6.Ravished🍯

Les deux jeunes hommes se changèrent rapidement, se débarrassant de leurs vêtements du jour pour enfiler des habits confortables. Félix était tellement fatigué qu'il trébucha presque en essayant de mettre son pyjama. Mais dès qu'il se glissa sous les couvertures, il n'eut besoin que de quelques secondes pour sombrer complètement dans le sommeil. Sa tête s'enfonça dans l'oreiller, son souffle se régula presque immédiatement.

Le brun, allongé à côté de lui, déverrouilla l'écran de son portable, et se mit à défiler sur ses réseaux sociaux, juste pour passer le temps.

Mais rapidement, ses pensées dérivèrent vers le diner, et plus particulièrement vers le moment où tout avait basculé à table. Il se remémora les réactions de Minho, le jeu qu'il y avait entre eux, et la manière dont il avait perdu le contrôle.

La chambre baignait dans une tranquillité parfaite, trop paisible pour l'agitation qui grondait encore en lui. Il avait posé son téléphone, éteint l'écran, mais le silence ne lui apportait aucune paix. Au contraire, cela amplifiait le bruit intérieur, cette idée qui tournoyait dans son esprit, refusant de le laisser en paix.

C'était vrai, Minho avait cédé, lâché prise devant lui. Mais ce n'était qu'une petite victoire, une toute petite étape dans une partie beaucoup plus grande. Une victoire qui le laissait insatisfait, frustré. Pourquoi se contenter de cela quand il savait qu'il pouvait aller beaucoup plus loin ?

Jisung se retourna dans le lit, cherchant en vain une position qui apaiserait l'agitation qui le consumait. Il savait qu'il en voulait plus, beaucoup plus. Monsieur Lee avait baissé sa garde, laissant entrevoir une faiblesse, une faille, une porte entrouverte qu'il n'avait pas l'intention d'ignorer. Une pensée insidieuse se fraya un chemin dans son esprit. Il le voulait. Un sourire satisfait se dessina dans l'obscurité. Il le désirait autant que lui.

Cette certitude brûlait en lui, une frustration lancinante qui refusait de s'éteindre. Il se redressa lentement dans le lit, s'asseyant un instant, ses yeux scrutant les ombres dans la pièce. Il voulait franchir cette porte, céder à cette tentation qui pulsait dans ses veines.

Silencieusement, il se leva du lit, prenant soin de ne pas réveiller son cadet endormi à ses côtés. Ses pieds nus touchèrent le sol froid, mais cela n'eut aucun effet sur l'ardeur qui l'animait. Glissant dans l'obscurité, presque en apesanteur, comme guidé par une force invisible, une certitude que quelque chose l'attendait en bas.

Il ouvrit la porte sans bruit, la refermant derrière lui avec la même douceur, laissant la chambre dans le calme nocturne. La maison était plongée dans un silence épais, complice, presque palpable. À mesure qu'il avançait, chaque respiration semblait absorber ce silence, comme si l'univers entier attendait avec lui, suspendu entre deux battements de cœur.

Les mètres s'égrenaient, le rapprochant du bureau, du moment où tout pourrait basculer. Lorsque le couloir se dévoila enfin devant lui, son cœur s'emballa dans sa poitrine, lourd de désir et de crainte. Ce n'était plus une simple question de sexe ; c'était une obsession, un besoin, une pulsion, une necessité, ou juste une forme d'amour. Il devait savoir. Savoir si Minho l'attendait là, s'il avait été incapable de reprendre le contrôle, après tout ce qui avait brûlé entre eux tout au long du repas.

La poignée de la porte du bureau était juste devant lui. Le brun tendit la main, ses doigts effleurant le métal. "Et s'il est là... ?" pensa-t-il, son cœur battant encore plus fort. Cette pensée était à la fois terrifiante et excitante. Il tourna la poignée lentement, son souffle suspendu.

