Chantage
Après avoir habiller les petites, Octavia et moi sortîmes de leur chambre de princesse pour souffler et parler. Dès qu'Octavia referma la porte, elle s'exclama:
- Mais enfin pourquoi tu ne me l'as jamais annoncé Sky ou Alexandra je ne sais plus, dit-elle sérieusement perdue.
- Sky s'il te plaît, je ne suis plus Alexandra depuis mon départ.
- Mais enfin explique-toi, est-ce que Chris est au courant au moins, je ne pense pas.
Alors je commençais à tout lui raconter, le pourquoi je ne pouvais pas lui dire à elle et son frère mais je lui racontai également ce que la mère des Antonelli m'avait appris.
Octavia m'écouta tout le long de mon récit sans jamais m'arrêter mais parfois en fronçant les sourcils.
- Tu sais Sky je ne t'en veux pas, me dit-elle au bout d'un moment. Je comprends que tu n'aies pas pu m'en parler. Mais tu vois combien de fois j'ai entendue ton histoire je connais tout de ta fuite et tu ne peux même pas savoir à quel point je t'admire pour t'être enfuie ce que je n'aie jamais trouver le courage de faire. Fuir ce monde ça a toujours été ce que j'ai voulu mais pour aller où faire quoi? De toute manière Chris m'aurait retrouver et je ne peux me résoudre à le laisser seul il ne s'en remettrait jamais, s'exclama-t-elle l'air vraiment émue et triste.
Elle ne comprenait pas, elle ne voyait pas ce que j'avais du enduré, ce que je suis devenue.
- Arrête, tu ne comprends vraiment pas, m'énervais-je. Ce n'est pas une partie de plaisir de fuir, j'ai du vivre 5 ans dans la peur, la noirceur et la vengeance tout ça à cause d'une seule personne. J'ai du vivre caché du monde sans même tout savoir sur mes origines ou sur ce qu'étaient devenues ma mère et ma soeur. Je n'ai jamais pu recommencer à 0 et vivre ma vie comme une ado normale et je m'en suis toujours voulue de les avoir abandonnées.
Mes cris retentissaient dans le couloir, je n'étais pas énervée contre Octavia mais contre moi-même et toute cette frustration enfuie au fond de moi ressortait tel un ras de marée. Les larmes me montaient aux yeux, je ne suis pas faible merde! Ma colère redescendit après que j'eus frappé dans le mur avec mon poing. je me retournais face à Octavia complètement perdue et je la vis déboussolée les larmes aux yeux puis elle s'enfuit dans la villa.
Merde, qu'est-ce que j'ai encore fait, je l'appelais mais elle ne revint pas. Je posai mes deux poings sur le mur ainsi que ma tête et soufflai de rage. Ce fut le moment que choisirent les petites pour sortir .
Alba vient d'abord passer sa tête timidement dans l'entrebâillement de la porte suivie de ses soeurs, elles avaient sûrement tout entendu. Me voyant en pleine crise de nerf, elles hésitèrent à s'avancer vers moi mais finalement elles s'approchèrent et me firent un câlin.
- Ne t'inquiète pas, dit Alessia avec un regard malicieux, nous aussi on se dispute souvent mais on se reparle toujours après.
Ses soeurs hochèrent la tête pour confirmer ses paroles puis Alessia me fit un bisou sur la joue et partie toute guillerette avec son petit sac d'école sur le dos. Les deux autres firent de même en me disant au revoir.
Elles sont vraiment mignonnes dommage qu'elles soient nées dans la mauvaise famille. Elles m'avaient quand même calmées alors c'est doucement que je me dirigeai vers le bureau d'Alessandro que m'avait indiqué Valentina plutôt. Dès que je me fus approchée, j'entendis directement les cris d'une dispute et je collai mon oreille à la porte pour écouter.
Je reconnus les voix d'Octavia et d'Alessandro dès les premières phrases.
-Jamais, je te dis, tu m'as enlevée à mon frère l'un des plus grand mafieux du monde, ta famille a tué la mienne, tu me séquestres ici dans ta demeure et tu veux que je signe ces papiers de MARIAGE!
