Chapitre 29

— Harry, Drago, levez-vous les garçons...

Harry tourna la tête et soupira. Pétunia s'éloigna de la porte fermée de son neveu, et le brun se frotta les yeux. Il grogna en voyant l'heure et posa son front contre la nuque de Malefoy qui remua.

— Il est quelle heure ? demanda-t-il.
— Neuf heures...
— On a dormi comme de masses...

Le blond roula alors sur le dos et Harry s'appuya contre le mur dans son dos. Il regarda son compagnon et esquissa un sourire en repoussant une fine mèche blonde.

— Merci de m'avoir laissé passer la nuit ici, dit alors Malefoy. J'avais besoin... de prendre l'air.
— Encore quelques semaines et le 12 sera habitable, dit alors Harry. Et tu viendras vivre avec moi...

Malefoy sourit doucement. Harry l'embrassa alors puis quitta le lit en l'enjambant et s'habilla. Le blond s'assit au bord du lit et récupéra son pantalon. La veille, il avait transplané chez les Dursley, vers le milieu de la matinée, après que Hermione eut durement chassé Narcissa et détruit une partie de la cuisine du Manoir, et il leur avait expliqué ce qu'il s'était passé. Harry avait été très surpris de constater que sa meilleure amie avait bel et bien changé depuis la fin de la guerre, qu'elle n'hésitait désormais plus à attaquer ceux qui lui faisaient du mal. Il avait par contre plus de mal à accepter qu'elle soit, apparemment, tombée amoureuse de Lucius Malefoy, mais il n'avait pas son mot à dire.

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— Harry, ton ami va-t-il rester encore longtemps ?
— Non, ma Tante, je ne pense pas, pourquoi ?

Pétunia haussa les épaules et se détourna vers la cuisinière. L'Oncle Vernon entra au même moment dans la cuisine et grommela quelque chose. Pétunia lui répondit et Harry termina son bol de café. Il prit un toast dans la panière et le coinça entre ses dents pendant qu'il remontait au premier. Quand il entra dans sa chambre, il trouva Malefoy devant la fenêtre, pensif.

— À quoi tu penses ? Si tu veux prendre un petit-déjeuner, c'est maintenant...
— Je mangerai à la maison, répondit le blond. Et je pensais à ma mère, à ce qu'elle a fait rien que pour assouvir une vengeance qui n'a même pas lieu d'être.

Harry avala son toast et croisa les bras.

— À ton avis, est-ce que c'est vraiment pour se venger de se retrouver sans un sou ? demanda-t-il.
— Pour quoi ce serait, autrement ?
— Hermione.

Malefoy regarda son compagnon avec étonnement.

— Ma mère est jalouse d'elle, c'est un fait, dit-il. Mais elle n'irait pas jusqu'à... la tuer !
— La tuer, peut-être pas, mais lui faire suffisamment peur pour qu'elle renonce à ton père ? Après tout, je suis un peu du même avis qu'elle, Hermione...

Il haussa les épaules et Malefoy soupira.

— Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? dit-il, dépité. Elle a passé une année en enfer et voilà que mon père se pointe avec ses intentions de s'amender, qu'il la prend en pitié et qu'elle finit par s'attacher à lui. Je sais, Potter, qu'elle a vingt ans que moins que lui, ou peu s'en faut, mais je peux y faire quoi ?

Harry resta silencieux. Il se mordit l'intérieur de la joue et Malefoy soupira par le nez.

— Je me fiche que la fille qui rend mon père heureux ait l'âge d'être ma sœur, reprit-il. Je ne devrais pas dire ça, mais je suis content qu'Hermione ait dit à ma mère de partir, tu sais ?
— Pourquoi ? Narcissa n'est pas si méchante que ça, si ?
— Non, mais elle est aigrie... Elle pensait qu'en divorçant, mon père allait être au plus bas et qu'il allait lui demander de revenir, blablabla, mais c'est l'inverse qui s'est produit, il a réussi à passer au-dessus, il a pris Granger sous sont aile et... Potter, elle vit chez nous depuis trois mois, peut-être un peu plus maintenant, et c'est la première fois de ma vie que je vois une personne changer à ce point en si peu de temps. Elle est arrivée, elle avait peur de tout, de mon père surtout, et maintenant, elle l'aime, ils... ils sont fiancés !

