Attaque surprise
Quand je rentrai dans la chambre d'Octavia, je la vis assise dans un coin le regard fixant le vide comme un fantôme. Elle semblait perdue pour la première fois de sa vie, elle qui était toujours joyeuse!
Je m'approchai doucement et mis ma main sur ses épaules.
- J'en conclus que tu as tout écouté petite curieuse, dis-je d'une voix étonnamment calme et posée qui ne me ressemblait pas. Tu ne dois pas t'inquiéter, ma belle Chris va te protéger et moi aussi. Il ne se passera rien et cet italien de mes deux va payer pour ce qu'il a osé dire.
Elle secoua la tête comme si elle chassait des moustiques et me dit d'une voix tremblante:
- Tu ne peux pas comprendre!
- Oh si ne t'inquiète pas je vois très bien, je peux même t'assurer que j'ai vécu pire.
Elle tourna sa tête vers moi le regard triste.
- Quand j'y pense c'es horrible. Ils veulent nous briser, eux les assassins de mes parents, cracha-t-elle! Ils ne croient pas qu'ils en ont fait assez! À cause de moi une guerre destructrice va éclater et j'en serais la principale cause. Je les hais et je me hais aussi.
Le regard plein de vengeance que je connaissais si bien car je le voyais quand je me regardais dans le miroir, avait remplacé celui de la jeune filles apeurée. Pour la deuxième fois de ma vie, j'avais peur de quelqu'un d'autre après mon père. J'avais peur non pour moi mais pour mon amie.
- Ne dis pas de sottise, ceci n'est nullement ta faute, Octavia!
Je la pris par la main, la releva doucement et l'emmena das le lit. Je la bordai comme aurait pu le faire une mère et je me couchai avec elle en lui caressant les cheveu et en lui chuchotant des paroles réconfortantes.
Elle n'avait pas le droit de devenir le monstre que j'étais, je le lui interdisais. Et je me battrais pour ça. Et sur cela je rejoignis à mon tour les bras de Morphée.
Quatre heures plus tard
Un léger bruit me réveilla en sursaut, on aurait dit un bruit de tir. J'ai surement du rêver alors je commençais à me rendormir quand brusquement des salves de tirs se firent entendre. Je sautais du lit en quatrième vitesse tandis qu'Octavia lançait des regards affolés partout.
- Mais qu'est ce qui se passe, Sky?!
- Les italiens, répondis-je simplement en prenant un couteau que je gardai en ce moment sur moi. Malheureusement je n'avais pas de flingues dans cet chambre. Je pris Octavia par la main et la tirais hors du lit en criant:
- Dépêche-toi enfin, il faut se cacher.
Les tirs continuaient à fuser en bas et il était certain que si les frères Antonelli n'étaient pas bêtes, ils avaient du encercler la villa. Ce qui veut dire: impossible de fuir. Et ils sont sûrement très nombreux alors autant attendre et se battre le moment voulu pour essayer de passer. J'ouvris la porte de la chambre et après avoir inspecter le couloir mon arme en main, je cours accompagné d'Octavia. Il fallait essayer d'atteindre le balcon car c'était un lieu stratégique dans cette immense baraque. Il faisait nuit noire donc un avantage pour nous cacher et il regorgeait de plantes et de cachettes idéales. Nous ne rencontrons aucun obstacle, les italiens devaient être très occupé en bas encore un bon point pour nous. Mais je m'inquiète pour Chris, j'espère qu'il s'en sortira en un seul morceau.
Qu'est ce que je dis, bien-sûr qu'il s'en sortira! Il ne fallait pas penser à quoi que se soit qui puisse me déconcentrer. Je me stoppai au milieu du balcon et montrai du doigt une cachette derrière plusieurs buissons à Octavia
- Fais-moi confiance, cache-toi ici et ne t'inquiète pas pour moi je les attend de pied ferme, dis-je avec force!