La porte s'ouvrit dans un silence total. L'intérieur de la pièce était faiblement éclairé par la lumière d'un ordinateur encore allumé. L'invité entrouvrit l'accès. Hésitant une fraction de seconde avant de la pousser un peu plus, s'attendant presque à voir le PDG assis derrière cette table.

La lumière de l'ordinateur projetait une lueur froide sur les murs. Jisung fit un pas à l'intérieur, d'un mouvement mesuré, et contrôlé. Il s'arrêta, ses yeux fouillant la salle qui semblait vide. Minho n'était pas là, du moins pas à première vue.

Un léger soupir s'échappa des lèvres du jeune homme, mi-soulagé, mi-déçu. L'endroit avait cette atmosphère studieuse et sérieuse. Des dossiers ouverts, des papiers éparpillés. Le photographe s'avança un peu plus, s'arrêtant juste devant le bureau, ses doigts effleurant distraitement le bois poli. Le souffle court, il jeta un coup d'œil vers la porte. "J'aurais dû venir avec un appareil" murmura t-il. Cette pièce ressemblait tellement au père de son ami que ça en été ensorcelant.

Perdu dans son observation c'est alors qu'il entendit un bruit léger. Un froissement venant du fond de la pièce. Ses yeux se tournèrent brusquement vers l'ombre qui bougeait à peine, derrière une sorte de portillon coulissant entrebâillé.

Un sourire énigmatique se dessina sur ses lèvres alors qu'il s'approchait de la source du bruit. "Il est là..." pensa-t-il, sentant l'excitation monter en lui. Il posa doucement la main sur la crémone, hésitant un instant avant de la pousser lentement. La porte pivota en silence, révélant un quadragénaire, assis dans un fauteuil en cuire, ses coudes appuyés sur ses genoux, la tête légèrement inclinée vers l'avant, comme s'il était pris dans une réflexion profonde.

L'étudiant resta un instant immobile, surpris par la scène, mais rapidement, ce choc laissa place à une satisfaction intérieure. Minho ne leva pas immédiatement les yeux. Ses épaules étaient légèrement voûtées, dépeignant l'épuisement ou peut-être... la résignation.

"Je savais que tu viendrais," murmura finalement l'homme sans même le regarder, sa voix grave, empreinte d'une fatigue qu'il essayait de dissimuler.

Son interlocuteur se sentit électrisé par ces mots. Il referma doucement la porte, se penchant légèrement en avant, ses yeux fixant le père de famille. "Alors pourquoi vous vous êtes caché ?"

Le noiraud leva enfin les yeux, son regard sombre et brûlant rencontrant celui de son vis à vis. Il n'était plus question de contrôle, ni de retenue. Ce regard-là disait tout, il révélait ce qu'il avait tenté de dissimuler pendant tout ce temps. Une faiblesse ? Peut-être. Ou plutôt, quelque chose de refoulé qui explosait maintenant à la surface.

"Tu trouves pas que c'est plus intimiste ici ? " rétorqua t-il, de sa voix rauque, ses yeux ne quittant plus ceux de l'estudiantin en face de lui. "Je voulais juste... voir jusqu'où tu irais."

Ces mots le frappèrent comme un défi, un dernier test. Le jeune Han s'approcha, sans détourner les pupilles. "Et maintenant que je suis là ?" murmura t-il en s'avançant encore, réduisant l'espace entre eux en s'accroupissant.

Le père de famille ne bougea pas, toute son attention était rivée sur l'individu en face. Ses doigts se serraient et se desserraient lentement sur ses genoux, et sa respiration, bien que contrôlée, devenait plus profonde. Jisung le sentait, ce moment qu'il avait tant attendu. C'était la grande victoire qu'il espérait.

"Maintenant," répondit enfin Minho, "c'est toi qui décides, Han Jisung."

Le brun sourit, avant de légèrement se pencher vers l'avant, ses yeux brillant d'une lueur de victoire. "Il a craqué", se dit-il intérieurement. Et pour la première fois, Minho lui offrait délibérément le contrôle, ce contrôle qu'il avait gardé avec tant de ferveur jusqu'à présent.