- Il n'en sera pas autrement, dit une voix calme mais autoritaire. Je te veux et je t'aurais de gré ou de force alors signe ses papiers ou ta chère petite amie Oudinov pourrait en payer le prix. Certes son père ne veut pas que je la tue mais il m'a donné carte blanche pour le reste. Alors réfléchit bien Octavia Blake, ma patience a des limites!
- Il en est hors de question, ose toucher à Sky et je te ferais vivre un véritable enfer. Je ne suis pas ta pute et quand mon frère viendra me rechercher il te détruira toi et ta misérable mafia.
Un grand boum retentit et j'entendis Octavia hurler de peur.
- JE SUIS LE PARRAIN ET TU ES A MOI OCTAVIA, A MOI! Je vais t'apprendre ce qu'est le respect.
- Non pas ça Alessandro, je t'en supplie pas çaaaa!
C'est le moment que je choisis pour faire mon entrée.
Et c'est là que je vis Octavia allongée sur le bureau son haut déchirée dévoilant son soutien-gorge, Alessandro une main sur sa gorge et l'autre sur son jean.
Il se stoppa net en me voyant tandis qu'Octavia sanglotait.
Ni une ni deux je me jetai sur lui enchainant les coups mais il me maitrisa en à peine quelques secondes d'une facilité déconcertante. C'est le moment que choisit son frère pour arriver.
- À toi l'honneur mon frère, lui dit-il tandis qu'ils souriaient malicieusement.
Et hop une autre décharge me traversa tout le corps plus longue que la dernière fois et je ne pus retenir des hurlements tellement la douleur me transperçaient. Puis tout s'arrêta et je m'écroulais au sol essayant de reprendre un rythme cardiaque normal.
On me souleva ensuite et on me posa sur une chaise face au bureau, Enzo sûrement. J'allais tourner de l'oeil quand une gifle me ramena sur terre. Je repris mes esprits et foudroyai les deux frères du regard en me taisant. Octavia était assise sur une autre chaise à mes côtés, Alessandro face à nous et Enzo se mit debout à ses côtés.
Leur ressemblance dans leurs traits me frappa mais tout s'arrêtait là ils étaient différents pour le reste.
- Bien maintenant que nous sommes tous rassemblés je vais vous expliquer quelques petites choses.
Il croisa les mains et nous fixa.
- Dans moins d'une semaine, une grande cérémonie qui réunira tous les mafieux du monde enfin presque, pas la Blake bien-sûr sera organisée. Lors de cette soirée j'annoncerais officiellement la mort du parrain et ma succession à son poste mais également mon mariage avec Octavia.
- Même pas en rê...
Alessandro lui avait envoyée une petite décharge tandis que je ne faisais rien, j'étais trop faible.
- Bref, continuons, vous serez bien-sûr là entant que filles de mafieux réputés mais surtout car c'est lors de cette soirée qu' Alexandra sera rendue à sa vraie famille.
Je baissais la tête de rage et d'impuissance.
- Des tenues vous seront données ainsi qu'un masque car la soirée débutera par un bal masqué. Des questions?
- Tu vas m'annoncée comme étant ta femme or je n'ai pas signé tes papiers que c'est dommage, cracha Octavia au bord de la crise de nerfs.
-AH AH AH, ma pauvre Octavia tu les signeras bien assez vite rassure-toi. Et tu vas en avoir la preuve maintenant.
Alessandro appuya sur un bouton et 4 hommes rentrèrent dans la pièce. Deux me soulevèrent car j'étais incapable de me lever et deux trainèrent Octavia qui protestait.
Je ne suivais pas très bien où nous allions, mon esprit était ailleurs. Mais au bout d'un certain temps on s'arrêta et on attacha mes poignets à un plafond d'où pendait des chaînes. Je n'entendais plus les jurons d'Octavia mais je remarquais une grande vitre devant moi où elle se trouvait en compagnie d'Alessandro qui la maintenait de force assise devant des papiers. On me cloua les pieds au sol avec je ne sais trop quoi et je compris ce qu'il allait me faire quand les hommes disparurent et qu'Enzo rentra avec du matériel de torture.