Elle hocha la tête convainque et courut jusqu'au buisson. J'attendis tapis près de l'entrée. Au bout d'un certain temps les tirs s'arrêtèrent et des bruits de pas résonnèrent à l'étage. Je soufflai un bon coup et quand quatre hommes arrivèrent se fut le moment fatidique pour eux. J'étais devenu le monstre remplit de haine.
je me jeta sur le premier, je lui lançais mon couteau dans la gorge avec grâce et aussi rapide qu'une panthère je me jetai à terre pour poignardé les deux jambes du deuxième tandis qu'un fracas sourd retentit quand le corps du premier homme tomba à terre. Les deux autres se mirent enfin à réagir et l'un s'exclama:
- La puttana!
Quel grossier personnage, je parlai assez bien l'italien que j'avais appris à l'école et il n'était pas très compliqué de comprendre ces mots. Il me sauta dessus en me balançant un crochet du droit dans la mâchoire ce qui me fit saigner et puisque soit disant j'étais une pute j'allais moi-même m'occuper de ses bijoux de familles. Un bon coup de genou dedans puis un coup de boule et hop plus d'homme grossier dans les parages. L'autre n'eut pas le temps d'atteindre mon ventre avec son poing que je le pris et le brisai d'un craquement sec en plantant mon couteau dans son ventre comme on dit oeil pour oeil dents pour dents!
Je me redressai et essuyait du revers de la main le sang qui dégoulinait de ma bouche puis j'écoutais avec satisfaction leurs gémissements de douleur.
Hum, hum problème deux autres hommes arrivèrent et en moins de temps qu'il n'en fallu pour les autres ils se retrouvèrent dans le même état. Que c'était jouissif de enfin pouvoir un peu s'exercer au combat j'étais légèrement rouillée!
Je repris mes esprits quand une foule de pas arrivèrent encore au balcon. Une dizaine d'hommes rien que ça, me tombèrent dessus dont les deux frères Antonelli. Ils s'arrêtèrent quand ils me virent sourire puis ils regardèrent les corps à terre gémissants. Je vis Alessandro serrer les dents et Enzo me regarder en souriant toujours. Quel con, celui-là il m'énervait plus qu'autre chose!
Je n'eus pas le temps de plus réfléchir que Alessandro donna l'ordre de me maitriser sans me tuer. Je me retrouvais vite assaillie mais telle une lionne je les tuais un par un même si je commençais à faiblir. Quand les dix hommes furent mort, essoufflée je me tournais vers Enzo et Alessandro.
- Venez me chercher si vous voulez m'attraper, les provoquais-je!
Enzo s'approcha de moi mais ce coup si il ne rigolait plus et son regard calculateur me scrutai de haut en bas. Il avait donné son arme à feu à son frère et avait retroussé ses manches. Je lui donnais le premier coup qu'il esquiva facilement puis un combat acharné commença. Il me donnai un coup, je lui rendais direct après. Il était vraiment très doué et je dois bien dire que je faiblissais à vue d'oeil. Quand tout à coup la voix avec le magique accent d'Alessandro s'éleva
- Si tu continus de résister, je vais faire du mal à ta protégée!
Je jeta un rapide coup d'oeil et vit qu'il avait trouvé Octavia et trop concentrée que j'étais je n'avais pas vu. un flingue était posé sur sa tempe et elle était collée au torse de ce mec immonde. Pourtant je continuai à me battre avec son frère, je ne savais pas quoi faire. Encore faire la lache ou résister?
- Réfléchis-bien Alexandra!
À l'entente de sa phrase je fus stupéfaite un instant et Enzo me maitrisa en quelques secondes et me tenait en clé de bras sans que je puisse faire le moindre geste. D'autres hommes beaucoup plus nombreux arrivèrent encore et nous attachèrent Octavia et moi. Je grognai de frustration comment avais-je pu me laisser déstabiliser aussi facilement? Ils nous mirent l'une à côté de l'autre à genou et Enzo rejoignit Alessandro qui nous fixai impassible. Des gardes nous entouraient de partout, c'était fini pour nous. Je sentais Octavia se redresser fièrement comme moi même si je voyais le tremblement de ses mains dans son dos.
