Avarice
Cent-cinquante ans.
Depuis la récolte du péché d'Orgueil, ce fut le temps que patienta Adam. Il résidait non loin de l'ancienne ville de la reine de France. Il vivait dans une petite demeure qui avait été "récupérée" après l'insurrection. Il resta en observateur sur les points de ce pays en reconstruction.
Il avait laissé l'ancien Péché vivre; Tant qu'Espoir ne la pointait pas, il n'avait aucun intérêt à le faire. Il observait aussi la nouvelle "Démocratie". Savoir qui devait diriger, qui devait faire quoi. Il avait lu certains livres parlant de politique, mais il savait que tout finit par s'effondrer, puis se reconstruire. Après tout, il l'avait vu à chaque fois. Même le roi Kyle "laissa son trône" pour laisser "le peuple diriger". Le royaume des États-Unis était devenu une démocratie quelques décennies après la Révolution Française. Germaine lui a appris à utiliser une arme. Cependant, une fois les bases apprises, elle ne pouvait rien contre son endurance infinie et le fait que les blessures soient inefficaces contre lui.
Enfin, après quelques générations, le médaillon aux quatre pierres brillantes s'activa, pointant dans une direction. L'immortel avait pris ses affaires, les cheveux mi longs coiffés, des vêtements fait sur mesure demandés il y a quelques mois. Sombre et propre. Il quitta sa demeure, la traînée rouge de son œil suivant ses pas.
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Il avait quitté la France, prenant un navire pour rejoindre sa destination : Les Etats-Unis. Après un voyage de quelques jours en croisière, sans problème pour une fois, l'immortel arriva à destination.
C'était très différent d'où il venait. Le monde avait fait des pas de géants, et de nombreux bâtiments énormes et métalliques commençaient à remplacer les demeures qu'il connaissait du vieux continent.
Bien sûr, il n'était pas là pour faire du tourisme : il avait un Péché à chercher.
Il avançait dans les rues, observant les gens joyeux, amicaux et de nombreuses ethnies. Des habitants voulant refaire leur vie dans le nouveau monde.
Évidemment, ici aussi, on le regardait étrangement. C'est pour ça qu'il avait acheté des lunettes sombres...
Et aussi car il les trouvait "intéressantes".
Enfin, il arriva à destination.
Un immense bâtiment, fait de pierre blanche, de colonnes, entouré de barrières de fer forgé.
"TRIBUNAL"
Adam resta un moment, observant le nom du bâtiment. Puis décida d'y entrer. Un intérieur immense, des escaliers, des salles, une foule de gens. Une session allait débuter, Adam s'y dirigea. Après tout, c'est par là qu'Espoir lui disait de venir.
Il s'installa à une des places libres. Des gens discutaient le temps que l'affaire reprenne. Des bustes d'hommes et de femmes décoraient le lieu, ainsi que des drapeaux de la nation. Après un petit moment, les protagonistes de l'affaire arrivèrent, ainsi que le juge, qui se posa doucement à sa place, surplombant la salle.
Un homme d'âge moyen, aux cheveux bleus courts, aux yeux bleus observant l'assemblée. Il portait sa robe de juge sombre, aux manchettes et cols blancs. Tout le monde se leva, puis il tapa de son marteau de bois sur le socle de la même matière, tout le monde s'assit.
Seul Espoir resta bien droit. Vers lui.
-La séance peut reprendre. fit-il solennellement.
Adam observait. Une affaire de trahison envers le pays entier. L'accusé serait un espion pour un groupuscule inconnu. Dommage pour lui, mais ses lettres furent récupérées et décodées. Après une tirade du procureur et un long silence, le juge frappa de son marteau et donna la sentence méritée.
-L'accusé est déclaré non coupable.
Un silence. Puis un brouhaha de désaccord de l'assemblée. Le maître de la cour tapota de son outil pour demander le silence, pendant que l'accusé se frottait les mains et les procureurs soupirent.