Harry décroisa les bras et prit son compagnon dans ses bras. Malefoy soupira contre son épaule et recula ensuite.

— Dès que le 12 est réhabilité, je vais y emménager, dit-il. Je suis de trop au Manoir.
— On n'est jamais de trop dans sa propre maison, Drago, répondit Harry en posant sa main sur sa joue. Mais moi, je ne demande pas mieux que de t'avoir près de moi tous les jours...

Malefoy rigola puis il s'excusa et transplana après un baiser.

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Au Manoir Malefoy, au même moment, Sedia était en train de remettre sa cuisine en ordre. L'explosion de colère magique d'Hermione avait cassé pas mal de choses et la petite Elfe de Maison, à la fois meurtrie d'avoir été Stupéfixée, et triste pour la jeune femme qui n'avait pas encore quitté sa chambre, s'efforçait d'effacer toute trace des évènements de la veille.

Lorsque Drago reparut dans le hall du Manoir, il le trouva très silencieux et il se dirigea vers la cuisine où il entendait les bruits habituels.

— Laisse-moi t'aider, Sedia, dit-il.
— Non, Maître Drago, je dois le faire toute seule, répondit l'Elfe en déposant une marmite sur le fourneau à l'aide de sa magie. C'est ma faute si Hermione Granger a causé tout ça.
— De ta faute ? Pourquoi ?
— Parce que je n'ai pas su me protéger comme il le fallait, répondit Sedia.

Elle soupira alors et fit face à Malefoy. Le blond traversa la cuisine et se baissa devant elle.

— Rien n'est de ta faute, Sedia, dit-il. C'est ma mère qui a tout organisé, c'est elle la responsable de ce désastre. Dans son souci de toujours être la meilleure et la plus riche, elle imaginé un plan bancal pour faire plier mon père, mais ça n'a pas fonctionné alors elle a laissé les choses s'emballer et voilà le résultat.

Drago s'assit sur le dallage de pierre et Sedia le regarda, aussi haute que lui. Ses grandes oreilles remuèrent et elle esquissa un sourire pincé.

— Hermione Granger est encore couchée, dit-elle doucement. Peut-être aurait-elle besoin d'un ami... ?

Malefoy baissa les yeux. L'Elfe lui tapota la main puis se détourna et reprit son rangement. Drago la regarda un moment puis se releva et prit la direction du premier étage et de la chambre d'Hermione. Il frappa juste un coup avant d'entrer et trouva son amie couchée, dans une chambre soigneusement calfeutrée.

— Je sais que tu ne dors pas, dit-il en s'asseyant au bord du lit.
— Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit, répondit la jeune femme en roulant vers lui. Je suis désolée, Drago...
— De quoi ?
— J'ai menacé ta mère, je l'ai forcée à quitter le pays...
— Oh, ça tu vois, elle s'en remettra rapidement, répondit le blond. Narcissa Black a plus d'un tour dans sa manche, elle ne laissera pas abattre, ne t'en fais pas. Par contre, je doute qu'elle t'approche de nouveau...

Hermione serra les lèvres.

— Tu nous as fait peur, hier, tu sais ? dit alors Malefoy. Je n'avais jamais vu quelqu'un aussi furieux... Et cette magie sans baguette, d'où tu sors ça ?

La Gryffondor secoua la tête.