Il voulait que cette phrase s'imprime, qu'elle laisse une empreinte indélébile dans leurs esprit.

"Si je reprends ce que vous avez dit..." commença t-il, sa voix grave, presque un murmure, tandis qu'il maintenait le regard de Minho captif. "Quand on a... dansé ensemble..." Il laissa un léger silence s'installer, pesant, sentant chaque mot s'infiltrer lentement dans la conscience de Minho. "Vous m'avez qualifié de... lot de consolation."

Les mots flottaient entre eux, lents, chargés de ressentiment. Jisung marqua une pause, savourant l'impact qu'il savait qu'ils avaient. "À vrai dire... je ne supporte toujours pas cette place," ajouta-t-il.

L'homme d'affaires, jusque-là immobile sur son siège, se redressa lentement. Il ne dit rien immédiatement, mais ses prunelles, elles, parlaient. Une lueur de défi, de compréhension, et quelque chose de plus profond, de plus sombre, y dansait. Sans un mot, il se leva de son siège, ses mouvements mesurés, calculés, comme un prédateur analysant sa proie.

Il s'avança vers le bord de son bureau, s'y assit calmement, croisant les bras devant lui. Son corps tout entier exsudait un contrôle de fer, mais ses yeux, eux, ne cessaient de détailler Jisung.

"Rectification," dit-il en inclinant légèrement la tête. "Le lot de consolation, c'était le jeune homme avec qui j'ai dansé. Celui dont je ne connaissais pas l'identité."

Il laissa ces mots s'installer, observant les réactions subtiles sur le visage du meilleur de son fils. Son regard scrutait chaque mouvement, chaque muscle tendu dans le corps du jeune homme. Il le détaillait, le décortiquait.

"Et ce n'était pas toi," continua le noiraud d'une voix plus posée. "Du moins je ne savais pas que c'était toi."

Le silence s'étira entre eux, un silence lourd, chargé de non-dits et de désirs refoulés. Le corps du directeur n'était détendu qu'en apparence. Ses bras croisés sur son torse ne faisaient qu'accentuer cette distance fragile entre eux, comme un dernier rempart.

Mais le plus jeune savait. Il savait que le moment était inévitable, que ce n'était plus qu'une question de secondes. À la manière dont Minho le regardait, cette invitation muette qu'il lisait dans ses gestes, dans cette façon presque subtile de lui crier : AVANCE. Un ordre qu'il n'avait même pas besoin de formuler à voix haute.

Et Jisung, porté par cette assurance royale qui le caractérisait, fit exactement ce qui lui était commandé. Lentement, il commença à avancer, un pas, puis un autre. Ses déplacements étaient mesurés, calculés, comme une danse sacrée, chaque mouvement empreint de majesté. Il voulait faire de ce moment une éternité. Que tous les dieux du panthéon l'observent, qu'ils le jugent, lui, Tantalos enfin libéré de son supplice, tendant la main pour cueillir son fruit défendu, son Adonis.

Sa voix, douce mais pleine de cette certitude qui grandissait en lui, se fit entendre à travers l'air chargé de tension : "Qu'est-ce que je suis maintenant ?" Les mots glissèrent dans l'espace entre eux, vibrant d'une nouvelle puissance. Ses pas mesurés le rapprochaient de Minho, centimètre par centimètre, comme une inéluctable collision de deux astres. Tout ce qu'il avait été, tout ce qu'il était devenu et tout ce qu'il serait se résumait à cet instant, à cet instant auquel ni lui, ni le père de son ami ne pouvaient plus échapper. "Si je ne suis pas un lot de consolation..."

Le brun s'avança encore, réduisant cet espace minuscule jusqu'à ce qu'il ne reste plus que quelques centimètres entre eux. Jisung pouvait désormais sentir la chaleur émaner du corps de Minho, une chaleur qui, bien plus que physique, évoquait la brûlure des feux du Tartare. Ils étaient si proches que leurs souffles se mélangeaient, dans une danse silencieuse, une valse sulfureuse.

