australie aujourd'hui, dit Pauline en baillant.
-Oui. Mais maintenant debout !
Lucille les fit lever et leur ordonna de s'habiller pendant qu'elle allait réveiller les garçons. Cette annonce acheva de les réveiller et les cinq filles se précipitèrent dans la chambre des garçons pour les réveiller elles-mêmes. Zoé ouvrit la porte d'un coup et elles se jetèrent sur les matelas. Martine retira la couverture de Paul et le serra dans ses bras.
-Oh mon petit frère adoré ! Tu es trop mignon ! dit-elle en lui ébouriffant les cheveux.
-Ah !!! Martine ! Laisse-moi !
Zoé et Cloé s'occupèrent de leur frère. Elles prirent une bouteille d'eau et la renversèrent sur Louis qui se réveilla en hurlant qu'il allait les tuer. Maya se jeta sur le lit de Liam et commença une séance de chatouilles. Le garçon essaya de se débattre en rigolant mais sa grande sœur le tenait bien. Pauline bondit sur Will et lui fit subir le même sort. Will gesticula dans tous les sens et essaya de se débarrasser de sa cousine, en vint. Lucille entra dans la pièce et interrompit ce réveil un peu brutal.
-Et bien maintenant tout le monde est bien réveillé ! dit-elle. Vous allez pouvoir vous dépêcher de vous habiller et venir prendre le petit-déjeuner. Il y a des croissants.
-Des croissants ! cria Will en se redressant.
-Trop bien ! ajouta Liam.
Les filles allèrent dans leur chambre et se dépêchèrent de s'habiller. Elles arrivèrent dans la cuisine en même temps que les garçons. Les adultes étaient déjà là. Séguéron venait de décongeler des croissants. Les enfants mangèrent et apprirent en même temps le programme de la journée : ils partaient dans une demi-heure, ils prendraient l'avion, ils arriveraient très tard le soir, dans la nuit, ils prendraient une voiture et iraient dormir dans un hôtel pour le reste de la nuit. Ensuite, ils chercheraient la grotte et traverseraient le portail.
A l'heure prévue, ils étaient prêts. Séguéron mit les bagages dans sa voiture et dans celle de Julia. Lucille, Séguéron, Louis, Paul, Martine et Cloé allèrent dans une voiture et Julia, Maya, Will, Liam, Pauline et Zoé dans l'autre. Delphine, Hélène et les créatures y allaient dans une petite camionnette que les jumelles avaient retrouvée dans leur garage. Will alluma la radio :
« Avec Leroy Merlin vos idées prennent vie !
Papa ! Hier j'ai mangé un truc trop bon ! Mais je me ... Bzzz Bzzzzz. »
La radio commença à disjoncter.
«Mesdames Messieurs, ici le chef de la police. J'informe la population que des démons se promènent dans la ville. Faites attention, et si vous voyez des gens ailés, appelez-nous immédiatement ! Nous passerons ce message toutes les heures»
Les pubs revinrent.
-Mais qui va croire à ça ! dit Zoé.
-C'est la police qui parle. Mais c'est vrai que peu de personnes vont les prendre au sérieux, dit Julia.
-Heureusement pour nous...
Le trajet dura une heure. Ils arrivèrent enfin à l'aéroport et entrèrent. Ils se dirigèrent vers le centre d'enregistrement des valises. Ensuite, ils allèrent plus loin pour passer dans la salle d'embarquement.
*
-L'avion est en retard, non ?
Maya s'impatientait. Elle était inquiète, aussi : les policiers se faisaient de plus en plus nombreux et ils avaient dû se séparer pour ne pas attirer l'attention. Maya était avec sa mère et ses frères. Louis et ses sœurs étaient avec Lucille, et les autres ensembles.
-Il arrive dans dix minutes ma chérie, répondit Julia à sa fille.
-Mais il ne peut pas se grouiller !
Elle regarda sa montre : 5h01. Ah ! Elle avait bien raison. L'avion était en retard ! Elle le fit remarquer.
