7.Enticed 🎲

Le souffle de Jisung était encore irrégulier lorsqu'il se glissa à nouveau sous les couvertures, aux côtés de son ami. Ce dernier, profondément endormi, n'avait pas remarqué son absence furtive. Le brun tenta de calmer son esprit, mais l'agitation qui régnait en lui était sans précédent.

La chaleur des draps, le souffle de Félix à quelques centimètres à peine... Tout cela aurait dû le réconforter. Pourtant, une vague d'émotions l'engloutissait.

Il avait obtenu ce qu'il voulait. Minho avait craqué, il l'avait embrassé. Pas de manière banale ou détachée. Non ! Il l'avait fait comme s'il en mourrait d'envie, comme s'il s'était retenue beaucoup trop longtemps pour le faire encore. Ce baiser l'avait complètement ravagé. Et malgré cela, au lieu de savourer ce moment, une culpabilité lourde et insidieuse commençait déjà à le ronger, comme un poison lent qui se propageait.

Ses lèvres brûlaient encore de ce contact. Ce baiser n'avait rien à voir avec ceux qu'il avait partagés avec d'autres hommes. Et pourtant Jisung en avait embrassé des dizaines, sûrement des centaines. Parfois plus jeunes, parfois plus âgés, avec plus ou moins de fougue, voire certains hétéros. Mais aucun de ces baisers n'avait laissé cette trace en lui. Ce qu'il avait ressenti dans ce bureau était différent. La pression des doigts du père de son meilleur ami sur son col, la chaleur dévorante de son regard. Tout dans ce moment l'avait consumé.

Et pourtant, la culpabilité l'envahissait, froide et tranchante. Il tourna légèrement la tête vers Félix, qui dormait paisiblement à ses côtés, et se mordit la lèvre, essayant de chasser ce flot de pensées. Mais rien n'y faisait. Un nœud se forma dans sa gorge. Il se retourna à nouveau, cherchant désespérément une position où il pourrait échapper à cette tempête. Mais dans son mouvement maladroit, son coude heurta le jeune homme à ses cotés.

Le blond se redressa presque immédiatement, clignant des yeux, encore engourdi par le sommeil. "Hmm...Qu'est-ce qui se passe ?" murmura-t-il, sa voix enrouée.

Surpris, le photographe, posa une main sur son épaule, tentant de le rassurer. "Je t'ai cogné par accident. Rendors-toi, tout va bien."

Le jeune homme fronça les sourcils, à peine éveillé. "T'es sûr ? Pourquoi tu ne dors pas ?"

"J'étais juste mal allongé. Mais ça va."

Le plus jeune resta silencieux, ses paupières vacillant entre la veille et le sommeil. Mais au lieu de se rendormir directement, il se rapprocha, se blottissant contre son aîné avec cette douceur familière. Son bras s'enroula autour de lui, cherchant instinctivement à le réconforter. "Tu sais Ji, tu peux me le dire si quelque chose ne va pas, ou si tu as du mal à dormir."

Pris de court, le nommé s'immobilisa, son cœur s'emballant.

Après une longue hésitation, il leva une main tremblante pour caresser les cheveux de son cadet. Ses doigts glissèrent lentement dans ses mèches blondes, alors qu'il essayait de ne pas penser à l'ironie cruelle de la situation.

"T'es vraiment un piètre ami, Jisung," pensa-t-il, ses doigts toujours enfouis dans les cheveux de son ami.

Comment pouvait-il ressentir une telle satisfaction après ce qu'il avait fait ? Comment pouvait-il être submergé par ce désir, tout en sachant qu'il trahissait la seule personne qui comptait vraiment pour lui ?

La culpabilité écrasait son cœur.

Il avait franchi une limite. Désiré l'interdit. Pris ce qu'il n'aurait jamais dû toucher.

Et pourtant sentant son meilleur ami se détendre complètement contre lui en s'endormant à nouveau, peu à peu, malgré les tourments qui l'assaillaient de toutes parts, le jeune artiste sentit le sommeil l'emporter également, l'entraînant dans un repos troublé.