Malgré le masque de calme qu'il s'efforçait de maintenir, jamais le quarantenaire n'avait paru si vulnérable, mais aussi si puissant. C'était comme s'il ouvrait une brèche vers l'abîme, une invitation à plonger dans l'obscurité, là où aucun retour n'était possible. Un simple pas de plus, et tout s'écroulerait, laissant derrière eux des ruines, des cendres. Mais il ne cilla pas. Au contraire, il soutint le regard de Jisung, un regard qui semblait vouloir le dévorer. Il avait été clair avec lui même : si le diable le tentait, il n'hésiterait pas à l'embrasser à pleine bouche, au point de l'engloutir tout entier.

Le photographe, pourtant, continuait de jouer. Avec insolence, il leva une main et laissa ses doigts effleurer la table derrière l'homme au cheveux ébène, son geste aussi délicat qu'une caresse, comme s'il s'adressait non seulement à Minho, mais aussi aux puissances divines et infernales qui, d'en haut ou d'en bas, devaient assister à cette chute glorieuse.

"Je ne supporte pas cette place, monsieur Lee," murmura-t-il d'une voix rauque, le souffle de ses mots effleurant les lèvres de Minho, tel un pacte profane en train de se sceller. "Vous savez que j'ai tellement plus à vous offrir."

La tension sexuelle entre eux était palpable, elle vibrait dans l'air autour d'eux, remplissant chaque espace. L'artiste pouvait presque sentir les battements de cœur de son vis à vis s'accélérer, et il savait qu'il était sur le point de faire tomber les dernières défenses du père de son meilleur ami.

"Et maintenant, Minho..." murmura t-il. "Dites-moi... qu'est-ce que je suis pour vous, ou du moins, qu'est ce que vous voudriez que je sois ?"

Le silence qui suivit ces mots fut assourdissant. Le nommé était figé, pris au piège entre le besoin de maintenir ce dernier lambeau et l'envie de tout laisser tomber. Il était à la limite.

Le temps ralentissait, chaque seconde s'étirant douloureusement alors qu'ils se tenaient là, à quelques millimètres l'un de l'autre. L'étudiant sentant son propre cœur imploser, contre ses tempes, dans sa poitrine, dans son ventre. Il pouvait presque goûter la tension sur sa langue, cette tension brute et charnelle qui ne demandait qu'à tout détruire.

Puis, sans crier gare, Minho perdit pied.

En une fraction de seconde, il l'attrapa violemment par le col, ses doigts se refermant avec une force brutale sur le tissu du vêtement de sa victime. L'impact fut si soudain, si violent, que Jisung hoqueta, surpris par la rapidité du geste. Son corps avait été projeté en arrière, frappant le mur avec un bruit sourd qui résonna dans la pièce.

Le choc envoya une vague de douleur le long de sa colonne vertébrale, mais cette douleur, loin de l'abattre, s'entremêla a l'adrénaline dévastatrice qui inondait ses veines, dans un cocktail grisant.

Avant même qu'il ne puisse comprendre l'ampleur de ce qui se déroulait, Minho était déjà sur lui. Son corps imposant écrasait le sien contre le mur, leur proximité annihilant tout espace, toute échappatoire, le bloquant totalement. Captif, mais il ne voulait pas s'échapper. L'odeur musquée de l'homme l'enveloppait, et chaque souffle partagé entre eux ne faisait qu'attiser l'incendie.

Ils étaient là, enfermés dans une lutte silencieuse, une bataille entre soumission et pouvoir, entre désir et destruction.

Leurs souffles s'entrechoquaient, se mêlant dans une cadence irrégulière et haletante. Leurs poitrines se frôlaient, générant une vague de sensations qui parcouraient le corps de l'estudiantin, éveillant ses fibres avec intensité.

