Partie 6
Nous sommes tous assis sur le canapé. Raphaël rigole et à ce moment précis, je sens que c'est moi, l'inculte. J'ai peur. Je me pisse dessus en vérité. Timéo est à l'autre bout, silencieux, il fait les cent pas. Il a l'air presque aussi con que moi. Nour à les yeux rivés sur Raphaël, répond a ses blagues par un rire aigue et Noah ne dit rien. Noah ne dit jamais rien. L'attente est interminable et chaque ronronnement de voiture à proximité me fait sursauter. C'est calme, comme d'habitude. Mais cette fois, le silence environnant me fait frissonnée. Je n'ai pas peur de la mort, j'ai peur de l'inconnu, de la souffrance. Personne ne m'a mise au courant des situations, non, parce que je suis testée et tout le monde le sait. Si c'est l'échec je perdrais les dernières choses qui me restent en ce bas monde. Timéo accélère, tourne en rond et me donne des vertiges mais je ne préfère rien dire. Il est inquiet. Il est inquiet parce qu'il sait qu'il me perdra. Nous sommes grillés. Ils savent et ils joueront de notre relation comme menace. Cette situation peut a tout moment se retourner contre nous et plus je réfléchis, plus je me demande si je veux continuer à faire un bout de chemin entre ses bras. Le monde ne m'a jamais paru aussi cruel, aussi puéril maintenant que ma vie est entre les mains d'une organisation pour qui je travaille mais qui m'est inconnue. Un politicien ? Ca veut dire la vengeance, ça veut dire la police. Je ne veux pas y avoir affaire encore une fois. Cette institution m'effraie au plus au point car elle représente ma menace constante et mon opposé. Une partie du souvenir que je veux effacer.
« C'est elles ».
Les voitures sont là et les bourdonnements dans ma tête ne veulent pas cesser. J'ai chaud, j'ai froid et j'essaye de penser aux choses les plus heureuses de ma vie. Elles sont rares et les ¾ concernent Timéo. Je flippe encore plus. Merde. Je ne peux pas perdre maintenant. Je monte dans la limousine avec ma robe qui traîne dans l'eau. J'ai l'air d'une nouvelle riche endimanchée qui ne sait pas encore ce qu'est le monde du luxe. Raphaël monte a coté de moi et Timéo se met en face, l'air contrarié. Le chauffeur baisse sa vitre et j'ai l'image type du mafieux, une gueule affreuse et marqué par un nez de nombreuses fois fracturé. Il nous fait un sourire édenté, salue Raphaël d'un coup de tête et remonte la vitre. Raphaël a des contacts car lorsque celui-ci demande a ce que notre conversation reste secrète, le chauffeur rit gras et acquiesce doucement. Quelques biftons dans la poche ou quelques mains dans le pantalon, je ne veux pas savoir. Je ne veux pas essayer de comprendre pourquoi Raphaël à ce genre de privilèges qu'on n'accorde qu'à certains. Pour moi, pour Nour et surtout pour passée des nuits tranquilles sans que ce rajoute des visions d'horreurs. Et dès que le chauffeur prend la route, je sens que Raphaël n'attend que d'ouvrir la bouche pour nous en foutre pleins la gueule et dès les premières minutes je sens ma répartie en prendre un coup. La répartie c'est comme le parachute, si t'en as pas tu t'écrases. Et plus les minutes passent et plus je me sens écrasé par son discours de merde.
« T'es quand même bien gonflé Timéo. Tu nous as gaver avec Nour pour ne pas qu'on se mette ensemble, pour ne pas qu'on se bécote devant toi etc ... Tellement que Lilou a du croire qu'on voulait pas se montrer devant toi. Et maintenant tu te tapes la nouvelle et tu joues aux amoureux transis ? C'est quoi ton problème exactement ? T'es devenu con ou t'as juste envie de nous briser les couilles ?
- Ecoute Raph' ...