Le matin, la lumière douce perçait à travers les rideaux, éclairant faiblement la pièce et dessinant des ombres autour du lit. Le brun était éveillé depuis un moment déjà, les yeux rivés au plafond sans vraiment le regarder. Le jeune Lee, blotti contre lui, dormait toujours profondément, alors il n'osait pas bouger. Il inspira profondément, afin de savourer ce court moment de calme avant que la journée ne commence pour de bon.

Félix bougea légèrement, s'étirant comme un chat dans son sommeil, avant d'ouvrir lentement les yeux. Clignant des paupières face à la lumière, il se redressa à peine, confus, réalisant qu'il était toujours lové contre son meilleur ami.

"Désolé... je t'ai collé toute la nuit," marmonna-t-il, le visage encore enfoui dans l'épaule de son ami, sa voix imprégnée de sommeil.

Son interlocuteur esquissa un sourire discret, jouant du bout des doigts avec le bord de la couverture qui le recouvrait partiellement. "Non, ça ne m'a pas dérangé plus que ça."

Félix s'étira de nouveau, ses mouvements paresseux, les bras tendus au-dessus de sa tête. Il lança un regard à Jisung, les yeux mi-clos. "Soit honnête, t'as pas bien dormi ?" interrogea-t-il en le scrutant avec curiosité.

"Si, ça va. J'étais juste... ailleurs pendant un moment, mais je me sens reposé," mentit le jeune photographe, ses doigts continuant de jouer machinalement avec la couverture.

Le blond hocha la tête, satisfait de cette réponse, avant de bâiller. Il tira légèrement sur un coin de la couverture, la remontant pour couvrir un peu plus ses épaules. "Tu veux pas rester aujourd'hui ? On pourrait traîner ici... juste toi et moi," proposa t-il d'une voix traînante.

Jisung hésita, son regard se perdant un instant sur un rayon de lumière qui dessinait des lignes sur le sol. L'idée de rester lui paraissait tentante. Mais une autre part de lui savait que ce n'était pas la meilleure des idées. "J'aimerais bien, mais j'ai des trucs à finir," répondit-il après un moment. "On se voit lundi de toute façon."

Plus le temps passait, plus le silence revint, lourd de cette tranquillité réconfortante. Le blond se surprit à fixer un détail sur le mur en face, un petit éclat de peinture écaillée qu'il n'avait jamais remarqué auparavant. Alors qu'il s'accrochait à son ami comme un enfant refusant de lâcher son jouet préféré.

Jisung sourit en coin, avant de murmurer doucement : "Il est presque 11h, Lix..."

"J'ai pas envie..." répondit le nommé, à peine audible. "C'est dimanche. On devrait faire la grasse matinée."

"Je sais, mais il faut que je rentre," répliqua son ami.

"T'as rien qui t'oblige .... Tes parents sont à 4 400 km. C'est pas comme si t'avais des comptes à rendre ! Tu peux rester," insista le plus jeune.

"C'est parce que je leur ai prouvé que j'étais assez responsable, s'ils sont partis en me laissant là."

Félix grogna doucement avant de se laisser retomber contre lui, le visage niché dans son cou. "T'es pas drôle..." souffla-t-il, sa voix à peine perceptible.

"Allez, on se lève."

Ils finirent par quitter le lit, leurs mouvements lents et engourdis. Ils passèrent à la salle de bain, où l'eau froide sur leurs visages acheva de les réveiller. Quelques sourires échangés dans le miroir, des blagues sur leurs cheveux en désordre, puis ils descendirent dans le salon. Où, la mère de la famille était installée sur le canapé, une tasse de café à la main, absorbée par la télévision.

"Bien dormi, maman ?" la salua son fils.

En l'entendant, la femme au cheveux de jais tourna à peine la tête, lui renvoyant un regard rapide avant de se replonger dans son programme, sans se donner la peine de lui repondre.

À son tour, l'invité du blond tenta : "Bonjour Jia."

Aucune réponse, pas même un regard. Jisung ne put s'empêcher de sourire intérieurement face à cette indifférence devenue une habitude. Sans insister, il suivit son ami à la cuisine.