Minho resserra son emprise sur le col de l'artiste, rapprochant dangereusement son visage du sien. "Qu'est-ce que tu as à m'offrir ? Du cul, que ça ?" gronda-t-il, sa voix rauque, vibrante d'une émotion contenue sur le point d'exploser. Ses yeux étaient deux tempêtes prêtes à déferler.

Le souffle court, Jisung esquissa un sourire. Une lueur d'arrogance scintillait dans ses yeux, comme une étincelle dans l'obscurité. Il goûtait ce moment, ce jeu de pouvoir, même en le sentant lui glisser entre les doigts. Il n'avait jamais autant savouré une perte. "Vous savez qu'il y a bien plus que ça," murmura-t-il, chaque mot s'écoulant pareillement à un venin sucré, distillé avec soin. "Si c'était juste ça, on ne serait pas là, vous et moi. N'est-ce pas ? Ce ne serait si risqué, pour vous comme pour moi."

Il marqua une pause, jaugeant le noiraud, attendant une réaction avant d'ajouter: "Si c'était simplement ça, vous m'auriez déjà plaqué sur cette table et non contre un mur."

Les doigts de l'homme se crispèrent davantage, tirant violemment, comme si les paroles de de son cadet s'enfonçaient dans sa chair, plus coupantes qu'il ne s'y attendait. Leurs regards ne se lâchaient pas, le silence entre eux devenant aussi lourd que leur désir. Jisung se tortillait légèrement sous son emprise, pressant intentionnellement son corps contre le sien, cherchant à intensifier leur contact. Quand ses tétons effleurèrent ceux de Minho à travers les fines couches de tissu, il réprima une lamentation qui lui échappa.

Malgré lui, le père de famille laissa son corps réagir immédiatement. Un frémissement involontaire traversa son être, de la tête aux pieds, comme un écho silencieux à ce contact fugace. Il se rapprocha encore, supprimant la moindre distance entre eux. Jisung pouvait sentir ses muscles, ses courbes tendues, et cette proximité le plongeait dans une ivresse qu'il n'aurait su décrire.

"Dites-le que ce n'est pas que sexe," souffla Jisung, sa voix tremblante d'un désir à peine contenu.

Minho hocha à peine la tête, comme sous l'emprise d'un dilemme qu'il n'avait plus la force de résoudre. "Le savoir suffit, si je le dis on sera condamnés, chaton," murmura-t-il dans un souffle rauque.

Et alors, comme une digue qui éclate sous la pression, Minho se jeta sur lui, fondant sur ses lèvres avec une brutalité qui fit exploser tout ce qu'ils avaient retenu jusqu'ici. Le baiser fut animal, incontrôlé, bestial. Leurs lèvres se trouvèrent, se heurtèrent, se cherchèrent avec une urgence désespérée. Le père de son meilleur ami l'embrassait comme s'il détenait le dernier souffle de vie, ses mains agrippant à son visage avec une férocité.

Le brun répondit avec la même force, sa propre avidité prenant le dessus. Ses mains s'enroulèrent autour de la nuque du quarantenaire, tirant l'homme encore plus près, chacun essayant de dominer l'autre. Leur baiser était sauvage, leur étreinte chaotique.

Les mains du PDG, rugueuses et chaudes, glissèrent sur le corps du plus jeune, traçant des lignes de feu sur sa peau à travers le tissu de ses vêtements. Chaque contact était une caresse interdite qui ne faisait que faire pourrir leur péché.

Toutefois, cela ne les arrêtait pas. Minho poussa sa proie encore plus durement contre le mur, son corps pressant le sien avec une force qui lui coupait le souffle. Mais Jisung ne voulait pas qu'il s'arrête, il en voulait plus, il en voulait toujours plus.

Et alors que le noiraud lui mordait légèrement la lèvre inférieure, se retirant juste assez pour reprendre son souffle, leurs regards se retrouvèrent, les deux hommes haletants, dévorés par le désir. C'était sauvage. C'était incontrôlable. Et aucun d'eux n'était prêt à arrêter.