Mais ce n'était pas ça le problème.
Pendant presque deux jours, en ayant trouvé un abri non loin du tribunal, Adam alla voir les sept affaires suivantes. La sentence, bien que les accusations ou les plaidoiries soient aussi dures que l'acier, la justice n'en avait que faire.
Adam serra les dents. Il était temps de faire bouger les choses.
Mais cette fois, il devait se salir les mains. Après tout, qu'avait-il à perdre ?
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Gallerian Marlon se posa dans sa chambre. Une chambre remplie de "cadeaux" reçu à chacune de ses affaires. Des objets d'argent, des pierres précieuses dans des sacs. Il faudrait des années pour faire l'inventaire de ses possessions. Le juge se posa à son bureau de bois, soupirant un peu. Il attrapa dans un des tiroirs une photo. Il la regarda en souriant.
-Ne t'inquiètes pas... Un jour nous pourrons marcher tous les deux.
-Bonjour, monsieur le juge.
L'homme sursauta. Il se tourna vers la voix inconnue de l'intrus. Un étrange homme dans une sorte de veston, aux lunettes sombres.
-...Qui êtes vous ? Que faites vous chez m...
Son air apeuré...
Il se changea en sourire. Sourire carnassier.
-Adam Pandora, je présume ?
-..En effet.
Adam fut surpris qu'il puisse le connaître. Il continua à creuser.
-Comment connaissez-vous mon nom ?
-Vous êtes venus à nombre de mes affaires. Et j'ai des sources qui vous ont suivi.
Il se leva, s'approcha d'un tableau doré avec une photo de lui, assis sur un siège, dans sa tenue de travail. Il le décala.
Un coffre de fer et une clé légèrement rouillée.
-Même si ma meilleure source fut mon ancêtre. Kyle Marlon. Avoua-t-il en ouvrant le coffre.
-Kyle ?
Adam se remémora de cet homme. C'est vrai qu'il lui avait posé beaucoup de questions.
"Quel renard." pensa Adam.
Le juge revint avec un vieux journal usé par le temps. Dedans...
Pas quelques.
Énormément d'informations sur l'immortel.
-C'est un honneur de voir un être comme vous, qui a connu mon grand-père et sauvé une nation. Dit il avec une légère raillerie dans la voix en s'inclinant. En quoi puis-je vous aider ?........Oh.
Adam.
Pointant froidement un pistolet dans la direction du juge. Ce dernier restait pourtant stoïque face à l'arme.
-...Je vois. Comprit en soupirant Gallerian. Je dois mourir, n'est ce pas ?
-Oui. Payer pour la justice corrompue.
-Oui, je suis corrompu. Mais je fais ça pour la même raison que vous.
-Je ne suis pas un monstre de péché.
-Je fais ça pour ma famille.
Adam bloqua, fixant l'homme. Son air railleur et confiant laissait place à un air déterminé. Les deux hommes se fixèrent un moment, mais l'immortel resta immobile, dans la même position.
-J'ai une fille, atteinte d'un mal horrible. Mais pour la soigner, je dois accumuler suffisamment d'argent.
-Combien ?
-Le plus possible.
-Savez vous le mal que vous avez fait pour votre fille ?
-Et vous ? Combien de vies ont dû être sacrifiées pour votre quête ?
-Ca suffi-
-Oh, je ne pense pas. murmura une voix derrière Adam.
Ce dernier venait de se faire attraper le bras. Une femme aux cheveux sombres se tenait derrière son oreille. L'immobilisant.
Cependant, ce qui le surprit le plus fut la sensation douloureuse sur la nuque.
Une sensation de brûlure.
De douleur.
Il pencha la tête, qui se mit à suinter de la transpiration.
Un couteau était collé contre sa nuque, le brûlant.
-Le Prodigium. fit l'Avarice en se posant sur son bureau. Un matériau étrange, découvert il y a quelques années, comme si les dieux venaient de le faire apparaître. Vous êtes immortel, mais ce minerai peut vous la retirer.