Les deux jeunes hommes s'assirent autour de la table, préparant rapidement leur petit déjeuner.

Ils se servirent des céréales et du jus d'orange, tout en échangeant quelques banalités. C'était une matinée tranquille, jusqu'à ce que des bruits de pas résonnent dans l'escalier. Jisung leva instinctivement les yeux de son bol, son cœur s'accélérant sans qu'il ne sache vraiment pourquoi.

Minho fit son entrée dans la cuisine. Il portait un bas de jogging ample et fluide, avec un t-shirt large qui laissait deviner ses épaules et ses pectoraux bien dessinés. Ses cuisses musclées se devinaient sous le tissu du jogging, et malgré son allure détendue, sa carrure et sa présence physique ne passaient pas inaperçues.

Pendant une fraction de seconde, Jisung resta figé, ses yeux glissant sur la silhouette de l'homme. "Putain, il est hot," se dit-il, incapable de réprimer cette pensée qui lui traversa l'esprit.

Le quarantenaire leur jeta un bref regard avant de saluer son fils. "Alors Lix, bien dormi ?"

Ce dernier hocha distraitement la tête, la bouche à moitié pleine de céréales. "Ouais, ça va," répondit-il nonchalamment.

"Et toi, Sung ? "

Jisung sentit une vague d'électricité le traverser, ses doigts se crispant légèrement sur la cuillère. "Ouais... très bien," répondit-il, un petit sourire flottant sur ses lèvres.

Minho hocha simplement la tête, sans aucune autre réaction. Ce manque total d'émotion ou de réponse physique désarma le plus jeune. Il s'attendait à un signe, un regard, quelque chose qui lui confirmerait ce qui s'était passé la veille. Mais le père de famille était impassible. Il ne lui adressait ni un mot de plus, ni un regard.

Le jeune homme baissa alors les yeux sur son bol, tentant de suivre la conversation de son ami, mais ses pensées revenaient invariablement vers l'homme qui se trouvait à quelques pas de lui, qui semblait plus préoccupé par la tasse qu'il allait choisir pour boire son café qu'à autre chose.

L'étudiant en photographie sentait une vague de frustration monter en lui. Il voulait rentrer chez lui, sortir de cette maison ou du moins prendre l'air. "Je pense que je vais y aller," annonça t-il, en repoussant légèrement son bol, sentant sa gorge se serrer.

Surpris son cadet leva un sourcil et l'interrogea : "Déjà ? Tu finis pas, avant ?"

L'interroger força un sourire, ses yeux dérivant un instant vers le quarantenaire, toujours silencieux. "Non, j'ai vraiment besoin de rentrer... Déso Baby."

Félix haussa les épaules. "Ok, je te raccompagne."

Jisung se leva, suivant le blond hors de la cuisine. Mais avant de franchir la porte, il jeta un dernier coup d'œil vers le père de famille, dans un dernier espoir de capter une réaction, n'importe quoi. Mais ce dernier restait impassible, absorbé par sa tasse, comme s'il n'existait pas, comme si sa présence ne comptait pas.

"Tu veux remonter pour te changer , récupérer tes affaires ou tu comptes rentrer en pyjama ?" questionna le blond.

"Je vais juste rentrer, j'ai pas foi de plus là honnêtement, et puis... autant mettre ça dans la machine et les ranger avec le reste de mes fringues."

Félix hocha la tête, "Comme tu veux."

Ils continuèrent leur chemin vers la porte d'entrée, Jisung ajustant légèrement la sangle de son sac sur son épaule. Mais juste avant qu'il ne franchisse la porte, Jia, toujours assise sur le canapé, un sourire satisfait sur le visage, l'interpella : "Tu découvres mon univers ? C'est agréable ?"

Jisung s'arrêta une fraction de seconde à sa remarque, avant de répondre, d'un ton plus formel que d'ordinaire, presque glacial : "Je vous l'ai déjà dit, Madame Lee. Nous ne sommes pas en compétition."

