Envie
Le temps était passé.
Bien sûr, le temps n'était pas du tout un problème pour Adam et sa malédiction. Que trente secondes ou trente ans passent, son physique restera le même. A part ses cheveux, ses ongles et ses poils, rien d'autre ne se développait, rien d'autre ne grandissait.
Vingt-trois ans pour l'éternité.
Et ce n'était pas tout. Mort. Tristesse. Douleur. Fatigue. Sommeil. Faim. Soif.
Tout cela lui était inconnu.
Pas besoin de dormir, ni de manger, parfait pour avoir encore plus de temps pour lui.
Donc que faire pendant cette éternité ? Lire ? Voyager ?
Enfin.
Après les évènements du duc de Venomania, Adam se lia d'amitié avec Karchess et sa femme. Ses derniers l'invitèrent pour le remercier. Même s'il partait souvent en voyage, et ne voyant pas son pendentif l'attirer, le maudit décida de garder sa maison devant le manoir.
Karchess et sa femme ne le crurent pas quand il dit, au détour d'un repas, qu'il était immortel. Mais au bout de dix ans, quand eux avaient vieilli et lui n'avait pas changé, ils durent accepter la réalité.
Cependant, eux ne l'étaient pas.
Ce fut dur pour lui de ne rien ressentir à leur enterrement, aux côtés de leurs enfants.
Cette malédiction a beau le protéger des péchés, tout cela lui à fait perdre son humanité.
Après une centaine d'années depuis les événements du premier péché, l'Espoir se mit à le tirer.
Enfin.
Il attrapa quelques affaires, utilisant même une des tenues du défunt duc comme vêtements, même si ces dernières étaient légèrement serrées. Il prit quelques trésors dans le manoir et abandonna sa maison.
Le voyage fut long. Il réussit à quitter l'Angleterre grâce à une embarcation. Dommage que le navire ait sombré, il dû, une fois son corps régénéré, faire le reste du voyage à la nage.
Une fois sur les côtes françaises, il partit vers l'est. Il pensait arriver bientôt...
Son voyage dura un an.
Des montagnes, des tempêtes de neiges, des crevasses mortelles. Mais le temps n'était pas un problème...
Enfin si : Si le Péché mourrait sans que l'Espoir soit proche, ce dernier irait dans un autre corps, dans un temps futur.
Mais il finit, après son long voyage, ses nombreuses morts idiotes et venant tout juste de se faire voler par des bandits, à arriver dans un village.
Un pays étrange qu'il n'avait jamais entendu parler auparavant.
Le Japon.
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C'était un petit village tranquille, fait de bois et d'un peu de pierre. Les rues sont grandes et assez bondées. Ils portaient d'étranges vêtements en tissus, aux manches larges et allant jusqu'aux pieds: des Kimonos.
Les villageois, en le voyant arriver, furent très surpris : Son teint plus pâle que le leur, ses yeux étranges, voire effrayants pour celui de droit. Ses cheveux dorés courts et surtout ses vêtements en soie, similaire à celui du duc qu'il avait affronté, mais troués, par ce qui semblait être des coups de poignard.
Les jeunes femmes cachaient leurs enfants, et les hommes s'écartaient, murmurant dans leur langage natif.
-Qui est cet homme ?
-Un Yokai ?
Cela devait faire quelques mois qu'Adam avait rejoint ce pays, mais il ne savait pas parler parfaitement cette langue.
De plus, ne parlant pas avec les mêmes lettres que son continent d'origine, impossible de lire.
La traînée de son œil disparaissait au rythme de ses pas, les gens se tournaient sur son passage...
Sauf une jeune fille, devant avoir dix-huit ans à vu de nez, aux longs cheveux verts en couettes, des yeux verts, un kimono gris, un Obi -une sorte de grande ceinture de tissu- vert. Elle le regarda. Elle fit des signes pour tenter de communiquer avec lui.
-Vous... Pas être... d'ici ?
Pour une fois que quelqu'un tentait de lui parler, il sourit, et fit "oui" de la tête.
-Je. Viens. De. Très loin.
-Par. Delà. Mer ?
-Oui.
Elle fit de grands yeux surpris. Et regarda ses vêtements, rougissant légèrement en voyant sa peau à certains endroits.
-Vous. Devriez. Allez voir. Tailleur ?