-I-impossible. Bloquait Adam.
-Oh si. Vous êtes peut-être le seul immortel, mais vous n'êtes pas le seul être effroyable vivant dans notre monde. Monstrum.
Monstrum.
Adam avait déjà entendu ce terme certaines fois.
Il existerait des personnes surhumaines ? Les péchés en seraient-ils ?
La femme se retira, gloussant et jouant avec le couteau brillant. Ses yeux argentés fixant l'immortel. Elle lui avait dérobé son arme et l'avait mise trop loin pour lui.
-Que voulez-vous ? Dit enfin Adam en croisant les bras, essayant de cacher le stresse de "mourir". Que voulez-vous de moi ?
-Je veux juste que vous me serviez. Ne vous inquiétez pas, je vais vous aider : Je veux juste le bonheur de ma fille. J'accepterai mon châtiment après. Je travaille pour un groupe, "Père Noël", dont je suis le chef.
-Que voulez-vous de moi ? Répéta l'immortel en soupirant.
-Vous cherchez les Péchés, non ? Et bien, je vous laisse traquer les autres. J'ai juste un petit service à vous demander.
Adam baissa la tête Espoir. En effet, le bijou ne pointait pas uniquement en direction de Gallerian.
-Il y a une certaine personne que je veux que vous éliminiez. Nom de code : Eight, et c'est une ancienne membre de Père Noël.
-Trahison ?
-En effet. Éliminez la. Je vous contacterai si j'obtiens des informations sur les Péchés.
Adam resta silencieux. Un pacte avec le diable. Mais il n'avait pas le choix : Il observa la femme souriante et la marque de brulure sur sa nuque.
-Bien. Cependant...
...
-L'argent ne vous servira pas en enfer.
Le juge frissonna, tout comme la tueuse, attrapant son arme, prête à l'attaquer.
Mais Adam l'ignora, attrapant son pistolet et quittant la pièce.
-...Vous êtes sûr de vous, Père Noël ? Demanda Shadow, la femme.
-C'est un coup de poker, mais avoir un immortel à nos côtés est un atout incommensurable. Il va réussir.
-Et....Vous allez vraiment vous laisser mourir ?
-...Qui sait ? Gloussa-t-il.
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Adam sortit de ses pensées. Il était allongé sur un des lits du navire. Il se releva et se dirigea vers la douche, libre. Une fois lavé, il attrapa ses vêtements et sortit sur le pont. Il observa les "marins", toujours sans volonté, exécutant leur tâche sans parler.
Sans rien d'humain.
Est-ce le pouvoir d'un Monstrum ? Une lobotomie ? De la magie noire ? Un humain normal pourrait prendre ça pour de la folie, mais Adam avait vécu trop longtemps pour ne pas penser à des possibilités fictives.
-Déjà réveillé ?
Némésis arriva vers lui, dans sa tenue sombre. Elle avait laissé ses cheveux verts prendre le vent frais marin, et ses yeux verts observèrent son partenaire.
-Je ne dors jamais.
-Oui, façon de parler. soupira-t-elle. J'ai fait le tour de ce qu'on récupère ses types : beaucoup de dorures et d'objets de valeur, mais pas de Prodigium.
-J'ai préparé deux trois choses pour un danger potentiel.
-C'était toi cette odeur horrible ?
-J'ai dû tenter des trucs avec l'alchimie.
Il avait un plan, mais le seul problème serait cette Shadow, il devait s'en débarrasser. Il regarda la jeune fille à ses côtés, soupirant.
-Un problème ?
-...Rien....mmmh ?
L'immortel observa l'océan...
Mais surtout, les côtes américaines.
-..Enfin, marmonna Adam en observant Espoir. La fin est proche.
-La fin ?
Némésis observa Adam. Depuis un moment, enfin, depuis qu'ils étaient sur le navire, il était...différent.
Il répondit par un "rien". Elle le fixait en soupirant.