— Je ne sais pas, dit-elle. J'ai commencé à m'en servir au début de mon nouveau « travail »... Un jour, un homme est venu me demander mes services, mais il n'a pas été très gentil, il m'a fait mal, pour tout dire, et quand j'ai voulu l'arrêter, il a insisté. J'ai alors crié, et la seconde suivante, il était à l'autre bout de la pièce, le pantalon sur les chevilles, abasourdi. Il n'a pas demandé son reste, mais comme j'ai eu peur, j'ai attrapé ma baguette et je lui ai effacé la mémoire.
— Et ça s'est... reproduit, après ? demanda Malefoy.
— Oui, plusieurs fois... Et toujours quand je perdrais le contrôle, quand je m'énervais ou quand j'avais peur... Je n'ai pas encore réussi à me servir de ma magie sans baguette de façon contrôlée.

Malefoy hocha lentement la tête.

— Tu veux te lever ? demanda-t-il alors.
— Non... Je voudrais rester seule aujourd'hui...
— Entendu.

Un silence s'installa et Malefoy ajouta :

— Je vais aller vivre avec Potter, bientôt, dit-il. Dès que le 12 est réhabilité, j'irais m'y installer, j'ai l'impression d'être de trop entre mon père et toi...
— Drago...
— Je sais que c'est faux, mais je pense que ce sera mieux ainsi. Je reviendrais bien vous voir, tu sais ? ajouta-t-il avec un sourire.

Hermione esquissa un sourire et le blond lui caressa le bras puis quitta la chambre. Hermione resta alors seule et ferma les yeux, la gorge serrée. Elle n'avait pas dormi de la nuit, elle avait ressassé, encore et encore, ce qu'il s'était passé la veille, et son esprit fatigué avait monté en épingle plein de choses alors que finalement, personne ne semblait lui en vouloir pour quoi que ce soit...

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Plusieurs jours s'écoulèrent ensuite et Hermione finit par quitter sa chambre et reprendre sa vie. Lucius, de son côté, décida de mettre de côté cet enlèvement qu'il avait subi, car de toute façon, il ne se souvenait de rien... À la place, il proposa autre chose à sa locataire.

— Vous êtes sérieux ?

Lucius esquissa un sourire en regardant Hermione, assise en face de lui à la table de la salle à manger. Ils étaient en train de dîner, juste tous les deux, Drago ayant rejoint Harry au 12 Square Grimmaurd pour la soirée et probablement la nuit.

— Oui, Hermione, répondit alors l'homme blond. J'ai réfléchi et vous avez raison, entretenir cette maison juste pour trois me coûte bien trop cher, je ne le pourrais plus très longtemps. Votre idée de maison d'hôtes m'a étonné, au début, et puis elle a fait son chemin dans mon esprit et j'avoue que ce serait une aventure à tester. Cela peut bien entendu ne pas marcher, ou alors trop bien, mais pourquoi pas ?
— Je suis contente que vous ayez pris une décision, répondit la Gryffondor en souriant. Par contre, nous sommes en plein mois d'août, il y a très peu d'entrepreneurs qui travaillent à cette époque, qu'ils soient Moldus ou Sorciers... J'ai peur que nous ne devions attendre septembre.
— Quand bien même, cela nous permettra de préparer correctement tout ce qui est nécessaire à l'ouverture de ce type d'établissement, à commencer par remeubler, comme nous le pouvons, les chambres qui seront louées.

Lucius but un peu de vin puis reposa son verre et tendit la main. Un rouleau de parchemin apparut sur sa paume et il le tendit à sa compagne.

— Voici une liste exhaustive de tout ce qui se trouve dans les greniers du Manoir, dit-il. Ce parchemin est magique, chaque fois qu'un objet est déposé sur le plancher d'un des deux greniers, il est noté sur le parchemin. Nous allons donc pouvoir voir ce que nous avons et ce qu'il faut acheter.
— Je me servirai de l'argent que j'ai à Gringotts, dit alors la jeune femme en secouant la tête. Je ne veux pas que vous sortiez un seul Gallion.
— Hermione... Votre argent...
— Mon argent est sale, Lucius, répondit la jeune femme en fronçant les sourcils. J'ai vendu mon corps pour l'obtenir, je ne veux plus le voir. J'en ai utilisé une partie pour acheter le Manoir Rogue, j'utiliserai le reste pour rénover les chambres de cette maison.
— Je vous rembourserai au centime près.