Il regarda ses vêtements et rit.
-Oui. Savez-vous où ?
La fille montra une petite maison en bois, avec ce qui semblait être une enseigne avec un ciseau dessus. On pouvait voir des oiseaux dessus.
-Je vois. Merci ! S'inclina-t-il.
La jeune fille l'imita, ça devait être dans sa culture à elle aussi. Adam partit vers le bâtiment.
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Kayo Sudõ était en train de coudre une nappe sombre. La jeune femme aux cheveux roses longs, aux yeux bleus concentrés sur son travail. Elle coupait avec facilité le tissu de ses ciseaux métalliques, originaire de son pays.
Même quand la porte s'ouvrit, elle resta concentrée sur son aiguille et le fil sombre. Adam regarda autour de lui la demeure. Plusieurs vêtements accrochés, des décorations, des fleurs. Il observa la jeune femme, concentrée a son œuvre. Il resta immobile un moment, jusqu' au moment qu'elle finit. Elle releva les yeux, surprise à la vue de son client, puis elle sourit.
-Oui ? Besoin de quelque chose ? Fit-elle calmement.
-Oui. Pouvez vous. Réparer mon haut ? Demanda Adam en mimant ses dires et montrant sa tenue abîmée.
La tailleuse observa les mouvements du client aux yeux changeant, puis sourit.
-Oui, mais cela prendra une bonne journée.
-Je vois. Mais. Pas d'argent.
-Oh ! .. Ce n'est pas grave, je peux vous prêter un Kimono si vous voulez ! Fit elle en montrant un des vêtements traditionnels du pays.
L'homme au pendentif approcha et les observa. Il s'arrêta sur un couleur blanc. Kayo gloussa et approcha, et le tendit au jeune homme. Ce dernier se changea, pendant que la femme observait le vêtement troué. Après un moment Adam sort, vêtu par la tenue lui allant comme un gant. Il se contemple devant un miroir.
-Merci beaucoup ! Fit il en s'inclinant. Je reviendrais. Avec argent !
-Au revoir monsieur !
Adam quitta la demeure, la jeune femme attrapa le vêtement... Mais son œil aperçut quelque chose par la fenêtre.
Son mari, un homme mûr aux cheveux et yeux bleus courts, portant un kimono bleu avec une sorte de lierre montante vert dessiné dessus, montant le long de sa tenue.
Cependant, ce dernier avait une femme accroché à son bras. Une femme aux cheveux et yeux rouges, joyeuse, belle et portant un magnifique kimono rouge sur son corps généreux.
Kayo détourna le regard, serrant le poing.. Elle s'assit et retourna à son œuvre.
Adam sortit, observant son super nouveau vêtement. Tout le monde le regardait avant de retourner à ses occupations. Après s'être inspecté, le jeune homme pensa qu'il était temps de trouver un petit travail pour vivre ici...
...
Après tout, Espoir avait trouvé le péché.
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Le reste de la journée, le voyageur essaya de trouver un travail. Il avait cherché des gens dans le besoin dans la ville, aidant une vieille dame à porter son sac et....
C'était tout. Il avait juste reçu un grand "merci" dans leur langage. Il soupira en regardant les jolies rues de ce village...
-Et toi, l'étranger !
Adam se tourna vers la voix. Un homme âgé, avec une barbe, des yeux gris, chauve, portant un haut bleu au torse ouvert sur des bandelettes cachant son corps, attendait les bras croisés, portant des getas, des chaussures en bois garni de deux dents pour les surélever. Un étrange sourire au coin.
-..Moi ? Fit il en se désignant.
-Bah ouais gamin. Les étrangers sont rares ici. Au lieu de flâner pour préparer un mauvais coup, tu ne veux pas m'aider à porter cette caisse au temple ?
Le vieil homme pointa de son pouce une caisse d'une taille moyenne... Adam approcha et la souleva, elle était lourde, mais cela ne le dérangeait pas.
-Fait gaffe à pas la faire tomber, c'est fragile. marmonna le vieil homme en ouvrant la marche. Suis moi.
Tout le monde sourit en voyant l'étranger se faire tirer par le bout du nez. Monsieur Kosui était connu pour jouer des sales tours aux gens pas très malins. Il a dû sûrement rajouter des choses inutiles dans la boîte pour l'alourdir. De plus, ce charpentier taquin faisait de nombreux détours pour saluer de nombreuses personnes dans le village. Il sourit en regardant le visage de l'étranger...