-Donc, tu as un plan ?
-Tu as entendu à la radio ?
-Le général Izan ? Il va avoir son procès...Quel est le rapport ?
-Il va vous aider.
-...Tu vas demander de l'aide à un général, chef d'une armée privée ?
-Oui. La fin justifie les moyens.
Némésis observa Adam. Elle n'aurait jamais cru qu'il pourrait faire ça. Elle savait qu'il n'aimait pas se salir les mains..Mais les innocents sont trop nombreux.
-...Je vois. Je te laisserai t'en occuper. Mais c'est moi qui tuerait le Père Noël.
-Si tu veux. "Sourit" Adam en effleurant les cheveux de la jeune femme.
La jeune fille resta silencieuse aux caresses de l'immortel, ne sachant pas trop comment le prendre à part faire rougir ses joues.
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-Michelle, tu dors encore ?
Gallerian se trouvait face à sa jolie fille, aux longs cheveux verts pâles avec deux couettes, à la peau claire, portant une belle robe rouge et blanche, endormie sur son fauteuil roulant. Il lui caressa le visage, le visage apaisé. L'habituel sourire railleur du juge corrompu laissait place à un visage joyeux. Il serra sa fille dans ses bras.
Tout ça à cause d'un accident, qui la fit chuter et briser les jambes. Mais tout ça n'arrêtera pas le juge. Il voulait la sauver. Il resta assis, observant le plat de gâteau non loin d'elle.
-Tu as aimé ? Je l'ai trouvé dans une boulangerie non loin..
Au loin, Shadow observait silencieusement le Père Noël et sa fille, les laissant en intimité...Jusqu'à qu'un son éveil ses sens développés.
-Maître, quelqu'un approche.
-Bien. Je reviens plus tard, ma petite poupée. sourit Gallerian en posant un baiser sur le front de sa fille et rejoindre son étude en passant une petite porte séparant les deux pièces. Shadow avait déjà disparu des radars, puis la porte s'ouvrit. Gallerian releva un sourcil.
-Adam ! Quelle surprise de te revoir ici.
-Bonjour, Gallerian. Fit-il de son air neutre habituel. Je vois que tu continues à t'enrichir.
En effet, il remarqua de nombreux objets et trésors qui n'étaient pas là depuis sa dernière visite.
-Oui, oui. Tout ça sont des cadeaux offerts par des personnes philanthropes.
-Bien sur... Et je pense que le Général Izan en fait partie, entre deux-trois massacre et génocide de village ?
-Oh. Non, il ne m'a rien donné..Pour l'instant ! Même si l'accusation est ceux qui ont l'avantage.
Adam détestait ce sourire. Encore plus dû à devoir payer pour que justice soit rendue. Il soupira, observant le péché d'Avarice.
-Je viens faire une offre. Une offre pour un jugement non-coupable.
Shadow sursauta, toujours cachée. Quant à Gallerian, son sourire narquois fut encore plus visible.
-Je vois que vous vous mettez au jeu ! Gloussa-t-il. Très bien. Combien ?
-Un navire entier. venant d'Allemagne, plus précisément de Toragay.
Là, ce fut l'immortel aux yeux changeants et sanglants qui se mit à "sourire", pendant que le diabolisme de celui du juge se réduisit.
-Tout le navire est à vous. Il se trouve au port, derrière les conteneurs, non loin du marché. Puis-je compter sur vous pour que le jugement soit... validé ?
-...Oui. Après tout..
-En enfer, l'argent est le meilleur avocat. Dirent en même temps les deux hommes.
Adam quitta le tribunal, satisfait.
Enfin, à moitié. Car laisser en liberté le meurtrier qu'était le général le dégoûtait... Mais il n'était pas le seul : Tout le monde avait peur, l'ambiance était lourde en ville. Et si le jugement partait pour une libération, tout cela exploserait telle une fuite de gaz.
Il se stoppa, au milieu d'une ruelle sombre, il se tourna, suivit par la traînée de son œil rouge derrière ses lunettes.