Les mots semblaient traîner dans l'air, comme une provocation déguisée. Jia le fixa, son visage se refermant aussitôt.

Jisung continua : "Et si nous l'étions, vous auriez déjà perdu."

À ces mots, la femme au foyer leva les yeux au ciel, exaspérée. Comment son fils pouvait-il être ami avec un garçon aussi insupportable, aussi méprisant ? Depuis la première fois qu'elle l'avait rencontré, avec ses grand air, son sourire, et cette façon qu'il avait de traiter son fils comme si c'était à lui de s'en occuper. Dès la première seconde , elle lui avait bien fait comprendre qu'elle ne l'appréciait jamais. Elle ignorait ce qui provoquait cette réaction: était-ce un simple pressentiment ou une antipathie instinctive ? Mais dès le départ, tout chez lui l'avait profondément dérangée. Il y avait une ce quelque chose permanent dans ses yeux qu'elle ne supportait pas.

"Faut vraiment que vous arrêtiez de vous parler avec autant de mauvaises ondes," lança Félix, son regard alternant entre sa mère et son meilleur ami.

Le brun serra un peu plus la sangle de son sac, ne répondit pas à la remarque. Au lieu de cela, il se tourna vers son cadet, comme pour couper court. "Demain, Lix, n'oublie pas ta présentation," rappela-t-il, le ton plus détendu, changeant de masque en un instant. "Ok ?"

Son interlocuteur sourit et rétorqua avec humour : "Qu'est-ce que je ferais sans toi ?"

"Pas grand-chose, probablement."

Félix rit doucement avant de baisser légèrement la tête. "Merci. C'est noté."

Jisung s'approcha et, dans un geste familier, déposa un baiser léger sur le front de son meilleur ami, ses doigts effleurant tendrement ses cheveux. "Je t'enverrai un message demain matin pour te rappeler, au cas-où. À demain."

Le trajet jusqu'à chez lui se fit en silence, son esprit oscillant entre l'envie de se concentrer sur autre chose et ses pensées persistantes.

En arrivant devant le bâtiment où se trouvait son logement, il prit un moment pour se calmer, observant la façade moderne. Il finit par traverser le Hall et se diriger vers l'ascenseur, où il glissa son badge devant dans le lecteur, afin d'ouvrir les portes.

Une fois arrivé au dernier étage, les portes coulissèrent et l'étudiant en photographie pénétra dans son spacieux loft. Les grandes baies vitrées laissaient entrer la lumière de la fin de matinée, illuminant l'espace avec douceur. Il aimait cette sensation d'espace, cette impression que tout était à portée de main, mais suffisamment grand pour qu'il ne se sente jamais étouffé.

Il se dirigea immédiatement vers sa salle de développement. Dès qu'il franchissait le seuil de cet endroit, une vague de calme l'envahit. Cet espace était plus qu'une simple pièce pour travailler. C'était son sanctuaire, son refuge contre tout. Le monde extérieur s'effaçait pour laisser place à quelque chose de plus intime, plus profond. Ses épaules se détendirent, son souffle s'apaisa.

La lumière rouge tamisée baignait la pièce dans une lueur chaude. Il accrocha son sac à la patère, retira son t-shirt avec nonchalance avant de se diriger vers les négatifs soigneusement accrochés sur les fils suspendus. Ce qu'il aimait dans la photographie, c'était cette capacité à capturer des instants, des détails que personne ne remarquait, mais qui, à travers son objectif, prenaient une tout autre signification.

Il les manipulait avec une précision instinctive, comme s'il s'agissait d'une extension de lui-même. La pièce sentait les produits chimiques, une odeur qui pour lui était apaisante.

Alors qu'il plongeait les photos dans la cuve de révélateur, il observait attentivement les contours flous commencer à prendre forme. Ces clichés, il les connaissait par cœur. Il savait exactement à quel moment chaque détail émergerait, et pourtant, voir les images se révéler le fascinait à chaque fois.