Le souffle court, leurs lèvres à peine séparées, ils se fixaient toujours. Le silence entre eux n'était qu'une pause temporaire, une accalmie avant la prochaine vague.

Minho n'avait pas reculé. Il restait là, pressé contre lui, ses mains toujours fermement ancrées sur son visage. Jisung arrivait à voir le conflit intérieur de ce père, déchiré entre un sentiment si fort qu'il ne pouvait plus réprimer et la conscience des limites qu'ils étaient en train de franchir. Et c'était bien évidemment son cas également. Mais ils n'y pouvaient rien.

Un sourire effleura ses lippes, malgré la culpabilité qui pointait son nez. Il savait que c'était loin d'être terminé. "Vous voyez, Minho... On a déjà franchi la ligne," murmura-t-il, ses doigts effleurant légèrement la nuque de l'homme. "Que vous le formuliez ou non ! Alors s'il vous plaît , dites le ....Dites moi que c'est pas que sexuel tout ça!"

Le nommé, dont le souffle s'était stabilisé, baissa les yeux un instant, comme s'il pesait encore ses options, mais ce n'était qu'une illusion. Il n'y avait plus d'autres options. Seulement l'inévitable. "Il y a un sentiment en particulier que je ne nommerai pas dans toute cette merde entre nous," répliqua-t-il, sa voix rauque, mais assurée. "Satisfait, chaton?"

Sans attendre de réponse, il captura de nouveau les lèvres de son cadet dans un baiser encore plus affamé, plus profond, plus désespéré. Ses mains quittèrent son visage pour descendre le long de son corps, le tirant vers lui avec une force presque désespérée.

Jisung gémissait contre les lèvres de Minho, répondant avec la même intensité. Son propre corps se tendait sous les caresses, éveillant en lui des sensations qu'il n'avait jamais ressenties aussi intensément auparavant. Il sentait la chaleur monter en lui, ses mains s'accrochant désespérément aux épaules de Minho alors que leurs baisers devenaient de plus en plus désordonnés.

Puis, sans un mot, le plus âgé rompit le baiser et, avant que le brun ne put protester, il attrapa son poignet et l'attira vers lui, les éloignant du mur. Il le conduisit avec une jusqu'à son bureau, ses gestes précis, comme s'il savait exactement où il voulait aller. Une fois là, il le fit basculer sur la table, l'asseyant violemment sur le rebord. Le choc fit échapper un nouveau souffle haletant à Jisung, mais il n'eut pas le temps de reprendre ses esprits.

L'homme d'affaires s'avança, se plaçant entre ses jambes, ses mains enserrant fermement ses hanches. Il le tira encore plus près de lui, leurs corps à nouveau collés, l'intensité entre eux atteignant un nouveau sommet. Jisung leva les yeux, son regard fixé sur celui de Minho tel un marin face à un océan infini qu'il rêvait de conquérir.

"Tu me regardes comme si tu découvrais l'univers," murmura Minho, sa voix grave se fondant dans l'atmosphère

Jisung, le souffle court, laissa échapper un rire léger. "Si je réponds honnêtement , qu'est-ce qui me garantit que cet univers ne s'éteindra pas ?" répliqua-t-il, ses doigts glissant sur la nuque de Minho, les caressant doucement. "J'attends de l'explorer depuis tellement longtemps, cet univers."

Leurs regards ne se détachaient plus, comme s'ils se consommaient sans jamais pouvoir se rassasier. Il n'y avait plus de barrières, plus de faux-semblants, seulement un abandon total à ce qu'ils ressentaient, ce sentiment qu'ils n'étaient pas prêt à nommer.

Les doigts du photographe, toujours sur la nuque de son vis à vis, commencèrent à glisser lentement, explorant tous les centimètre de peau sous ses doigts, Ils continuèrent, l'effleurant jusqu'à ce que ses doigts finissent par atteindre le col de sa chemise. Minho ne bougeait pas, le laissant faire, amusé par la fascination dont il faisait preuve.