Il était suivi.
-Tu as échoué à ta mission. Et tu as eu le culot de te retourner contre le maître.
Shadow. Son air sombre, faisant danser la lame de Prodigium entre ses doigts. Adam sortit rapidement son arme. Trois balles, c'est tout ce qui lui restait. Il soupira en se souvenant qu'il n'avait pas pris de munitions en plus.
-Éliminer Eight. Éliminer une pauvre fille. C'était si dur ? Tu allais attendre qu'elle meurt de vieillesse ? T-
BANG.
La femme évita le tir de l'immortel. Des cris se firent entendre hors de la ruelle et une partie des passants essayèrent de quitter la zone du combat. Le sourire sur l'assassine apparut.
-Très bien, allons-y.
D'une vitesse fulgurante, elle approcha de l'immortel, et lui planta la lame dans l'épaule. Elle s'amusa à faire tourner le couteau dans la plaie.
Adam souffrait, il poussa des cris horribles. Une douleur qu'il n'avait jamais connue. son sang se gelait, sa transpiration fuitait de ses pores...
...
Il attrapa le poignet de l'assassine, surprise, ne pouvant pas retirer sa main.
-qu'est ce que tu fais ?! Tu veux la garder en toi ? libre à toi.
-Non... Je veux juste que tu restes là.
Il lâcha une petite bille en verre sur le sol. Et l'écrasa de son pied.
-...Oui et ? Encore une poudre magique ? De la sorcellerie ? Comment elle s'appelle ?
Shadow souriait. Elle savait que c'était du bluff.
-Monoxyde de Carbone.
Un silence.
Un regard de Shadow..
De la toux, venant des deux. Cependant, Adam tint bon, malgré les coups de boules, dans le plexus ou ailleurs. A part la lame en Prodigium, il ne souffrait pas.
Cependant, pour Shadow, c'était une autre histoire. Le gaz empoisonné, malgré l'air extérieur, entrait en elle...Et il ne lui fut pas longtemps avant de chuter...
BANG.
La deuxième balle ne la manqua pas.
Et elle tomba, sous le regard de l'immortel, son pistolet fumant en main.
Il retira de toutes ses forces la lame. Le simple fait de tenir le pommeau le faisait affreusement souffrir. Il cracha un peu de sang et tenta de trouver de quoi panser sa blessure...
🪙🪙🪙🪙
Némésis marchait dans les rues de la ville. Tant d'habitants, aux terrasses des cafés, marchant dans les rues, des enfants jouant à chat. La jeune fille se mit à se remémorer son passé, avant de rejoindre le Père Noël. Avant de rencontrer l'immortel. Avant de porter en elle cette colère insatiable.
Elle prit une grande respiration, puis essaya de se souvenir d'un moyen pour penser à autre chose.. Comme compter les chiffres premiers, les chiffres ne pouvant se diviser que par un ou eux-même.
-Un. Deux. Trois. Cinq. Sept...Onze. Treize. Quatorze...
-Non, quatorze peut-être divisé par deux. fit une voix derrière elle.
Elle se retourna soudainement, posant sa main sur sa cuisse où se trouvait son arme à feu. mais la personne derrière lui la bloqua.
Des cheveux blancs mi longs dû à un âge plutôt avancé, une légère barbe immaculée, des yeux dorés fatigués. Portant un smoking sombre.
-Heimdall.
-Némésis. Tu as survécu, on dirait. Cela fait des mois..
L'homme appartenant au Père Noël sentait que la jeune fille voulait l'abattre. Mais quand leurs yeux se croisèrent, elle arrêta.
-Toi aussi tu veux m'éliminer ? Après avoir échoué avec Pierrot ?
-Je n'ai pas décidé de ton assassinat. Je suis un pion comme toi.
Il lui présenta la terrasse d'un café, il s'y installa calmement, suivi de la fille, toujours sur ses gardes. Il commanda un simple café, la jeune fille l'imita.