-Maya. Ils vont nous appeler bientôt. Ne t'en fais pas.
-C'est sûr que toi tu n'as pas à t'en faire ! Tu ne fais pas partie des « démons » ! Une fouille ne te trahira pas. Nous, il suffit qu'on nous touche le dos pour voir qu'on a des ailes !
-Maya...voyons. Je m'en fais autant que toi. Mais il ne faut pas attirer l'attention. Nous devons avoir l'air décontracté et c'est ce que je m'efforce de faire !
Maya ouvrit la bouche pour répliquer mais le haut-parleur l'interrompit :
-Les passagers du vol 9 875 sont priés de venir au numéro 8.
-C'est notre vol ! s'écria Maya avec soulagement. On y va !
Quand ils arrivèrent, ils se mirent dans la queue. Maya vit Séguéron et son groupe dans les premiers. Lucille, Louis, Zoé et Cloé arrivèrent et se mirent derrière eux.
-Enfin ! Pas trop tôt ! dit Zoé en se rattachant les cheveux.
-Oui. J'ai hâte de décoller !
-Je déteste l'avion, moi ! dit Cloé. J'ai le vertige...
-Mais quand on a...
-Oui ! la coupa-t-elle. Mais c'est différent. A ce moment je contrôle la situation... Imagine que notre pilote est un taré qui veut se suicider et nous emporter dans la mort avec lui. Ou bien qu'il y a un problème et que l'avion tombe en panne et se scratche. Ou encore qu'une personne ait mis une bombe dans l'avion. Et il peut aussi y avoir...
Cloé continua encore longtemps, jusqu'à ce que Lucille lui dise de se taire car elle avait mal à la tête.
Ils arrivèrent devant le comptoir et Julia présenta les passeports aux hôtesses. Heureusement pour Maya et ses amis, les policiers n'avaient pas dû leur transmettre les noms des « démons ». Ils entrèrent dans l'avion sans encombre. Maya se mit entre Pauline et Zoé. Derrière, il y avait Cloé, Martine et Paul. Devant, Julia et les jumeaux s'installaient. Et un peu plus loin il y avait Louis, Séguéron et Lucille, ainsi que Delphine et Hélène.
-Les films sont nuls ! dit Zoé en regardant le programme. Séguéron aurait dû prendre une autre compagnie !
Ils patientèrent encore une dizaine de minutes avant que l'avion ne soit totalement rempli. Lorsque l'avion se mit à rouler vers la piste de décollage, Maya entendit Cloé gémir. L'avion arriva sur la piste et se mit à accélérer. Maya et les autres se retrouvèrent plaqués contre leur siège.
-Oh non, non, non... murmura Cloé.
L'avion décolla. Maya se retourna et vit Cloé fermer les yeux et serrer les mains de Martine et Paul. Celui-ci grimaçait en regardant sa main compressée par celle de sa voisine.
Quand L'avion se stabilisa, Maya entendit Zoé souffler de soulagement. C'est vrai qu'elle aussi n'aimait pas le décollage. Vers sept heures du matin, on leur servit un petit déjeuner : pain au chocolat, salade de fruits, yaourt et brique de jus d'orange. La salade de fruits était juste infecte mais le reste passait. Zoé donna quand même son yaourt à Maya.
Pendant le reste du trajet, elles regardèrent tous les films de l'avion. Il n'y en avait pas beaucoup. Elles firent des jeux à trois, comme le morpion ou le p'tit bac. Elles mangèrent les repas qu'on leur servait et regardèrent les heures passer. Elles dormirent aussi un peu mais les sièges n'étaient pas confortables.
Enfin, après encore de longues heures d'ennui, le pilote informa les passagers que l'avion allait atterrir et qu'il était actuellement dix heures du soir. Cloé recommença à stresser parce qu'elle avait peur que le pilote manque l'atterrissage ou qu'il y ait un obstacle sur la piste qui les ferait se scratcher.
-Et c'est parti ! dit Maya en prenant un caramel pour se déboucher les oreilles.
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