Le premier cliché montrait une fleur en gros plan, une tulipe dont les pétales étaient à demi ouverts. Sous la lumière naturelle, il avait capturé une fine goutte qui recouvrait délicatement la surface du pétale, comme un souffle intime. La manière dont la fleur s'offrait à l'objectif, presque vulnérable, évoquait une sensualité indéniable. La douceur des courbes, l'éclat subtilement humide de la rosée... Ce n'était pas une photo de fleur ; c'était de l'érotisme.

Il suspendit la photo à sécher, et sortit un autre cliché du bain révélateur. Cette fois, l'image montrait deux silhouettes, deux ombres indistinctes dans une voiture, la lumière venant d'un lampadaire à l'extérieur dessinant juste assez de contours pour suggérer un rapprochement. Il n'y avait pas de détails précis dans les visages, juste une proximité, un flirt entre les deux corps enfermés dans cet espace confiné. Les mains qui semblaient à peine se toucher sur le tableau de bord ajoutaient à l'ambiguïté de la scène, laissant deviner quelque chose de plus libidinal sans le montrer directement.

Jisung aimait jouer avec cette frontière. Il n'avait pas besoin de tout montrer pour capturer l'essence de la sensualité. Les détails subtils, comme l'humidité d'une vitre embuée ou l'ombre d'une main frôlant une autre, suffisaient à faire passer un message. Ses clichés n'étaient jamais explicites, mais ils étaient chargés de suggestions, comme un murmure sur la peau.

Il développa ensuite une photo plus personnelle, un autoportrait fragmenté. C'était une image d'une de ses mains, sa paume légèrement ouverte, posée contre un miroir après une douche. L'eau condensée sur la surface donnait à l'ensemble une texture humide, charnelle, et le reflet vaporeux de son corps à peine discernable dans le fond ajoutait une couche de mystère. Le but de cette photo était d'inviter l'observateur à deviner ce qui n'était pas visible. Il aimait cette idée d'être à la fois présent et absent, vulnérable et caché.

Plus il travaillait sur ses clichés, plus il sentait cette familiarité le réconforter. Ici, dans sa salle de développement, il avait le contrôle. Il pouvait manipuler les images, jouer avec les ombres et les lumières, transformer des objets banals en quelque chose qu'il adorait voir.

Il sourit en observant le résultat. Chaque image racontait une histoire différente, une histoire que lui seul comprenait pleinement, mais que d'autres pouvaient interpréter à leur manière. Cette ambiguïté, cette suggestion cachée dans chaque cliché, c'était ce qu'il aimait le plus.

Le temps s'écoula sans qu'il ne s'en aperçoive, chaque seconde diluée dans l'intensité de son travail. Il ne pensait à rien d'autre qu'à la beauté des ombres et des lumières, à la sensualité qui émanait des objets les plus ordinaires sous son objectif. Cela lui permettait de s'évader, de fuir ce poids qui pesait sur ses épaules depuis ce matin.

Ce n'est que lorsque la lumière extérieure s'adoucit et que la faim commença à gronder dans son estomac qu'il réalisa qu'il n'avait pas mangé depuis des heures. L'horloge murale indiquait déjà 17 heures. Il retira ses gants, passant une main fatiguée sur son visage, laissant échapper un soupir. La journée était passée en un instant, engloutie par son travail. Un léger grognement dans son estomac lui rappela qu'il n'avait rien mangé depuis le petit-déjeuner.

Il soupira, quittant sa salle de développement avec un dernier regard sur ses tirages en train de sécher. Se dirigeant vers la cuisine, il laissa échapper un petit sourire en coin.

La cuisine était spacieuse, minimaliste, mais parfaitement fonctionnelle. Il fouilla rapidement dans le frigo et finit par se réchauffer un plat rapide au micro-ondes. Tout en mangeant, il jeta un œil aux messages sur son téléphone, y trouvant quelques notifications de Félix, mais rien d'urgent. Il soupira à nouveau, essayant de se concentrer sur son plat.

L'après-midi s'étira tranquillement, et bientôt, la nuit tomba sur la ville. Jisung finit par ranger ses affaires, fatigué, mais satisfait d'avoir occupé sa journée. Il se coucha, espérant que le sommeil viendrait vite et que la journée de demain serait plus simple. Demain, il reverrait Félix, et avec un peu de chance, il pourrait enfin mettre ses pensées en ordre.