...Neutre.
-Tu veux te reposer, gamin ?
-Non.
-OH ? Vraiment ? Prépares toi pour l'escalier !
En effet, en sortant de la ville, le duo arriva devant une montagne garnit d'une centaine de marches en marbre, usées par le temps. L'homme âgé commença l'escalade, suivi du descendant des Pandora.
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Le soleil était haut dans le ciel d'Enbizaka, et Kayo Sudõ sortit, ayant déjà terminé de recoudre la tenue de l'étranger. Les gens la saluaient quand elle passait, puis elle leur rendit la politesse. La tailleuse fit un tour au marché, essayant de trouver, en plus de quelques denrées alimentaires, du tissu.
A la place, elle tomba sur la femme en rouge qui traînait avec son mari. Elle était toujours souriante, pendant qu'elle achetait des litchis. Puis la jeune femme repartit, son petit sac dans la main.
Kayo fit de même, une fois ses courses faites, partant dans les rues du village.
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-J...Je voudrais m'excuser gamin.
Kosui et Adam étaient arrivés en haut du temple, assis sur un petit banc de pierre, non loin des Torii et du bâtiment sacré. Ce dernier était arrivé en haut, épuisé, mais ce ne fut pas le cas d'Adam, qui posa la caisse devant le temple. Ce dernier lui avoua l'avoir piégé, mais ça ne semblait pas l'avoir fatigué du tout.
-Ce n'est rien. Fit le voyageur, ayant appris quelques mots, mais continuant ses mouvements.
-Tu es super endurant... Comment tu fais ? Tu es un Yokai c'est ça ? Plaisanta le vieil homme.
-Yo-kai ?
-Des esprits maléfiques, des monstres par exemple.
-Oh. Nous appelons ça chez nous, des démons...
-Excusez moi.
Une jeune femme, aux cheveux verts en couettes, aux yeux verts, en kimono gris avec une obi vert arriva...
Adam fut surpris de la voir. Cette dernière aussi !
-Vous !? Firent les deux en même temps.
-Oh ? Vous connaissez notre prêtresse ?
-Nous nous sommes rencontrés ce matin ! Il venait d'arriver avec des vêtements troués !
La jeune femme posa deux verres blancs avec du thé vert dedans. Le vieil homme remercia la fille et avala une gorgée.
-Donc... Vous êtes prêtresse ?
-Oui, en effet ~ Je m'occupe du temple, de prier notre dieu et-
-MADEMOISELLE MIKU !!
Un homme fonça vers le groupe, épuisé par sa montée... Après avoir repris son souffle, il releva la tête.
Un meurtre a été commis.
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Une femme, en sous-vêtements, le corps plantés de partout sur son ventre et son thorax, jonchait le sol d'une ruelle. Une foule de personnes observait les soldats en train de retirer le corps. Tout le monde était offusqué qu'un crime aussi atroce ait eu lieu dans cette paisible ville. Tout le monde pointa du doigt l'inconnu, mais monsieur Kosui clama son innocence, ainsi que la prêtresse... Mais cette dernière ne pouvait retenir les larmes en voyant la victime.
Kayo eut vent de la nouvelle, mais cela ne troubla pas la réparation de son kimono. Cependant, elle aperçut au loin son mari, l'homme en bleu, parler avec la prêtresse. Cette dernière semblait lui hurler dessus en même temps que ses larmes coulaient. "Serait-elle en train d'accuser mon mari ??" Grogna intérieurement la tailleuse en arrêtant un moment sa couture.
Puis cette trainée se colla à son torse.. Et ce dernier lui caressa le dos, en collant son front contre ses cheveux.
-Qu'est ce qu'il lui trouve ?
La porte s'ouvrit, Adam entra.
-Oh. Bien le bonjour ! Sourit-elle à son client. J'ai réparé votre tenue.
Elle montra le vêtement accroché de sa main se trouvant sous le kimono rouge.
-Merci ! Fit il.. J'espère que ce sera suffisant.
Il tendit une petite bourse remplit d'argent, la femme regarda et sourit.
-Oui ! Vous pouvez même garder le kimono !
-Merci. Sourit légèrement l'homme au pendentif. Et bien, je vous laisse.