-Tu te portes bien ? Tu manges bien ?
-En quoi ça t'intéresse ?
-Ne soit pas aussi rude. soupira-t-il. Je te connais depuis des années, on a traversé beaucoup de choses ensemble.
-Et ma mort ne t'a rien fait. C'est toi qui m'a envoyé à la mort.
-Je ne donne pas les ordres, je les exécute. Répéta Heimdall en recevant son café...Je suis soulagé que tu ailles bien.
Némésis observa son sourire. Il semblait heureux. Elle observa sa boisson sombre et en bu une gorgée, avant de grimacer.
-Tu devrais faire attention. Plaça son ancien mentor. Tu t'es attaché à l'immortel, non ?
-Comment le sais-tu ? Et nous avons juste un objectif commun.
-Vraiment ? Glissa l'homme en souriant à la jeune fille, qui détourna le regard en rougissant.
-Mmmh.
-...Il fait partie du Père Noël.
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Son visage rougissant changea, elle sortit son arme et pointa en direction de son mentor, restant calme à boire le café. Les passants et les clients hurlaient de peur en voyant l'arme dégainée.
-Qu'oses-tu dire ?!
-La vérité.
Il leva ses yeux dorés vers la femme, la transperçant.
-T'ai-je déjà menti ?
Ce fut efficace. La colère soudaine de la jeune fille la fit trembler, son arme gigotait.
-Nous sommes ennemis. Tu peux tirer. De toute façon le destin va rattraper le Père Noël.
A ses mots, des bruits se firent entendre. Des cris. Des tirs. Des flammes.
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Adam était accoudé à un mur, tenant son nouveau bandage sur sa blessure. Bien qu'elle soit encore présente, il n'avait plus mal.
Cependant, le fait que le juge ai mis "non coupable" au cas du général Izan. La guerre civile éclata. Le général fut tué par le peuple en colère, mais son armée se mit à tirer à vue.
L'immortel observa le ciel crépusculaire. Ainsi que les corps jonchant les rues.
Il était temps. Adam décida de terminer ce maudit Péché. Il se dirigea vers le tribunal.
Il s'est pris des balles perdues, mais quel intérêt ? Il continua sa marche, sa trainée rouge derrière l-
-Adam.
Il se stoppa. Se tournant.
-...Némésis ?
Elle avait mis son masque gris, pour cacher ses larmes. Son pistolet pointant versl ui.
-Tu travailles pour lui, non ? C'est toi qui a causé tout ça.
-...Si je l'ai rejoint, c'est pour une bonne raison.
Espoir changea de position.
Il ne pointait pas vers le tribunal.
Il pointa Némésis.
Adam leva la tête, approchant de sa camarade, qui chargea la balle. Il continua à avancer.
-Tu.. tu m'as menti... Depuis le début. Tu t'es servi de moi.
-...La fin justifie les moyens.
-Encore. Encore. ENCORE CETTE EXCUSE !!?? ..Tu es effroyable.
-Et qu'est ce que tu vas faire ? Tu sais très bien que tes balles ne me feront r-
BANG.
Le sang.
Coula du front de l'immortel.
Avant de chuter, sur le bitume sale.
Mort.
🪙🪙🪙🪙
Némésis respirait rapidement, toujours dans sa position de tir...
Puis soudain, la colère qui l'aveuglait disparut. elle lâcha son arme.
-ADAM !!!!
Elle le serra contre lui.
Il était froid.
-Allez. lève toi. tu ne peux pas mourir.... D...Désolée....
"Toute cette colère en toi. Elle va te détruire. Ainsi que tous ceux que tu aimes. Libère là." Murmuraient les derniers mots d'Heimdall avant de se laisser mourir.
-..J...je suis une monstre...
Elle attrapa son arme.... Le pointant contre sa propre tempe pendant que ses larmes coulaient.
La mort de son allié, ami...Amour.
La mort des innocents.
Tout était perdu.
Bang.
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