Enzo commença à me parler.
- Tu sais Alexandra, ton père nous avait demandé deux choses quand nous t'avons capturé. La première de te garder en vie et la seconde de t'offrir un petit cadeau de sa part pour ne plus que tu oublies qui tu es.
Il disait tout cela en tournant autour de moi puis d'un coup il déchira mes habits pour qu'il ne me reste que mes sous-vêtements. Je ne pouvais rien faire alors j'acceptais mon sort, je regardais Octavia un court instant et la vit désemparée, tremblante.
Enzo commença à me regarder sous toutes les coutures d'un oeil pervers qui me révulsa. Il s'approcha de moi et posa ses mains sur mon corps en me caressant.
- Pas mal du tout, je n'aurais pas pu espérer mieux même dans mes plus beaux rêves, me susurra-t-il à l'oreille.
Je frissonnais de dégoût. La contraste entre le froid mordant de la pièce et la chaleur de ses mains ne faisait rien pour arranger cela. Il me caressa à tous les endroits possibles jusqu'à ce que je ressente une vive douleur au cou. Il m'avait imposé sa marque, un suçon. Ma colère m'envahit de nouveau et je commençais à bouger dans tous les sens, à l'insulter de tous les noms mais rien n'y fait, je ne faisais que me faire mal et à m'épuiser pour rien. Alors j'abandonnais.
- Du calme princessa, il fallait bien que je prenne ma revanche pour la dernière fois, me dit-il en me faisant un clin d'oeil. Maintenant je pense que l'on peut passer au cadeau de ton père que nous avons reçu ce matin.
Puis il sortit de je ne sais trop où une barre en fer au bout de laquelle se trouvait l'emblème de ma famille, le sceau des Oudinov. La barre fumait et mes yeux s'agrandirent de peur quand je compris ce qu'il allait me faire.
Il s'approcha de moi et appuya le sceau brûlant sur mon épaule droite comme on marque les animaux. Je hurlais, me débattais tellement la douleur était forte, c'était horrible.
Il enleva enfin la barre de fer et je relâchais tous mes muscles il n'y avait plus que les chaînes qui me tenaient debout.
J'étais plus forte que ça me dis-je alors dans un dernier effort je me redressai et relevai la tête pour fixer Enzo d'un regard noir et je m'exclamais:
- Tu n'es qu'une pourriture à la botte de mon père, tu ne mérites même pas de faire parti d'une mafia si digne!
Il se retourna d'un coup et me donna un coup de poing dans le ventre, puis deux, puis trois et ainsi de suite jusqu'à ce que j'arrête de compter tellement la douleur était insoutenable. Je me mis à cracher du sang sur le sol ce qui ne m'aida pas à me rassurer.
Puis se fut la que j'eus le déclic, c'était de la violence gratuite pour qu'Octavia lie sa vie à celle d'Alessandro. Même si je devais souffrir, je ne la laisserais pas gâcher sa vie pour moi.
Alors pour la deuxième fois, je relevai la tête et criai même si je ne savais pas si elle m'entendait derrière cette vitre.
- Ne signe pas Octavia, je n'en vaux pas la peine!
Je la vis derrière la vitre, retenue par Alessandro qui hurlait à plein poumons et se débattait. Puis dès qu'elle comprit mes mots elle se calma et et fit une moue résignée suivie d'un signe de tête qui voulait dire désolé.
Et à ce moment là je la vis prendre un stylo en main, hésitante et c'est à que Enzo recommença à me battre de plus en plus fort jusqu'à ce que je perde connaissance et ne sache pas si Octavia avait signé ou non.
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Excusez-moi pour le retard mais j'avais le brevet à préparer et j'étais partie en vacance sans mon ordi mais maintenant je reprends un rythme normal. J'espère que ce chapitre vous aura plût☺️
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