Envoyé à 8h57

"Je passe te voir dans deux minutes, t'es là? "

Sans attendre de réponse, il pénétra dans le hall, l'atmosphère studieuse contrastant avec l'agitation habituelle de la cour extérieure. Il se fraya un chemin à travers les étudiants, son sac en bandoulière lui frappant légèrement contre la hanche à chaque pas. Il se dirigea vers l'aile où se trouvaient les salles de maquettes et les ateliers de design. Quelques secondes plus tard, il aperçut son cadet , accroupi près de sa maquette, un air concentré sur son visage.

"Alors, comment ça se passe ?" lança-t-il en s'accoudant au mur, un sourire discret aux lèvres.

l'interpellé se redressa légèrement, replaçant une mèche de cheveux tombée sur son front, visiblement pris dans ses préparations. "Je pense que c'est bon," répondit-il. "Mais tu me connais, j'ai besoin de refaire des mesures pour être sûr."

Le brun hocha la tête, les yeux balayant la pièce. "Ouais, ça te ressemble bien," dit-il en souriant. "Mais détends toi d'accord?"

Félix se redressa complètement, croisant les bras. "On verra bien," répondit-il avec un sourire nerveux. "Mais ouais, je pense que je suis prêt."

"Tu vas gérer. Et puis, tu sais que t'as bossé comme un dingue pour ça." rebondit le photographe en lui donnant une tape légère sur l'épaule.

"Ça me rassure que tu sois passé... Mais toi, tu ne vas pas être en retard ?"

Jisung rit légèrement en lui ébouriffant les cheveux. "Faut bien que je prenne soin de toi...Et non t'inquiète, je suis dans les temps. Mais je vais y aller là."

"Attends... je viens avec toi," déclara Félix. "Ça me changera les idées, j'ai besoin de penser à autre chose que cette foutue éval."

Le plus âgé hocha la tête, esquissant un sourire amusé. "Ok, mais mets ta maquette en sécurité d'abord, on sait jamais."

Le designer acquiesça, en attrapant délicatement son œuvre , comme s'il tenait quelque chose de précieux. Il retourna brièvement dans sa salle pour la poser sur sa table, là où son sac et ses affaires étaient déjà prêts pour son cours. Un dernier coup d'œil pour s'assurer que tout était en ordre, puis il ressortit rapidement, retrouvant son meilleur ami

Tous deux marchaient désormais côte à côte, traversant le hall bruyant de l'université. La complicité entre eux était évidente, comme toujours.

Jisung passa un bras autour des épaules de Félix. "D'ailleurs, la soirée de Seungmin, c'est pour quand ?" lança Jisung d'un ton apaisant.

"Dans 1 mois... Je pense."

Ils continuaient de marcher, discutant à voix basse, leurs voix se mêlant au bruit de fond des étudiants qui allaient et venaient dans l'université. Mais alors que Jisung parlait du nouveau Sac by far qu'il voulait s'acheter, son ami s'arrêta brusquement, figé comme une statue au milieu du hall. Son sourire s'effaça progressivement, surpris. "Qu'est-ce qu'il y a, Lix ?"

Le blond ne répondit pas tout de suite, ses yeux fixés droit devant lui, comme hypnotisés. Jisung fronça les sourcils, cherchant la source de cette soudaine paralysie. Et puis, il comprit.

Hwang Hyunjin !

Hello les enfants ✨,

Alors petit chapitre histoire de vous accompagner ce week-end 🌚!

Je vous vois déjà arrivé en disant "oui non mais  Jisung , ils abusent avec Jia et tout !! "
Mais par pitié, dites-moi qui est cordial et poli avec une personne qui lui montre clairement qu'elle ne t'aime pas! Et ce depuis la première fois !!! Nobody 😑🙂‍↕️N'attrapez pas sa veste siouplait 🫂

Et sinon ....
On l'attendait il est là!!! Hwang Hyunjin fait enfin son entrée🙂‍↕️!

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top