Et il repartit avec son haut recousu sur le dos, monsieur Kosui l'attendait.
-Vous avez un endroit où reposer ?
-Non, mais ne vous inquiétez pas pour ça.
-Je ne peux pas vous laisser traîner ici, on dirait que les rues ne sont pas sûres, et vous n'avez pas une bonne réputation.
Adam soupira.
-D'accord.
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La nuit était tombée sur Enbizaka, et Adam Pandora avait rejoint la demeure de l'homme aux getas. Sa femme avait préparé un repas de "riz", que l'étranger trouva délicieux. Il lui laissèrent la chambre de leur fils, partit dans une ville lointaine du pays. Il attendait sur le lit, ne pouvant pas dormir. Il se mit à réfléchir à comment atteindre le péché. Et est-ce que qu'elle serait la coupable ?
La nuit se passait calmement, Miku balayait le temple, sous le croissant de lune illuminant le ciel.
Quelle belle nuit...
Malgré le fait qu'une vie importante pour elle fut happée. Elle posa le balai à son emplacement habituel. Puis elle se ret-
-....KYAA!
Un coup.
trois coups.
sept coups.
Elle tomba au sol, trempant son kimono gris. Le sang ruissela le long des pavés.
Elle venait de se faire tuer.
Elle aussi.
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Le soleil se levait sur Enbizuka, sur les rues marchandes, sur les ouvriers matinaux et sur le corps de la prêtresse, sauvagement attaquée et morte.
La nouvelle se répandit telle une traînée de poudre. Et l'effroi accabla le village.
Adam était venu au temple, au côté de son hôte.
Il serra le poing, cherchant la tailleuse.
-Cette fois, c'est personnel.
-Vous avez dit quelque chose ? S'enquit le vieil homme.
-..Non, rien.
Adam partit. Même si à cause de la malédiction, il ne pouvait rien ressentir... Pourquoi avait-il un arrière goût dans la gorge.
...
Il regarda l'Espoir, ainsi que la gemme violette.
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Kayo eut vent de la nouvelle, tout aussi choquée. Elle aiguisait ses ciseaux en observant les différents vêtements accrochés dans son atelier.. Ainsi que sa fenêtre.
Il était encore là.
Son amour... Il avait l'air de cacher quelque chose, tout en observant une petite fille qu'il tenait par la main : Une jeune de douze ans, aux cheveux et aux yeux blonds, portant un petit kimono de la même couleur, ainsi qu'une épingle à cheveux dorée.
-...Encore.. Souffla-t-elle en arrêtant de frotter la pierre contre les lames.
La porte s'ouvrit.
Adam était là.
-Oh ! bien le bonjour-
-...Qu'avez elle fait ?
-Q...comment ?
-...La prêtresse. Répondit froidement le maudit en approchant vers la femme et posant violemment ses paumes sur le bureau, son œil rouge fixant la femme. Pourquoi? Pourquoi l'avoir tué ?!
-De quoi parlez-vous ? Vous ne savez rien.
-C'était une enfant !! Qu'est ce qu'elle aurait pu faire ?
-...Sortez de chez moi. De plus, vous n'avez pas de preuve, étranger.
-....
Adam prit une grande respiration et se releva, allant vers la sortie.... Il se tourna.
-Oui je n'en est pas, pour l'instant... Mais votre temps est compté.
Et il sortit, sous le visage un brin choqué de la femme.
Adam se posa contre un mur, face au tailleur, il se mit à attendre...
-Monsieur Adam ?
Le vieux Kosui approcha de son invité, il le regarda.
-Qu'est ce vous faites ?
-J'attends que le tueur apparaît.
-...Et pourquoi vous attendez ici ?
-J'ai peut-être une piste..
Kosui suivit le regard multicolore de l'étranger...
-La tailleuse ?
-C'est une possibilité.
-Je ne suis pas sûr.. Ça fait des années qu'elle est là, elle est très gentille et serviable.
-Qui vous dit que je n'ai pas déjà tué quelqu'un aussi ? Lâcha Adam avec un étrange sourire, laissant hébété l'homme aux claquettes traditionnelles.
-...Mmmh... Voulez vous que je vous ramène une chaise ? Une couverture ?
-Ne vous inquiétez pas pour moi. refusa-t-il en souriant.