Hermione leva les yeux au ciel et secoua la tête. Elle tendit la main en travers de la table et l'homme la prit dans la sienne.

— Lorsque je vous aurai épousé, dit-elle. Il ne sera plus jamais question de remboursement de quoi que ce soit. Vous m'avez sortie de la rue, je vous en serais à jamais reconnaissante.
— Que cela ne vous fasse pas croire que m'épouser est une obligation...
— Cela ne l'est pas, je vous apprécie vraiment, répondit Hermione. J'ai appris à vous connaître bien plus que jamais en vivant ici, vous êtes loin du monstre sans cœur que vous montriez quand j'étais plus jeune, à Poudlard... Peut-être est-ce la peur de mourir pour une cause perdue d'avance, ou alors seul en prison, loin des vôtres, mais vous avez changé, et je l'ai vu et accepté. Je vous aime comme vous êtes maintenant, Lucius, un homme solide que rien n'ébranle, qui ferait tout pour protéger les siens, au péril de sa vie s'il le faut.
— Ah, je vous arrête, la coupa alors Lucius. Si je mets ma vie en danger pour vous protéger, comment pourrais-je continuer, par la suite ?

Surprise, Hermione sourit, amusée, puis rigola et se leva. Elle contourna la table et s'assit sur les genoux de l'homme blond qui l'enlaça. Ils échangèrent un solide baiser puis Lucius s'autorisa une chose qu'il n'avait jamais fait avec Narcissa, il posa sa tête contre la poitrine de sa compagne et se laissa étreindre.

— Vous m'avez tirée hors de l'eau... dit alors celle-ci. Je ne pourrais jamais vous le rendre...

Lucius se redressa et la regarda.

— Un jour, peut-être, dit-il.

Hermione sourit. Sedia apparut alors avec la suite du dîner et la jeune femme retourna à sa place en salivant déjà sur le plat qui embaumait toute la pièce.

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— Fais attention ! Mes doigts !

Le bruit sourd qui venait de retentir dans le grenier du Manoir fit lever la tête à Sedia, debout un peu plus loin sur une pile de vieux magasines.

— Tout va bien, Mademoiselle ? demanda-t-elle.
— Oui, c'est juste Drago qui vient de me coincer les doigts entre ce canapé et ce... truc ! ronchonna la jeune femme en secouant sa main droite.
— Comme si j'avais pu savoir que ta main était là ! répliqua l'autre.
— Ça va, les enfants... répondit Lucius en entrant.

Hermione, l'index dans la bouche, marmonna quelque chose puis s'éloigna et Drago soupira. Son père lui flatta l'épaule et déposa une caisse sur une table.

— Hermione, venez par ici, j'ai trouvé ces objets dans la pièce d'à côté, dit-il. Est-ce que cela pourrait servir ?
— C'est quoi ? demanda la jeune femme. Des boutons de porte ?
— Apparemment, les boutons actuels ne sont pas les originaux, ceux-ci le sont, peut-être que la maison gagnerait en charme avec des boutons de porte originaux ?
— Ils sont en verre, on n'en fait plus des comme ça, dit Hermione en en prenant un. Ils sont très jolis. Oui, nous les ferons poser par un artisan avec de nouvelles portes et les serrures individuelles.

Lucius esquissa un sourire puis alla déposer son carton sur une pile d'autres trucs destinés à être réutilisés.

Tout le monde fouillait ces greniers depuis une semaine à présent, profitant de la fraicheur du lieu tandis que dehors, le mercure avait dépassé les trente degrés. Même la piscine était inaccessible, avec une température de vingt-sept degrés dans l'eau. Autant prendre un bain, à ce niveau...