- Non toi écoute. Les supérieurs, ils sont mêmes pas au courant pour moi et Nour. Enfin, ils le savent parce que tu sais très bien qu'on est sur écoute mais on ne le montre pas. On a jamais été en retard à un de tes putains de meetings parce qu'on allait conter fleurette je sais pas ou. Alors fait pas chier et rentre dans le rang du fion. Tes sentiments je m'en balance et encore plus de ta relation avec l'autre. Mais si ça commence à foutre la merde, j'te jure que je te colle deux droites et t'iras discuter avec tes voisins du congélos. Un cadavre de plus où moins ... Tu sais très bien que je chipote pas sur le nombre. Surtout quand on a de la place.
- Des menaces Raph' ?
- Pire. Si tu l'ouvres, je te brise ici et maintenant.
Raphaël montre son vrai visage. C'est un orateur de génie et le genre de personnes a faire ce qu'il dit. Je ferme ma gueule pour une fois et j'observe. Je me rends compte que Raphaël ne me considère pas. Je suis son supérieur, il ne s'adresse pas a moi mais me sous-entend. Il est très fort, je sais qu'on parle de moi sans qu'il ait besoin de me citer. Il se protège. Je ne suis qu'un pion de plus sur l'échéquier et je ne suis même pas son amie. Je ne suis rien. Si je crève ce soir, je finirais dans le congélos, avec les autres, sans qu'il ne regrette même mon ombre dans le studio. Ce n'est pas même un hypocrite. Raphaël n'est pas du genre à considérer les sourires comme des preuves de reconnaissance. C'est deux muscles qui se mettent en marche et qu'on soit heureux ou non, ces muscles ne rompent jamais. Alors peut importe.
« Je fais ce que je veux, bordel Raph, toi tu te gênes pas pour faire ton égoïste alors lâche-moi la grappe.
- Arrête de faire ton gamin tu veux ? C'est quoi cette répartie de merde. T'as rien à dire et rien à faire Timéo. T'as fait ton invisible jusqu'à maintenant. On avait rien à dire sur toi et l'autre pute débarque et tu te mets aux conneries ? Je n'aime pas ça. Pas ça du tout. On m'a demandé de vous surveiller et si tu veux j'ai pas trop envie de jouer la police et de venir te claquer le cul quand t'es en train de te la tremper gentiment. J'suis responsable de votre putain de conte de fée a tout les deux et je te jure que y'aura du sang sur vos jolis draps de satin si tu continue. Noah quand il se tape des meufs, il fait en sorte qu'après elle ouvre pas leurs gueules, j'te rappelle pas que l'autre est à l'essai, si ça se trouve c'est une putain de taupe et tu vas tout faire merder avec tes conneries alors ..
- La ferme raph'. »
J'en pouvais plus. C'était sortit tout seul. De mon estomac qui se broyait d'anxiété et de honte à ce moment-là. Il se retourne vers moi et je sens dans son regard qu'il aimerait bien me balancer en dehors de la voiture et me frapper à mort. Mais au lieu de ça il sourit. Son sourire me trompe. Derrière sa grande gueule, je sais qu'il y a une partie de regret. Le regret de devoir jouer un rôle qu'il a du supporter de Timéo lors de ses premiers rapports avec Nour. Mais ce n'est pas un jeu. Sur le bas de son visage il y a une cicatrice et je devine que sous toute sa haine, c'est surtout une vengeance qu'il veut. Timéo l'a bien amoché. C'est comme-ci c'était clair comme de l'eau de roche que Timéo était passer par là. Et c'est pour cela maintenant qu'il a l'air si con, les fesses sur son siège, le regard vers le sol pendant que Raph' continue de me fixer méchamment.
« Toi, je te jure que si ça merde, avant que tu passes par les supérieurs je m'occuperais de toi. T'as rien à dire salope, on t'as pas sonner.