Enzo s'approcha de moi et me dit:
- Alexandra OUDINOV... nous ne nous étions donc pas trompés alors mon frère. La fameuse fille disparue de Nikolai Oudinov à mes pieds mais quel honneur votre altesse, dit-il en faisant une révérence.
Ils ricanèrent en coeur quand à Octavia, elle me regardait avec stupeur, trahison et tristesse mélangées. Je la comprenais facilement elle m'avait confié tout de sa vie, elle me faisait confiance et moi je lui avais menti sur tout. J'aurais tellement voulu tout lui raconter mais c'était impensable.
Une terrible fureur s'empara de moi et me consumait.
- Ferme-là, hurlais-je folle de rage d'avoir perdu mon amie.
Je ne me demandais même pas comment ils avaient appris ma véritable identité, je m'en fichais tout ce qui comptait en ce moment c'était de sauver Octavia...
Alessandro réagit au quart de tour et me balança une gifle phénoménale.
- Parle-nous sur un autre ton, bambina.
Je la fermais et lui lançait un regard des plus menaçant. Alessandro commença à s'approcher doucement vers Octavia.
- Ne la touche pas, figlio di puttana!
Il se figea et hop je m'en repris une autre en pleine face mais de la part d'Enzo ce coup si.
- Ne t'inquiète pas, je vais m'occuper personnellement de te dresser, tigre.
Je rageais. Alessandro lui pendant ce temps avait eu le temps de remonter le menton d'Octavia qui regardait le sol depuis tout à l'heure. Contre toute attente, elle ne fit rien.
- Maintenant tu es à moi, Mia cara. Dommage que j'ai du tuer ton frère pour y arriver, dit-il en ricanant.
Mon dieu, Chris, mort, impossible!
Tout à coup, Octavia cracha au visage de cet enfoiré.
- Je suis certaine que Chris n'est pas mort, il a déjà vu pire que ça et qu'en il reviendra il te tuera pour avoir oser ne serait-ce qu'un instant envisager d'enlever sa soeur. Alessandro ne répondit rien tandis que Octavia continuait de parler avec cette voix si froide. Et si tu t'avises ne serait-ce encore une fois toi ou ton chien de frère de poser ta main sur Sky ou Alexandra, je te tuerais moi-même.
Ouah, alors là cette Octavia là je ne la connaissais pas mais je l'aimais déjà.
Je m'attendais presque à ce que Alessandro frappe Octavia pour ce qu'elle venait d'oser dire mais il prit sur lui et répondit très très froidement:
- On réglera cela ensemble en Italie, ma chère et ne t'inquiète pas que je vais vous apprendre à toi et à mademoiselle Oudinov, le respect. Pour toi, Alexandra j'aurais même un cadeau qui je suis sûr te fera plaisir et qui arrivera dans quelques jours. Je te donne juste un indice... un père n'oublie jamais le visage de son enfant.
Et merde je venais de me figer et j'étais sûr que je perdais des couleurs à vue d'oeil. Merde, mon père m'avait reconnu, c'est bon j'étais définitivement morte. J'en tremblais de peur et je détestais ça et je suis certaine que tout le monde sur ce fichu balcon l'avait remarqué.
- Je t'en supplie Alessandro ne fais pas ça, dis-je d'une petite voix que je ne me connaissais pas.
Mais s'en était fini de ma liberté maintenant j'allais revoir mon démon de père et la cause de ma transformation en tueuse.
Enzo me dit:
- Dommage ma belle, on aurait vraiment pu beaucoup s'amuser ensemble. Quelques jours ça va être court. Mais je ne doute pas que ton père saura très bien s'occuper de toi.
Puis je vis juste avant de perdre connaissance que Enzo me mettait un mouchoir sur la bouche.
L'enfer va recommencer...
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