— Bon, dit soudain Sedia en sautant de sa pile de magasines. C'est l'heure du thé, qui en veut ?

Tout le monde opina et l'Elfe disparut dans un nuage de fumée. Hermione regarda alors autour d'elle et s'approcha de la pile de caisses et de cartons à garder.

— On va descendre ça dans ma chambre, dit-elle. Je vais commencer à trier avant qu'il y en ait trop.
— Dans votre chambre ? demanda Lucius. Ce doit être plein de miasmes et de bestioles indésirables...
— Peut-être, mais ici, il fait sombre, c'est plein de poussière et d'araignées grosses comme ma main, rétorqua la jeune femme.

Lucius ne répondit rien et haussa les épaules. Il tira sa baguette magique et la pile de cartons disparut. Hermione lui décocha un sourire puis tout le monde redescendit faire un brin de toilette avant de se retrouver au salon pour l'heure du thé.

— Tu dînes avec nous, Drago ?
— Non, pas ce soir, Potter a invité les Weasley au 12, il espère vraiment qu'ils viendront, cette fois-ci.

Hermione pinça la bouche et grimaça.

— Pourquoi ne nous répondent-ils pas ? demanda-t-elle. Le seul Weasley que nous voyons régulièrement, c'est Percy, et lui-même n'a que si peu de nouvelles de sa propre famille ! C'est un monde, quand même...
— Ils ont perdu un fils, Hermione, dit Lucius. C'est... très difficile à vivre, bien que je ne puisse que l'imaginer.

Il jeta un coup d'œil à son fils unique et celui-ci serra les mâchoires.

— Potter voudrait aller jusqu'au Terrier, dit-il alors. Mais je l'en ai dissuadé.
— Cela fait plus d'un an à présent qu'ils sont silencieux, dit Hermione. Peut-être que ce serait une idée... ?

Malefoy jeta un regard à la Gryffondor puis secoua la tête.

— C'est votre pote, dit-il en levant les mains. Faites comme vous voulez. Mais j'aurais prévenu.
— Drago, je t'en prie, soupira alors Lucius. Tu n'as plus de nouvelles de tes amis, je te rappelle, si ?
— Non, mais ce n'était pas mes « amis », tout juste des lèche-bottes.
— Drago Malefoy dans toute sa splendeur, railla alors Hermione en passant une jambe sur l'autre, narquoise. Je pense qu'on ne pourra plus te changer à présent...
— Hé !
— Ça suffit, tous les deux... intervint Lucius. Vous avez quoi aujourd'hui à vous chipoter pour un rien ?

Aucun ne répondit et Sedia apparut avec le thé et les biscuits. La discussion passa ensuite sur la future ouverture de la Maison d'Hôtes et Hermione estima qu'elle aurait besoin d'un gestionnaire, quelqu'un doué avec les chiffres pour faire les comptes, un sorcier ou un Cracmol, peu importe.

— Pas de Cracmol dans ma maison, dit Lucius, les sourcils froncés.
— Allons, ce ne sera qu'un employé, comme ils le sont tous, répondit la Gryffondor, surprise. Puisque la maison sera réservée aux Sorciers, autant avoir des employés qui ne sont pas des Moldus, mais qui ont une connaissance du monde sorcier et de ses finances. Nous ne pourrons pas tout faire, Lucius, même avec la magie, il nous faut des gens qui s'y connaissent, des gens sérieux, sinon cela ne fonctionnera pas.

Lucius resta silencieux un moment avant d'indiquer qu'ils verraient tout cela en temps et en heures. Hermione acquiesça, mais intérieurement, elle décida de se mettre dès aujourd'hui à la recherche du personnel nécessaire au bon fonctionnement de son projet. Elle n'avait absolument pas l'intention que celui qu'elle avait appris à apprécier, puis à aimer, lui dicte ce qu'elle devait faire, quand bien même la maison lui appartenait.

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