Quant à toi, la tapette là-bas, on finira notre discussion a la maison. »
Et il ne suffit pas d'avoir le cerveau d'Einstein pour deviner ce qui va se passer. Timéo va se faire fracasser la gueule et il ne fera rien pour l'empêche. Je dénote enfin toute la violence qui se cache derrière les bonnes manières de chacun. Ici tu files pas droit tout le monde y passe. Filles ou garçons y'a pas de loi. J'ignore les nombreuses péripéties de ce groupe mais sur chaque visage il y a une marque. Nour a une grande cicatrice dans le dos et elle se tient légèrement voûté. Plus personne ne pourra me faire croire que c'est un problème de naissance. Je me rappelle encore fixer cette trace pendant qu'elle se rhabille et se retourne vers moi :
« Il y a des choses qu'il ne vaut mieux pas savoir Lilou. »
Et je crois qu'elle avait raison. Parce que maintenant que certaines zones nuageuses s'éclaircissent, j'ai plus peur que jamais. La loi sous laquelle nous vivons est que justement, il n'y en pas. Tout les coups sont permis et ce que je prenais pour du respect, ce révélait être ce que j'avais toujours pensé « la peur ». Nous vivions dans la crainte, tous les jours. Comme-ci autour de nous, un avait reçus l'ordre de tous nous exécuter. Et c'était comme cela que nos supérieurs nous gardait sous la main. Nous étions contrôlé par la terreur comme au temps des grands dictateurs. Un havre de terreur. C'était ça de bafouer la démocratie. C'était ça de défier les lois. Chaque chose à son revers.
« On arrive. »
Au moins, le chauffeur se marre bien. Je me doute qu'il a tout entendu et que lui, dans son boulot rasoir et répétitif, devait bien se fendre la gueule comme sur un épisode des feux de l'amour. Je soupire, quelle merde. Nous restons quelques minutes dans la voiture à essayer d'oublier le moment passé. Nous prenons la tête de l'emploi, de la tâche qui nous est demandé et j'enfile d'énormes lunettes de soleil, cachant une partie de mon visage. Je prends la tête d'une aristocrate mal baisée et le portier ouvre la porte de la voiture.
Nous nous retrouvons devant un hôtel très luxueux. Dedans les lumières criantes des lustres en or et cristal déversent leurs halos sur le perron et sur la rue. Ma robe me colle à la peau. Raphaël m'attrape le bras et nous nous engouffrons à l'intérieur. Je n'ai plus Timéo devant les yeux. A l'intérieur de nombreux sièges en cuir servent aux fesses des résidents friqués de cet incroyable établissement. Dehors le vent souffle contre les grandes baies vitrée et une chaleur diffuse venue de l'intérieur me pousse a retirer mon long manteau doux de fourrures. Des verres pleins d'alcools divers trônent sur les tables et les discussions sont animées, tranquilles. Un bar au fond de la salle est doucement éclairé, propices au divers rencontres mélancoliques un verre à la main. Les serveurs ne sourient pas, ne se parlent pas entre eux, concentrés dans leurs besognes de remplir les divers sacs à vins pêter de tunes des environs. Dehors je devine une plage artificielle dont la piscine éclairée sert de mer. La nuit est belle et la lune est ronde, arrachant quelques regards a des vieux, qui semblent perdus dans cette masse de femmes. Elles sont belles d'ailleurs. Du moins, elles y paraissent. Elles le doivent. Divers blondes élancées me saluent du regard, du respect sous leurs paupières outrageusement maquillées et continuent leurs routes sans se soucier du monde en mouvement derrière elles.
Toute cette ambiance me rappelle mon enfance et me rend étrangement nostalgique. Je reste debout comme un légume tant cette époque me parait lointaine. Raphaël m'arrache de ma contemplation et me tire vers la réception. La femme qui la tient est brune, toute fine avec une voix douce. Elle nous regarde, nous sourit exagérément.
« Bonjour. Vous êtes ?
- Mme Scott, fille du général Leclerc. Nous sommes attendus, suite 427.
Ma voix pompeuse ne déstabilise par la réceptionniste. Elle est habituée à ce genre de choses. C'est une fille du sud, fille de paysans montée sur Londres pour y trouvez du travail. Elle aime le luxe, elle l'a toujours aimée. Et sous ses petits airs innocents, dans sa petite chambre de bonne elle rêve secrètement, un jour, de faire partie de toutes cette foule pour qui elle se plie chaque jour, 6 jours sur 7.