✂️✂️✂️✂️
La nuit venait de tomber. Et le criminel sortit de chez lui, il erra dans les rues vides, jusqu'à atteindre son objectif.
Une maison, semblable à toutes les autres.
Aucune lumière ne brillait à l'intérieur. Il se mit à fixer les fenêtres...
Parfait. Elle était là.
Le tueur leva doucement la fenêtre en verre et se glissa par la fenêtre, évitant de renverser la fleur se trouvant juste à côté.
Une chambre d'enfant. Des dessins, des fleurs, des vêtements... Et sur la table de nuit, juste à coté de la petite aux cheveux jaunes, il y avait un épingle a cheveux. Le tueur la prit...
Et la mit dans ses cheveux roses. Elle sourit.
Elle sortit ses ciseaux et posa sa main doucement sur le visage de l'enfant. Cette dernière ouvrit les yeux... Avant que sa gorge ne se fasse délicatement sectionnée.
Le sang coula sur le lit, les yeux se retournèrent.
Une autre victime.
La tailleuse alluma la lumière, puis s'observa dans le miroir.
Un kimono rouge. Un Obi vert. Une épingle à cheveux jaunes.
-Je suis si belle... Maintenant, mon amour n'aura d'yeux que pour moi ~
Elle se mit à ricaner, essuyant le sang sur les lames avec la couverture de l'enfant.. Puis ouvrit la porte...
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Satoshi se réveilla en sueur. Hanté par le visage de sa femme et de sa belle sœur. Il frotta ses cheveux bleus humides de sueur et se leva, il ouvrit la porte..
Et tomba sur...
Le Kimono de sa femme.
Le Obi de sa belle sœur.
Et l'épingle qu'il venait d'acheter à sa fille.
Son pantalon se remplit d'urine, il hurla.
-Q...QUI ÊTES-VOUS ???
-C'est moi, chéri ~
L'homme tomba sur les fesses, reculant devant la femme souriante.
-Q...Qu'est-ce que vous faites chez moi ???
-Je suis venue chez "toi", vu que tu ne rentrais plus... Je me suis débarrassée des gêneuses.. Ne suis-je pas la plus belle ? ~
Elle était folle. Il observa autour de lui, cherchant une issue.
Aucune. Et encore moins de chance de survie quand cette dernière approchait, faisant tourner des ciseaux tachés de rouge.
-Pit-
Le coup partit, charcutant le visage de l'homme, puis elle continua son pilonnage, souriant et riant, le sang giclant partout sur elle et ses vêtements.
Un corps infâme était contre le mur, taché de sang et d'urine...
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-Bien joué, vraiment.
Kayo Sudõ se tourna...
Vers l'étranger, qui venait d'ouvrir la porte.
-Tuer un homme qui n'avait rien à voir avec vous, ainsi que sa famille... Comment vous appelez ça ici ? ah oui. Yokai. Même si je dirais plus...
Il regarda Espoir, puis fixa méchamment la femme.
-Péché.
-Que veux-tu ? fit- elle en le regardant. Dégage d'ici.
-Je ne pense pas.
Adam se décala... Monsieur Kosui était là. Il était resté en compagnie du voyageur, même si il s'était endormit. Il informa la garde, qui entrèrent, menaçant la femme de leurs lances.
Kayo observa la scène... Elle leva les mains, faisant tomber ses ciseaux dans la flaque de sang de son mari.
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Le jour était levé.
La grande place était bondée de monde.
Tous en cercle, devant la tueuse d'Enbizuka, allongée, la tête contre une planche de bois. Un garde tenait une grosse hache, il semblait l'aiguiser.
Les commentaires fusèrent dans l'assistance. Mais le brouhaha fut stoppé quand le grand moment fut venu.
Le juge demanda les dernières volontés de la femme. Elle répondit simplement.
-Je m'en vais revoir mon époux ~
La hache sépara son corps. La tête tombant dans un seau.
Le corps s'affaissa, et une lumière rose s'envola... Avant de se diriger vers le médaillon doré du voyageur, qui, une fois à l'intérieur, fit briller la pierre de la même couleur.
On dirait que personne n'avait vu cette lumière...
La foule partit finalement, Adam resta, observant le cadavre se faire emporter.
Plus que cinq...
Il soupira, ne voyant pas Espoir réagir...
C'est parti pour attendre quelques siècles.
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