Pendant un instant, aucun des deux ne parla. Puis, alors que Jisung s'apprêtait à ouvrir le premier bouton, le père de famille brisa le silence. "Il fait quoi, Lix?"

Le jeune homme esquissa un sourire amusé, sans répondre. Il ouvrit lentement le premier bouton de la chemise de Minho, laissant la peau de l'homme apparaître un peu plus. "Il dort... Pourquoi ?" souffla-t-il, sa voix teintée d'une insouciance charmeuse.

Encore une fois, il le laissa faire, l'invitant même à continuer. Jisung, voyant cela, fit glisser ses doigts vers le deuxième bouton, ses gestes toujours aussi lents, aussi maîtrisés. Pendant ce temps, les mains de Minho se déplaçaient également, mais dans le sens inverse, remontant le long des hanches de Jisung jusqu'à se glisser sous son tee-shirt, effleurant la peau nue et chaude du jeune homme.

Le contact direct du père de son ami , hérissa chacun de ses poils, et il ferma brièvement les yeux, savourant cette sensation nouvelle. Ils étaient en train de se découvrir, leurs peaux se frôlant pour la première fois et qui plus est avec douceur. Les doigts de son aîné caressant sa peau, semblaient aussi perdus dans cette exploration silencieuse.

"Min..." ronronna le brun, ouvrant un autre bouton de la chemise, "Je vous ll'ai dit, je suis faible face à un homme comme vous." Il laissa ses doigts glisser un peu plus bas, effleurant l'épiderme découvert du quarantenaire.

En l'entendant finir sa phrase, l'homme d'affaires finit par sourire. "Fais moi le plaisir de me tutoyer, chaton. D'accord ?" demanda-t-il d'une voix plus douce, mais toujours chargée de cette tension électrique.

Un sourire en coin, l'artiste concéda. "Si c'est ce que tu veux !"

Minho rit doucement, un rire grave et étouffé qui vibra dans la poitrine de son amant. Puis, sans prévenir, Celui-ci se pencha en avant, ses lèvres cherchant les siens pour un nouveau baiser. Mais cette fois-ci, Minho l'arrêta net, une main sur sa poitrine, un sourire amusé jouant sur ses lèvres. "Prenons le temps."

"Allez... Je ne demande que ça."

Le noiraud laissa échapper un souffle amusé, presque désabusé, mais sans rompre le contact entre eux. Il commença à refermer les boutons que son cadet s'était amusé à ouvrir, ses gestes précis, méthodiques, mais tout en gardant son regard planté dans celui de ce dernier. Puis, il se pencha vers l'oreille du jeune homme, laissant sa voix basse et grave lui lécher la peau.

"Si on continue... j'aurai envie de plus," souffla-t-il. "Et ce n'est ni le moment, ni le lieu... Une chose après l'autre. "Il fit une pause, refermant le dernier bouton. "Donc tu vas sagement remonter te coucher."

Il se décala légèrement, offrant à l'artiste l'espace nécessaire pour descendre de la table. Ce qu'il fit en glissant lentement hors de son perchoir. Mais avant de tourner les talons, il lui jeta un regard, un sourire sarcastique flottant sur ses lèvres.

"Ne me parle pas comme tu lui parlerais à elle !" lança-t-il, sa voix teintée d'insolence, son regard détaillant son amant de haut en bas.

"Je t'ai entendu lui dire que vous n'étiez pas en compétition pourtant...." répondit-il, sa voix plus légère, presque taquine.

"Et c'est vrai, je t'ai eu, pas elle... Le mariage c'est surfait, tout le monde le sait." riposta Jisung, avant de se tourner avec nonchalance vers la porte. Minho le suivit des yeux, toujours aussi fasciné par l'assurance et l'audace du jeune homme. Il le regarda franchir la porte du bureau et disparaître dans le couloir, un léger sourire vissé sur le visage.

Parcequ'il le fallait !!!! Et qu'on vivait le mal le slowburn de serendipity 🤝

CRAQUAGE !🤍

Allez bisous les enfants ✨

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