Elle prend le téléphone et deux agents de sécurité se postent derrière nous. Je cache mon anxiété et mon excitation. Nous sommes attendus. Nous présentons nos passeports, ils sont en règles. Suivi des deux agents montés comme des armoires, nous prenons l'ascenseur. J'ai envie d'éclater nerveusement de rire tellement cette situation me parait irréelle. J'ai l'impression d'être une actrice dans un de ses films d'actions ou les gentils remportent toujours. Sauf que je suis loin d'être gentille en vérité et nous sommes là pour inverser la tendance.
L'ascenseur s'arrête sur un long couloir. Seulement de suites. La suite Océan et sa jumelle d'en face, la suite horizon. Ces noms kitch m'arrachent un sourire. C'est tellement pathétique d'imaginer que dans la suite Océan vers laquelle nous nous dirigeons, nous aurons droit à un flot de sang en repartant. L'agent tape deux fois a la porte auquel on y répond trois coups largement portés. L'agent y retape une fois. C'est un code. La porte s'ouvre sur une large suite aux couleurs bleu. Un petit salon avec vu sur la plage artificielle et sur Londres se trouve au milieu. C'est beau, c'est mortellement luxueux. Quatre ou cinq agents se tiennent debout face a nous, nous toisent et se mettent rapidement a nous fouiller. Un homme, la quarantaine, un peu bouffis s'avance vers nous, un verre a la main.
« Veuillez excusez ses gênantes procédures mais de nos jours, le danger est partout »
Je sens que je ne dois pas sourire. J'arque un sourcil et toise méchamment un garde dont les mains ont tendances à se faire baladeuses. Ils finissent par nous relâcher et je sors avec un dédain que j'ai soigneusement travaillé en imitant ma mère :
« Quel accueil dites-moi. C'est comme cela que l'on reçoit les gens maintenant ? Vous, là-bas, servez-moi donc un martini et un whisky pour mon ami, nous sommes pressés.
- Je ne me rappelais pas que madame aimait le martini, je me rappelle pourtant qu'à une soirée, vous préfériez plutôt la tequila. »
Une sorte de panique m'envahit et je sens que Raphaël a un frisson. Nous n'étions pas censé nous connaître si ? Est-ce un piège ? Bordel de merde. Je pensais à une simple rencontre et non pas des retrouvailles. J'essaye de me calmer.
« Les goûts changent, vous devriez le savoir non ? Etes-vous encore en train de me tester ? »
Le visage de notre interlocuteur est sérieux. Il me fixe, essayant de déceler la moindre faille mais il n'y en a pas. J'ai pris mon rôle très à cœur, je suis une grande actrice. Il finit par se détendre et sourire. Mais cela ne règle toujours pas notre problème je ne connais pas même son nom. Il faut agir plus vite que prévu.
« Non, non bien sûr que non, Clara. Bien sur que non. Bon, passons aux choses sérieuses, quel est l'objet de votre visite ? »
J'enlève mes lunettes et jette un regard autour de moi. C'est notre code. Et là, tout s'accélère. Deux gardes se lèvent et nous balancent les silencieux. C'est la tuerie. Raphaël, expert, abat deux hommes en deux coups et les gardes s'occupent des autres. Le politicien n'a rien vu. Il est terrifié et n'ose même pas ouvrir la bouche. Je braque mon silencieux sur sa gueule immonde et sourit. Ce con me sort, au summum de la panique.
« Mais Clara ? Pourquoi ?
- Je ne suis pas Clara enflure. »
Non je suis May-Lou. Seule témoin et responsable de ta mort. De ton crâne qui explose, gros lard.
Avec Raphaël nous prenons un temps pour souffler. Pourquoi les gardes rester dehors ne sont pas intervenus ? Nous ne comprenons que en ouvrant la porte. Ils ont été abattus. On ne sait pas par qui. Personne n'a pu rentrer avec un flingue. Le détecteur de métaux en bas l'aurait capté. MERDE. Il faut agir vite maintenant. Nous prenons les escaliers mais déjà des pas précipités s'y font entendre. Il faut sortir vite. Nous abattons deux gardes dans l'escalier et nous continuons de courir. Bientôt, Timéo nous rejoint habillé en cuisinier, le fusil a pompe dans les mains. Etrange tableau.
« Putain de merde t'as fait comment ?
- Bah j'ai couché avec une cuisinière.
- Et tu nous as rejoint comment ?
- Bah je voulais monté là-haut alors j'ai pris les escaliers. »
Je reste scotché pendant qu'il baisse les yeux. Putain comment je peux me préoccuper de sa maintenant alors qu'on a 12 étages a descendre a pied. Nous nous mettons a courir, mort de trouille, pour arriver, vivant au 9 ème étage qui donnait sur une porte de secours. Timéo la défonce d'un coup de pied. Le vent froid me glace les jambes malgré mon manteau que j'ai pensé a remettre avant de partir. J'ai mes lunettes relié a un fil solide, tout va bien. Pas de traces. De toute façon, nous avions des gants et je n'ai rien touchée. Nous arrivons sur un toit et au loin nous apercevons une échelle qui donne sur l'arrière de la rue, pas encore bouclée par la police qui ne semble pas encore avoir été prévenue ou a peine. Une voiture nous attends en bas. Nous nous y jetons dedans. Noah et Nour sont là, grand sourire. Je suis rassurée, jusqu'au moment ou raph' enlève sa veste. Son épaule pisse le sang. J'étais trop occupée pour l'avoir remarqué. Il grimace, perd du sang mais arrive a sourire.
Putain on est vivants. Ou presque.
Le téléphone sonne. C'est eux. Ils nous félicitent, nous pouvons rentrer chez nous. Je leurs explique la situation. Ils nous défendent l'hôpital. Il faut rentrer, Nour va pouvoir soigner ça. C'est en rentrant, en urgence que je me rend compte que Nour a fait des études de médecine. Elle court dans la cuisine, soulève une dalle et descend dans une sorte de cave. Nous la suivons, déposons nos armes dans le débarras. Noah nous dit qu'il a fait exploser la limousine pas loin, le chauffeur avec. Je n'ai donc plus d'inquiétude et Raph' sourit. Bordel. C'est donc ça ? Il faut liquider tout les témoins ? Combien ont-ils de chauffeurs au juste ? Je soupire. C'est un vrai cimetière d'armes ici et il caille à cause nombreux congélos. Je ne me pose même plus la question de savoir ce qu'il y a dedans. Nour s'avance dans la pénombre et ouvre une énorme armoire. Dedans il y a tout ce dont un chirurgien peut rêver. Elle choppe la morphine, quelques instruments et remonte là-haut. Noah nous rejoins avec des poches de sang dans les mains. Chacun a son groupe de sang, Timéo m'avait d'ailleurs demandé le mien, je comprends maintenant. Il prend celui de raph', le pique et une masse de sang afflue dans le corps de Raph'. On lui retire facilement la balle. Pas besoin de morphine, le trou est propre. Il gueule un peu mais reprend vite des couleurs. On le porte jusqu'à son lit, à l'étage après avoir refermer la plaie. Je suis pleine de sang a force de vouloir absolument aider Nour a contenir le flot de sang qui avait réussit a sortir. Je m'assois sur un des canapés intacts et soupire.
« Quelqu'un a faim ? »
Mais non, personne évidemment. Mon cœur bat encore a cent à l'heure et j'adore ça, je souris et je transpire.
« Putain on devrai faire ça plus souvent. Tu gémit et transpire encore plus que quand j'te fais l'amour ».
On se marre un peu, l'atmosphère se détend légèrement. Puis tout le monde va se coucher sans reconnaître qu'on a vaguement l'impression que rien de tout ça n'est réellement arrivé.
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